11 | RENZO

∞ RENZO 

Si l'on mangeait...

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Mercredi 28-11-18 | Appartement de Renzo au 4 rue Dancourt, 75018 Paris

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Heureusement que les pizzas ont du retard. Ce qui nous permet de prendre une douche chacun chez soi pour éviter de prolonger notre rapprochement. Je passe juste un bas de jogging et un tee-shirt avant de retourner dans l'appartement de Perle. Sur le palier, je croise le livreur qui s'excuse encore une fois.

— Ce sont des choses qui arrivent, de tomber en panne.

Sous son regard étonné de voir que je ne l'incendie pas, je lui donne un pourboire. Ça ne doit pas lui arriver souvent après un tel incident. S'il savait à quel point je lui suis reconnaissant de m'avoir accordé du temps supplémentaire avec ma belle brune.

— Voici votre réduction pour la prochaine commande. Bonne soirée, m'sieur.

— Merci.

Je me saisis du coupon de 1 pizza achetée - 1 pizza offerte plus une réduction de 25 % pour s'excuser. Ils savent fidéliser leurs clients. J'affiche un large sourire en toquant à la porte. La soirée a déjà bien commencé et j'espère que la suite sera tout aussi croustillante.

— Entre ! J'ai une faim de loup.

J'éclate de rire quand elle m'arrache les cartons des mains.

— Quoi ? Ce n'est pas la bonne expression ?

Je ne lui réponds pas tout de suite, préférant aller à la cuisine pour récupérer mon petit rosé et nos verres encore pleins.

— Ce n'est pas le bon animal ? me demande Perle.

Je dépose la bouteille sur la table basse. Perle suit le moindre de mes mouvements en attendant ma réponse. Elle s'est installée à même le sol et j'en fais de même. Mon dos en appui contre le canapé, je la détaille. Elle porte juste une jupe fluide blanche et un top noir à fine bretelle dont le tissu ne cache pas son absence de soutif.

Et maintenant que j'ai goûté à ses tétons, je suis encore plus tenté de les reprendre en bouche.

Allora ?

— C'est la bonne expression avec le loup.

Je rétorque tout en mangeant ma part de pizza aux quatre fromages.

— Tu aurais pu me répondre plus vite, alors !

— Oui, mais j'aime bien t'observer quand tu cherches tes mots. Tu fais une petite grimace et ton front se plisse.

— N'importe quoi !

Elle mord rageusement dans sa pizza et des idées pas très catholiques naissent. Perle vient d'intercepter mon rictus espiègle, ce qui n'arrange en rien son agacement.

Cosa ?

— Tu as...

Je m'approche d'elle et du bout du doigt je retire la sauce tomate au coin de ses lèvres.

— Arrête, Renzo !

— Pourquoi ?

— On ne peut pas...

Je suis d'accord avec elle, alors pourquoi ça me fait autant chier qu'elle le dise ?

— Tu as raison et c'est de ça que j'étais venu te parler avant que tu ne te pointes à moitié nue.

— Tu veux dire que... C'est de ma faute ?

— En partie. Oui.

Sei uno stronzo !

Elle me balance sa serviette en papier au visage. Elle a raison, je suis un vrai connard.

— Je suis peut-être un salop, mais je t'ai fait jouir comme personne avant moi.

Elle coquelicote et j'adore voir ses joues prendre cette belle nuance de rouge. Par contre, ses iris noisette viennent de virer vers une teinte orageuse qui n'augure rien de bon.

— Et tu crois que c'est... Suffisant !

— Bien sûr ! On ne veut pas d'une relation. Dis-moi si je me trompe ?

— Pas de relation, je suis ok !

— Que de la baise !

Elle grimace. Si elle, elle n'ose pas le dire, je ne vais pas me gêner pour le faire, surtout si ça la met mal à l'aise.

— C'est quoi qui te dérange ?

— Rien, c'est juste... Le mot qui est...

— Cru ? C'est pourtant ce que nous venons de faire !

Je sais que mes paroles lui font de l'effet.

— Regarde comment tu pointes !

Immédiatement, Perle croise ses bras devant sa poitrine.

— Arrête !

— Quoi ? De te scruter ? De te parler ? De te toucher ?

Perle retire la main que je viens de poser sur sa cuisse.

— Tu as peur de quoi ? De ne pas pouvoir résister à mon charme ?

Arrogante !

J'éclate de rire face à sa réplique, mais surtout en la voyant se contenir pour ne pas me jeter son verre à la figure. Faute de se laisser aller, elle le boit. Fière d'elle, elle me défie du regard.

— Ok ! Tu sais te contrôler. C'est même une qualité que j'apprécie surtout pendant que je baise.

— Tu penses être le seul à vouloir garder le contrôle ?

— Tu souhaites que je te rafraîchisse la mémoire ?

— Non, c'est bon !

Elle replie ses jambes contre elle et les entoure de ses bras.

— C'est comme ça que tu comptes résister ? En jugulant toutes les sensations que tu ressens.

Ses prunelles me fusillent. Elle sait que j'ai raison, mais elle va mettre un point d'honneur à me démontrer le contraire. Elle reprend une posture normale avant de se saisir d'un bout de pizza qu'elle mord avec tellement d'intensité que j'en ai un frisson.

— Donc, tu comptes te goinfrer plutôt que de reconnaître que tu mouilles.

Renzo !

Coccellina !

Sans me quitter du regard, elle suce son majeur pour retirer la trace de sauce tomate. Je suis fasciné par ce geste d'un érotisme fou, je n'ai pas anticipé la suite de sa manœuvre. En un claquement de doigts et un mouvement, Perle se retrouve à califourchon sur mes cuisses. Un rictus m'échappe avant que mon rire de gorge ne lui fasse lever un sourcil interrogateur.

