26 - PERLE

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PERLE

Heureusement qu'il était là !

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Jeudi 29-11-18 | Le moulin rouge, 75018 Paris

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Grâce aux connaissances de Monsieur Capresi, nous entrons assez rapidement dans cet endroit, que toutes personnes, passant à Paris, rêvent de voir. Un spectacle au moulin rouge ne se refuse pas, même si j'ai bien lu l'envie de Renzo de nous exfiltrer afin de se retrouver seul pour un tête-à-tête dans une chambre.

Aurait-il choisi la mienne ? La sienne ? Ou bien un endroit plus insolite ? Mon esprit vagabonde dans plusieurs lieux quand mon Boss profite de ce que l'on passe aux vestiaires pour me glisser à l'oreille.

— Arrête de te donner en spectacle.

Je tente de me décaler pour ne pas répondre à sa réflexion, ainsi qu'à la pression de sa main sur mon avant-bras. La tête haute, il vérifie bien que Renzo se trouve à quelques mètres de moi, alors que ce dernier récupère nos consignes après avoir déposé nos vestes.

— J'ai bien capté ton petit manège.

Je me crispe en sentant sa main, qui glisse le long de ma hanche tandis que son bassin s'imprime contre ma peau. Je cherche du regard Manon. Elle discute avec Monsieur Capresi et sa fille, qui ne prête pas attention à son fiancé. Je ne la comprends pas, en Italie, elle avait l'air hyper jalouse, elle faisait des scènes à Victor très régulièrement, enfin c'est ce qu'il m'en a dit.

Et là, depuis qu'elle est arrivée avec son père, je découvre une autre nana, elle est même gentille avec moi... En fait, je me rends compte que je la croisais très peu à Florence.

Se pourrait-il que Victor m'ait menti sur les raisons de ma venue à Paris ?

Je ne tiens pas à faire d'esclandre, ce lieu n'est pas approprié pour obtenir des réponses. Je vais devoir patienter ou bien discuter avec Salomé pour vérifier quelques points...

— Tu veux me rendre jaloux.

— N'importe quoi...

— Je te connais, chérie. Tu n'aimes pas attirer l'attention.

Malgré la situation inconfortable dans laquelle je me trouve, j'analyse sa remarque et je m'aperçois que Victor ne sait pas vraiment qui je suis. S'il percevait ce que je ressens dans les bras de Renzo. Ce que j'éprouve quand il me pousse à me dépasser, à visiter certains aspects de ma sexualité, il n'en reviendrait pas.

— Bonsoir, Perle ! me salue-t-il. Tu es vraiment en beauté, ce soir.

L'ami de Renzo agit comme si l'on ne s'était pas encore vu.

— Gianni !

Je prononce son prénom comme j'aurais lancé une bouée à la mer. Je me raccroche à son bras pour me soustraire de l'emprise de mon Boss qui me relâche aussitôt. Gianni m'attire vers lui et me place sur son côté pour me mettre à l'abri en attendant le retour de son pote.

— Nous n'avons pas été présentés, s'adresse-t-il à mon Boss. Gianni Fabiani, je suis le pote de Lorenzo.

Il lui tend la main avant de la lui serrer fortement au moment où il prononce le prénom de mon amant, arrachant un début de grimace à mon ex.

— Victor Nucci, le patron de Perle.

Mon Boss marque un temps d'arrêt dans sa présentation en voyant Renzo revenir au pas de course en comprenant la scène. Il n'y a plus d'urgence grâce à l'intervention voulue de Gianni qui a déjà produit son effet sur la mise en retrait de mon ex. Mais mon beau brun ne s'embarrasse pas de la présence de Victor. Il lui passe devant, se place dans l'espace restant en imposant sa stature avant d'entourer ma taille dans un geste possessif. J'aime la façon dont il me revendique même si ça relève plus d'un acte primaire. Je me laisse envahir par sa chaleur par son intervention autoritaire, à laquelle je réponds par un baiser sous le regard noir de mon Boss.

