33- Tuer

Pdv Ellana

Je suis devant le bureau de Jacques, les mains liés en train de le regarder sourire. L'alarme sonnait depuis plus de dix minutes et Jacques restait là, à me regarder. J'imagine que les garçons ont fait des bêtises c'est pour cela qu'ils ont été repérés. Blake n'est pas venu me chercher ce matin et je me demande toujours ou il est. Au bout de dix minutes, il se lève et fait un signe à l'un de ses gardes qui s'approche de moi et me libère. Je souffle de soulagement avant de croiser les bras et de demander.

_ Je fais quoi ici ?

_ Tu fais quoi ici..bonne question, regarde sur le bureau et tu verras, le fameux dossier que tu as essayé de me le voler, mais que j'ai amélioré...

_ Que quoi ?!! Je n'ai rien put voler car je n'ai jamais put rentrer dans cet hôpital sauf la dernière fois !

_ Ta tante a volé et je sais que c'était pour toi, quoi qu'il en soit, regarde.

J'avance vers le bureau et voit un fichier ou il est écrit : Secret Défense. Je l'ouvre et lis attentivement, page par page avant de le fermer brusquement et de lui dire.

_ Je croyais que tu n'avais pas trouvé la solution de mon père mais apparemment...

_ Mais apparemment, ton père est moins futé que je le pensais, et dire qu'il était l'élève préféré du professeur...

Je forme mes poings, mais ne dis rien, préférant attendre le bon moment pour lui flanquer mon coup de poing dans la figure. L'hôpital subit des attaques au moment où il allait dire quelques chose. Le bâtiment tremble pendant un moment avant de devenir Immobile. Je tiens le mur le plus proche durant la secousse puis lorsque ça se calme, profite de ce moment pour prendre mon couteau qui était caché dans ma botte et l'enfonce dans le cœur de l'un des gardes près de la porte. Il s'étonne de mon geste et s'écroule pendant que je récupère rapidement son flingue mise a l'arrière de sa poche et tire sur les gardes avant de quitter le bureau.

Je me cache dans une salle un peu plus loin, m'assois face a la petite fenêtre et reprend mon souffle avant de mettre l'oreillette que j'ai récupérer avec Blake, la veille.

_ Nicolas, tu m'entends ?

_ Ellana, où es tu ? Demande Nathanaël, les autres te cherchent !

_ Je suis à l'étage !! Blake est introuvable !! Et je ne sais pas combien de temps j'aurais pour rejoindre les autres !!

_ Ludovic te rejoins dans dix minutes..

Je perds le signal et n'entends plus les recommandations de mes amis. Je soupire puis jette l'oreillette avant de regarder autour de moi. Je suis dans un placard. J'observe la pièce et sourit avant de prendre deux flingue et les mets dans mes poches arrières. J'enfile une paire de gants et prend aussi des munitions. Puis je prend deux bombes à clous et quitte la pièce. Je traverse le couloir et rencontre plusieurs gardes. Je me cache sur le côté puis me montre avant de tirer sur les trois gardes qui venaient d'arriver. Je continue mon chemin.
J'espère que je les verrais.

Pdv Ludovic

Les gardes sont de plus en plus nombreux. Je ne sais pas combien de temps nous allons tenir, mais si nous ne quittons pas cet endroit au plus vite, nous risquons de ne plus avoir de munitions.

_ Nicolas m'a dit qu'il a perdu le signal avec Ellana, on doit la chercher !! Crie Aurélie à l'autre bout du couloir.

Je hoche la tête puis tourne à droite avant de tirer à l'épaule de l'un des hommes et quitte le couloir ou nous sommes bloqués. On traverse le long couloir en courant lorsqu'on voit des gardes à terres, en sang. Nous nous arrêtons et marchons lentement lorsque j'entends du bruit derrière moi. Je prend mon arme et vise la personne lorsque je me retrouve face à elle.

