22.2 - PERLE
PERLE
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Mon parfum a l'air de ne pas lui plaire !
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Jeudi 29-11-18 | Appartement de Perle au 4 rue Dancourt, 75018 Paris
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Je range mon téléphone et me dirige au salon pour tenir mon rôle. Manon les a installés et se rend à la cuisine où je m'apprête à la suivre quand la main de mon ex se pose sur mon bras alors que nous nous trouvons dans le couloir.
— Victor, lâche-moi.
— Tu baises avec lui ?
— Ça ne te regarde pas.
— C'est ce que tu crois.
— Tu oublies que ta fiancée est juste à côté ?
— Laisse Salomé en dehors de ça.
— Au contraire, elle y a toute sa place.
— C'est de toi dont j'ai envie. Tu es à moi.
Il se penche pour m'embrasser dans le cou, et s'arrête tout en grimaçant. Il n'a pas le temps de prononcer, quoi que ce soit, que mon téléphone sonne.
Renzo : On dirait que le connard n'apprécie pas ton nouveau parfum.
Instinctivement, je me tourne vers la fenêtre et je peux apercevoir Renzo derrière la sienne. Il me sourit. Fier de lui et de l'effet qu'a eu notre rapprochement sur Victor.
— Il te mate de chez lui ?
— Oui, et moi aussi ! Ça te pose un problème ?
— Je t'interdis de te comporter comme une...
— Attention à tes mots, Victor. Ne me pousse pas à tout balancer à ta fiancée !
— Tu ne feras rien, tu perdrais ton boulot !
— Tu as plus à perdre que moi, encore. Ton travail, ton mariage, ton statut... Je continue ?
Je le défie du regard pour bien lui montrer ma détermination. Alors que, derrière lui, je peux voir Renzo, qui s'énerve en observant Victor aussi proche de moi. Il tape sur son téléphone un message que je reçois aussitôt. Je n'ai pas besoin de le regarder pour savoir ce qui est noté, vu sa contrariété. Un petit truc en moi s'active en le trouvant aussi jaloux de mon ex.
Après lui avoir envoyé un baiser avec ma main, je me recule pour laisser mon Boss en plan. Il me détaille comme s'il me découvrait pour la première fois. Il n'a même plus les mots pour me contrer. Un sentiment de fierté me transporte et je me sens tellement légère.
— Perle, tu viens me filer un coup de main !
— J'arrive, Manon.
Victor tente de me retenir par le bras, mais mon regard impérieux l'en dissuade.
— Retourne auprès de ta fiancée, c'est là qu'est ta place.
— Je ne compte pas lâcher l'affaire.
— Fais ta vie et laisse-moi faire la mienne comme je l'entends.
J'arrive enfin à la cuisine et retrouve Manon en train de boire un jus de fruits et de fumer une clope. Son regard est tourné vers la fenêtre et, de là où elle se trouve, elle voit celle de mon voisin.
— Tu sais que Renzo te mate depuis chez lui ?
— Je suis au courant et j'en fais autant, je te rassure.
— Connaissant ta façon d'évoluer dans ton précédent appartement, il ne doit pas s'en plaindre.
— C'est devenu un jeu entre nous, comme un accord tacite, si tu préfères.
— Tu te balades à poil et, lui, il te mate ? C'est ça, votre pacte... Je sens que je vais revenir vivre en France, moi.
— Il faut juste tomber sur le bon voisin.
— Ouais, sur ce coup-là, mia Bella, tu as eu une chance de cocu.
On part dans un fou rire qui fait tellement de bien.
— Tu m'as manqué ma fofolle.
— On aura le temps d'en discuter après, allons nous occuper de tes invités.
— Merde, je les ai oubliés.
Après avoir ouvert une bouteille de vin et débattu de certains détails pour le défilé, Monsieur Capresi a souhaité voir si son investissement était à la hauteur du prix payé. C'est avec un grand sourire et une pêche pas possible que je fais visiter l'appartement puis le rooftop à Monsieur Capresi, sa fille et son fiancé. Manon n'en revient pas et s'imagine déjà prendre des apéritifs tous les soirs sur ce toit-terrasse.
— Putain de vue de malade ! C'est vraiment magnifique.
— En effet, Manon, lui accorde mon patron.
— Désolé, Monsieur, je me suis laissée emporter.
— Vous avez raison de vous enthousiasmer. Il faut toujours le faire avec les belles choses de la vie. Mais appelez-moi Gennaro et arrêtez avec votre Monsieur.
— Va pour Gennaro.
J'ai de plus en plus de mal à supporter le regard que pose Victor sur moi, alors qu'il discute avec sa fiancée de certains détails du mariage. Je trouve son attitude déplacée et malsaine. Il me tarde qu'ils rentrent à leur hôtel. Et après quinze minutes, c'est ce qu'ils font.
Aidés de Manon, nous rangeons la bouteille de vin et les flûtes. Et dépose cette dernière dans la poubelle du verre à recycler et le reste dans l'évier de la cuisine. Je ferai la vaisselle demain.
Manon tient à passer en première à la salle de bains après avoir découvert ma baignoire.
