Chapitre 9 : Les mangemorts

Ce n'est que deux jours plus tard que Blaise arriva dans le village que Lucius dirigeait d'une main de maître. Il était très tard et le jeune métis alla voir directement l'aristocrate blond, il n'avait pas pris le risque d'envoyer un parchemin. Les choses étaient trop graves et il fallait redoubler de prudence. Un parchemin pouvait se faire intercepter par n'importe qui.

Blaise entra dans la maison et appela Lucius d'un ton pressant en criant comme s'il se trouvait dans une grande salle. L'homme, furibond, sortit de son salon un livre à la main et demanda au Serpentard de ne pas hurler, il n'était pas sourd ! Enfin du moins pas encore si l'autre s'arrêtait sur le champ de brailler comme un malade devant lui.

Blaise s'affala sur le canapé en levant les yeux au ciel, toujours les grands mots ! Agacé il fit venir un verre de whisky qu'il but d'une traite sous le regard réprobateur du blond qui lui ôta la bouteille aussitôt qu'il vit que le jeune homme allait s'en resservir un second.

-Si tu te soûles tu ne sauras plus pourquoi tu es entré chez moi en beuglant, alors parle pendant que tu le peux encore, Blaise !

-Je reviens de Pré-au-lard à l'instant, s'agita le métis. Il s'y dit que Scrimgeour a engagé des mercenaires pour chasser et tuer les hybrides à plus grande échelle, Lucius.

-Des mercenaires ! De quel genre ? Demanda aussitôt le blond inquiet.

-C'est là que ça devient inquiétant, c'est pour ça que je suis venu t'avertir de suite.

-Oui parle, qui a-t-il engagé pour faire son sale travail ?

-Des mangemorts, lâcha l'auror en attendant la réaction de Lucius.

-Tu rigoles là ? Dis-moi que ce n'est pas vrai ! Cet abruti n'a pas fait ça quand même !

-Est-ce que j'ai l'air de rire, je te dis qu'il a engagé des mangemorts pour poursuivre les hybrides et les exterminer tous jusqu'au dernier.

-Qui exactement a-t-il enrôlé ?

-Tous ceux qu'Harry a enfermé à Azkaban, une bonne vingtaine je crois !

-Il est fou, cet homme est fou, se récria Lucius en jetant son livre contre le mur. Il va se faire lyncher par la population sorcière et ce sera bien fait pour lui il l'aura bien cherché. Cet idiot a vraiment décidé de foutre le bordel dans nos vies. En attendant s'il est pris à parti par les sorciers ce n'est pas moi qui irait le sortir de là, au mieux ou au pire, ricana le blond. Je le maintiendrai au sol pendant que les autres lui feront un mauvais sort.

-Ben ça ne serait pas un mal crois-moi, approuva le métis qui reprit la bouteille à Lucius et qui se dépêcha de s'en resservir un autre verre avant que le blond ne réagisse. Pour l'instant personne ne bouge, ils ont peur, cependant des aurors désertent le quartier général en masse ce soir.

-Et le Magenmagot ?

-Menacé ! D'après ce que j'en sais, Scrimgeour les a foutu hors de son bureau avec pertes et fraces mais aucun ne lèvera le petit doigt tu le sais, ce sont tous des lâches, à part Dumbledore.

-Oui, m'étonne même qu'il n'ait pas déjà agi, acquiesça le veela dont le cerveau travaillait à toute vitesse.

-Il est partit chez le lycan, je l'ai vu ce soir avant de venir ici, il a dit qu'il fallait qu'on se réunisse d'urgence. D'où ma visite pour t'en avertir.

-Je vais y aller de suite, décida Lucius en prenant sa cape.

-Maintenant ?

-Oui maintenant, tu vois un autre moment toi !

-Ben non.

-Il n'y a pas de temps à perdre, tu préviendras Draco moi je file, ajouta l'homme aux yeux gris flamboyants. S'il y a du nouveau vous me prévenez, demain matin nous aurons une réunion il faut que nous soyons plus prudent. Je ne veux pas que tu retournes là-bas, Blaise. Et fais revenir Ron si tu le peux, le quartier des aurors n'est plus un endroit sûr pour vous deux, je veux aussi que tu avertisses Jaylis de faire attention à lui, tu sais qu'il prend trop de risques.

-Ça va pas paraître suspect qu'on se tire tous les deux ?

-Il vaut mieux vous mettre au vert, à moins que vous ne vouliez collaborer avec les mangemorts ?

-Ça va pas la tête ! Je ne prise pas tellement les mangemorts tu le sais bien. Mais avant de venir ici définitivement j'ai un dernier travail à effectuer avec Ron au ministère.

-Quel travail Blaise ? Je ne veux pas que vous preniez des risques inconsidérés, je veux que vous reveniez entier tous les deux.

