Chapitre 65 - Réveil calin
Désolé pour le temps que j'ai mis a poster, quand il n'y a pas vraiment d'action et que la fin se rapproche c'est de plus en plus de pondre un chapitre :)
PDV Soan
10h30
Samedi 12 Avril 2013
Quand j'ouvre les yeux, le jour est déjà levé, je n'ai aucune de l'heure qu'il est, et ce n'est qu'en levant la tête vers la table de nuit que je vois 10h30. Ça faisait longtemps que j'avais pas aussi bien dormi. Melvin n'est plus dans mes bras, mais juste à mes côtés, un plateau contenant un bon petit déjeuné entre-nous.
- Coucou.
- Salut, j'espère que ça fait pas longtemps que tu attends que je me réveille. J'ai trop bien dormi avec toi dans mes bras, ça s'est terminé en grasse matinée.
- Je me suis levé y'a une demi-heure, je nous ai préparé le petit déjeuner, puis je suis remonté, depuis je te regarde. C'est sacrément cliché mais t'es super mignon quand tu dors.
- Heureusement que je ne suis pas malade, dans ces cas-là, je ronfle.
- Je suis sur que tu es mignon quand même.
- T'es adorable. Je suis vraiment heureux de t'avoir retrouvé Mel. Ça m'a fait du bien de passer la nuit avec toi, tu peux pas savoir, dis-je tendant le bras pour lui caresser la joue.
- A moi aussi, ça m'a fait du bien, je suis content qu'on soit proche à nouveau. On mange? J'ai super faim.
- Oui tout ce que tu as apporté a l'air trop bon.
- Hum alors, il y a des chaussons aux pommes, du fromage blanc, des madeleines et un grand verre de jus de fruit. Après si tu veux une boisson chaude, je vais t'en faire une.
- Non merci, c'est absolument parfait comme ça. Faudra peut-être qu'on rejoigne ta famille après et qu'on cesse d'hiberner dans ta chambre.
- Oui on descendra vers midi. J'aime bien quand on est juste tous les deux. Enfin a moins que tu ne doive rentrer chez toi?
- Non, mais si je suis pour 12h30 à mon appart, ça ira. Juste que je laisse pas Lily et Matt préparer une nouvelle fois le repas. J'adore être aussi rien qu'avec toi. D'ailleurs si tu veux, tu peux venir avec moi? On mange chez moi et on passe la journée ensemble?
- Je suis pas très sur que Mathéo veuille me voir...
- Ne t'en fais pas, il n'est plus fâché contre toi. Il sait bien que tu était perturbé.
- Dans ce cas, je suis d'accord. Je...je peux t'embrasser?
- Bien sur que tu peux petit prince, t'as même pas besoin de demander.
Il se penche vers moi, faisant attention à la nourriture entre nous et s'échoue tendrement sur mes lèvres. Je profite au maximum de ce contact qui dure quelques secondes et on finit par s'écarter, arborant tous deux un sourire.
Je m'assois et attrape un chausson au pommes. Melvin fais de même et on déguste tranquillement notre petit déjeuner devant un épisode d'Arrow qu'il met sur mon pc. Notre collation terminé, il vire le plateau et s'allonge sur le lit. Je m'étend à mon tour, en travers du lit, et pose ma tête contre son torse. Il enlace d'un bras autour de ma taille et de l'autre, sa main me caresse les cheveux. C'est tellement agréable que si je ne venais pas de me réveiller, je pourrais me rendormir dans la minute. Quand l'épisode se termine, il continue de faire glisser mes longues mèches de cheveux entre ses doigts.
- Tu veux que je mette l'épisode suivant?, je demande tournant la tête vers lui.
- Comme tu veux, mais j'aime tous aussi bien rien faire, juste être près de toi et partager un petit moment câlin, comme maintenant.
- Ça me va très bien aussi. J'adore quand tu me câline comme ça, c'est super agréable.
- J'adore tes cheveux long, surtout tu les coupes pas.
- T'en fais pas, j'arrange seulement les pointes de temps en temps pour pas qu'il deviennent paille mais je le couperais pas. Avant de te connaitre, quand mes parents été encore là, je les avait encore plus long, au milieu du dos, mais on à passé un compromis pour que je les coupe un poil plus long que les épaules.
- C'est parfait comme ça, j'aime beaucoup, tu ne ressemble pas à tout ceux qui arborent la coupe à la mode.
- Toi par contre t'es resté en 2010 avec la coupe à Bieber. dis-je rigolant.
- Hey! Ça c'est méchant! se vexe-t-il m'envoyant l'oreiller a côté de lui dans la gueule.