— J'adore ta façon de me résister !

— Connard !

De ses poings, elle frappe mon torse avant que je les immobilise en rendant prisonnier ses poignets, ce qui fait tinter ses nombreux bracelets. Son sourire s'efface, alors qu'elle maltraite sa lèvre en posant son regard enfiévré sur mon geste.

Tesoro... Stop !

— Comme tu voudras ! me défie-t-elle.

Sa bouche s'étire sous son rictus espiègle, qu'elle accompagne de mouvements de son bassin. Des cercles lents et appuyés sur mon érection naissante. Perle plante ses iris dans les miens et me défie.

— À ton tour de résister, mio bel !

— Sans problème. Regarde, je ne bande même pas.

— Relâche-moi et l'on en reparle !

Je m'exécute en prenant le risque de sentir ses mains sur mon corps en fusion. Car oui, ses attentions pour me faire craquer marchent et même un peu trop bien. Pourtant, je dois trouver de quoi résister pour ne pas perdre la partie. Ni mon ascendant sur cette belle brune.

Sa demande lui permet de retrouver l'usage de ses doigts, mais elle n'a pas pensé que j'allais pouvoir aussi me servir des miens. À cette course de rapidité, je suis le premier. Ses mains se crispent sur mes épaules quand mon majeur part à l'assaut de son intimité. Elle est trempée et j'en suis ravi. Son corps se tend. Son buste par vers l'arrière tandis que ses cheveux bruns cascadent dans son dos.

— Tu es magnifique quand tu te laisses aller à mes caresses.

Soudain, une vibration, suivie rapidement d'une autre, nous surprend. Son regard interrogateur répond au mien...

— Tu as planqué un œuf dans ta chatte ?

— N'importe quoi...

Pourtant cette idée est loin de lui déplaire si j'en crois la contraction de ses cuisses.

— Le concept t'enchante visiblement !

— Je n'ai jamais essayé.

— Tu vas adorer sentir tes parois vibrer.

Et en même temps que je lui parle des bienfaits sur son intimité, je la pénètre de mon majeur.

— Humm...

— Je te confirme que ce n'est pas toi qui vibres.

— Ton téléphone, Renzo.

Elle appuie avec la paume de sa main sur ce dernier, qui recommence à trembler.

— Putain !

— Toi aussi, tu aimes, mio bel.

Son rire répercute ses contractions sur mes doigts et j'accélère mes va-et-vient. Mais le téléphone ne veut pas s'arrêter de vibrer.

— Tu devrais... Répondre.

— Sûre ? Tu étais à deux doigts de jouir.

— C'est peut-être urgent.

— Tu as raison !

Je retire mon doigt de sa chatte hurlante et pour un peu plus la provoquer, je place mon majeur dans ma bouche avant de le sucer.

Perle, les lèvres entrouvertes, ne me lâche pas du regard et je peux lire dans le sien à quel point ça l'excite. Tandis que, moi, je rêve de coulisser ma virilité entre les siennes...

— Putain ! C'est bon, j'arrive...

Je râle après celui qui tente de m'appeler tant il insiste. Je réponds sans regarder, excédé et frustré de devoir arrêter là nos préliminaires.

— Ça a intérêt d'être...

— Enfin, tu décroches !

— Gianni ? Un souci ?

— Toi, tu es avec une gonzesse.

Il se marre, alors que j'ai envie de l'étrangler.

— Tu m'appelles pour me dire ça ?

— Ça fait une heure que je t'attends, je commençais à m'inquiéter.

— Tu m'attendais ? Mais pourquoi ?

— Putain, elle doit être bonne. Dis-moi que c'est ta voisine !

— Ce n'est pas le sujet...

Enfin si... Perle en voyant que l'appel n'a rien de grave, s'attaque à mes tétons. Elle en vrille un pendant qu'elle suce l'autre.

— Bordel...

— Quoi ? Un souci Renzo ?

— Non...

Putain s'il y en a un, cette chipie est en train de m'exciter tandis que je parle avec mon pote et c'est trop bon. Sa tête se relève et ses lèvres ourlées me chuchotent :

— Je teste ta résistance, mio bel.

— Renzo ? Tu es toujours là ?

— Oui !

— Bon alors qu'est-ce que tu branles ? Tu viens ?

Ses mots apparemment donnent des idées à ma belle brune, qui glisse sa main sous la ceinture de mon jogging pour répondre à la question de mon pote. Je me crispe tellement c'est bon. Perle pas peu fière de son effet sur moi me provoque un peu plus.

— Alors, tu viens ? Mio bel ! Ou je te baise ?

— Rejoins-moi quand tu seras délivré de ta belle Italienne.

Gianni éclate de rire à l'autre bout du fil avant de raccrocher. Ne l'ayant pas attendu, j'ai déjà abandonné mon téléphone, j'ai bien plus important à m'occuper que de lui confirmer ma venue au club.

— À nous deux, mia bella.

— Ne bouge pas, Renzo. Cette fois, c'est moi qui dirige !

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Chacun son tour, ils tentent l'autre pour qu'il craque. À ce petit jeu y a-t-il un gagnant ?

Devrait-on leur redonner la définition du mot « résister » ?

Gianni appelle Renzo, car ce dernier a oublié de venir au club. Pensez-vous que Renzo va le rejoindre plus tard dans la soirée ?

Perle a pris les choses en main au sens propre comme au figuré. Renzo va-t-il la laisser mener leurs ébats ?

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📍 Mercredi, on pourra lire le prochain chapitre de Perle :

🎭 Journée de merde !

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🥰 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 💋

💗 Kty.Edcall.Autrice 💙



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