18 - PERLE

PERLE

Quand Renzo se confie...

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Jeudi 29-11-18 | Studio de créations de Renzo au 4 rue Dancourt, 75018 Paris

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Lorenzo se détache de moi et aussitôt le froid recouvre mon corps brûlant. On était à deux doigts de coucher ensemble de nouveau et franchement je n'aurai eu aucun regret. Si ! Un seul. Qu'on n'est pas poursuivi, mais cette mise au point, qu'on ne cesse d'éluder, s'impose. Je le suis à la cuisine pour écouter ce qu'il a me dire sur cette Charlotte, tout en passant mon tee-shirt et mon pull.

— Tu veux une bière ?

— Si tu en bois une, je t'accompagne.

Renzo en sort deux d'un mini-frigo. Il attrape un paquet de biscuits.

— Des amaretti ?

— Moelleux et aux amandes, ça te convient.

— Tu ne pouvais pas tomber mieux. J'adore !

Mon sourire gourmand le déride et il se détend en me le tendant. On en grignote un et boit quelques gorgées de bière. Il allume une cigarette qu'il m'offre avant de s'en allumer une pour lui.

— Contrairement à toi, mon histoire avec Charlotte est terminée.

— Depuis longtemps ?

— Quatre ans.

— C'est ton arrivée à Paris qui en est la cause ?

— Non, ça serait plutôt le contraire.

Il boit une nouvelle gorgée avant d'allumer une autre clope avec celle qu'il vient de terminer comme si c'était un briquet. Ses traits se durcissent et je suis sûre qu'il se remémore le film de leur histoire.

— Ne te sens pas obligé de me raconter ton passé.

— C'est douloureux encore, mais nécessaire.

— Tu l'aimes toujours ?

— Non, plus maintenant. Ce qui me fait mal, c'est sa trahison.

— Elle t'a trompé ?

— En quelque sorte.

Renzo me raconte leur rencontre lors d'une exposition. Leur vie d'artiste à Saint Rémy de Provence. Et puis la mort de son grand-père et enfin le départ de cette garce pour l'Italie. Il enchaîne avec l'appel qu'il a reçu l'autre jour et la raison pour laquelle il a bu de si bon matin. L'annonce de la maladie de son père l'affecte plus qu'il ne veut l'admettre. Mais je comprends qu'il est pété un plomb en l'apprenant.

— Qu'est-ce qui te fait peur ? De savoir qu'il va totalement t'oublier ou d'envisager ton retour à Florence ?

— Il m'a rayé de sa vie lorsque je suis parti pour mon tour du monde. Ma colère envers lui était légitime. Mais maintenant, je me demande si c'était toujours volontaire ou à cause de sa maladie ? Quant à mon retour à Florence, il va dépendre de la vitesse à laquelle il perd la boule. Ma mère aura besoin de moi...

— Tu n'as pas de frère ou de sœur pour reprendre la suite ?

— Je suis fils unique.

— D'où la colère de ton père face à ton départ.

— Nos rapports étaient conflictuels. Pour lui, dessiner, peindre, écrire, prendre des photos, ce sont des loisirs. Ce ne sont pas des métiers qui font vivre. Au départ, il a cru que c'était juste pour l'emmerder que j'avais choisi des études d'arts, puis il a compris que je ne tenais pas à lui succéder.

— Tes parents travaillent dans quel domaine ?

— La fabrication de tissus.

— Tu veux dire que « B & Co », c'est toi. Enfin, ta famille.

— Je pensais que tu avais fait le rapprochement.

— Comment aurais-je pu l'imaginer ? Il y a autant de Barresi en Italie qu'il y a de Durand ou de Dupont en France.

— Pas faux.

— Mais, attends ! Ça veut dire que la dentelle, la soie ou les autres tissus que j'utilise pour confectionner mes créations viennent de chez toi. Mais non... Ton père, c'est, Tonio ?

— Tu le connais ?

— Évidemment, ça fait partie de mon boulot de valider les commandes.

Un silence entre nous s'installe et je me repasse en tête les dernières informations. Je sais qui sont ses parents et le comble, c'est que je les apprécie. Ils sont toujours gentils et de bons conseils.

