Chapitre 17- Un individu bien vite évincé...en apparence...


Désolé ce chapitre a mis énormément de temps a venir, mais j'avais un peu de mal a l'écrire même s'il ne s'y passe pas grand chose, et j'ai été un peu pas mal occupé ces derniers jours donc j'ai pris du retard. Bref le voila enfin alors j'espère qu'il vous plaira!

Lundi 17 sept 2012

20h15

PDV Melvin

- Soan Andrieux, une fiotte, ça par exemple, j'aurais jamais cru.

Je reconnais tout de suite le gars qui vient de parler. C'est le même type que j'ai vu l'autre jour en présence de Matthéo. Apparemment mon mec sait de qui il s'agit puisqu'il répond

- Jordy Lavardierre, toujours cet air crétin collé au visage et ce vocabulaire limité, bizarrement ça ne m'étonne pas...

- Sérieux, t'es pédé?

Soan ne dit rien mais m'embrasse devant lui.

- Viens barrons-nous d'ici ajoute-t-il

Il me prend la main et m'entraîne avec lui, bousculant au passage le gars d'un coup d'épaule. Je le suis alors et nous sortons rapidement du cinéma avant de monter en voiture.

- C'etait qui ce gars, tu m'explique? Demandais-je aussitôt

- Un type avec qui je m'étais bien entendu au lycée jusqu'a que je m'aperçoive que c'était un gros con dit-il en démarrant.

- Tu veux bien m'en parler ou ça doit rester secret?

- Non, c'est pas secret. Je me suis bien entendu avec lui au début, on pouvait dire qu'on était potes, on trainait toujours ensemble. Il était marrant, cool, sympa bien que des fois immature, je l'appréciais. Puis un jour un nouvel elève a débarqué dans notre classe. Un mec timide et très discret. Il a commencé à me parler de cette idée de bizutage, en me disant qu'on allait bien rigoler mais j'ai trouvé ça stupide alors j'ai refusé net. Je lui aie dit ma façon de penser et on s'est disputé. C'était juste avant les cours. La journée s'est passée et on ne s'est pas reparlé. Puis alors que j'avais un peu tardé avec mon prof en dernière heure et qu'en sortant, j'avais une envie pressante, je suis allé aux toilettes. J'ai entendu des sortes de gémissement et en inspectant toutes les cabines, c'est là que je l'ai trouvé, le nouveau, tremblant complétement nu, attachés sur les cabinets avec du gros scotch, la bouche couverte également de papier collant et les yeux bandés.

- Putain le connard!

- Quand il parlait bizutage, je ne pensais pas que ce serait à ce point...mais c'est pas tout, le proviseur est arrivé accompagné de ce bouffon et celui-ci a dit m'avoir vu en train de " maltraiter" un élève.

- Mais quel enfoiré!

- Ouais heureusement le gars a dit que c'était des conneries que j'étais en train de le libérer et que Jordy s'était trompé en croyant voir des choses.

- Et alors comment ça c'est fini?

- Bien moi j'étais certain qu'il était responsable et qui voulait me faire porter le chapeau, mais je pouvais pas le prouver et sa victime disait ne pas avoir vu celui qui l'avait mis dans cet état-là...Il a jamais été ennuyé et il a poursuivi sa vie de lycéen tranquille. Suite à cette histoire, je lui ai plus jamais adressé la parole, je supporte pas qu'on fasse du mal à quelqu'un juste par plaisir ou pour se marrer, ça me répugne. Quand je vois ce qu'il est devenu aujourd'hui, je me dis heureusement que j'ai arrêté de passer du temps avec lui.

- Ouais avec ce que tu viens de me raconter et la façon dont il s'est comporté à l' instant, je suis bien d'accord.

- Après les insultes, j'en ai rien à foutre, mais plus jamais je ne perdrais mon temps avec un abruti pareil. Puis il était hors de question qu'il vienne gâcher la fin de notre rancard.

- T'inquiète, il a rien gâché, cette soirée était super

- Oui je trouve aussi, j'adore être avec toi et pour être sincère j'aurais bien voulu que ça dure plus longtemps. Malheureusement j'ai donné un horaire à ton père.

- Moi aussi j'étais super bien mais on se revoit vite.

- Demain, ça te dit de visiter mon chez moi? Tu peux venir dîner à la maison avec ton papa?

- Je lui en parlerais.

- Par contre, je te préviens, ma sœur risque d'être très curieuse parce que t'es mon petit copain.

