30- Détruit
Je range les dernières bandages dans mon sac lorsque Josiane rentre dans la pièce. Elle regarde Ludovic qui comprend qu'elle souhaite être seule avec moi et quitte la chambre en m'envoyant un dernier sourire. Je soupire et continue mon activité. On a décidé de partir dans l'après-midi car il y avait moins de gardes et parce que Josiane allait voir ma mère dans quelques minutes. Elle a insisté pour que je puisse avoir de ces nouvelles. Je ferme mon sac et la regarde avant de répliquer.
- Dis tout cette fois.
Elle rigole puis s'asseoit sur mon lit, en face de moi, me regarde et répond.
- Tu me connais bien....oui j'ai des choses à te dire et ils sont importants. Le dossier que tu as vue est une copie de l'original. Je pense qu'il est capable de modifier et de rajouter autre chose à cette puce sans que tu le saches alors fais attention à toi lorsque tu iras détruire ce projet. Je te connais et je sais...que tu feras tout pour le détruire et venger la mort de ton père.
- Il va l'améliorer c'est sur, mais...je saurais quoi faire.
- Encore une chose, la maison est habité par des jeunes, je les ai laissés rester là-bas, tu verras ils sont spécial...un peu comme toi.
Je souris lorsqu'elle me dit que je suis spéciale et la prends dans mes bras et la remercie de tout ce qu'elle a fait. Au bout de quelques minutes, je recule et la fait comprendre qu'elle doit partir. Elle hoche de la tête et quitte ma chambre en me souriant puis part vers l'hôpital. Jacques a décidé de prendre l'hôpital pour avoir plus d'espace et aussi l'accès au réseau qui rester dans la ville. Je ne sais pas comment il l'a fait mais il a réussi et maintenant, il dirige des militaires et aussi a des scientifiques à sa disposition. Il a volé des dossiers confidentiels de mon père et aussi au professeur. Et dans deux jours, il va les essayer, cette technologie, sur des enfants de dix ans. Je passe une main sur mon visage avant de me lever et de quitter cette pièce. Je monte à l'étage, ou se trouve la boutique, lampe torche dans ma poche et fouille un peu l'endroir. Je sais que Josiane est capable de me laisser des indices. Je chercher un peu partout et trouve derrière des bocaux sales, un coffre. J'enlève les bocaux, les dépose dans un cartons, puis souffle sur le coffre et essaye de trouver le code.
Je réfléchie à un code et l'essaie mais ça ne fonctionne pas. Réfléchis Ellana !!
Je cherche dans ma mémoire et essaye un autre code mais ça ne fonctionne pas. Je jure dans ma barbe avant de fixer la photo qui est au-dessus du coffre. Ma mère et Josiane était à la plage lorsque Jonathan avait pris la photo. Nous étions partis en vacance en Italie et il faisait super beau ce jour-là. C'était une belle journée..
Soudain, une date me revient en mémoire. Je regarde de nouveau le visage de Josiane avant de mettre la date, le jour ou j'ai perdu mon père. Elle a voulu mettre en contradiction cette photo et lorsque papa est mort. Triste jour, mais l'idée n'est pas mauvaise. Le coffre s'ouvre et à l'intérieur, se trouve une clé. Je fronce les sourcils mais prend tout de même l'objete et rejoins les autres.
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- Et vous êtes ? Demande Marc étonné de nous voir ici.
Je m'assois sur le canapé qui est encore libre, suivie des autres puis sourit à Marc avant de dire.
- Je suis Ellana Smith, et j'ai besoin de vous.
- Qui te dit qu'on va t'écouter ? réplique une blonde, casquette à l'envers sur la tête.
- Un seul mot : Jacques.
Tout les visages se tournent vers moi, et je souris, ravie d'avoir enfin leur attention. Tout le monde déteste Jacques depuis qu'il a instauré des règles, complètement différentes de celle qu'attendaient ses habitants. Josiane m'a tout raconté bien avant notre départ. Elle m'a expliqué que eux aussi souhaite déjouer ses plans et je penses avoir une idée en tête, mais d'abord il faut qu'ils me fassent confiance. Mon idée pourrait nous aider à le détruire, mais aussi empêcher ce projet de naître et d'être utiliser sur des enfants innocents.
Marc s'assoit juste en face de moi, croise les bras et rajoute.
- Nous ne te connaissons pas et nous ne faisons confiance à personne et encore moins à une bande de...