Elle est juste en face de moi. Légèrement blessé mais toujours prête à se défendre. Je souris content de la revoir lorsque je vois un homme derrière elle, armé. J'ai juste le temps de viser mon arme sur lui que je le vois s'écrouler devant moi. Les sourcils froncés, j'essaie de comprendre ce qu'il venait de se passer lorsque je vois Blake, à l'autre bout du couloir. Étonné de sa présence, Ellana le rejoint et le prend dans ses bras avant que les deux s'approchent de nous. Il s'assoit et reprend sa respiration avant que je lui demande.

_ Pourquoi ce n'est que maintenant que nous te voyons ?

_ Jacques était au courant de notre plan lorsqu'il m'a envoyé à la dernière minute à l'autre bout de la ville, régler quelques problèmes. Et ensuite j'ai compris que c'était un piège.
Il a déjà commencé la procédure, la puce est allumé et il va les utiliser.

_ Utiliser qui ? Demande Aurélie.

_ Il a réussi à tester des pièces améliorés il y a quelques jours de cela dans la ville voisines, et ça à marcher. 

_ On doit vraiment tout arrêter avant qu'il y ait plus de problème, dis-je en me levant.

_ On doit d'abord récupérer ta mère, réplique Zelda.

_ Ma mère... chuchote Ellana.

Pdv Ellana

Je récupère rapidement mes affaires avec mes cousines qui courent vers la pièce où nous avons fermé ma mère. Je sens que quelques chose va se passer. Je cours rapidement et tire un nombre incalculable de fois avant d'arriver devant sa chambre. Je me précipite pour ouvrir la porte. J'actionne le poignet et ouvre la porte et remarque qu'elle n'est plus là.

Non...

Je quitte la pièce et court vers le laboratoire de Jacques. Je sais qu'il n'est pas parti là-bas pour rien. Je sais qu'il veut lui montrer son pouvoir, et elle doit être terrifier d'être là-bas. Elle n'aime pas ce genre de chose et si je ne fais rien pour la sortir de là, qui sait ce qu'il veut lui montrer par la suite.

Pdv Marc

Trop de gardes sont autour de l'hôpital. Et nous perdons de plus en plus de personnes. Je ne sais pas à quoi ils jouent les autres mais ils doivent sortir d'ici. Le bâtiment subit beaucoup d'attaques. Les renforts viennent dans dix minutes et je sais que nous ne tiendrons pas longtemps.

Soudain, des camions arrivent de nulle part et se garent juste derrière nous. Je me retourne et voit Drake sortir du véhicule et vise son armée vers l'ennemi.
Il s'approche de notre cachette et me dit avant de tirer.

- Désormais, vous n'êtes plus seules..

Il me lance un sourire avant de continuer à tirer. Comme quoi le destin fait bien les choses.

Pdv Ellana

Mon cœur bat à un rythme irrégulier. Je tremble au niveau des mains. Je me rapproche de plus en plus du laboratoire. Des gardes en sortes en courant vers l'entrée sans faire attention à ma présence. J'ai l'impression que ces hommes ont déjà eu la puce dans le cou. Ils marchent comme des robots, guidés par une unique et même personne. J'avance de plus en plus vers la laboratoire. J'ai de plus en plus peur, j'ai l'impression que quelque chose va se passer. Que ma mère va mourir sous mes yeux. C'est impossible !! Je ne dois pas penser de cette manière, je dois rester positif. Je ne dois en aucun cas avoir ce genre de propos, cela pourrait me déstabiliser. J'arrive au bout de plusieurs minutes devant cette porte qui me sépare d'elle. Je ne réfléchis pas et appuie sur le poignet avant de pousser. J'entre dans la pièce et la cherche du regard mais rien. Je commence à paniquer, ma respiration devient de plus en plus court, je vais faire une crise si je ne l'a vois pas dans les minutes qui viennent. Je continue de chercher et regarde partout. Les scientifiques sont tous en train de courir vers la porte de sortie sans se soucier de ma présence, faisant tomber tout ce qui sont sur leur passage, que ce soit des personnes ou des objets. La salle est dans un désordre total, personne se soucie de ce désordre sauf trois personnes. Je fronce les sourcils, essayant de comprendre les identités de ces personnes. Je me rapproche davantage et reste choqué lorsque je vois ma mère être tenue par les cheveux, un scientifique à ses côtés et Jacques qui ne lâche pas ma mère d'une semelle. Je sors mon arme mais Jacques réplique aussitôt.

