10 | PERLE
∞ PERLE ∞
Foutue serviette !
∞ ∞∞ ∞
Mercredi 28-11-18 | Appartement de Perle au 4 rue Dancourt, 75018 Paris
∞ ∞∞ ∞
Je me prélasse sous l'eau chaude, car il faut bien le dire, l'arrivée de Renzo chez moi a foutu toute ma bonne humeur en l'air. Alors, je tente de retrouver la zénitude que le jogging m'a apportée tout à l'heure afin d'effacer ma journée longue et pénible.
Victor m'a appelée bien trop souvent pour savoir comment les choses s'annoncent pour l'ouverture de la boutique qui aura lieu samedi. J'appréhende déjà sa visite. Il a estimé que je ne progresse pas assez vite et que, sans son aide, je cours à la catastrophe.
Alors au lieu d'arriver vendredi matin, il a avancé son déplacement et je dois le récupérer jeudi à l'aéroport. Comme si je n'avais que ça à faire. Je suis déjà overbookée et ne sais pas comment je vais pouvoir tout boucler.
Alors ce soir, je n'avais qu'une envie, c'était de chausser mes baskets et d'aller courir. Je dois me défouler pour garder éloigné ce trop-plein de stress. Il va falloir que je m'inscrive dans une salle de sport rapidement si je veux tenir le coup. Ma vie n'est harmonieuse que si je trouve le bon équilibre.
Après une heure de footing à me perfectionner avec mes cours de français dans les oreilles, je suis rentrée à l'appartement.
Ça fait deux jours que je fais mon possible pour ne pas croiser mon voisin. Depuis le shooting sur le toit-terrasse, je suis mal à l'aise face à l'attitude qu'il a eue envers moi, puis auprès de Tessa. Ce mec est tout ce que je ne veux pas dans ma vie, même pas pour m'envoyer l'air. Il sait qu'il plaît aux femmes. Il possède un charisme fou, un sourire irrésistible, des yeux moqueurs, ainsi que cette facilité à me déstabiliser. Ça serait joué avec le feu, de le laisser m'approcher. Je risque la combustion spontanée à son contact, alors c'est très peu pour moi. Je dois le tenir à distance.
Ce que j'arrive assez bien à faire depuis deux jours.
Mais bien sûr, ça aurait été trop simple que Renzo respecte mon mutisme. Il a fallu qu'il se pointe après mon jogging. Je me sentais bien pourtant après cette heure d'effort. Mais en un claquement de doigts, il a effacé cette sérénité à peine obtenue. Il veut qu'on parle de la situation. La même que moi, je souhaite justement éviter.
Sous l'eau de la douche, je laisse mes muscles se détendre pendant que je réfléchis aux arguments que je vais employer pour le tenir à distance. Mes leçons intensives, ainsi que le fait de devoir parler constamment en français, va me permettre de discuter avec lui sans ce souci rencontré lors de nos dernières joutes verbales. Il m'impressionne et me fait perdre mes moyens. Mais ça, c'était avant. Reboostée, je sors de la salle de bains, mon corps entouré d'un drap éponge.
Fais chier, j'ai encore zappé mes fringues. Tant pis, je garde la tête haute et me dirige vers ma chambre. Avec un peu de chance, il se trouvera dans la cuisine et ne me verra pas. Je dépasse le salon sans encombre et relâche l'air que j'ai kidnappé en pensant être sortie d'affaire quand sa voix rocailleuse me fait sursauter.
— Je vais finir par croire que tu aimes créer exprès ce genre de situation !
— De quoi parles-tu ?
Ma tentative d'esquive est vaine.
Renzo se tient devant moi, m'empêchant de passer. Son sourire satisfait, accentué par un de ses sourcils, qui se fronce ajoute à sa prestance. Comme s'il en avait besoin pour s'imposer. J'ai l'impression qu'il occupe tout l'espace. Qu'il me vole mon oxygène, ma capacité à réfléchir...
— Je parle du fait que tu déambules devant moi à moitié nue.
— Juste à moitié ! Alors... Arrête de t'emballer pour si peu, lui rabaissé-je le clapet, fière de moi.
