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Je souffle, devant ce triste paysage qu'est devenu ma ville. Le ciel gris, des immeubles détruits et abimés avec le temps, des zones devenus inaccessible et des endroits remplies de ces infectés. Ce n'est plus comme avant.

Il y a huit ans, une série de personnes sont mortes et dont la cause nous étaient inconnus. Puis des dizaines de personnes sont tombés malades jour après jours et le virus a commencé à se propager dans toutes la ville. Puis dans les villes voisines jusqu'à toucher le pays en entier et les autres pays par la même occasion.

Un sacré carnage.

Personne ne s'attendait à ça. Rien n'était préparé et le monde s'est effondré en quelques années. Plus d'électricité, plus d'eau potable et encore moins de nourriture. L'ordre, la solidarité et les autres valeurs que nous avons reçus au cours de notre enfance ce sont effacé comme on efface un mot sur une feuille.
Il fallait faire face à cette apocalypse et survivre.

Je quitte le balcon de l'immeuble où je mettais réfugié pour échapper aux infectés et me rends chez moi. Je sors de l'appartement, flèche à la main et quitte le bâtiment tranquillement. Je tourne dans une ruelle ou le sang séché et les corps y sont et passe rapidement. J'arrive dans la rue principale, regarde aux alentours s'il y a une personne ou un infecté avant de slalomer entre les voitures abandonnés et arrive aux bout de dix minutes chez moi.

Ravie d'être de retour, je lâche un soupire et dépose mon sac près du canapé. Je n'oublie pas de fermer la porte d'entrée à double tour et vérifie que personne n'est entré dans la maison.
Quand j'ai fini mon inspection, je m'allonge sur le canapé et ferme les yeux. C'est fatiguant d'avoir le même programme chaque jour mais c'est ce qui me permet de tenir. Six mois que je l'ai perdu. Six mois que je tiens en faisant cela, mais c'est plus possible. Je culpabilise à chaque fois que je passe devant le magasin du coin et je sais que ce n'est clairement pas de ma faute, mais au fond de moi, je sens que j'aurai pu faire quelque chose.
Ils n'étaient pas censé être là. Ils n'étaient pas censé être dans cette ville ce jour-là.
Et pourtant ils y étaient.
Je lâche un juron en y repensant et essaie de passer outre cette histoire.
De toute façon, dès que je pourrais, dès que je pense que c'est le bon moment, je quitterais la ville.

Un autre cri se fait entendre non loin de la maison. Je lève la tête pour mieux entendre et remarque qu'il est juste derrière la fenêtre. Il reste devant celle-ci, essaye d'entendre un bruit. Il s'approche d'avantage et lève lentement sa main qui touche le verre glacé. Il bouge de droite à gauche sans faire de bruit et par la suite recule avant de s'éloigner pour de bon.
Soulagé, je respire enfin et range au mieux le rideau.

Personne ne devait savoir que j'étais ici. Les chasseurs me cherchaient pour avoir tué l'un des leurs, et pour d'autres raisons.

Mais le pire dans tout cela, c'était les infectés. Il y a trois types d'infectés. Il y a les coureurs qui sont légèrement comme nous mais avec l'intelligence humain en moins. La seule chose à laquelle ils pensent c'est de manger la chaire humaine et court très rapidement lorsque nous sommes dans leur visions. Il y en a partout et ce sont les premiers cas qui sont apparues les premières années.

Le deuxième sont les claqueurs. Des infectés qui a défaut de ne pas voir, ont l'ouïe fine. Ils ne sont plus réellement humain et leur visage est remplacé par un énorme champignon. Ils se ressemblent tous pour la plupart et lorsqu'ils n'ont plus rien à manger, dorment sur place, debout habituellement. J'ai remarqué que la majorité se sont transformés en claqueurs au bout d'une semaine. C'est affreux mais cela veut dire qu'ils ont les gènes pour en devenir un.

Mais ce qui me perturbe le plus est le dernier type que je n'ai jamais vue.
J'ai entendu des chasseurs en parler et disaient que c'était impossible d'en tuer un tellement il était énorme et avait plein de couche sur lui. Mais moi, je sais que chaque infecté à son point faible. Ils sont juste trop stupides pour en trouver un. La violence est le seul mot qu'ils connaissent et ce n'est pas la première fois que je les vois à l'uvre.

Si on rajoute qu'ils me cherchent pour une raison que j'ignore, ils sont dangereux et ont tué plus d'une fois des personnes innocentes pour survivre. L'excuse bidon. De toute façon, il n'y a plus de loi ici, dorénavant c'est la loi du plus fort. Cette loi détruit des vies mais elle en aide aussi.

Je décide d'aller me reposer, en faisant bien attention d'éteindre la lampe. Il fallait rester discret avant de partir.

****
Je me réveille en sursaut avant de comprendre que le soleil est déjà levé et que je suis chez moi, dans ma chambre. En sueur, je reprends une respiration normale puis passe une main sur mon visage avant de souffler. C'était juste un simple cauchemar rien de plus. Et pourtant c'était tellement réel. J'avais cette impression d'être là, de la voir se faire kidnapper devant moi sans que je puisse rien y faire et pourtant..

Fallait que je me ressaisisse. Sortant du canapé en vitesse, j'enfile ma veste et prends mon sac. Je sors de la maison tout en faisant attention au infectés proche de la ruelle ou je passe avant d'arriver sur la route. J'avais besoin de me défouler, de penser à autre chose et de me préparer. C'était plus qu'un rêve pour moi, c'était..un signe que je devais à tout prix y aller. Je sais que la route sera longue, mais plus je reste, plus je sais que quelque chose va lui arriver.
Sortant une flèche et mon arc, je place la flèche, vise un infecté endormi non loin de moi, respire lentement et tire dans la seconde qui suit.

La flèche siffle avant d'atterrir dans le crâne de l'infecté qui n'a pas eu le temps de réagir et qui s'effondre sur le bitume. Je le regarde mourir puis m'avance vers lui et récupère ma flèche en essuyant le sang sur son pull. Un dernier regard vers l'infecté et je continue le même schéma dès que je le peux à chaque zombie que je rencontre. Je profite aussi pour fouiller l'épicerie du coin pour prendre de la nourriture et ce que j'ai besoin.

En sortant de l'épicerie, j'entends un bruit de véhicule et lève immédiatement la tête. Un véhicule noir blindé arrive dans ma direction et je peux jurer que c'était les chasseurs. Je me baisse rapidement au moment où ils passent et attende qu'ils s'éloignent avant de me lever.

Sauf que l'un d'eux crie pour que le véhicule s'arrête. Un homme en sort, armé, et se dirige vers l'épicerie. Accroupis, j'avance vers la ruelle non loin de moi pour éviter d'être repérer et me cache derrière une poubelle. Les autres ne m'ont toujours pas remarqué ce qui est une bonne chose et essaie de réfléchir à une autre solution. Si l'un d'eux décide de venir ici pour une raison quelconque, je vais devoir me cacher ou le tuer et ce n'est pas vraiment ce que je souhaite. Je recule lentement pour me cacher davantage mais je fais plus de bruit qu'autre chose.

Merde !!

L'homme qui était dans le magasin en sort rapidement et marche vers moi, prêt à tirer sur la moindre chose qui bouge. Je panique en voyant son ombre qui avance. Mon cur bat plus vite que la normale et des gouttes apparaissent sur mon front. Il continue de plus en plus lorsque je sens une main sur ma bouche.
Paralysé par la peur, je ne fais plus aucun geste et sens mon poul qui accélère.

Entre la personne qui m'a attrapé et le chasseur, le choix est vite fait, mais à quel prix ?

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