_ Je ne pensais pas que tu aurais pris tout ce temps pour me rejoindre.

Je grogne sans rien dire et garde l'arme dans la main en m'approchant. Il est hors de question que je le laisse s'en tirer cette fois. Il a peut-être une longueur d'avance avec moi, mais je le retrouverai quoi qu'il arrive.

_ Tu lâches ma mère ! Et tout de suite !! Ordonnais-je en le visant.

Il se retourne, et éclate de rire avant de lâcher ma mère. Ma mère tombe au sol, à ses pieds mais ne fais aucun mouvement. Elle est tremblante, ça se voit. Elle ne parle pas, elle sanglote. Elle est apeuré.

_ Une chose que tu ne comprends toujours pas..je gagne..tu perds, dit-il en mettant les mains dans ses poches.

_ Je suis censé avoir peur..de tout ça, dis-je en faisant un geste en montrant le labo.

_ Ce n'est pas le cas ? Demande-t-il un sourcil levé.

Je ricane. Il n'a pas changé depuis la dernière fois qu'il a tué son ami, mon père, mon guide. Il l'a fait de sang froid, et n'a jamais eu de regret. Ma mère lui en veut toujours de l'avoir séparés de mon père, de son Mari et chaque jour qui passe, une haine incommensurable naît en elle. Elle le déteste du plus profond de son âme et quand elle déteste une personne, c'est pour de vrai.

_ Jacques, Jacques.. combien de fois dois-je te dire que tu ne m'impressionne pas, et dire..que tu vas bientôt mourir..

_ La seule qui doit mourir ici c'est toi !! Tu as voulu détruire tout ce dont j'avais rêvé juste pour établir la paix et venger la mort de ton père !! Tu es égoïste !! Voilà ce que tu es !!
Une petite adolescente qui pense qu'à elle et personne d'autre. Tu ne fais pas les bons choix, et tu impose aux autres ce que tu souhaites faire et tu dis que c'est moi le méchant dans l'histoire !! Regarde toi dans un miroir avant de venir me faire la morale !

Il m'énerve à vouloir juger en fonction de mon passé ou de mon présent. Il ne sait rien de moi. Rien !! Et seul mon père savais comment j'étais, comment je me comportais. Et aujourd'hui, ce fils de pute, ose me pointer du doigt et m'accuser de mes mauvais choix. Il ne sait pas qui il a en face mais moi je sais, à qui j'ai à faire.

Il parle avec son homme sans faire attention à ma mère ni à moi. Je commence vraiment à en avoir marre qu'il joue de moi et il est temps qu'il cesse toute cette mascarade. Je ne suis pas là pour m'amuser mais pour l'éliminer.

J'avais baissé mon arme lorsqu'il m'avait fait la morale, mais je la relève et sans problème, réussi à tirer sur son homme. L'homme fait tomber la tablette qui liait tout ses hommes et tombe sur le côté. Jacques s'énerve et fonce vers moi avant de m'envoyer un coup de poing. Je lui envoie un coup à la tête et le bouscule sur le côté avant de me relever et court vers ma mère pour la faire sortir d'ici. Sauf qu'une main attrape mon pied et je tombe au sol. J'ai mis mes mains pour éviter de cogner mon nez au sol sinon j'allais avoir mal.

Je me retourne et lui envoie un coup de pied à la tête, recule avant de m'éloigner de ce monstre. Je me relève avec difficulté et marche vers elle, en grimaçant. Sincèrement, je ne pensais pas que ça allais se passer de cette manière mais on doit faire avec. Il est inutile de se plaindre maintenant, tant que je suis dans cet hôpital, je dois penser qu'à une chose, faire sortir ma mère de cet enfer.
En arrivant près d'elle, je m'accroupis et chuchote son prénom à l'oreille afin qu'elle puisse se calmer. Si elle tremble autant ce n'est pas pour rien et je veux qu'elle cesse ça. Ce n'est pas bon pour elle.