- C'est pas un souci, je vais gérer, j'ai l'habitude avec mon paternel.

- Oui c'est pas faux.

- Au fait, pourquoi vous rigoliez tous les deux quand je suis arrivé au salon?

- Il me racontait un tas de trucs sur toi

- Oh non...de quoi il t'a parlé...

- D'un tas de chose mais je dirais rien.

- Si tu vas me dire, sinon plus de bisou!

- Oh pas grave, je suis sûr que pas mal de mec serait d'accord pour m'en faire!

- Hey! Râlais-je lui donnant un coup dans l'épaule

- Aie pourquoi tu me tapes?

- Genre avec ma force de petit pois, t'as eu mal et tu sais très bien pourquoi!

- Jaloux?

- Essaye d'aller chercher de l'affection ailleurs, tu verras!

- Oh mais c'est qu'il mordrait...Je plaisantais p'tit prince

- Pas moi. Allez raconte qu'est-ce qu'il t'a dit sur moi?

- Hum que le jour de ta rentrée en maternelle, tu as réclamé ton papa en chouinant très fort dès qu'il t'a laissé avec la maitresse, que le soir même, t'as pas voulu dormir dans ton lit, que tu te relevais à chaque fois pour le rejoindre dans sa chambre. Qu'à six ans tu lui as piqué une crise de folie en plein magasin pour avoir ton cartable Spiderman, tu étais fan du dessin animé à l'époque. Il m'a dit aussi que tu as eu une petite amoureuse

- J'avais que six ans, elle s'appelait Nalia et je l'aimais parce qu'elle me donnait toujours des bonbons.

- Gourmand. Après il m'a raconté la fois où il t'a surpris a onze ans avec sa bombe de mousse à raser, et quand tu es arrivé, il m'a dit qu'un peu plus grand, treize ans et demi je crois, il t'a vu avec un mètre de couturière pour mesurer...

- Oh non, il t'a pas dit ça...dis-je devenant cramoisie et me cachant comme je peux m'enfonçant dans mon siège.

- Si ça m'a bien fais rire...

- Vas-y j'ai trop honte la! Il abuse!

- T'inquiète...moi j'ai surpris mes parents en train de...à 10 ans.

- Nan

- Si...j'arrivais pas à trouver le sommeil, alors je me suis levé et j'ai marché jusqu'à leur chambre. J'ai ouvert la porte et là je les ai vus. Mon père sur ma mère en train de gigoter et de pousser des gémissements tandis qu'elle faisait de même. Alors j'ai dit Maman, papa, j'arrive pas à dormir...

- Oh mon dieu...

- Ils se sont tout de suite arrêté puis mon père a enfilé un caleçon puis il m'a raccompagné à ma chambre. Il m'a expliqué alors qu'ils étaient en train de faire l'amour, que c'était un jeu de chatouille que font uniquement les grandes personnes quand ils sont très amoureux. Puis il a ajouté que normalement je n'étais pas censé voir ce genre de choses, puisque c'était un peu comme leur secret d'amoureux et que la prochaine fois que je viens les voir, je toque à la porte avant d'entrer. Comme ils m'ont expliqué, je n'étais pas traumatisé, j'ai compris que c'était rien de mal, qu'ils ne se faisaient pas du mal mais juste qu'il s'amusait à un jeu de grands amoureux. Mais en grandissant quand j'ai compris réellement ce qu'ils étaient en train de faire, ça m'a fait rire, je me suis dit les pauvres, ils ont dû avoir la honte de leur vie.

- Carrément, moi ça m'est arrivé mais dans l'autre sens...et j'avais qu'une envie aller me cacher et ne plus jamais sortir de ma cachette

- Quoi ton père t'a surpris?!

- Ouep, avec Andy, bon c'était rien, on était juste torse nu, on s'embrassait. On a tous deux paniqué, mais mon père, lui, a dit ironiquement, que c'était rien, que c'était les hormones, qu'il comprenait. Néanmoins, même si quand il est reparti on a éclaté de rire, on a fait très attention les fois suivantes à ne pas se faire surprendre.

- Mais alors, t'étais super précoce dis-moi, t'avais quel âge 14, c'est ça?

- Oui, bah disons qu'on s'aimait, que ça faisait longtemps qu'on était en couple quand même et puis on se lassait de plus en plus des petits bisous, c'était logique.

- Oui c'est vrai.

- Et toi?

- Quoi?