Il me toise, sans perdre de son assurance et pose son regard fiévreux sur mes épaules dénudées puis sur mes bras, qui maintiennent la serviette bien fermée.
— En effet, ce que je vois n'est vraiment pas suffisant.
Renzo avance d'un pas.
Je n'arrive pas à reculer, pourtant il le faut. Renzo profite de mon hésitation. Son souffle termine sa course sur ma peau sensible au moment où il me chuchote :
— Tu es magnifique, ragazza.
— Ne commence pas...
Je l'exhorte à arrêter en posant une main sur son torse. Très mauvaises idées. Sa peau chaude, les battements sereins de son cœur contrastant avec sa respiration erratique. Tout m'indique qu'il se trouve dans le même état que moi. C'est dangereux de rester aussi près de lui. De laisser son magnétisme m'envoûter, ramenant à néant mes tentatives de fuite. Sa pomme d'Adam monte et descend, ce mouvement me fascine.
— Tu le sens toi aussi ?
— Quoi ?
— Ce truc entre nous.
— Non...
— Tu es une piètre menteuse.
Je tente d'avaler la salive, mais c'est peine perdue ma bouche reste sèche et Renzo s'en rend compte.
— Ferme la bouche, tessoro...
— Si je veux ! Tu n'as pas à me dire...
Son index redessine ma lèvre et je me retiens de le lui mordre. Il a raison, la lutte est vaine. Pourtant, je dois puiser la force de le repousser au plus profond de moi. Je dois m'éloigner de son champ de force. Ma main, toujours en appui sur son torse, tente de le décaler sans grand effet.
— Aide-moi, Renzo !
— À quoi ?
La situation l'amuse et, si elle n'était pas des plus compliquée, je pourrais moi aussi en rire.
— À te repousser...
— Tu reconnais enfin que je te plais.
— Ma è impossibile.
— Pourtant, tu sens à quel point ça serait bon entre nous.
Renzo accentue la pression des mots avec celui de son corps qui vient se coller au mien. Sous l'effet de ce dangereux rapprochement, je frissonne et recule, mais tel un aimant il me suit. Le mur accueille mon dos en même temps que son sourire vainqueur.
— Oui, je dois le reconnaître, mais...
— Nous sommes deux personnes responsables et conscientes de notre forte attirance. Alors, pourquoi résister ?
— Tu es mon voisin.
— On pourrait agir en adultes.
— Comment ?
— On fixe des règles !
— Lesquelles ?
Je dois savoir où il veut en venir avant de pouvoir accéder à sa demande.
— On couche ensemble quand on en a envie sans se prendre la tête.
— C'est tout ? m'étonné-je.
— On verra plus tard pour le reste, là, je désire trop t'embrasser.
Mais Renzo ne le fait pas. Il reste à quelques centimètres de ma bouche en laissant ce feu nous dévorer.
— Tu attends quoi ? le provoqué-je en fixant ses iris d'un bleu si intense qu'il paraît irréel.
Si je dois plonger autant le faire avec détermination et la tête haute. Je décide, où, comment et avec qui !
— Toi...
Mes mains progressent sur son torse avant de longer son cou et de se refermer derrière sa nuque. Je ne lâche pas son regard, je veux qu'il lise toute l'envie que je ressens pour lui. Je rêve de ses lèvres sur les miennes. De nos langues, qui se mêlent, se croisent, se malmènent.
Ses paumes en appui sur le mur, Renzo encercle ma tête de ses bras. Il me surplombe. Plaque son corps contre le mien afin de bloquer toutes tentatives de replis.
— Si je t'embrasse, Perle, c'est le point de non-retour, tu le sais ?
— Arrête de parler...
Ma tête s'avance en même temps que la sienne. Nos souffles se percutent. Nos bouches dans un mimétisme troublant s'ouvrent. Le temps est suspendu et ce moment est magique. La tension entre nous est extrême entre passion et raison. Nous pouvons encore faire machine arrière. Mais je n'en ai pas plus envie que lui. Elles s'effleurent. Pas par timidité ni par peur. Juste ce besoin de sentir à quel point ce moment est important et risque de chambouler notre relation.