_ Maman ! Lève toi !! On doit partir !!

Elle lève la tête et sourit avant de placer une main sur mon visage. Une larme coule. De bonheur. Toute cette histoire va enfin se terminer. Je vais pouvoir vivre avec elle et rattraper le temps perdu. Je lui souris et hoche la tête. Sans un mot, elle me sourit et se lève avec difficulté. Elle est blessé au niveau du visage, des bras et des côtes. Elle a sûrement dut être traîné de force jusqu'ici. Et dire qu'il prenait soin d'elle. J'y crois plus. Je l'aide à marcher et commence à partir en direction de la sortie.
Nous marchons lentement. Je veux faire plus vite, mais c'est impossible, elle a trop mal. Je souffre intérieurement mais ne le montre pas. Je dois être forte.
Pour elle. Pour mon père.

On continu d'avancer, de plus en plus proche de la sortie. De plus en plus proche de la liberté. Sauf qu'il est derrière nous.

_ Oh non..

Je me retourne et le voit, un rictus au lèvres, arme pointé vers moi. De plus, il tient mon arme entre ses mains. Ma mère tremble de nouveau. Je fronce les sourcils et lui dit.

_ Alors, on essaye de s'échapper ? Demande-t-il en rigolant.

Je rage intérieurement. C'est pas possible !! À croire qu'il est immortel !!

_ Tu as perdu Jacque..laisse tomber..

_ Non..bien au contraire, tu as perdu...

Et dans la seconde qui suit, il tire une balle. Ça y est, j'allais mourir. J'allais laissé mon âme sœur ici, sans moi, alors que je lui avais promis de faire attention. Je lui avais au moins donné mon bracelet pour qu'il sache que je l'aime.
Je ferme les yeux, en attendant la mort. J'attends que la balle transperce mon cœur pour m'ôter la vie et laisser à ma mère, la chance de pouvoir vivre sans que Jacques soit derrière elle. Non c'est fini.

Les secondes suivantes, je ne ressens toujours rien. En ouvrant les yeux, c'est ma mère que je vois tomber au sol à quelques mètres de moi. Mon monde venait de s'écrouler.

Je tombe sur mes genoux et m'approche d'elle avant de crier en pleurant que je vais la sauver, qu'elle ne mourra pas mais elle n'arrête pas de tourner la tête de droite à gauche sans cesse. Je continue de hurler, à plein poumons, que je ne l'a lâcherai pas mais elle cesse de bouger par la suite. Ma main dans la sienne, les yeux vides, sans âme, elle me regarde. Je connais ce regard.
Je suis sa fierté. Elle est fière d'avoir mis au monde, une Smith.

J'entends des pas. Ils se rapprochent de plus en plus. Il s'approche de moi. Je continue de pleurer, tête baissée. C'est atroce cette souffrance. Ce vide qu'on a en soit qu'on on voit nos parents mourir sous nos yeux. D'abord mon père. Puis ma mère.

- Alors qui a gagné ?

Je lâche la main de ma mère pour prendre le deuxième surins dans ma botte et me retourner immédiatement avant de lui enfoncer dans la poitrine en criant. Il ne s'attendait pas à ça. Il reste choqué pendant quelques secondes, oubliant même qu'il avait une arme.

Je récupère le flingue qui était dans sa main, le pousse et vise cette fois-ci sa tête. Les larmes coulent le long de mes joues, j'ai le coeur brisé. Ce monstre venait tout juste de tuer ma mère d'un sang froid, et il ne regrettait même pas son geste.

En voyant qu'il avait perdu, il commence à suffoquer et le sang gicle de sa bouche. Les yeux grands ouverts,il me supplie d'un regard de l'épargner mais c'était trop tard.

Il n'avait pas de pitié avec mon père, pourquoi je devrais en avoir.

Un tir, un mort.

Jacque était mort, pour de bon.

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