- Ne termine même pas ta phrase, dit sèchement Ludovic.
- J'ai un dossier très intéressant pour toi mais..
- Mais quoi ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.
- Je veux que tu ai confiance en moi, et si il faut passer un test ou je ne sais quoi, alors je le ferais mais on ne doit pas perdre de temps, c'est vraiment important, répliquais-je aussitôt.
- Important ? Demande Maeva.
- Jacques compte utiliser son projet contre nous, et ce qu'il va faire n'est pas trop jolie à voir, rajoutais-je.
- Je vois.., d'abord les présentations. Je m'appelle Marc et voici Maeva, Thomas, Léanne, Jérémy, les jumeaux Nathanaël et Nicolas, Lucas, Daril et Daniel.
Je les souris un par un puis dit.
- Je suis Ellana et voici les jumelles Zelda et Aurélie, Ludovic et Valentin. Maintenant on peut parler du dossier.
- Tu es vraiment pressé, réplique Daniel.
- Oui et j'ai mes raisons, dis-je en sortant de mon sac, le dossier X. Je le dépose sur la table et le pousse vers Marc qui fronce les sourcils, me lance un regard avant de le prendre et de le lire. Après sa lecture, il laisse les autres regarder le dossier puis parle.
- Je t'écoute.
- Comme tu l'as vue, il compte l'essayer demain, sur des enfants et je veux l'empêcher, mais pour cela j'ai besoin de vous. Jérémy, je sais que tu es fort pour hacker et j'aurais besoin de toi pour hacker la tablette qui permet de contrôler ces enfants.
- Mais pour hacker cette tablette, il faudrait être proche d'au moins 10 mètres sinon impossible !! s'exclame le concerné.
- On peut créer un programme au lieu de hacker la tablette mais il reste toujours le problème de distance, rajoute Nicolas.
- Mais même si on réussissait, vous devez pas oublier qu'il y a des gardes partout autour de cette école, impossible d'y rentrer !! s'exclame Daril.
- On fait quoi ? Demande Marc en me regardant.
Je réfléchis puis sort la carte de mon sac et le déplie avant de dire.
- L'école est à moitié détruite et la partie qui est en ruine n'est pas du tout surveillé par les gardes donc nous avons la possibilité d'y entrer.
- Pour l'instant tout va bien, réplique Léanne.
- Ludovic et Val seront en train de surveiller l'entrée au cas ou des gardes nous verraient, rester discrets ! Moi, Aurélie et Zelda ainsi que Léanne, nous serons à l'étage, caché et je voudrais que l'un d'entre nous, se fait passer pour une assistante et faire en sorte que lorsque nous allons détruire son programme, les enfants seront assez éloignés de lui et de ces hommes et nous pourrons enfin passer à l'attaque.
Les snipers seront un peu plus hauts et surveillera la cour au cas ou ça dégénère. Je pense qu'il aura un plan B. Jacques n'est pas si bête qu'on le croit.
- Comment tu sais qu'il aura un plan B ? Demande Nathanaël.
Je fixe la carte de la ville sans le répondre puis dit.
- Il travaillait avec mon père et le temps passer avec lui, m'a permit de le connaître et de savoir comment il fonctionne.
- Ah je vois, réplique Marc.
- Bref, et les jumeaux ils seront ou ? Demande Aurélie.
- Je me suis dit qu'il serait dans pas trop loin de l'école, dans une camionnette, à prendre le contrôle du programme, dis-je en mettant une croix sur la carte, à l'endroit ou il devrait être.
Marc passe une main dans ses cheveux avant de demander.
- On a pas de camionnette mais on sait qui pourra nous les procurer et ensuite ?
- Le reste sera dans la camionnette pour surveiller les alentours, je ne veux pas prendre trop de risque en vous exposant au danger, dis-je en passant une main dans mes cheveux.
- On n'est les pions de secours ! s'exclame Maeva en croisant ses bras sur sa poitrine.
- Je ne dirais pas ça, votre boulot est important, car vous devez nous prévenir si il y a des gardes qui doute de votre présence près de l'école. Jacques va leur demander juste une chose, de surveiller les alentours..que personne vienne interrompre son petit jeu. Il est dangereux et prêt à tout pour utiliser cet arme contre moi. Cette puce va contrôler des gamins de dix ans. Et le pire c'est qu'on va lui laisser le champ libre, en croyant que c'est pour une bonne cause alors que c'est carrément le contraire !! Jacques en a après moi et non vous, et le seul moyen de l'arrêter c'est de l'empêcher et de le tuer une bonne fois pour toute. Sinon il continuera, encore et encore de me traquer pour m'éliminer, parce qu'il sait de quoi je suis capable et il sait que je ferais tout pour récupérer ma mère.