— Ne te méprends pas. Ils sont très professionnels. Et ta marque de lingerie est pour eux une véritable aubaine. Vous dépensez sans compter, je me trompe ?

— En effet, ils ont toujours été adorables avec moi. À passer du temps à trouver le tissu qui mettrait en valeur nos créations.

— Je dois reconnaître cette qualité à mon père. Il aime son travail bien plus que moi.

— Renzo... Je ne sais pas comment il est avec toi en privé, mais s'il est malade, tu ne penses pas...

Il me repousse et ouvre la porte de son studio. Je le suis en présumant de l'endroit où il se rend.

Le rooftop.

Il s'accoude à la rambarde, s'allume une clope avant de perdre son regard sur les toits de Paris. La vue est bien dégagée et l'on peut apercevoir la tour Eiffel briller de mille feux sous le soleil.

Je lui prends la cigarette des mains et tire une taffe. Il me sourit en coin avant de me balancer :

— Ne te gêne pas, surtout !

— Merci. Allez, arrête de faire la gueule.

Je lui donne un coup d'épaule et lui rends sa clope.

— Je sais que ça ne me regarde pas et tu es seul juge de tes décisions.

— Mais tu vas quand même me donner ton avis, c'est ça ?

— Je voulais plutôt te soumettre une proposition.

J'ai toute son attention. Je savais que je le ferais réagir en lui parlant ainsi. Son regard se fait taquin. Il brille de malice sans même connaître ce que je vais lui proposer.

— Je calme tout de suite tes ardeurs, il ne s'agit pas de sexe.

Il me sonde, puis, voyant que je suis sérieuse, il retourne à la contemplation du décor.

— Rien à foutre !

— Renzo, tout ne tourne pas autour de ça.

— Quand tu te trouves aussi près de moi, si !

— Tu tiens peut-être que je me décale ? le taquiné-je.

— Non. Laisse-moi au moins le plaisir de sentir ton parfum et d'imaginer ce que je pourrais te faire.

— Bon, tu veux savoir ce que je te propose ou tu restes planqué derrière tes fantasmes ?

— Je peux aussi les assouvir ! Je rêve de te baiser ici... De te prendre contre ce mur. De te faire hurler de plaisir, alors qu'on pourrait nous voir.

Renzo s'approche dangereusement de moi et je dois dire que son programme à tout pour me plaire. Et ce n'est pas mon bas-ventre qui va me contredire.

— Je vois que ça ne te déplairait pas.

Il s'empare de ma taille et me colle à son corps tendu par notre récente discussion, mais aussi par le désir, qui brûle en lui.

— Le timing est serré, je te rappelle qu'on doit encore passer au Hangar.

— Je n'ai pas oublié, pas plus que notre intermède dans mon studio. Si l'on terminait ce qu'on a commencé ici ?

Ses lèvres partent déjà à l'assaut de mon cou, ses mains se plaquent sur mes fesses puis nos bassins se frottent et ondulent. Ce que Renzo me fait ressentir est électrisant. Mon corps se trouve en manque à chaque fois qu'il est proche du sien et à la moindre occasion il veut sa dose de plaisir. Alors, j'hésite à lui dire oui. À le laisser continuer de me butiner. Seulement Renzo ne prend pas le temps que ma réflexion aboutisse, il veut me posséder et n'attend pas ma réponse pour commencer à explorer mon corps.

— Laisse-toi aller, tesoro. Dis oui !

C'est tentant, surtout quand il passe ses doigts sous mon pull. Quand il effleure le galbe de mon sein avant de l'empaumer pour pincer la pointe érigée, qui attend qu'il la cajole de ses attentions plus ou moins rudes. Je cherche ses lèvres, mais il me les refuse, il esquive mes baisers, qui se terminent sur ses joues. Sa barbe me chatouille. Et même si j'apprécie ses picotements, ce que je veux, c'est partager mon envie de lui avec ma langue contre la sienne.

— Je ne t'embrasserai pas !

— C'est nouveau, ça.

Je pose mes mains à plat sur son torse pour le stopper et prendre un tout petit peu de recul. Je veux sonder son regard pour savoir s'il se moque de moi ou s'il est sérieux.