J'intercepte le coussin et chantonne:
- Baby, baby, baby oohh, Like baby, baby, baby noo, Like baby, baby, baby ohh, Thought you'd always be mine, mine...
- J'ai peut-être une coupe similaire mais on voit qui écoutait de la musique de gonzesse à l'époque. me répond-il.
- J'écoutais pas ça!
- Pourtant tu connais bien les paroles, pour quelqu'un qui n'écoute pas. se moque-t-il
- Ça passait tous le temps à la radio et à la télé, forcément ça rentre dans le crâne.
- Ouais l'excuse...moi je suis sur que tu aimais et même que tu craquais pour lui. Je t'imagine trop " Justin! Justin! Justin!" scande-t-il à moitié en riant
- Tu te fou de ma gueule?
- Oui, confirme-t-il hilare
Je lui renvoi illico le coussin dans la tronche ce qui ne le fais pas taire.
- Ta tête quand t'as compris que je me foutais de toi...c'était épique!
- Arrête de rire...
Il continue, alors j'opte pour la meilleure technique pour le faire taire. Je me redresse et viens lui donner un bisou. Il se calme aussitôt contre mes lèvres et entoure ses bras autour de mon cou. Je m'éloigne ensuite et pendant quelques secondes plonge dans son regard chocolat.
- Tu peux vraiment être très puéril parfois mais bon je t'aime quand même.
- C'est toi qui a commencé à me tacler, je te signale.
- Oui je suis un vilain méchant.
- Tout a fait, rétorque-t-il m'embrassant a son tour. - Mais je t'aime quand même. Merci d'être revenu vers moi après le mal que je t'ai fait, je me serais effondré sans toi. Tu m'est indispensable Soan.
- Toi aussi tu m'est indispensable Melvin, c'est pour ça que je suis revenu, je suis trop mal sans toi. Depuis que je t'ai dans ma vie, je me sens beaucoup plus fort qu'avant. J'ai du me montrer fort après le décès de mes parents pour Lilou et Matthéo mais, être heureux avec toi ça m'aide encore plus à surmonter leur absence.
- Ils doivent énormément te manquer...
Je m'allonge a ses côtés ne rompant pas le contact visuel et lui répond.
- Oui, surtout dans les moments ou j'aurais besoin de leur parler ou de leur demander conseil...comme ces derniers temps ou je me sentais perdu avec cette histoire de don. Puis ils me manquent particulièrement aux noël et aux anniversaires. Mais cette année ça va vraiment mieux qu'avant. Matt s'est fait des amis, il a une chérie , moi je t'ai toi ,et Lily ça va aussi.
- Je suis désolé Soan... je me rends compte qu'on à souvent parlé de moi et d'Andreas mais...je t'ai jamais demandé comment ça allait toi avec la perte de tes parents...
- Faut pas que tu t'en veuille, je n'ai jamais cherché à en parler avec toi non plus.
- Tu voudrais bien me parler d'eux...si c'est pas trop difficile...
- Au contraire, ça me ferait plaisir de parler d'eux avec toi. Mes parents, ils étaient vraiment amoureux et unis. Il se soutenaient toujours dans les moments difficiles. Le fait que je sois malade a certainement joué un rôle dans la solidité du couple et de leur amour mais je pense que même si j'avais été en bonne santé, ça aurait été pareil. Ils s'aimaient éperdument. Et ils nous aimaient tout autant. Même si j'étais le plus mal en point et que j'avais énormément besoin d'eux, ils ne délaissaient pas les petits. Ils étaient toujours présent pour chacun d'entre nous. C'étaient des parents aimant et attentionné. Aujourd'hui, j'essaye d'être comme eux, avec mon frère et ma soeur.
- Tu y arrive très bien.
- Hum sauf que j'ai rien vu pour Jordy.
- Oui mais tu as vu tout ce que tu prends sur tes épaules, c'est pas tout le monde qui aurait pu faire tout ce que tu as fait jusqu'ici. Tu as surmonté la perte de tes parents, t'as pris soin de Lily et Matt même quand tu étais au plus mal à l'hôpital, t'as toujours été fort pour eux. Une fois que tu t'es remis de l'opération, t'as repris tes études et t'as commencé a travailler. T'as fait tout ça accompagné de ton chagrin, t'as tout fait pour que vous soyez tous les trois réunis, tu as été devant les tribunaux pour devenir leur tuteur, tu t'es battu pour eux. Aujourd'hui, c'est toi qui prend soin d'eux, pas un quelconque foyer ou famille d'accueil. C'est toi qui a prés de 20 ans, élève ton frère de 15 ans et ta jeune soeur qui va sur ses 10 ans. C'est énorme ce que tu fais.
