Chapitre 73 : T H E B E S T T H I N G

{Désolé j'ai pas de média pour ce chapitre, enfin si, j'en ai un sur mon téléphone mais je l'ai oublié chez moi. Du coup je publie avec l'ordinateur d'un random au DoMac, mdrr qu'est-ce que je ferais pas pour vous 🤭}

Alix prit un jus d'ananas au distributeur automatique et regarda la jolie montre dorée et fine à son poignet. C'était celle de sa mère, quand elle était jeune, l'un des premiers cadeau de son père quand ils s'étaient mis ensemble. Elle la lui avait offerte à son tour pour son anniversaire il y a un an ou deux. Depuis il ne la quittait plus. Elle lui rappelait les deux personnes qui comptaient le plus à ses yeux. Les deux personnes qui avaient tout donné pour l'élever alors même que sa mère biologique n'avait su en faire le quart.

Il n'y avait plus que quelques minutes avant la fin du cour de latin d'Élias. Il voulait lui faire la surprise en venant le chercher, c'était une idée de son ami Andrea. Il avait attendu près d'une heure à la bibliothèque du lycée. Il profita des quelques minutes qui lui restaient pour appeler Lior. Il s'en voulait un peu de lae laisser de côté avec son histoire d'infirmier. Mais en même temps, ni Prune, ni Lior n'avaient réellement cherché à ce qu'ils se voient plus que cela ces derniers temps. Alix était un peu véxé. Le lion n'aimait pas être relégué au second plan, il s'y sentait mal. Dans le fond, ses amis essayaient juste de lui laisser un peu d'espace pour respirer et régler ses affaires. Parce qu'il faisait le choix délibéré de ne pas leur parler clairement de ce qu'il concernait Élias. Mais il ne pouvait s'empêcher de leur en vouloir un peu.

Lior répondit à là quatrième sonnerie, de sa voix joyeuse. Iel était bien mieux dans sa peau depuis qu'iel avait avoué à ses parents qu'iel était genderfluid. Ça n'avait rien d'étonnant en soi, tout le monde était mieux -dans sa peau et dans sa tête- en étant soi-même. Et sa famille avait très bien accueilli la nouvelle, bien mieux que ce qu'iel aurait cru, même son frère l'avait accepté.

« Alix ? »

« Salut Lior, quoi de neuf ? »

« Trop rien... Et toi ? » Iel laissa un petit blanc avant de demander « Ça... ça va mieux ? »

Alix sentit son hésitation poindre dans la question.

« Oui, mais pourquoi mieux, tout va bien. »

« Alix... Ne joue pas les innocents, on sait bien, Prune et moi que ça va pas tant que ça. Toute cette histoire, avec Élias. Je sais que tu veux pas trop en parler, mais au cas où, on est là. »

Le bleu dégluti lentement. Il se sentait apaisé de voir que son ami.e se souciait encore de lui. Pourtant, il sortit sa voix la plus joyeuse pour affirmer :

« Je sais. Je sais. Mais t'en fait pas, tout va bien. J'ai juste eut un petit passage à vide. »

Il avait pourtant envie de tout lui raconter, mais il ne savait pas comment faire. Alix n'avait jamais vraiment su se confier, il cachait toujours, plus ou moins bien, ce qu'il ressentait, et reprochait ensuite aux autres de ne pas le comprendre, de ne pas assez faire attention à lui. C'était peut-être là son plus gros défaut. Aussi le fait de toujours trop donner aux autres sans qu'ils ne demandent rien et attendre qu'on lui rendre la même chose, comme une sorte de contrat égal mais dont il était seul connaisseur.

Voilà comment il s'était retrouvé à stopper tous ses flirts à droite, à gauche, et s'attendait désormais à ce qu'Élias fasse de même en quittant Nuccya. Le problème c'est qu'ils ne s'étaient rien promi et Élias n'avait jamais demandé à ce qu'Alix cesse ses relations. Sauf quand il couchait dans les toilettes. Tout ça lui paraissait tellement loin désormais.

« Ok. C'est cool si ça va. »

Evidemment Lior avala son mensonge. Le bleu n'était pas Lion ascendant scorpion pour rien.

« Pourquoi tu appelais ? » Interrogea lae rouquin.e à l'autre bout du fil.

« Pour prendre des nouvelles pardi. Ça fait un moment que j'ai pas entendu parler d'un certain infirmier. Quoi de neuf et de croustillant ? »

« Il est fiancé. »

C'était la première fois que Lior l'admettait a voix haute et ça lui fit plus de mal qu'iel ne l'aurait cru. Pourtant, c'était juste un jeu, non ? Un petit crush adolescent sur un homme plus mûr, comme tout le monde avait. Pas vrai ?

