« Me permettrez-vous-...
--Faites, murmura-t-elle brusquement en le coupant. »
Ses mains glissèrent lentement jusqu'aux hanches de la marquise. Doucement, il lui retira le reste de tissu qui entravait son sexe de pouvoir s'enfoncer dans le sien. Le souffle court, les pupilles rivés sur son visage, Eleanor semblait prête à défaillir par ses quelques caresses et cela rendait son sexe plus dur encore et plus douloureux.
Dans un geste totalement naturel, qui le surprit, la marquise passa ses douces mains sur son torse. En les faisant remonter petit à petit pour s'agripper à ses épaules, la jeune femme se tendit brusquement en émettant un petit bruit de stupeur. Un doigt s'enfonçait doucement mais surement au fond d'elle et, lorsqu'elle commença par se détendre, l'écossais fit en sorte de faire entrer un second doigt en elle en espérant qu'elle ne se crispe pas. À son grand bonheur, l'antre totalement humide lui laissa la possibilité d'ouvrir les lèvres de son sexe pour faire entrer ses doigts à l'intérieur de la douce Lady.
Des mots doux commencèrent par lui être susurrés au creux de son oreille et alors qu'elle serrait son corps contre le sien, sentant ses jambes flageller, Douglas glissa l'un de ses bras autour de sa taille et l'amena contre l'un des piliers en pierre de la cheminée. Le dos plaqué contre la froideur de ces roches, Len ferma ses paupières et attendit la suite des événements au milieu de cette mélodie qui ne l'avait jamais autant excité que maintenant.
Sa respiration haletante s'alignait aux battements de son cœur, la chaleur qui l'étouffait petit à petit l'inondait d'un sentiment de bonheur qu'elle n'avait pu gouter à l'époque...C'était comme si la liberté s'offrait de nouveau à elle, la liberté de pouvoir ressentir de telles émotions sans même qu'elle ne se mette ensuite par culpabiliser.
« Ouvrez-les yeux, Eleanor. »
Elle secoua négativement de la tête, apeurée que ce ne soit qu'une simple hallucination, ou même que tout ce jeu ne s'arrête immédiatement. Elle ne voulait voir une lueur moqueuse au fond des pupilles du bel Apollon, de plus, si jamais il n'allait pas au bout de son acte, la jeune femme craignait que son cœur en pâtisse finalement.
Douglas aperçut les sourcils tristement froncés de la jeune femme, il ne comprit pas réellement l'émotion qui devait la submerger mais il espérait que ce ne soit pas de la tristesse comme le montrait son visage. C'était cette fragilité qui avait manqué à ses femmes avec lesquelles autrefois il avait eu d'innombrables aventures. Une fragilité réelle. Les femmes mariées ou même les vierges effarouchées ressemblaient plus à des bêtes assoiffées par un manque comparés à la femme qu'il avait devant lui. Cette sensualité incomparable qui jouait sur sa douceur, c'était une chose qu'il n'avait que très rarement vu.
C'était ce qui engendrait les battements de son cœur, ceux-ci plus rapides, brutales...qu'il entendait toujours et encore, accentués par la respiration de sa compagne.
En déposant un chaste baiser sur ses lèvres, puis déposant un baiser sur son nez et enfin sur son front, il posa délicatement ses lèvres contre le lobe de son oreille droite et lui souffla :
« Ouvrez-les yeux ma douce. »
Quand elle le fit, le visage de Douglas arborait un large sourire et des yeux pétillants de malices. Les bras de la jeune femme lui entourèrent le cou et à cet instant précis, il enfonça entièrement ses doigts dans son sexe et commença ses vas et viens. La paume de son autre main était posée au-dessus de sa tête, contre le pilier. Son visage abaissé vers le sien, l'écossais contemplait la marquise en espérant y voir différentes expressions sur son visage. Et ses vas-et-viens allaient plus vite encore, et plus profondément.
Eleanor le fixait droit dans les yeux, absorbée par ce désir qui voilait les pupilles de son amant. Elle avait du mal à retenir ses petits cris qu'elle étouffait vainement en se mordillant la lèvre inférieure, d'ailleurs Douglas refusait qu'elle se retienne. II l'embrassait parfois dans le cou, remontait le long de celui-ci pour l'embrasser langoureusement et finir par placer ses lèvres tout contre les siennes entrouvertes. Ils haletaient tous les deux, leurs souffles se mélangeant entre eux, la chaleur enveloppant leurs deux visages. Il ferma ses yeux, écoutant les bruits de sa compagne, sentant le désir monter plus haut encore, son sexe gonflé le tourmenter et ses pensées les plus coquines le perdre dans cette folie.