J'avoue que normalement je n'aurais pas agi ainsi, surtout lors d'une soirée de représentation pour la marque. Mais je veux que Victor comprenne qu'il n'a plus d'emprise sur moi ou sur ma libido. Renzo me pousse à avancer dans le couloir pour mettre de la distance avec le reste du groupe.

— Il te voulait quoi ?

— Laisse tomber, il a compris la leçon, c'est l'essentiel.

— J'en doute ! Depuis que tu es arrivé, il ne te lâche pas du regard. Il est fou furieux de nous voir ensemble et je le comprends.

— Comment ça ? Tu es de son côté ? C'est nouveau, cette solidarité masculine !

Renzo réduit le peu d'espace qui se trouve entre nous. Il me plaque à lui dans un geste sec me coupant juste ce qu'il faut de respiration. Sa main se place dans le creux de mes reins avant de profiter de l'obscurité du lieu pour la laisser glisser sur ma fesse. Il l'enserre avec poigne m'arrachant un petit cri de surprise.

— Ce connard a goûté à ton corps de déesse. Il en a apprécié chaque parcelle, alors oui je compatis à sa perte. Ce n'est pas pour autant que je vais le plaindre. Il a voulu jouer sur les deux tableaux et il t'a perdue.

Ses caresses sur mon postérieur s'intensifient au fur et à mesure de son aveu, déclenchant en moi un brasier. Renzo me revendique aussi bien par les mots que par les gestes. Il accroît son pouvoir en prenant possession de ma bouche. Il guide, dirige, impose le ballet de nos langues me laissant pantelante face à cette déferlante de passion.

— Putain ! Va te prendre une chambre, mon pote !

Gianni passe à côté de nous, accompagné de Manon, qui se marre tout autant que son nouveau compère. Ils sont suivis de Monsieur Capresi qui discute au téléphone et le groupe se termine par Salomé et Victor. Ils se montrent aussi distants que nous nous trouvons proches avec Renzo. Je patiente quelques secondes avant de me confier en susurrant à l'oreille de mon amant.

Il mio lupo segna il suo territorio.

Sei una vera tentazione, angelo mio.

Nous suivons le groupe jusqu'à la table qui a été réservée. D'un côté, Monsieur Capresi s'installe avec sa fille et son fiancé et de l'autre Gianni et Renzo aux extrémités pour nous laisser Manon et moi à côté.

Pendant que nous apprécions des mignardises accompagnées de champagne, Monsieur Capresi nous explique que la venue au cabaret outre le spectacle est aussi une invitation du responsable. Si tout se passe bien, Coco Charnel pourrait habiller quelques-unes des danseuses lors d'un événement avec les galeries Lafayette, ce qui serait un bon coup publicitaire et de projecteur sur la marque et la boutique.

Le repas est succulent, fin et raffiné. Avec Renzo, notre choix s'est porté sur les mêmes plats sans même se concerter, et je découvre ce qu'il aime manger. Car pour le moment, en dehors des plateaux-repas pris sur le rooftop, des pizzas ou sushis, le seul instant à table a été celui à la trattoria de Gianni.

— On dirait que tu aimes le poisson ?

— Tout comme toi, Renzo.

— Mais, visiblement, ce que tu apprécies le plus, c'est le dessert et maintenant les macarons.

— C'est terriblement bon, avoué-je en croquant dans le dernier se trouvant dans ma petite assiette.

Me voyant loucher sur les trois mignardises restant dans la sienne, Renzo me les propose.

— Fais-toi plaisir... La mia Coccinella.

— Hum... Ceux aux framboises sont divins. Tu es sûr de ne pas en vouloir.

Je me tourne un peu plus vers lui et lui propose de manger le morceau qu'il me reste. Il suit mes doigts, qui progressent vers sa bouche. La façon dont il les engloutit déclenche une vague de chaleur dans mon corps.

— Je savais que tu aimerais.

— Comment te le refuser ?

Les lumières s'éteignent et le spectacle commence enfin.

On se décale tous d'un quart de tour vers la droite pour mieux apprécier les différents tableaux qui se succèdent. Renzo passe son bras autour de ma taille et m'attire légèrement en arrière jusqu'à ce que mon dos entre en contact avec son torse. La tête posée au creux de sa clavicule, je me sens bien. Détendue. Je fais abstraction des regards coléreux de Victor, qui préfère m'observer plutôt que de profiter de la soirée.