— Comment résister à l'appel d'une eau chaude nappée de mousse ? Dis-moi que tu as tes perles au jasmin et à la vanille.
Je lui en sors deux qu'elle jette directement dans ce qui va être son endroit préféré pour au moins une heure.
Je file dans ma chambre pour sélectionner ma tenue pour ce soir, ainsi que les dessous sexy que je vais porter. Je regarde tour à tour les deux ensembles et je ne sais lequel choisir. Je vais attendre que Manon me donne son avis. Autant que je profite de sa présence. Mon téléphone sonne et instinctivement mon regard se relève vers la fenêtre de mon voisin.
Renzo : Sans hésiter, l'ensemble rouge !
Il se tient dans sa propre chambre. Torse nu et jean délavé porté bas sur les hanches comme à son habitude, il laisse mon regard se promener sur son buste et ses bras recouverts de tatouages. Entre sa peau hâlée, ses muscles saillants et tous ces dessins, je ne me lasse pas de la vue.
Perle : Pourtant le noir est une valeur sûre.
Renzo : Mais l'autre est plus approprié à une soirée au Moulin Rouge.
Perle : Tu m'as l'air de bien connaître les codes couleur à porter pour un tel spectacle.
Renzo : Tu m'as pris pour un amateur ? Dois-je te rappeler que je suis romancier d'histoire érotique ?
Je souris face à son dernier message. Oh non, je ne risque pas d'oublier ce qu'il a écrit dans ses trois premiers livres.
J'ouvre ma fenêtre avant de positionner mon fauteuil en velours carmin face à celle de mon voisin. Je m'installe tout comme il vient de le faire en croisant mes pieds sur la rambarde en fer forgée. Et sans me départir de mon sourire, j'attrape un de ses bouquins. C'est un petit rituel que l'on pourrait instaurer maintenant que Renzo sait que je possède tous ses livres.
Renzo : Lequel as-tu choisi ?
Perle : D'après toi ?
Renzo : DÉTRUIS-MOI !
La sonnerie de mon téléphone me signale un appel. Je grogne d'être coupée dans ce qui s'annonçait comme un très bon moment de lecture. Mais quand je vois que c'est mon romancier préféré, je souffle de soulagement et mon sourire s'élargit.
— Mia Bella. Quelle scène à ta faveur ce soir ?
En entendant ce timbre de voix, qui chaque fois déclenche une douce et douloureuse réaction épidermique, je me sens bien.
— Toujours là ?
— Oui... J'hésite.
— Entre quoi ? Et quoi ?
— Le jour où Rayan a espionné Sydney en train de danser à l'école de musique.
— Très bon choix, me coupe-t-il, je m'aperçois que le côté voyeuriste de cette scène te plaisait avant même qu'on ne le pratique tous les deux.
— En effet, ce côté caché, mêlé à la peur d'être surpris, m'excite.
— Je m'en suis aperçu. Tu étais partagée entre te laisser aller à notre plaisir et surveiller s'ils n'arrivaient pas. Ces quelques secondes où tout peut basculer d'un côté comme de l'autre. C'est ce frisson que tu recherches ?
— C'est ça, mais je suis ravie qu'on ait eu le temps de terminer.
— Par contre, avec Rayan, c'est un tout autre voyeurisme auquel on a à faire. Sydney n'est pas au courant des actions, que certains trouvent répréhensibles, de ce Dominant qui tient à faire d'elle sa soumise.
— C'est différent, mais tout aussi troublant à lire.
— Et à vivre réellement ?
— Tu me demandes si j'aurais envie d'essayer ?
— Tout à fait, Perle. Je te propose un truc.
— Je t'écoute !
— La prochaine fois que tu as envie de t'accorder un plaisir solitaire, envoie-moi un texto.
— Et si c'est moi qui veux jouer ?
— Pas de problèmes. Je me tiens à ta disposition.
Renzo écarte ses bras et son rire arrive jusqu'à moi et ça sans même passer par le haut-parleur de mon téléphone posé à côté de moi. Par contre, Manon l'a aussi entendu. Elle déboule dans ma chambre à peine entourée d'une serviette de bain. Les cheveux encore dégoulinants d'eau, elle manque de glisser sur le parquet.
— Tu as entendu ce rire ?
Renzo, amusé, réitère ce son grave, qui a des répercussions sur tout mon corps. Il est beau, debout, le torse bombé par le comique de la situation et le divertissement que lui offre la bouche grande ouverte de ma meilleure amie. Elle n'essaye même pas de cacher la façon dont elle le détaille.
— Vous jouez à quoi tous les deux ? demande-t-elle en posant ses iris perplexes sur mon voisin puis sur moi.
— Perle me faisait la lecture.
Le regard curieux de Manon termine sa course sur le livre que je tiens dans les mains.
— Vous êtes sérieux ?
— Oui et c'est très enrichissant, ajouté-je en fixant Renzo.
Manon tente de regarder si l'on ne se paye pas sa tête. Puis elle se saisit du bouquin et commence à lire le passage où Sydney se donne du plaisir dans la salle de danse sous les yeux inquisiteurs de Rayan.