Et soudainement, il grogna de satisfaction en la sentant défaillir. Retirant ses doigts, Eleanor commença par le relâcher doucement pour finir par se glisser contre le pilier et s'asseoir au sol en respirant bruyamment. Douglas s'agenouilla par la suite au sol, écarta ses cuisses et emprisonna les jambes de la jeune femme entre elles. Ses mains viriles encadrèrent le visage empourpré de la nymphe qu'il avait devant ses yeux. Son étourdissement se lisait dans ses yeux, d'ailleurs Douglas se perdit dans ses pupilles pendant une fraction de seconde avant de se reprendre.
Quand l'un de ses pouces rejoignit les lèvres humides d'Eleanor, Douglas le retira rapidement. Et avec une certaine hâte, il l'embrassa une nouvelle fois comme fou d'elle. Magnifique n'arriverait pas à caractériser sa beauté à ce moment-là. Sublime non plus. Pour cet écossais, cette femme était la plus belle chose qu'il n'avait jamais vue sur terre. Et rien que le désir qu'il éprouvait pour elle et qui le menaçait de le tuer à présent le prouvait.
Lui qui pensait qu'Eleanor serait épuisée par cette simple introduction en matière, la jeune femme en redemandait déjà plus, sa bouche se livrait à ses baisers, ses seins se tendaient dans sa direction et elle bougea ses hanches de sorte à coller son corps contre le sien.
Les bras musclés de l'écossais entourèrent le corps menue de la jeune femme et la fit doucement rouler sur le drap au sol devant la cheminée. En la dominant ainsi allongé sur elle, Douglas ne put se retenir de la pénétrer férocement sans prendre le temps de lui demander si elle était prête ou non à l'accueillir.
L'attente avait été douloureuse, de plus, il ne craignait pas de se déverser en elle. Car même s'il le faisait, il n'en aurait cure. Avec ses autres maîtresses, il prenait certaines précautions parfois, mais là, c'était différent de toutes ses autres fois. C'était différent de ce qu'il s'était passé avec Lilian. Sa fiancée n'avait pu défaire ce contrôle qu'il avait eu du mal à avoir et qu'il avait mis du temps à gérer...
L'une des mains d'Eleanor se plaça devant sa bouche, ses cris de plaisirs montaient d'octaves en octaves. Quelles seraient les preuves de son plaisir si elle se retenait de crier de cette manière ? Pour Douglas, ces sons résonnaient dans sa poitrine, c'était une victoire qu'il ne serait pas prêt à oublier de sitôt. C'était des cris qu'il voulait réentendre d'ailleurs. Des cris passionnels où les grognements sourds, qui provenaient de sa gorge, alimentaient. Son égo gonflait petit à petit au rythme de ses assauts. Ses deux mains aux extrémités de la tête d'Eleanor, il repliait à même ses doigts tellement le plaisir de la posséder était démesuré.
Du côté d'Eleanor, elle s'était complètement jetée dans ses bras sans prendre la peine de réfléchir. À quoi bon ? C'était tellement bon de le sentir en elle, de sentir son sexe serrer le sien et de ressentir ce sentiment de possessivité dans son cœur la gagner. Elle ne s'était jamais aussi sentie vivante de toute sa vie. Les derniers événements s'effaçaient de sa mémoire, leurs disputes, leurs conversations...Tout n'était plus que des souvenirs flous. Elle avait l'impression que ce n'était qu'un rêve, le bonheur l'entourait totalement. Les larmes coulaient le long de ses joues, et en les sentant quitter ses yeux clos, ses mains s'emparèrent de son visage.
Quand la culpabilité, la honte et la tristesse l'avaient rendue aussi morne, Eleanor avait pensé que ce n'était que le commencement de son châtiment pour son horrible acte. Pourtant, si on lui avait dit qu'à la fin, elle gouterait à cela...La jeune femme n'aurait reculé devant rien ni personne pour l'atteindre. Elle se sentait aimé, désiré, unique aussi.