Je ne sais pas si c'est lui ou moi qui cède le premier. À moins que ça ne soit en même temps. Notre baiser s'enflamme instantanément au simple contact de nos lèvres. Nos gestes suivent cette déferlante de désir retenu depuis notre rencontre. Tandis que mes doigts trouvent leur place dans ses cheveux, les mains de Renzo descendent le long de mes courbes. Elles caressent le haut de mes cuisses nues. Elles passent sur mes hanches avant de s'attarder sur mes fesses, qu'il empoigne sans aucune douceur. Je gémis de plaisir, quand il commence à les malaxer. J'intensifie notre baiser en ne voulant pas que cette tension extrême nous quitte.
Il détache ses lèvres, plonge dans mon regard fiévreux avant de me soulever avec vigueur. Ses mains sous mes cuisses, il me laisse le temps de reprendre mon souffle face à l'impact de mon dos contre le mur. Il m'accorde quelques secondes pour le repousser, pour tout stopper. Mais il n'est pas question de s'arrêter, pas maintenant, alors que mon intimité palpite et s'impatiente. Le nœud de ma serviette ne résiste pas à son assaut et Renzo la regarde s'ouvrir sans perdre une miette du spectacle qui s'offre à lui.
— Tu es si belle... Si désirable... Bandante !
Ses mots se coupent entre chaque baiser qu'il dépose sur le haut de ma poitrine. Ma voix devient suppliante, je n'en peux plus de cette suavité, de la lenteur de ses gestes. Il me torture et mon injonction le fait sourire.
— Vieni, Renzo...
— Tu es si impatiente, la mia coccinella.
Je ris face à ce surnom, que l'on ne m'a jamais donné. Tandis que du bout de sa langue, il longe les contours de mon tatouage, une coccinelle, encrée dans mon cou, sous mon oreille. Sans se formaliser face à mon hilarité, sa bouche descend vers ma poitrine et j'espère que, cette fois-ci, il n'en dessinera pas juste le pourtour. Ses mains se resserrent sur mes fesses m'arrachant un nouveau gémissement. Je vais littéralement m'embraser s'il ne fait rien pour éteindre cet incendie.
— Perle... Tu as envie de quoi ?
— De toi !
— Mais encore !
— Embrasse mes seins, suce-les...
Mes mots ont autant d'effets sur lui que sur moi. Je n'ai pas pour habitude de prononcer ouvertement ce que je désire. Sans doute parce que l'on ne me l'a jamais demandé. Renzo s'applique à suivre mes instructions tandis que je me cambre sous l'effet de sa langue, qui tourne autour de mon mamelon. De ses dents, qui emprisonnent mon bout de chair avant de l'aspirer. Ses doigts, qui malaxent mes fesses...
Il ne m'a pas encore touchée, n'a pas effleuré mon clitoris, que déjà je me trouve au bord de la jouissance.
— Encora...
Mon bassin bascule, bouge, recherche son contact, même à travers son jean. J'ai besoin de savoir qu'il bande pour moi. Mes mains lâchent sa nuque et descendent vers sa ceinture, que je déboutonne aussi vite que possible avant de faufiler mes doigts entre les tissus.
— Putain... Coccinella.
Encouragé par ses gémissements, j'entame des va-et-vient sur sa longueur ferme, lisse et tendue au possible.
— Préservatif.
— Non... Putain ! Je n'ai pas pris mon portefeuille.
— Dans ma table de chevet.
— Tu es fabuleuse.
Il m'embrasse tout en nous déplaçant vers la chambre, il me couche sur le lit, me regarde, me détaille, tout comme je suis en train de le faire. Je découvre sa queue, fière, qui palpite contre ses abdominaux. Il descend son caleçon en même temps qu'il retire son jean. Pendant que j'ouvre le tiroir de la table de nuit.
— Una preferenza ?
— N'importe, tant que ça me permet de finir en toi.