Chacun..a un poste important, personne n'est mise à l'écart.
Après lui avoir répondu, je me lève, quitte le salon et monte à l'étage, rejoindre ma chambre d'enfance. J'avais l'habitude de venir ici, pendant les vacances avec mes parents et j'avais toujours la même chambre. Elle était toujours fermé à clé car c'était mon endroit secret. J'arrive devant la porte, la regarde. J'arrive pas à y croire, qu'après toute ces années, ma chambre est toujours là. La porte est un peu abîmée, mais elle est toujours présente. J'enlève mon collier et prend la clé puis mets dans la serrure, tourne à gauche et entend le déclic. Mon cœur arrête de battre durant une seconde puis reprend son rythme. Je pose ma main sur le poignet, appuie et ouvre la porte. La pièce est légèrement plongée dans le noir. Les meubles ont vieillis avec le temps, la poussière à pris de la place et les toiles d'araignées sont un peu partout dans la chambre. J'avance lentement, en observant chaque détail et m'arrête devant mon lit. J'enlève les draps, les dépose dans un coin et dépose mon sac près de ma table de chevet avant de m'allonger. Le lit est plus petit mais je vais m'y faire. Ça fait du bien d'être chez soi.
- Ça fait longtemps n'est-ce pas ?
Je sursaute et me relève immédiatement avant de sourire et de me calmer. Ludovic reste à l'entrée. Je me tourne vers lui et répond.
- Oui...très..lâchais-je en soupirant.
Il observe la chambre puis rigole et dit.
- Que du rose..digne d'une princesse.
- Arrête ! C'était quand j'étais plus petite...
- Les autres ont déjà choisis leur chambres, c'est plutôt bien ici.
- C'est fait pour, dis-je en souriant.
- Super discours en passant.
- C'était pour les faire comprendre que je délaisse personne.
- Je sais, rétorque-t-il, je sais que tu veux nous protéger, que tu veux perdre personne..et encore moins eux.
- Merci..
- Je vais te laisser te reposer...je suis juste à côté si tu me cherches, explique-t-il en montrant du doigt la chambre de mes parents.
- D'accord, répondis-je en baillant.
Il sourit une dernière fois, s'approcha de moi, me pris dans ses bras et déposa un baiser sur mes lèvres avant de partir. Je le regarde quitter ma chambre et fermer la porte avant de laisser mon corps tomber sur le matelas et de commencer à m'endormir.
Pdv Jacques
Je vérifie une dernière fois le travail effectué de mes scientifiques avant de quitter le laboratoire et de rejoindre Blake. Comme prévu, le projet avance et demain, je pourrais l'essayer sur ces gamins afin de connaître son fonctionnement et l'améliorer au cas ou il y aurait une faille. Ellana doit sûrement être ici, mais loin de l'hôpital et donc elle ne pourra pas m'empêcher de réussir mon coup. Une fois que je suis dans mon bureau, je marche vers Blake qui se lève dès qu'il sent ma présence, me prends dans ses bras avant de reculer et de me demander de m'asseoir. J'exécute sans broncher puis croise les doigts avant qu'il prenne la parole.
- Comme tu le sais, Ellana devait être ici depuis deux jours. Personne, pas même les gardes l'avait aperçus près de l'entrée de la ville. On pensait qu'elle avait renoncer à venir ou qu'elle s'est fait prendre par les voleurs de la ville ou pire..
Sauf qu'en fait..elle a pris un raccourcis ou plutôt, le chemin utilisait par ses cousines il y a plusieurs années de cela. Tu m'avais demandé d'installer des caméras à ces endroits là après leur disparitions, afin de savoir si elles allaient revenir, mais au au bout de quelques temps, nous avons oublier ce passage sauf qu'elle a été utilisé il y a deux jours de cela dans les alentours de 23h. Ce soir-là, il y avait peu de gardes qui surveillaient cette zone, elle a put passer. Et elle n'est pas seule, comme on le pensait.
Il prend sa tablette, fais quelque chose puis me montre la vidéo.