- Merci Melvin, tu sais moi je m'en rend pas trop compte, j'ai fait tout ça parce qui fallait le faire et parce-que je craignais d'être séparé d'eux. Mes parents auraient voulu qu'on reste unis et soudés, pour traverser cette épreuve.
- C'est ce que vous avez fait et grâce à toi. Mon père te le dit souvent, tes parents seraient extrêmement fier de voir comment vous vous en sortez tous les trois et tellement heureux de te voir en pleine forme.
- Oh oui, ils en seraient plus qu'heureux et me savoir amoureux ça les combleraient encore plus de bonheur. Beaucoup de chose m'étaient interdites quand j'étais malade. Comme je te l'ai déja dit avoir un petit copain en faisaient partie.
- Hum, et ils l'ont bien pris que tu sois gay?
- Oui. En fait avant que je ne sois en état critique et hospitalisé, avant que mes parents ne nous quitte, j'allais quand même fréquemment faire des visites à l'hosto et y'avait l'infirmier Jovanny. Ma mère à commencé à remarquer que je le regardait vraiment tout le temps et que même lorsque parfois elle me parlait, j'étais tellement subjugué, que je ne lui répondais pas. Du coup, elle en à touché deux mots à mon père. Lui aussi à trouvé que j'étais un peu trop fixé sur l'infirmier. Moi de mon côté, je comprenais aussi que c'était un peu étrange que je le fixe comme ça et je commençais a comprendre que les garçons m'intéressaient plus que les filles. Lors d'une énième visite alors que je le lâchait pas des yeux et que ma mère parlait dans le vide, elle a finit par attirer mon attention en disant " Bon je sais qu'il est vraiment beau mais tu pourrais nous écouter?". Quand mon cerveau à analysé la phrase que j'ai entendue, j'ai rougi comme une tomate.
- J'imagine, être pris en flag en train de reluquer un mec alors que t'en es un...
- J'étais trop gêné surtout que mon père était la aussi...
- Et qu'est-ce qu'ils t'ont dit?
- Ils ont eu un petit rire et mon père a dit: " T'en fais pas fiston, ça arrive à ton âge d'avoir des coups de cœur."J'ai fait une tête de choqué, genre mais ça te gène pas, c'est un gars?! Et il ajouté alors que j'étais bouche béate. "Ta mère et moi on à compris sans même que tu nous le dise vu les regard que tu pose sur ce garçon, mais sache que nous n'avons rien contre. Tu aimeras qui tu choisira. Notre amour ne changera jamais". J'ai répondu un truc du genre "vous m'en voudrez pas s'il s'avère que je suis vraiment gay, je suis encore perdu, je suis pas certain de l'être" et là ma maman a dit" on sera heureux si tu l'es aussi, peu importe pour qui tu craqueras." Je me suis réfugié dans leur bras pour un gros câlin. C'est le dernier plus beau souvenir que j'ai eu avec eux.
- C'est un très beau souvenir.
- Oui, j'en ai beaucoup d'autre comme ça, mais celui-là restera celui qui m'a le plus marqué, mes parents qui m'accepte et qui m'aime tel que je suis.
- Je comprends. C'était comment ta vie avant la greffe, tu faisais vraiment rien comme tout le monde?
- Disons que je faisais tout pour pas accélérer mon coeur, donc déjà, on a longtemps utilisé la poussette jusqu'a mes cinq, puis les fauteuils manuels, on me poussait et aprés j'ai eu les éclectiques. Donc voila, je ne marchais pas du tout. Après à l'école je ne jouait pas avec les autres en récréation, je faisais du coloriage dans mon coin, j'adorais ça petit alors ça ne me génait pas, même si des fois j'avais envie de me lever ou de courir. Heureusement pour moi parfois, y'a des camarades qui venait me parler, bien souvent pour savoir pourquoi j'étais dans ce fauteuil mais ça engagé assez fréquemment des discussions et certaines, certaines venait plus souvent me tenir compagnie. Après y'a eu les années collèges et lycée. La c'était différent, la période ou les autres deviennent bête et méchant, mais j'y prêtais pas attention. Aux pause je dessinais avec mes écouteurs dans les oreilles, quand venait le moment du self, je prenais pas de plateau et tout ça, je mangeais ce que me préparait ma mère. Beaucoup plus facile pour moi. Tout ce qui étais sortie scolaire je pouvais pas y participer, sauf pour les rares fois ou y'avait cinéma. Le dessin, la musique et les rares films étaient mes seuls amis à cet époque. Je manquais un peu de chaleur humaine la journée, mais je l'a retrouvais le soir à la maison. Après y'a eu le lycée ou j'ai connu ce connard de Jordy, ça a été mon seul ami pendant quelque temps, jusqu'a que je découvre qu'il était en fait super con.