— Nous débattions avec ma chère voisine sur les bienfaits du voyeurisme.
Cette fois-ci, c'est le rire de Manon qui explose tandis que je les regarde avec un air amusé par la situation.
— Vous êtes irrécupérables et vous vous êtes bien trouvés, tiens.
— Un peu trop même.
Phrase émise en même temps et formulée d'une voix plus basse, délivrée en partie par notre conscience.
— Et vous pensez pareil. C'est incroyable.
— Non ! Ça ne l'est pas.
— À tout à l'heure et faites-vous belles, Mesdames.
Je me relève et ferme la fenêtre. Renzo en fait autant et sort de mon champ de vision. Je me rends à la salle de bains sans ajouter un mot suivi de près par mon amie.
— Tu m'expliques ce qui vient de se produire ?
— Rien d'important !
— Tu es sérieuse ?
— Oui !
Je commence à me déshabiller puisqu'elle ne compte pas bouger. Et puis ce n'est pas la première fois qu'elle me verra nue. Alors, je n'ai aucun scrupule à le faire. La baignoire est presque remplie et je n'attends pas pour m'y glisser. Ça sent bon les fleurs d'oranger. Cette fragrance a le pouvoir de me détendre au même titre que la lavande que je dépose sous mon oreiller pour arriver à mieux dormir. Manon s'installe sur la chaise, appuie son pied sur le rebord de la baignoire pour faciliter le rasage de sa jambe avant d'enduire son corps de crème hydratante.
— Alors ?
— Il n'y a rien à dire...
— Vous vous attirez tels des aimants et vous vous repoussez de plus belle, dès que...
— Ça devient trop concret.
— Ah, tu le reconnais au moins.
— Nous ne voulons rien de sérieux, juste du plaisir.
— Mais... Parce qu'il y a forcément un « mais » dans votre arrangement.
— Pourtant il ne devrait pas y en avoir.
— Tu penses être la seule à ressentir ce truc entre vous ?
— Je n'en sais rien... À certains moments, je me dis qu'on pourrait aller plus loin, mais chaque fois qu'on s'en aperçoit on s'écarte comme brûlé par le feu qui nous consume.
— Tu aimerais dépasser cette barrière dressée entre vous ?
— Tout le temps. Je me sens bien avec lui. On discute de tout et de rien. Il est cultivé sans t'en mettre plein la vue. Et puis, c'est un artiste... Il peint, tu le savais ?
— Non, mais toi...
Mon esprit s'envole vers le studio de Renzo et le moment que nous avons partagé.
— Allô la lune ! Ici, la terre...
Le claquement de ses doigts me ramène au temps présent et je frissonne.
— Tu as chaud ou bien froid ?
Manon touche la surface de l'eau et se lève afin d'attraper une serviette.
— Allez, sors de là !
— Hum...
— Eh bien, dis donc, je crois que je ne t'ai jamais vu dans cet état.
— Ne raconte pas n'importe quoi.
Je me saisis du drap de bain et m'entoure le corps avant de sécher mes cheveux. Je me dirige vers ma chambre, Manon me suit tout en me demandant :
— Tu as des nouvelles de ta famille. Ils vont bien ?
— Nickel. J'ai eu mes parents au téléphone hier. Ma sœur en visio, il y a quelques jours. Quant à mes frangins, ça va.
Je fais exprès de ne pas détailler les dernières informations que j'ai eues au sujet de mon grand frère rien que pour la voir enrager.
— Bon ben... C'est cool.
— Tu aurais voulu savoir un truc en particulier ?
— Non, non... .
— Sinon tu peux aussi me demander des nouvelles de Raphaël.
— Tu en as ?
Sa voix pleine d'espoirs est trop touchante et j'arrête de la faire languir.
— Oui, j'en ai. Raphaël revient dans quelques jours. D'ailleurs à ce sujet...
— Quoi ?
— Mes parents font un truc pour son retour et l'anniversaire de mon père. Et tu sais quoi ? Tu es invitée.
— Tu rentres à Florence ?
— Oui pour le week-end !
On saute de joie en se tenant par les mains. Dans quelques jours, je serai de retour chez moi...
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➥ L'astuce de Renzo a marché. Rien de tel pour repousser Victor pour qu'il n'approche pas de trop près Perle. On dirait bien que Victor a compris ce qui se passait entre les deux voisins. Va-t-il lâcher l'affaire ?
➥ Manon, en sortant du bain, trouve Perle et Renzo en pleine lecture. Ils ont mis au point ce nouveau rituel, qui doit bien booster leur libido, non ?
➥ Grâce à Manon, Perle se rend compte que Renzo est en train de prendre de plus en plus de place dans sa vie. Comment va-t-elle gérer ?
➥ On apprend que Perle retourne à Florence ce week-end pour voir sa famille, qui organise une fête. Cela donnera-t-il envie à Renzo de rentrer lui aussi ?
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📍 Dans le prochain chapitre de RENZO :
🎭 Comment va-t-elle réagir ?
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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋
💗 Kty.Edcall.Autrice 💙
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