Je m'approche et regarde attentivement l'écran et attends avant de voir le visage de cette peste suivie des ses amies. Je frappe mon bureau, balance mes feuilles et jure dans ma barbe. Elle est là depuis deux jours et elle a sûrement fait du chemin.
- Qu'est ce que tu suggères? Demandais-je en passant une main sur mon visage, frustré et énervé.
- On devrait mettre plus de gardes dans le secteurs et un peu plus dans la ville, et surtout immobilisé le maximum devant l'école. On ne sait jamais.
Je hoche de la tête et réfléchit à un plan B, au cas ou elle attaquerait. Je prends mes précautions.
Pdv Ellana
Réveillé depuis cinq heures, je n'arrive plus à dormir, trop stressé à l'idée de perdre cette opportunité de détruire ce projet. Mon sac déjà préparé, je suis sur mon lit, lampe à la main, en train de regarder une énième fois la carte de la ville. Une fois que j'ai tout vérifié, je descends au salon. Le salon est complètement vide...
- Ellana ?
- Je croyais que tout le monde dormaient..
- C'est pas mon cas, affirme-t-il en souriant.
- Je vois ça, dis-je en mettant mes mains dans mes poches.
- Tu cherches quelque chose ? Demande-t-il en regardant sa montre.
- Non pas vraiment...je voulais être ici..
- Tu te sens prête ? Questionne-t-il en s'asseyant sur le canapé.
Je le suis, mais m'éloigne quand même de lui avant de répondre.
- Oui, j'ai juste peur du plan B qu'il va nous concocter.
- À ce point là ?
- Oui..à ce point là.
- Oh..
- Jacques n'était pas comme ça avant..jusqu'à ce je comprenne pourquoi il a fait tout ça..
- Pourquoi ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.
- Il était amoureux de ma mère depuis le début, mais ne l'a jamais avoué, et au fur et à mesure, il s'est comporté de façon différente, que ce soit avec moi ou mon père ou encore le professeur. C'est le jour ou il a tué mon père qu'il a avoué pourquoi il était ainsi. Je m'y attendais pas et ça été perturbant...
- C'est compréhensible...tu avais treize ans, tu vois ton père mourir devant tes yeux et tu entends les aveux de ton soi-disant oncle..
- Super résumé de ma vie..
- Je suis désolé, je voulais pas..
- Non t'inquiète pas, j'ai l'habitude.
On entends des pas et la première personne qui entre dans le salon est Ludovic. Je me lève un peu trop rapidement et souris avant de dire.
- Salut! Bien dormi ?
Il nous regarde un par un avant de répondre sèchement et de partir dans la cuisine. Je soupire et quitte le salon pour le rejoindre. Je dois lui expliquer avant qu'il s'imagine des choses.
- Écoute, ce n'est pas ce que tu crois !!
- J'ai vue que vous étiez seule dans le salon, tranquille, en train de discuter !!
- Ludovic !! Tu devrais te calmer et s'il te plaît, regarde moi !!
- Je me demande ce qu'il serait passé si je n'étais pas venu !
- Rien qui nuirait à notre relation!! Je t'aime toi et personne d'autre et si ce que je te dis n'est pas suffisant alors dis moi quoi faire pour te montrer que toi seul est important à mes yeux !!
- Tu m'aimes ? Demande-t-il avec ironie.
Je la sens pas là...
- Oui..
- Prouve-le en restant éloigné de Marc durant toute la mission.
- Tu sais bien que moi et lui, nous devons parler de cette mission et que je ne peux rester muette si il me pose des questions !! Il est mon ami et je le fais confiance. Alors fais moi confiance !!... S'il te plaît..
- Je vois à quel point tu m'aimes...wow !
Une larme coule, tandis que je chercher son regard en espérant qu'il me fait un blague mais c'est tout le contraire. Le cœur blessé, je part.
Je soupire et décide de quitter la cuisine sous les regards de Valentin et d'Aurélie. Je monte dans ma chambre, pour respirer et me changer. Être loin de Ludovic, pour mieux réfléchir. C'est pas possible, je reste juste quelques minutes avec un autre garçon et il commence à s'énerver contre moi alors que lui a fait pire que moi, embrasser Leila.
Pdv Ludovic.
- Qu'est ce qui ce passe ? Demande Val en rentrant dans la cuisine.
- J'ai l'impression que ça sent la jalousie à plein nez !! s'exclame Aurélie.