Les danses s'enchaînent, entrecoupées par des numéros d'acrobaties, c'est vraiment féerique avec toutes ses couleurs vives, les magnifiques costumes que je sais avoir été fabriqué sur place. Les tissus, les plumes, les strass, les paillettes... J'en prends plein les yeux. Les tenues sont sublimes et je m'attarde surtout sur les corsets, les guêpières et autres pièces de lingerie. Je laisse libre cours à ma créativité en imaginant des ensembles qui mettraient en valeur ces corps magnifiques.

Quel dommage que je n'aie pas un support pour les dessiner !

Je sens Renzo s'affairer derrière mon dos. Il récupère le menu sur pied proposant des boissons d'après repas, il sort un stylo de sa poche et découpe un bout de nappe en papier qu'il pose sur le carton rigide du flyer. Il me tend son carnet improvisé sous le regard bienveillant de Monsieur Capresi.

— Comment as-tu su ?

— Ton index trace des lignes sur mon avant-bras.

— Ah mince, je ne m'en suis pas rendu compte.

— Ne le sois pas, je suis honoré de porter une nouvelle pièce de ta collection.

Je rougis autant que je souris à cet homme formidable et qui me comprend si bien. Il arrive à analyser ce dont j'ai besoin même bien souvent avant que j'en aie conscience. L'attention qu'il me porte me comble et je le remercie en déposant juste un smack sur ses lèvres étirées par un merveilleux sourire.

Il est vraiment beau et les lumières du spectacle rendent ses iris bleus terriblement attirants.

Avant de perdre tous mes moyens et mes idées, je trace succinctement les contours de certaines pièces que je devrais retravailler au calme. Je sens le regard bienveillant de Manon et Renzo, quant à celui de Victor, il oscille entre curiosité et colère. Monsieur Capresi tend sa main vers moi et me demande :

— Je peux voir ce premier jet.

— C'est vraiment que quelques traits...

Je suis embarrassée de lui montrer mon travail. D'habitude, c'est Victor qui se charge des présentations. Renzo presse ses doigts sur ma cuisse et cette impulsion me souffle le courage qui me manquait. Une fois les esquisses en possession de mon patron, je ne sais plus où me mettre et encore plus quand Salomé ajoute :

— Tu vois papa, j'avais raison.

— En effet, ma fille.

Le regard de Monsieur Capresi ainsi que celui de Salomé se porte à nouveau sur moi et cette fois-ci c'est ma main que Renzo serre. Je me cramponne à lui en attendant la sentence qui ne tarde pas.

— C'est vraiment très bon.

Ma mâchoire se décroche et je n'arrive pas à prononcer le moindre mot. La voix de Salomé finit de m'achever.

— J'ai cru reconnaître quelques-unes de vos créations dans le book de Victor et je trouve que vous avez beaucoup de talent.

— Oui, enfin, elles n'étaient pas très nombreuses et sont devenues bonnes surtout après que j'ai effectué les retouches nécessaires, se dépêche d'ajouter Victor.

— Ce n'est ni l'endroit ni le moment pour débattre de tout ceci. Nous en reparlerons demain, nous informe Monsieur Capresi.

Complètement abasourdie, j'ai dû mal à analyser ce qu'il vient de se jouer à cette table.

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Victor impose sa présence à Perle pour lui faire des reproches face à son comportement avec Renzo. Il n'a toujours rien compris ?

Renzo arrive à comprendre ce que ressent Victor. D'après lui, il est dur d'oublier Perle. Il parle en connaissance de cause, on dirait ?

Perle et Renzo se découvrent des points communs au niveau de la nourriture. Il lui propose même de terminer ses macarons. Il a l'air d'apprécier que Perle lui donne à manger, non ?

Qu'est-ce qu'il vient de se passer pendant le spectacle face à la découverte des esquisses des lingeries créées par Perle ?

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📍Samedi, on lira le chapitre de RENZO :

🎭 La soirée continue au Club !

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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋

💗 Kty.Edcall.Autrice 💙



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