Etat : Finex
- Je reprends, comment cette bague s'est retrouvée à coté de la victime au moment de son décès ?
- Aucune idée.
- Est-ce que la bague lui était destinée ?
- Non.
- A qui était-elle destinée ?
- Cela ne vous regarde pas.
Les questions fusaient et les réponses étaient rapides et sans hésitations.
- Monsieur Crétès, je me moque complètement de votre vie personnelle. Je ne suis pas là pour en faire le bilan de ce qui doit être raconté aux médias. Expliqua calmement Célestin, je repose la question : à qui la bague que vous aviez faite faire était-elle destinée ?
Le silence et le regard de défiance durant le temps suivant fut suffisant pour le militaire qui préféra poursuivre sur un autre registre.
- Monsieur Crétès, vous êtes-vous blessé dernièrement ?
- Non, pas récemment.
- Avez-vous porté assistance à une personne blessée dernièrement ?
- Non plus.
- Je vais vous demander de retirer vos bagues et de les confier à mes collègues je vous prie.
- Pardon ?
- Vous m'avez bien entendu. Retirez-vous bijoux je vous prie et confiez-les à mes collègues.
- Vous n'avez pas intérêt à me les abîmer... Sinon je vous ferai virer.
- Elles vous seront restituées intactes. Aishan, guide les collègues s'il te plaît.
- Euh, c'est qui eux ? Demanda le jeune homme inquiet devant les trois militaires qui s'activaient tandis qu'il retirait ses bagues.
- C'est les TIC. Techniciens d'Identification Criminels. Mais si je vous donne pour référence la série télévisée « les experts » ça devrait être plus parlant pour vous. Reprenons, où étiez-vous samedi dernier vers vingt-trois heures trente ?
- En boite, avec des amis.
- Laquelle ?
- « Le fou nocturne ».
- A quelle heure y êtes-vous allé ?
- vingt-deux heures.
- Combien de temps y êtes-vous resté ?
- Presque cinq heures.
- Avez-vous quitté le lieu durant cette période ?
- Célestin ?
D'un mouvement de tête en direction des-dits experts, Célestin sentait que l'étau se resserrait. Entre les mains gantées de latex, du gendarme, un coton tige dont le bout était d'un rose pur.
- C'est positif au premier test. On prélève, commentât-il
- Bon, ça, monsieur Crétès, va falloir m'expliquer.
- Expliquer quoi ?
- La présence de sang sur vos bagues.
- J'ai cuisiné un steak dernièrement.
- Le produit ne réagit qu'au sang humain.
Dans son coin, la commissaire composa un numéro de téléphone avant de sortir de la pièce pour rejoindre le commandant et le propriétaire de la maison. Depuis le début de l'interrogatoire, aucun des deux autres policiers ne bougeaient.
- Un mec s'est blessé dans la boite de nuit et il en foutu partout. C'est aussi pour ça que j'ai dû me changer.
- Vous aviez de quoi vous changer dans votre voiture ?
- Non, je suis rentré avant de repartir.
- Vous m'aviez dit ne pas avoir quitté le nightclub de toute la nuit.
- Bah je me suis trompé, fit Romulald comme une évidence.
La porte au fond de la pièce s'ouvrit et la commissaire entra dans la pièce. Dans l'embrasure, le commandant fit signe à Célestin de le rejoindre.
- Je vous prie de m'excuser, je reviens de suite.
Le major se leva et quitta la pièce pour se retrouver dans la véranda de la demeure. La pièce était bien éclairée et installée. Par les vitres, le gendarme vit que la nuit était tombée et que Monsieur Crétès-père s'affairait avec un téléphone cellulaire.
- Mon commandant ?
- Finex pour vous Célestin. C'est du bon boulot
- Mon commandant, on vient à peine de débuter l'interrogatoire. Et encore, on n'a pas encore prononcé la garde à vue.
- On est en zone police Celestin. C'est à eux de reprendre l'affaire. La commissaire est actuellement en train d'informer ce jeune homme de son placement en garde à vue. Le procureur ou son substitut arrive pour procéder à une perquisition ici. Si on a du bol on retrouvera le matériel de spéléologie ou le téléphone de la victime. D'autres équipes de police arrivent pour procéder à tout ça.
- Et lui ? demanda Célestin en désignant l'homme au téléphone.
- Il cherche un bon avocat pour son fils. Il risque d'en avoir besoin. Encore une fois, c'est du bon boulot. Rentre chez toi Célestin, ta fille tu attends. Elle est encore en vie, elle ; et elle a besoin de toi. Ramène aussi Aishan.
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