Je rigole doucement avant de répliquer.
- Moi ? Jaloux de Marc ? Impossible !
- Et pourtant c'est le cas, tu viens de te disputer juste parce qu'elle a discuter avec lui et rien de plus, et j'en suis sûr que tu as imaginé des scénarios qui ne se réaliseront jamais et tu sais pourquoi ? Parce que Ellana est la fille la plus loyale et la plus fidèle que je connaisse et cette fille, celle qui a eu ton cœur, ne t'a jamais abandonné et tu le sais mieux que moi, qu'elle n'ira jamais voir ailleurs, rajoute Aurélie.
- Elle n'a pas tord mec, tu es jaloux, accepte !! Continue Val.
- C'est du n'importe quoi ?!!
- Tu as lui demandé quoi ? Demande Aurélie en croisant les bras.
- Je lui ai demandé de ne pas parler avec Marc durant toute la mission...
- C'est impossible mec, c'est eux qui dirige les opérations, pas nous !! Déclare Val en soupirant.
- Tu es jaloux c'est tout !! rajoute Aurélie.
Je soupire sans répondre. Peut-être qu'ils ont raisons ?
Pdv Ellana
Dix minutes est passé. Tout le monde a eu le temps de se préparer, de prendre des forces, de ranger ses affaires et de prendre ce qu'ils auront besoin pour la mission. Je suis dans la bibliothèque, sac près de moi, assis sur une chaise, attendant que les derniers arrivant nous rejoigne. Marc est assis à côté de moi, les plans en mains, prêt à parler et à expliquer pour la dernière fois ce que chacun doit faire. Ludovic, Val et Aurélie arrivent enfin. Maintenant, on peut commencer. Je ne lance pas un seul regard vers Ludovic, mais je peux sentir le sien sur moi. Je ne dois pas flancher. Il est hors de question que je tombe dans le piège de la pitié. Il s'est énervé pour un rien, il a mal compris la situation et n'a pas confiance en moi. Je soupire, range une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et fait signe à Marc de commencer.
Tout le monde l'écoute sans perdre une miette de ces explications. Je donne à chacun oreillette qu'on a put avoir. Les explications sont longues mais précises. Je sais que tout le monde va faire son possible et j'espère qu'on aura enfin réussi.
Plus tard...
Nous sommes arrivés. Je suis dans la première camionnette, en train de mettre des balles dans mon revolver et en rajoutant des flèches dans mon sac. Je range mon bonnet, range mon pull et fait signe aux filles que je suis prête. Les premiers à sortir sont Valentin et Ludovic. Pendant qu'il surveille la rue, Maeva sort de la camionnette et se dirige vers l'école. On a changé certaines choses comme le fait que Maeva devra protéger l'enseignante et les enfants sans se faire remarquer par les gardes de Jacques. Daril, lui, s'occupera avec les autres de surveiller les camionnettes. Je sors enfin du véhicule et traverse la rue avant de passer devant les garçons et de rentrer à l'école. L'école est assez grande et le fait qu'elle soit immense est un avantage car personne ne remarquera notre présence et on pourra surveiller depuis le deuxième étage. On rentre dans la cour et tourne à droit pour entrer dans un immeuble, monte les escaliers et arrive comme prévu au deuxième étage. Les snipers sont partis au derniers étages pour avoir une meilleur vue. J'enlève mon sac, prend mon arme et le charge, m'allonge sur le sol et active mon oreillette et regarde les autres puis annonce un pouce à Maeva qui fait de même au snipers puis aux garçons. Normalement, Jacques devrait arriver dans cinq minutes avec des dizaines de gardes et son ami Blake. Quand je pense qu'il a crue que j'allais suivre Jacques alors qu'il avait détruit ma famille !! Il peut toujours courir.
Tout le monde est enfin en place. La classe que doit surveiller Maeva sort de sa salle et se dirige vers la cour, tranquillement. Je regarde ces enfants avant de me concentrer sur le portail principal. Les gardes ne peuvent pas nous remarquer car la veille, Marc a demandé a quelques un de ses amis de peindre le mur du deuxième et du dernier étage et le plus incroyable c'est qu'ils n'ont laissé aucune trace de leur passage et surtout qu'ils ont eu le temps de le faire. Je souris intérieurement. Des véhicules blindés débarquent et se garent juste devant le portail. Jacques sort le premier suivie de Blake qui détient une mallette dans ses mains et range ses lunettes de soleil avant de le suivre dans la cour. Cinq gardes suivent notre cible tandis que les autres se placent d'une manière qu'ils puissent être prêt à intervenir en cas de problème et surtout avoir un visuelle sur l'ensemble du quartier.
