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Sacré piège dans laquelle on est tombé hier et sincèrement, je suis contente qu'il ait pu trouver une solution aussi rapidement malgré les nombreux infectés qui nous avaient entendus et vues.
Et je me rends compte que sans lui, je ne serais pas ici, dans cette chambre où plutôt la pièce que j'ai faite en chambre rapidement. Hier je me suis blessé à la tête et même si ce n'était pas si grave que cela, j'ai dû mettre un bandage pour éviter que ça saigne encore plus. Juste une journée avec de l'alcool et le tour est joué. Je sors de la pièce, mon sac sur l'épaule et le rejoins dans le mini salon. Il est allongé, fixant le plafond, dans ses pensées. Il ne voit pas que je suis là et continue ce qu'il fait. Je ne l'appelle pas, mange ce que j'ai trouvé et dépose un paquet de biscuit en face de lui, attendant qu'il réagisse même si je sais que ce n'est pas pour tout de suite.
Cinq minutes après, il se lève, me remercie en hochant la tête et mange sans dire un mot. Je ne sais pas ce qu'il lui arrive même si ça ne me dérange pas mais s'il reste ainsi sans rien dire, on ne va pas avancer du tout.
_ Dans quelques jours on arrivera à Boonville. Par contre on doit faire attention, d'après ce que j'ai compris, la ville est remplie de chasseurs. Ils ont pris la ville.
Il lève la tête vers moi. Enfin une réaction.
_ J'ai entendu la même rumeur, maintenant reste à voir si c'est vrai, dit-il en mettant son sac sur l'épaule.
_ On doit quand même faire attention, dis-je sur la défensive.
Il lève un sourcil, étonné de ma remarque puis rictus au lèvres, me dit.
_ Tu as peur d'eux maintenant ?
Je pouffe de rire avant de me lever pour prendre la veste qui était dans la chambre pour l'échanger avec le pull et reviens dans la seconde qui suit.
En vérité, je n'ai pas peur d'eux, je veux juste les éviter afin de ne pas gaspiller mes balles et surtout d'avancer en vie. Les infectés sont partout certes mais je connais leurs habitudes et je sais comment me protéger face à eux. Mais les hommes, ces chasseurs, sont imprévisibles et je sais qu'ils seront sans pitié face à ce que je leur ai fait. Je ne vais pas être gentille lorsqu'on est trop sur moi. Non merci.
Nous sommes debout devant la porte et avant de quitter l'appartement, je souffle, lance un regard vers mon accompagnateur et lui répond simplement.
_ Je ne les veux pas dans mes pattes tout simplement.
Puis j'ouvre, arme à la main et monte pour passer par le toit, afin d'éviter le reste d'infectés qui étaient restés en bas de l'immeuble. Lorsque nous sommes sur le toit, je cherche la planche et l'a trouve un peu plus loin, cachée derrière un canapé. Je la récupère et reviens sur mes pas, la dépose et vérifie la solidité de la planche. Elle devrait tenir afin de passer et sortir par l'immeuble d'en face.
Je passe en premier sans le proposer à Ludo et souris, ravie de voir que cela fonctionne. Il passe ensuite et je le vois qui prend tout son temps. Il ne cesse de regarder le vide et je comprends qu'il déteste ça mais qu'il ne fait aucune remarque. Un point faible, je note.
Pour rappel, je ne l'apprécie pas, je le respecte. Il me surveille depuis le début et même si j'ai accepté sa compagnie, je me méfie toujours et même s'il m'a sauvé la vie.
Une fois de l'autre côté, il souffle de soulagement, me lance un regard et me dit de continuer. Sans commentaire, on avance.
_ Je me souviens t'avoir dit pourquoi je vais à Pittsburgh, mais toi ?
_ Je ne t'ai jamais demandé la raison, et je ne vois pas pourquoi je vais te répondre, dis-je en descendant les escaliers lentement.
_ Peut-être pour mieux te comprendre, dit-il en éliminant un infecté à moitié mort, assis, proche de la porte. .
Je lui lance un regard avant de continuer. L'intérieur est trop silencieux et je n'aime pas ça. Les infectés sont partout et je peux le sentir, et ne pas les voir me dit qu'il y a quelque chose de louche. Et je vais vraiment rester sur mes gardes car la dernière fois que j'ai faillit y passer, c'était non loin de la maison, les premiers mois, quand je sortais le soir sans maman.
Je décide de changer mon arme et prends à la place, une flèche. Je marche doucement et nous arrivons devant la porte qui donne sur le hall. Je pousse lentement mais grimace en entendant la porte grincer ce qui ne nous aide pas. Je continue d'ouvrir, avance lentement et surveille de chaque côté avant de faire signe à Ludo que la voie est libre. Il hoche la tête, sort lui aussi du couloir et me rejoint derrière une table. On se cache car une patrouille venait tout juste de passer et que nous l'avons échappée. On se lève ensuite et marchons vers l'arrière pour continuer le chemin. Chaque endroit, chaque ruelle, chaque rue est parsemé de pièges, d'infectés et autres.
Marcher, voyager est une chose difficile à faire. Et même si j'ai eu du mal à vouloir y aller, je le voulais pour ma mère. C'est difficile de vivre chaque jour dans ce monde mais on fait de son mieux pour tenir et surtout, ne pas devenir fou.
On rejoint enfin la route principale après avoir passé par plusieurs ruelles et avoir éliminé des claqueurs. On souffle de soulagement et continuons le chemin.
Prochain arrêt, Boonville puis Louisville.
Là-bas, on fera une pause avant de repartir. Cela nous laissera le temps de récupérer et de surtout trouver des vivres et des armes car ce qu'on a ne tiendra pas longtemps. On fait le nécessaire pour économiser mais je doute qu'on tienne plus ce que je pensais au départ.
Ce que je veux aussi, c'est retrouver ma famille. J'ai une infime espoir qu'elle soit quelques parts, en vie. Que ce soit mes cousines ou mon meilleur ami.
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