Je cherche celui que je préfère, fin, et à la bonne taille, vu son engin. Il sourit en découvrant mon choix. Il se positionne à genoux entre mes jambes écartées. Je me redresse, déchire l'emballage et le déroule sur son membre viril. Sa main crochète ma nuque avec une certaine force pour m'attirer à lui afin de mieux m'embrasser. Enfin, me dévorer serait plus juste. Sans quitter mes lèvres, il me bascule pour m'allonger sur le lit tandis qu'il reste à genoux. Il s'empare de mon oreiller tout en m'indiquant :
— Soulève tes fesses !
— Tu veux...
— Placer le coussin sous ton bassin pour te pénétrer... Plus fort, plus loin.
Renzo met en application ce qu'il vient de me dire et chacun de ces coups de reins me semble plus puissant que le précédent.
— Mais aussi pour ça.
Sa main se pose à plat sur mon pubis avant que son pouce ne titille mon bourgeon. Je me cambre sous l'intensité de ses gestes.
— C'est ça la mia coccinella offre toi à moi.
— Oh oui, encora...
Mes mains naviguent sur mes seins sans oser aller plus loin.
— Caresse-toi !
Ses pupilles sont dilatées par la dose de plaisir qu'il ressent et celle que je lui procure quand mes doigts commencent à tourner autour de mes mamelons érigés.
— Sei bellissima !
— Oh, sì Renzo...
Il accélère ses mouvements, les amplifie, avant d'entièrement sortir.
— Cosa fai ?
Lorenzo retire le coussin de sous mes hanches, tandis que je grogne de déception. J'étais prête à jouir. Je ne sais pas pourquoi il s'est arrêté, mais je me sens terriblement frustrée et au moment où je veux lui en faire part, il m'ordonne d'une voix caverneuse :
— Retourne-toi !
Pour que je m'exécute au plus vite, il se saisit de mes fines chevilles et la seconde d'après je suis à plat ventre.
— Place-toi à genoux ! Jambes écartées.
Ce que je fais sans discuter tant je suis excitée. Je souhaite le sentir à nouveau dans mon antre. Je veux enfin jouir, être comblée par sa virilité qu'il branle, en attendant que je me place comme il le désire. Le bruit de la masturbation dans mon dos me donne des bouffées de chaleur. Je frétille d'anticipation et ma main se glisse entre mes jambes. La sienne vient de claquer ma fesse et je lâche un cri de surprise. Une autre la suit de près et ma chatte se met à palpiter. Je n'ai jamais ressenti une telle dose de plaisir. Je suis en feu. Chacune de mes cellules irradie de volupté.
— Renzo, vieni.
Sa main caresse ma cambrure accentuée par la position, avant de remonter le long de mon dos afin de saisir mes longs cheveux. Il entoure son poing de mes mèches ébène et tire mon buste vers l'arrière. Il se penche vers moi et m'indique :
— Attrape les barreaux du lit et tu ne les lâches pas. Sous aucun prétexte ! Compris ?
— Sì...
— Imagine tes poignets attachés.
— Una sciarpa...
— Oui, un foulard de soie les entoure avant que je les fixe à l'aide d'un nœud aux montants.
— Humm...
— Tu aimes être attachée piccola.
— Era solo un... Fantasme.
— On va pouvoir jouer alors.
Je n'ai pas le temps d'analyser sa phrase que je le sens de nouveau en moi. Son manche ayant repris de la vigueur, il me pénètre sans plaindre ses coups de reins, jusqu'à atteindre les étoiles.
☆☆☆☆
➥ Perle doit aller à l'aéroport chercher son Boss un jour plus tôt. Comment va-t-elle gérer la présence de Victor ?
➥ Comme l'avait pensé Renzo, Perle a oublié ses affaires de rechange et sort juste entourée d'une serviette. Est-elle tête en l'air ou bien songeait-elle à autre chose ?
➥ La mia coccinella. On valide comme surnom ?
➥ Renzo se montre directif, ce qui n'a pas l'air de déplaire à Perle. Serait-il à ce point ressemblant avec les personnages de ses histoires ?
☆☆☆☆
📍 Mardi, on pourra lire le chapitre de RENZO :
✨ Si l'on mangeait...
☆☆☆☆
🥰 Bonne journée, mes Sexys Love, gros bisous 💋
💗 Kty.Edcall.Autrice 💙
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top