- Les jumeaux préparez vous !! dis-je en chuchotant.
- OK.
Nous surveillons tous l'endroit.Jacques parle avec l'enseignante puis fais un signe à Blake qui ouvre sa mallette et en sort un pistolet assez étrange et met les puces à l'intérieur.
- Les garçons c'est maintenant ou jamais ! Murmure Val qui voit lui aussi la scène qui se prépare sous ses yeux.
- On n'y est presque !! s'exclame Nico.
L'enseignante demande aux élèves de se ranger. Blake termine ce qu'il a à faire et attends le signal. Jacques le regarde puis hoche la tête et le cauchemar commence. Blake passe dans le premier rang et passe devant chaque enfant. Il positionne l'arme dans la nuque, appelle Maeva pour distraire l'enfant et appuie sur la gâchette. L'enfant grimace mais ne pleure pas et Blake continue ainsi pendant quelques minutes. L'opération terminé, il dépose son arme dans la mallette puis prend cette fois-ci sa tablette et active le programme.
- J'espère que vous êtes prêts les jumeaux parce que le programme est activé, chuchote Léanne.
Les enfants deviennent immobiles et silencieux tout à coup. Maeva fronce les sourcils, mais ne réagit pas. Les minutes passent et rien. J'imagine que les garçons ont fait quelque chose. Jacques commence à s'impatienter et lance des regards vers Blake qui commence à paniquer.
Blake relève la tête, et s'approche de Jacques avant de chuchoter quelque chose qui l'énerve. Je souris pendant que les deux imbéciles essayent de rétablir la connexion et avoir le contrôle sur la situation mais impossible. C'est le moment de rentrer en scène.
- Les garçons à vous de jouer !
Un..deux..
Un homme à terre. Les autres part vers celui qui agonise puis paniquent avant de prendre leur armes et de chercher celui qui a tuer leur coéquipier. Une deuxième personne à terre. Et encore un autre. Jacques voit que la situation lui échappe, perd son sang froid et ordonne à tous ces hommes de fouiller tout le bâtiment. Maeva demande à l'enseignante de l'aider à emmener les enfants dans la salle pour les mettre à l'abri, pendant que les hommes de Jacques monte les étages. Léanne rampe jusqu'au escaliers envoie une bombe à clous dans les couloirs et se cache. Je fais de même et on entends une explosion avant que d'autre arrivent. C'est pas bon tout ça.
- Ellana !! Quitter le bâtiment !! Ils sont trop nombreux !! Crie Marc dans l'oreillette.
Je me précipite vers les filles et les soulèvent pour qu'ils me suivent. On descend les marches d'escalier le plus rapidement possible et arrive en bas. Les snipers tirent sur les gardes pour nous protéger tandis que les Ludovic et Val balancent des cocktail Molotov sur nos ennemis. Nous nous cachons derrière un mur à moitié détruit et chargeons nos armes avant de tirer. Je reçois une balle dans la jambe mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Une bombe atterrit près de moi. Je commence à paniquer et crie aux filles de se lever et de courir. Nous courons mais malheureusement nous ne sommes pas assez loin car la bombe explose et nous projette un peu plus loin. Ma tête cogne un rocher, la douleur commence à se sentir mais je ne baisse pas les bras pour autant. Je me relève avec difficulté, appelle les garçons qui viennent m'aider et emmène les filles avec eux. Je les suit en surveillant mes arrières mais ce que je n'avais pas prévu c'est qu'ils me tireraient des fléchettes hypodermique. Je ressens une vive douleur au niveau du bras. Je sens que je vais pas tenir longtemps. Je marche en tenant le mur et essaye d'avancer vers mes amis mais une deuxième fléchette atterrit sur ma jambe. Ma vue commence à brouiller, je ne vois presque plus rien. Je sens mes forces me quitter de plus en plus . Ludovic essaye de me rejoindre mes les autres l'en empêche et je sens deux mains prendre mes épaules et me soulever. J'essaie de me débattre mais je perds de plus en plus mes forces.
Puis...le trou noir.
Ça ne devrait pas se passer comme ça...
Pas comme ça...
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