— Tu ne me donnes pas ton accord, alors je ne vais pas plus loin !

— Par contre, me caresser ou me peloter la poitrine, ça ne pose pas de problème apparemment !

— Ni de t'empoigner les fesses pour tout te dire !

Ce qu'il vient de faire avant de me soulever du sol et de nous diriger vers la table du petit salon. Renzo me pose et reste debout entre mes jambes.

— Alors ?

— Alors quoi ?

— J'attends toujours ton accord !

Et pour me torturer un peu plus, il sème des baisers sur ma joue, sur l'arête de ma mâchoire, à la commissure de mes lèvres, mais jamais dessus.

— Arrête de jouer !

— Alors, réponds-moi ! Oui ou non, ce n'est pas compliqué !

— Je ne sais pas ? balancé-je pour le faire chier.

Et ça a mieux marché que je ne l'avais envisagée.

— Très drôle !

— Je t'ai vexé visiblement.

— La situation t'amuse.

— Énormément.

Mes doigts caressent sa barbe courte tandis que mon pouce flâne et contourne sa fossette de menton. Mon sourire tente de le décrisper, mais il n'en a rien à faire.

— Tu ne veux pas te détendre un peu ?

— C'est ce que je te réclame, mais tu t'obstines à ne pas me l'offrir. Tu sais, ne te sens pas obligée, j'ai juste un coup de fil à passer et dans dix minutes une gonzesse m'accordera ce que tu traînes à me donner ! Alors ? Décide-toi !

— Rien du tout ! Tu me prends pour qui ?

— Pour un plan cul ! C'est bien ce que nous sommes, non ?

Sa réponse fait mouche...

— On baise sans attache. Pas de relation, tu te souviens, on était d'accord ! Qu'elle soit amicale ou juste un échange de bons procédés, c'est bien ce que l'on veut. Non ?

Son corps se presse contre le mien et chacune de ses affirmations est accompagnée d'un coït simulé. Nos bassins entraînés par nos envies s'en foutent de savoir ce que nous sommes. Ils veulent juste s'apporter du plaisir.

— Oui !

Ma réponse claque en même temps que je l'embrasse. Il a raison, je ne veux pas repartir dans une relation, alors que celle avec Victor se termine à peine. Je suis ici pour me défouler, m'amuser et profiter de la vie. Et Renzo est un très bon moyen pour y parvenir.

— Putain, la prochaine fois reste en robe, ça sera plus pratique pour que je te saute.

Avec empressement, il déboutonne mon pantalon et je tente d'en faire de même. Nos mains s'enchevêtrent, tantôt dessus, tantôt dessous, pressées d'en terminer avec nos fringues. Renzo vire mes bottes et mon cuir, j'en fais de même avec son jean et son caleçon, qu'il finit de retirer facilité dans sa tâche en étant pieds nus.

Il se tient à un pas de moi et détaille mon corps à moitié nu. Il découvre mon tanga noir assorti à mon soutien-gorge balconnet, que je viens de placer sous ses yeux après avoir retiré mon cachemire. Je n'ai pas honte de mon corps et encore moins quand c'est Renzo qui le détaille. Je le sais fin connaisseur de belles courbes.

Lo sai che sei bellissima ?

Son regard est perçant et me dévore. Tout autant que ses mains, qui longent mes cuisses avant de se stopper en arrivant à la lisière de mon tanga. Ses doigts le crochent de chaque côté tandis qu'il m'embrasse. Je me perds dans le ballet virevoltant entamé par nos langues quand un craquement m'alerte.

— Ne me dis pas que tu l'as déchiré ?

— Alors je ne te le confirme pas !

Avant que je réplique, il me fait taire et m'embrasse à en perdre haleine. À bout de souffle, je pose mon front sur son torse. Quand je laisse échapper un gémissement de surprise, vite remplacé par du plaisir. La main de Renzo posée sur mon entrejambe, il me caresse, me pénètre, me fait languir en ralentissant ses va-et-vient. Il attend que je relève la tête. Aussitôt, il plonge son regard empli de désir dans le mien. Et simultanément, ses doigts reprennent leurs mouvements.