- A cause de ce nouvel élève qu'il avait bizuté en l'attachant nu sur les wc?
- Exact. Quand j'y repense il était vraiment con de m'avoir fait accuser, comme si moi, en fauteuil, j'aurais pu forcer ce gars a se mettre nu et le scotcher sur les toilettes.
- Il est devenu quoi ce garçon?
- Bien comme il n'y avait pas de preuve contre Jordy étant donné que l'élève avait les yeux bandés, il n'a pas été inquiété, et sachant son agresseur encore dans les parages, le mec a préféré changer d'établissement.
- J'espère qu'il a pu se remettre de ce bizutage.
- Moi aussi. Voila par la suite, j'ai du arrêter le lycée sans pouvoir du coup finir mes trois années, parce que j'étais trop mal, y'a eu le décès de mes parents par la suite, un mois après mon entrée à l'hôpital. Je pense que leur perte a du jouer un rôle quand au fait que l'état de mon cœur s'aggravait de plus en plus. C'est dans cette période que j'ai connu Arnaud. Mon premier véritable ami. Il a été d'un soutien immense pour moi. Il me faisait sourire ce qui ne m'arrivait plus du tout, du moins sincérement. Je souriais a Matt et Lilou quand ils venait mais c'était juste pour prétendre que ça allait. Hors avec lui, je souriais vraiment. Il était tellement joyeux qu'il avait le pouvoir de me communiquer sa bonne humeur. Y'avait des jours grâce à lui j'en suis certain, mon état semblait s'améliorer. C'est pour ça qu'aujourd'hui, on a une relation particulière et relativement proche, que je prends soin de lui quand ça va pas...au risque de paraître trop " impliqué" dans notre amitié.
- T'en fais pas, j'ai bien compris qu'il t'avait été d'une grande aide et que même si vous vous adoriez et que ça se manifestait en câlin, ce n'était que de l'amitié. J'ai vraiment été débile avec lui...tout comme j'ai été injuste dernièrement en te balançant toutes ses atrocités à la figure à cause de la greffe mais je te promets, que jamais plus je ne te ferais du mal et que jamais plus je ne te décevrais.
- Pour Arnaud il est clair que tu as eu des tords comme moi, mais pour la greffe, il était normal que tu sois sacrément perturbé alors même si tu as eu des mots durs, je sais que tu ne les pensais pas. Moi aussi j'ai envie qu'on se retrouve vite comme avant alors mon pardon tu l'as mon pti prince.
- Merci infiniment. dit-il les larmes aux yeux.
- Viens, câlin.
Il sourit et vient s'étendre sur moi, il enfouie sa tête dans mon cou et j'enserre sa taille de mes bras.
- Andreas aurait adoré le tatouage de phénix sur ton bras. Maintenant que je sais que cet inconnu, c'est lui, je trouve le message encore plus magnifique. S'il pouvait se manifester, je suis certain qu'il me dirait que tu es parfait pour moi. Celui qu'il aurait voulu que je choisisse.
- Je pense qu'il s'est manifesté, je pense que c'est pas impossible bien que irrationnel, qu'il m'ait en quelque sorte guidé vers toi. C'est fou je sais mais ça expliquerait, cette envie démesuré qui m'a poussé a vouloir te connaitre et a faire n'importe quoi avec cette histoire de pizza et a te paraitre hyper bizarre.
- C'est irrationnel oui, mais je pense aussi qu'il t'a guidé vers moi. Et même si la situation est encore étrange pour moi, croire à cette idée, me rend vraiment heureux, je trouve que c'est tellement beau. Comme un dernier cadeau qu'il m'a laissé et le plus beau. Je t'aime trop mon chéri.
- Je t'aime aussi. On reste en câlin jusqu'à midi?
- Oui, je ne bouge plus de sur toi, je suis trop bien. Puis un mois sans câlin d'amour, c'est long.
- Atrocement long, mais fais gaffe si tu reste, c'est pas sur que je finisse par te lâcher.
- J'en ai pas envie alors c'est parfait. me répond-il redressant sa tête pour me donner un bisou avant de la replonger dans ma nuque
Mes bras s'enserre encore plus fort autour de lui. Le tenir tout contre moi m'avait cruellement manqué. Peu importe le temps dont-il aura besoin pour s'adapter à la situation, pour qu'on reprenne une vie de couple normal, je ne m'éloignerais plus de lui désormais.
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