-Cette après-midi ils ont amené un métamorphe, Lucius, lui expliqua le jeune Serpentard. Et avec Ron on devait le sortir de là tard ce soir, tout est déjà prévu. Je ne veux rien changer à mes plans sinon ils le tueront, il n'a aucune chance de s'en sortir seul, il est trop faible pour ça.

-Il est à Azkaban ?

-Non, ils ne l'ont pas encore transféré, pour l'instant ils l'interrogent dans les bas-fonds du ministère.

Lucius fit une grimace d'exaspération, combien de personnes allaient encore souffrir à cause de cet homme qui entendait dominer le monde sorcier.

-Donc ils le torturent ?

-J'en ai bien peur, oui.

-D'accord allez-y et ramenez-le, mais surtout ne vous faites pas prendre et prenez toutes les précautions pour revenir ici au cas où il s'agirait d'un piège.

-T'en fais pas on a l'habitude, Lucius.

Blaise s'en alla après avoir reposé son verre sur la table et c'est Lucius qui alla prévenir Draco qu'il devait s'absenter. Il le prévint aussi que Blaise et Ron allaient ramener quelqu'un et que le nouveau venu serait sûrement blessé et qu'il aurait besoin de soins urgents et particuliers.

Lucius lui demanda aussi de prévenir Zackarius qu'une protection supplémentaire serait peut-être nécessaire au cas où les deux aurors seraient suivi. Il valait mieux être prudent avec des mangemorts revanchards aux trousses maintenant !

Lucius Malfoy savait pertinemment qu'il pouvait compter sur la coopération du drake. Les deux hommes avaient discuté souvent et il s'avérait que Zackarius était digne de confiance. L'homme aux cheveux bleutés avait une revanche à prendre et il n'hésiterait pas une seule seconde à abattre les ennemis si nécessaire.

-Qu'il n'hésite pas à les éliminer, Draco, tu entends ! Il ne faut rien espérer de ces gens-là car aussitôt que vous aurez le dos tourné ils vous poignarderont. Fais attention à toi fils !

Draco se leva, s'habilla vite fait d'un jean et d'un tee-shirt blanc, pas le temps d'enfiler une robe. Il mit ses chaussures descendit les escaliers et se rendit en courant tout en maugréant dans la maisonnette où le drake résidait.

L'homme était encore dehors à regarder les étoiles, il semblait inquiet. Draco ne l'avait pas approché d'aussi près une seule fois depuis qu'il était venu vivre ici. Il l'ignorait superbement et il n'était pas près de lui pardonner son indifférence et son dédain à son encontre. Il l'avait bien entraperçu une ou deux fois dans le village mais ils ne s'étaient jamais parlés ni même salués.

Draco reconnut que c'était difficile de rester loin de lui, le drake dégageait une telle envie, un tel désir, que parfois il s'éloignait du hameau pour ne plus être sous son emprise. Il souffrait de son dédain, véritablement. Pourtant il se retenait ne voulant pas passer pour un assoiffé de tendresse, ce qui lui avait manqué durant ses quatre dernières années.

-Pas encore couché ! Railla le drake à l'encontre du Serpentard en le voyant s'approcher. Tu risques d'avoir des cernes disgracieuses demain à ton réveil, ironisa-t-il moqueur alors que le jeune homme se sentit perdu devant l'attaque injustifiée et qu'il ne pensait pas mériter.

-Vous avez la répartie facile, hein ? Ça vous amuse de me rabaisser et de vous gausser ? Et puis qu'est-ce que j'en ai à foutre d'avoir des cernes ou non ! Répondit le jeune sorcier. Vous croyez que je passe mon temps devant mon miroir ?

-Je croyais qu'avoir un corps parfait en toute occasion était ton seul plaisir, jeune veela. Ainsi tu peux attraper qui tu veux dans tes filets, les autres n'y voient que du feu mais tu ne me tromperas pas moi. Tu es trop superficiel, jeune veela, pour m'attirer.

-Qu'est-ce que vous en savez ? S'écria de mauvaise humeur Draco qui était blessé des paroles injustement prononcées. Vous ne me connaissez pas et puis je me fous de votre avis, il n'a aucune importance pour moi. Vous n'êtes rien, drake, qu'une espèce de personne discourtoise, irrespectueuse et insignifiante à mes yeux.

-Ce n'est pas ce que ta magie raconte, elle !

-C'était une erreur, d'ailleurs cela ne c'est pas reproduit une seule fois que je sache, asséna triomphalement Draco. Alors pas la peine de vous faire des idées ! Ma magie a fait une grossière méprise, qui voudrait de vous comme compagnon, on se le demande !

-C'est vrai que ta magie ne s'est pas manifesté de toute la semaine, rétorqua laconiquement l'homme qui, cependant, ne crut pas un seul mot du discours du veela. Pourquoi es-tu là dans ce cas ?