J'explose, je me cambre. Renzo me retient par la nuque et ne perd rien de mon plaisir quand il porte son index puis son majeur à la bouche. Il les lèche, les suce et les contractions de mon sexe repartent de plus belle. Son sourire satisfait de son effet illumine son regard libidineux en même temps que son visage.

— Ce que tu peux être prétentieux !

Son arrogance transpire de tous ses pores et il ne se départit pas de sa jovialité. Il est tellement beau, ses muscles ciselés à la perfection et son membre bandé contre ses abdominaux me tentent terriblement. Et quoi de mieux pour lui faire perdre un peu de son assurance ?

Je descends de la table et son regard devient lubrique quand il comprend le sens de la manœuvre. Il recule d'un pas pour me laisser de l'espace et attend avec envie que je le prenne en bouche. Joueuse, je me retiens de le gober en une fois et préfère le caresser du bout de ma langue. Il se crispe à chaque passage autour de son gland puis sur toute sa longueur avant de terminer sur ses testicules, que j'aspire l'une après l'autre. Je le vois se retenir de m'attraper par les cheveux pour me permettre de remonter, pour m'inviter à le prendre en bouche. Pour que je coulisse sur sa queue qui perle délicieusement. Je me fais un malin plaisir à la récolter avant de juste aspirer son extrémité. Son grognement révèle autant son impatience que son désir de le voir assouvi. Il tente de se contenir, mais je le sens prêt à craquer quand je relève mon regard brillant vers le sien. Il déglutit fortement, faisant d'autant plus ressortir sa pomme d'Adam.

— Putain, Perle...

Cette fois-ci, ses mains se saisissent de ma nuque avant que son poing se referme sur mes cheveux et l'entoure. Toujours rivé à mes deux noisettes étincelantes, il me supplie du regard d'agir. Je lui souris, ouvre la bouche, lèche mes lèvres en passant exagérément ma langue sur toute leur longueur et attendant le moment, où il va craquer.

— Suce-moi !

— Il suffisait de le demander.

Renzo n'est plus que grognements. Ses gémissements accompagnent mes succions, mes prises plus ou moins en profondeur de son membre, jusqu'à ce qu'il explose. J'avale sans jamais le lâcher du regard et souris quand il m'avoue :

— Tu as été parfaite.

Renzo me soulève et m'embrasse avec une telle intensité que je veux bien le croire. Il récupère nos fringues, qui gisent au sol et il réagit à mon œillade interrogative.

— J'ai besoin de cinq minutes pour être opérationnel de nouveau et je n'ai pas de capote sur moi, mon portefeuille est dans mon blouson, répond-il à ma question silencieuse.

— Je trouvais étonnant qu'un mec comme toi n'en ait pas sur lui.

— Arrête de dire des conneries et avance.

Il me claque la fesse et je rigole. S'il attend que je m'indigne face à ce geste, il se trompe fortement.

— Je rêve où tu apprécies ?

— J'adore !

Je me trémousse jusqu'à la porte du rooftop rapidement rattrapée par un Renzo hilare, qui ne se prive pas de me claquer l'autre fesse.

— Tu n'as pas fini de me surprendre !

— J'y compte bien... Renzo !

— Je vais te bouffer, m'annonce-t-il en me courant après.

Une affirmation accompagnée par nos rires, qui résonnent dans l'escalier menant à son studio.

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Renzo se confie sur son passé, qui le fait partir en vrille régulièrement. Perle pourra-t-elle l'aider ?

Perle connaît ses parents et elle les apprécie. Se pourrait-il que Renzo se fourvoie sur le comportement de son père ?

Ils se cherchent, se défient, se trouvent et sont sur la même longueur d'onde. Ils ne veulent pas de relation. Juste du plaisir. On y croit ?

Ils ont oublié qu'ils devaient aller visiter le hangar, non ?

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📍 Dans le prochain chapitre de RENZO :

🎭 À la découverte des lieux !

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🥰 Bonne journée, mes #Sexys #Love, gros bisous 💋

💗 Kty.Edcall.Autrice 💙



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