Alix sentit sa mâchoire se décrocher, et il était plutôt heureux de ne pas directement être en face de son ami.e, il devait tirer une tronche épouvantable sous le coup de la surprise. La sonnerie de la fin des cours retenti, et Alix l'entendit d'une oreille distraite, se disant qu'il devrait se dépêcher s'il voulait intercepter Élias. Puis il se dit qu'il resterait sûrement un peu avec Éos dans le parc en face, et que par conséquent il pouvait bien attendre un peu. Alix avait besoin de comprendre la bombe que Lior venait de lâcher. Sa curiosité l'emporta.

« Que... qu'est-ce que quoi ? Comment ça fiancé ? »

« Fiancé comme dans il va se marier bientôt avec une magnifique jeune femme. Elle s'appelle Mellina. Elle est douce, jolie, gentille. En un mot, parfaite. L'idéal féminin de tout homme, pour peu qu'il n'y en ait qu'un. Je pense plus tôt que chacun à son propre idéal en la personne de son choix. Mais bon, ce n'est pas la discussion, puisque lui semble l'avoir trouvé en elle. »

« Wow, wow... Minute papillon. Tu l'as rencontré ? »

« Oui, quand on est allé traîné près de chez lui avec Prune. On est monté dans l'appart après que sa mère nous ait vu sur le trottoir en train de lui parler. Tu te rappelles, je t'avais raconté. » Iel laissa couler un blanc pendant lequel Alix hocha la tête, pourtant conscient que son interlocuteur.ice ne le voyait pas, et reprit. « Et bien après il nous a raccompagné en voiture. On a déjà déposé Prune, et on a roulé jusqu'à chez moi. J'étais un peu mal à l'aise, alors j'ai commencé à faire la conversation. Je lui ai demandé son nom parce que je le savais toujours pas, je trouvais ça craignos de même pas connaître le prénom de mon crush, et au final il a lancé la bombe, il m'a montré la bague qu'il comptait lui offrir, il voulait avoir mon avis dessus. Et dieu elle était magnifique... Et je me suis senti.t si bête, parce que tout du long, j'avais pensé que Mellina était la future fiancé de son frère. Alors que c'était la sienne... »

« Et tu as gardé ça pour toi tout ce temps ? Prunette sait ? »

« Non. Elle sait rien. C'est la première fois que j'en parle. »

« Je vois... »

Pour une fois, Alix ne savait pas quoi dire. Lior ne pleurait pas, mais il sentait bien qu'il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour lui arracher quelques larmes.

« C'est moche... Je me sens con, parce que toute cette histoire de pari, c'est un peu à cause de moi que ça a débuté... »

« C'est la vie. Tu sais je suis sagittaire, je suis volage. Je vais bientôt me fixer sur quelqu'un d'autre. »

Alix percevait le mensonge dans ses mots, mais il voyait bien que ce n'était pas le moment pour le relever, alors il laissa courir.

« Ouais. Tu es sagittaire. Et bientôt tu auras un nouveau plan foireux en tête duquel on ne pourra pas te détacher. Un truc du genre road trip entre amis à dos de moutons. »

Il l'entendit rire, c'était bon signe.

« Je note l'idée dans ma liste des trucs à faire avant d'être vieux. »

Ils échangèrent encore quelques banalités avant de raccrocher, suite à quoi Alix s'empressa de remballer ses affaires éparpillées sur la table en un désordre de stylos multicolores en pilou ou à paillettes, et il fila pour rejoindre Élias. Espérant sincèrement le retrouver dans le petit parc en face.

***

Finalement, il aurait peut-être mieux valu que jamais il ne le retrouve. Pas si c'était pour le surprendre les lèvres sur celles d'Éos. Et même si ce dernier le repoussa presque immédiatement, Alix ne pu s'empêcher de se manifester en criant, hors de lui :

« Putain mais je rêve ! »

Les deux garçons se retournèrent, pris sur le fait.

Un mouvement derrière les arbres aurait pu attirer l'attention du bleu si son regard n'avait pas été focalisé sur les yeux fuyants d'Élias.

Il se mit à vociférer, la colère lui permettant d'endiguer la tristesse.

« Élias, ça fait une heure que j'attends la fin de ton putain de cours de latin, et tout ce que tu trouves à faire quand tu sors c'est d'aller fumer et galocher ce mec ? »

Éos eut l'air un peu vexé mais ne dit rien. Pourtant Alix n'en avait pas fini, et il se tourna bientôt vers lui pour lui dire le fond de sa pensée.