-Blaise doit revenir avec Weasley, ils amènent quelqu'un et père craint qu'ils ne soient suivit. Il dit qu'une protection en plus serait peut-être nécessaire.

-Il n'a pas tort, c'est peut-être une possibilité que cela soit un piège effectivement, médita l'homme. Quand doivent-ils arriver exactement ?

-Approximativement je ne sais pas, ça dépendra de la difficulté à le sortir de là je suppose.

-Allons-y dans ce cas nous n'avons pas une minute à perdre, je pense qu'ils vont transplaner devant la grande maison, se renseigna le drake en se mettant en route.

-Oui, je ne suis pas sûr mais je pense que oui. Acquiesça Draco. En principe c'est comme ça qu'on arrive dans le village il me semble !

Les deux hommes partirent ensembles vers le centre du petit hameau, et tandis que Draco entrait à l'intérieur de la maison préparer les potions et baumes divers, le drake étonné le regarda faire depuis la porte d'entrée.

-Tu es guérisseur ? Interrogea-t-il curieux.

-À mes heures oui, répondit Draco en faisant apparaître un lit recouvert d'un drap blanc sans plus s'occuper de l'homme aux yeux foncés et aux cheveux bleutés.

-Quel âge as-tu ? Lui demanda subitement l'homme qui voyait le sérieux avec lequel le Serpentard travaillait et dont les gestes étaient appliqués et sûrs d'eux, comme si le garçon était habitué à soigner.

-Je ne crois pas que cela vous regarde, répliqua le jeune homme en le dévisageant quelques secondes avant de reprendre son travail. Non mais vraiment ! Quel sans-gêne celui-là, pensa-t-il outré. Est-ce que je lui en pose moi, des questions personnelles !

-D'accord ça ne me regarda pas et après tout je l'ai bien mérité, c'est ce que tu te dis, non ?

-Je n'ai rien dit je vous signale ! Et je suis d'accord moi aussi avec vous, vous l'avez bien mérité de plus je ne parle pas de ma vie privée à un parfait inconnu, ce que vous êtes pour moi, soyez-en sûr.

L'homme ne répondit pas mais il sourit, après un dernier coup d'oeil au blond il sortit surveiller les alentours.

Ron Weasley et Blaise Zabini transplanèrent deux heures plus tard devant la grande bâtisse. Ils s'affaissèrent épuisés et blessés sur le sol emportant avec eux un jeune homme gravement blessé. Les deux garçons se relevèrent pantelants pendant que le drake attrapait le métamorphe et le portait à l'intérieur de la maison sous les injonctions de Draco qui les avait entendu arriver.

-Posez-le là, doucement, et poussez-vous j'ai besoin d'espace, dit-il avec autorité.

L'homme obéit sans se formaliser du ton employé mais il ne quitta pas la pièce, il resta appuyé contre le mur et regarda le Serpentard prendre les choses en main.

Draco justement soupira de lassitude, que faisait-il encore là à l'observer ! Il n'avait pas autre chose à faire comme aider Weasley et Blaise, non mais des fois ! Bon il avait bien vu que les deux aurors étaient repartis chez eux et qu'ils allaient bien malgré les plaies reçues. Il irait les voir plus tard quand il se sera d'abord occupé de celui-là.

Le jeune sorcier n'y pensa plus deux secondes plus tard, il occulta complètement le drake qui n'avait pas bougé d'un pouce. Le Serpentard s'occupa du garçon qui gisait sur le drap blanc et qui semblait souffrir mille morts. Il y avait de multiples plaies sur son corps et de plus il avait subit des sortilèges comme le doloris et des sorts de lacération plusieurs fois de suite. Et certainement d'autres tortures aussi cruelles dont le nom lui échappait pour l'instant.

Ses lèvres étaient fendues et gonflées suites à des coups de poings assurément, et sa pommette droite ouverte saignait abondamment. Le garçon geignit alors qu'un filet de sang s'écoulait de sa bouche et qu'il commençait à remuer. La douleur devait affluer méchamment, le contrecoup se faisait sentir et il n'allait pas être simple de lui faire boire des potions.

-Il va s'en sortir ? L'interrogea le drake avec un air soucieux sur le visage. Il paraît si jeune !

-Oui, fut tout ce que répondit Draco en déshabillant le métamorphe de ses doigts patients et agiles.

Le jeune Serpentard jeta par terre le dernier vêtement en lambeau qu'il était parvenu à retirer avec difficulté. Après que le jeune homme fut entièrement nu il se mit à nettoyer d'abord les plaies du visage avec délicatesse en repoussant quelques mèches de ses cheveux en arrière. Puis il passa le baume cicatrisant qui empêcherait toutes traces disgracieuses de marquer ce visage si fin et délicat. Pas la peine qu'en plus d'avoir reçu des coups, qu'il en garde les cicatrices.