Et c'était le comte qui avait retiré la vie à son mari qui lui donnait ces sensations. Elle aurait du trouver cela immonde, de coucher avec l'homme qui l'avait rendu ainsi. Une veuve désargentée qui courrait après la protection d'un homme fortuné, pourtant...Elle ne lui en voulait plus de l'avoir tué, elle était même...soulagée ? D'être dans cette situation ou d'avoir pu atteindre ce bonheur ? Les deux...Sinon, elle n'aurait jamais pu le rencontrer. La marquise ressentait dès à présent le même sentiment qu'elle avait ressenti après la mort de son mari : du soulagement.
N'était-ce pas horrible de ressentir cela ?
Quand Douglas s'aperçut des larmes de la jeune femme, il était dans un état d'ébriété qu'il n'aurait jamais pensé atteindre après la jouissance. D'ailleurs, elle non plus, ne se rendait plus compte des larmes qui se déversaient hors de ses pupilles violettes. En s'allongeant doucement, mais avec quelques difficultés, à ses côtés, Douglas tenta de reprendre son souffle avant de l'enserrer dans ses bras mais il ne pouvait se permettre de la laisser dans cet état. Quand elle fut tout contre son torse, Eleanor se lova contre lui et lui souffla :
« Ce n'est rien...C'était...
--Schhhh...lui commanda-t-il à voix basse. »
Il voulut lui demander la raison de ses larmes mais se retint de le faire. Elle était épuisée. Eleanor tenta de relever son visage, de lui expliquer pourquoi elle avait pleuré, de lui avouer une chose qui lui tenait à cœur, mais ses paupières étaient lourdes. Les minutes s'écoulèrent lentement et elle ne sut quand elle plongea dans un sommeil profond.
Douglas ne la lâchait toujours pas. Il observait les flammes crépiter dans l'âtre, il tentait de remettre ses pensées dans l'ordre. Il avait même eu dans l'idée de se lever et de s'en aller, complètement perdu, mais la laisser lui était complètement impossible. Pourtant, jadis, il en aurait été capable. De laisser la femme avec laquelle il venait de coucher endormie et seule, toutefois, Eleanor n'était pas n'importe quelle femme. Il avait cherché après elle, n'est-ce pas ? C'était lui qui avait enclenché les premiers engrenages.
Un sentiment tambourinait au fond de sa poitrine. Quelque chose qui rendait sa poitrine douloureuse. Son cœur souffrait et il ne savait pas pourquoi. Il venait de combler une femme, et de satisfaire son désir qu'il avait pensé éteint. Alors pourquoi est-ce qu'il était tellement mal à l'idée de la quitter ?
Douglas resta la majeure partie de la nuit à se poser toutes de questions. Quand il la regardait, il se rappelait du regard qu'elle avait posé sur lui ce jour d'hiver. L'écossais n'arrivait à effacer ce souvenir de sa mémoire. Ses genoux avaient rencontrés la froideur de la neige, elle s'était mise à pleurer à chaudes larmes au-dessus du corps de son époux...Tout ça à cause de sa stupidité. S'il n'avait pas réagi aussi impulsivement, il serait sans doute en vie et Douglas ne lui aurait causé ce mal. Néanmoins, est-ce qu'il se sentirait aussi bien dans ses bras que dans celle d'une autre à présent ?
Bien que Lilian fût sa fiancée à l'époque, et qu'il l'avait aimé, cette intimité qu'il avait avec Eleanor ne s'était jamais établie avec elle. La cause de sa débauche avait été ce manque qu'il avait toujours ressenti en sa présence...Et quand elle avait décidé de s'en aller, loin de cette société, de sa famille qui avait tenu à la lier à lui et de lui-même, Douglas avait pensé être le problème. Mais cette relation était vouée à l'échec, depuis le début, et il le savait inconsciemment. Alors que ses yeux s'abaissèrent lentement sur la jeune femme, qui s'était mise à bouger dans ses bras, le comte de Linverslay se demanda si la marquise de Suffolk l'accepterait ?
Tel qu'il était.
Et est-ce qu'elle lui pardonnerait ? De l'avoir blessé...
Salut, j'espère que vous avez apprécié ce chapitre ? Des commentaires à ce sujet ? Des questions ? Mettez ce que vous pensez des sentiments qu'éprouvent Douglas et Eleanor, de leur relation de ce que vous pensez qu'il se passera par la suite !
Je sais, il est pas très long, mais promis les prochains le seront !
N'hésitez pas à voter en tout cas et bonne fin de semaine !
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