- Tu l'as fait à quel âge?

- Ah euh...16 ans, ouais c'est 16

- T'as pas l'air sur?

- C'est pas ça c'est que c'est arrivé très proche de mes 17 ans.

- Ah ok je comprends. Et t'étais très amoureux de ce gars?

- Oui mais ça n'a pas duré entre nous.

- Parle-moi un peu de tes ex, je t'ai parlé d'Andreas mais je sais rien de ta vie amoureuse.

- Ça sera pour une prochaine fois, on est arrivé dit-il alors qu'on se gare devant ma maison.

On descend de voiture et je quémande à mon habitude, un bisou. Soan ne tarde pas à venir m'attirer contre lui et je me retrouve au creux de ses bras musclés. A ras de ses lèvres, je me recule et plonge dans son regard charbonneux avant de dire d'un air ferme.

- Que ce soit clair, je t'interdis de te laisser embrasser par un autre mec, t'es mon copain et je suis le seul à avoir le privilège de te faire des bisous. C'est entendu?

- Absolument dit-il souriant.

- Je suis sérieux.

- Je sais moi aussi. Tu me fais craquer quand tu prends cet air autoritaire, non en fait tu me fais craquer tout le temps répond-il penchant son visage vers le mien.

- Tant que j'y suis arrête de grandir.

Il rit, et anéanti l'espace entre nous collant ses lèvres aux miennes. Ses bras se resserrent autour de ma taille et me soulève, mes pieds ne touchant plus le sol. Je cale les miens autour de sa nuque, et les papillons me chatouillant le ventre, je ressens une envie irrésistible d'approfondir le baiser. Je sens des gouttes de pluie atteindre mon front mais je m'en fiche, ce moment dans ses bras est bien plus important. Ma langue timide cherche un accès entre ses lippes et il le comprend vite vu que je rencontre très vite la sienne. Toutes deux se découvrent, se frôlent, s'apprivoisent, s'emportent dans un échange amoureux et lentement et à regret, se séparent, l'air s'amenuisant. Nos lèvres se décollent après une dernière pression et il me repose à terre.

- Waouh, comment finir un rancard en beauté...souffle-t-il

- Oui c'était plus qu'agréable. Bon je vais rentrer, je te tiens au courant pour demain soir, si je viens chez toi ou quoi avec mon père.

- Oui on fait comme ça, bonne nuit mon p'tit prince, dit-il se déposant une nouvelle fois sur ma bouche.

- Bonne nuit, à toi aussi, mon roi lion.

- C'est mon surnom?

- Oui ça te va?

- Parfaitement, c'est à la fois mignon et viril

- Comme toi.

- Merci. dit-il rougissant

- A demain finissais-je par dire après un énième bisou alors qu'il monte en voiture.

- A très bientôt me répond-il dans un dernier baiser avant de peu à peu s'éloigner au volant de son pick-up.

Le voyant disparaitre au bout de la rue, je rentre à la maison et dîne avec mon père, avant de regagner ma chambre. Une fois dans mon lit, je m'empresse d'envoyer un sms à Mia pour tout lui raconter. Je ne la vois pas mais au vu de ses points d'exclamation, je l'imagine bien tout excitée. On parle un bon moment, puis elle délaisse son téléphone gagné par le sommeil et je m'apprête à faire de même quand je reçois un texto d'un dénommé " Roi lion"

✉ P'tit prince, j'ai oublié de te dire, c'est idem pour toi, les bisous. Je suis le seul à pouvoir t'en faire, sauf exception.

✉C'est évident :)

✉Je suis possessif comme mec, si y'en a un qui a mes yeux s'approche trop de toi, j'hésiterais pas à montrer les crocs et à sortir les griffes.

✉C'est pas prêt d'arriver, je n'offre cette proximité qu'à toi.

✉Putain vivement demain, j'ai déjà envie d'être avec toi...

✉ Merde, j'ai zappé d'en parler à mon père !

✉On se demande à quoi tu penses pour oublier ça.

✉A toi, au long baiser de tout à l'heure.

✉J'ai adoré...

✉Moi aussi. Trop.

✉Lilou me réclame, je dois aller la voir, dors bien.

✉J'aurais pas de mal pour dormir c'est certain, bisou et surement a demain.

✉ Bisous, a très vite.

Sur ce dernier texto, le sourire aux lèvres et le cœur battant la chamade, je me cale dans mon lit et ferme les yeux près à sombrer dans de beaux rêves.



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