« Et puis toi Éos, t'as pensé à Andrea ? Vous êtes vraiment que des sales petits cons ! »

Peut-être qu'Éos avait repoussé Élias, mais pour Alix ça ne faisait aucune différence. Il risquait de blesser son ami, et ça il ne le supporterait pas. Andrea méritait une histoire d'amour simple, adorablement guimauve, de quoi le faire sourire tous les jours. Parce que le sourire de ce garçon valait de l'or.

Sans rien ajouter, Éos ramassa son sac et partit, précipitamment. Ni Alix, ni Élias ne firent le moindre geste pour le retenir.

Le bleu voyait bien qu'Élias était complètement défoncé, ça lui faisait mal de le voir ainsi. Peut-être que finalement ses parents avaient eut raison de le mettre en garde, il le reconnaîtrait sûrement s'il n'était pas si fier. Il en voulait à Élias de leur donner raison, terriblement. Il était partagé entre ses Venus et Jupiter en Cancer qui lui soufflait de le laisser là, de le bouder à vie, parce qu'il en avait assez, mais son lion reprit le dessus le forçant une fois de plus à tendre la main vers lui.

« Viens Élias. On va chez moi. T'as besoin de dormir. Mais je te préviens, c'est la dernière fois que je te ramène complètement stone chez moi. La prochaine fois, que je te trouve dans un parc ou que tu viennes toi même sonner à ma porte, je te laisse te démerder. »

Le blond s'appuya mollement contre lui en acquiesçant, mais Alix n'était même pas sûr qu'il comprenne le sens de ses mots. Le bleu soupira et le traîna jusqu'à l'arrêt de bus.

Il se demandait où était passé le garçon parfait qui l'horripilait tant. Celui qui lui reprochait de baiser et de se maquiller dans les toilettes. Car aussi insupportable qu'il puisse être, il le préférait de loin au garçon perdu qu'il avait dans les bras. Qui ne savait plus quoi faire au point de se défoncer dans un parc en pleine journée. Il n'était que 17h49...

Et Alix savait qu'il traversait des choses horribles à cause de son père. Mais ce n'était pas une raison. Il était énervé, Élias allait le pousser à bout. Il avait besoin de prendre ses responsabilités, aussi compliqué que ce soit, Alix ne voulait plus avoir à subir cela.

Une fois chez lui, Alix monta son fardeau jusqu'à sa chambre, lui intimant de faire un effort arrivé aux dernière marches alors qu'Elias semblait sur le point de se laisser tomber à même le sol. Le bleu chassa sa sœur de sa chambre, elle n'avait de toute façon rien à y faire et laissa Élias s'affaler sur ce lit qu'il connaissait désormais un peu trop bien. Puis il descendit cherchez une bouteille d'eau, il savait que fumer asséchait la gorge. En remontant, il trouva Myrtille qui essayait de tenir une conversation avec le blond qui peinait à garder les yeux ouverts.

« Myrtille, sors de ma chambre, je te l'ai déjà dit. »

« Mais j'ai envie de rester avec Élias. Il dit des trucs rigolos. »

« Je répéterais pas Myrtille. Je suis pas d'humeur là alors sors. »

Elle se mit à bouder, prête à répliquer, et son attitude capricieuse énerva d'autant plus Alix qui la prit par le bras pour la faire sortir de force, alors qu'elle criait qu'il était un mauvais grand-frère, qu'elle préférait encore Léo. Il leva les yeux au ciel et claqua la porte, peut-être un peu trop fort. Il entendit Myrtille mettre un coup de pied dans celle-ci avant de partir. Il soupira. Sa sœur l'exaspérait parfois. Ça faisait tellement de temps qu'il se contenait, qu'il se forçait pour soutenir Élias du mieux qu'il pouvait, qu'il allait finir par craquer. Il n'avait jamais été du genre à se retenir pour quoi que ce soit. Et sous le coup de la colère, il savait qu'il pouvait devenir assez infect, il ne voulait pas que ça retombe sur sa sœur, aussi pénible qu'elle puisse se montrer.

Élias, dans le lit, murmura quelques mots imperceptibles et Alix s'approcha de lui. En voyant le visage à demi-endormi du blond, toute sa colère disparut et il glissa une main dans ses cheveux pour l'apaiser.

« La dernière fois que je suis venu stone chez toi, on a couché ensemble. » Souffla Élias malgré une articulation difficile.

Le cœur d'Ali fit une embardée mais il ne dit rien.

« Et c'était la meilleure chose qui me soit arrivé. » Murmura encore Élias, plus bas, alors qu'il se pelotonnait dans les draps bleus, serrant tout contre lui un plaid à étoiles. Et avant de partir pour le pays des songes, dans un dernier souffle il répéta : « La meilleure chose. »

Et Alix pleura.

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[EDIT (17/02/2022) : Version révisée. Enfin un chapitre que j'apprécie haha]

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