Draco fit attention de ne pas faire souffrir plus que nécessaire le blessé. Les soins prirent beaucoup de temps et d'énergie et quand le blond finit de refermer la dernière plaie le jeune homme se réveilla en essayant d'ouvrir les yeux.

-Mal, murmura-t-il. J'ai mal.

-Je sais mais n'essaye pas d'ouvrir les yeux. Là, comme ça oui, ne t'agite pas tu pourrais rouvrir les plaies et ce n'est pas ce que je veux. Je vais te donner une potion antidouleur, voilà bois, vas-y doucement, l'encouragea le Serpentard avec douceur. Maintenant essaye de ne pas bouger, je sais que ce n'est pas facile mais dans un moment tu ne souffriras plus.

-D'accord.

-Comment t'appelles-tu ?

-Connors.

-Et bien Connors tu es en sécurité ici. Je veux que tu te reposes et que tu ne penses à rien. Je reste près de toi ne t'inquiètes pas, le rassura Draco en pressant sa main légèrement et en reposant la fiole sur la table. Fais-moi confiance, tu es en sécurité je te le répète !

-Merci, murmura le blessé en ouvrant les yeux cette fois avec plus de facilité et en fixant le blond avec un soupçon de désespoir dans le regard.

Yeux qu'il avait très beaux d'ailleurs remarqua Draco. Un jaune ambré qui se mariait superbement bien avec ses cheveux noirs et courts aux mèches rouges naturelles. Un corps fin presque féminin aux courbes douces et gracieuses, une petite bouche pulpeuse, il n'était pas très grand, beaucoup plus petit que lui mais admirablement bien proportionné. Par contre pour l'âge il pensait qu'il devait avoir une petite vingtaine d'années.

Draco recouvrit le métamorphe alors que celui-ci se rendormait plus sereinement, l'effet de la potion remplissait son office. Il rangea les fioles et les baumes puis baissa l'intensité des torches et s'installa dans un fauteuil près du lit sans prendre garde au regard scrutateur d'un drake admiratif devant la patience et la gentillesse du Serpentard.

S'il n'avait pas vu ça de ses propres yeux alors il aurait douté, il aurait douté parce que le blond donnait de lui une image entièrement fausse. Pourquoi agir ainsi ? Ne pouvait-il pas rester lui-même, ou alors érigeait-il une barrière pour éloigner les autres de lui ?

L'homme referma la porte derrière lui doucement et alla voir les deux aurors, peut-être attendaient-ils des nouvelles du jeune homme qu'ils venaient de sauver. Ça ne lui coûtait rien de les avertir que tout allait bien et qu'il était désormais tiré d'affaire.

C'est Ron qui lui ouvrit la porte. Le roux le fit entrer et sans façon retourna près de Blaise qu'il était en train de soigner avant d'être interrompu.

-Pourquoi n'allez-vous pas voir votre ami Malfoy ? Il a l'air d'exceller dans le domaine de la guérison, les interpella le drake en voyant les deux garçons se soigner mutuellement.

-Non, on se débrouille seul ce ne sont que des broutilles après tout, admit le roux. Pas de quoi en faire un plat et pas la peine de le déranger il doit être fatigué ce soir, répondit Ron en étalant une couche de crème sur le dos de Blaise qui laissait entrapercevoir de profondes coupures.

-Fatigué ! S'exclama le drake. À part soigner ce gamin il n'a rien fait de spécial et n'a encouru aucun danger, lui, contrairement à vous. Pourquoi le protégez-vous ainsi ?

-Vous êtes-vous demandé d'où venaient tous les remèdes qui emplissent les étagères de l'infirmerie ? Vous êtes-vous demandé à quelle heure il se levait le matin où plutôt devrais-je dire la nuit pour aller cueillir les plantes dont il a besoin pour confectionner ses potions ? Vous êtes-vous demandé combien de temps il passe dans le laboratoire à confectionner ces mêmes potions ? Sans compter les risques qu'il prend à chaque fois qu'il sort du périmètre de sécurité que son père a instauré.

-D'accord, admit le drake. Je me suis trompé sur son compte, pourtant ce garçon a l'air d'avoir toujours vécu dans un petit nid douillet.

-Douillet ! Un petit nid ! Alors qu'il vient de passer quatre ans dans une meute de loups-garous à surveiller un veela en colère ! Vous en avez de bonnes vous ! Pourquoi le jugez-vous aussi mal ! Qu'est-ce que Draco a fait pour mériter vos reproches ?

-Blaise a raison, approuva Ron en rangeant les potions sur une étagère. Draco Malfoy n'a pas eu une vie facile. Voldemort d'abord qui le voulait dans ses rangs et qui pour ça n'a pas hésité à le torturer pendant des jours avant que son père ne le sorte de là. La mort de sa mère qui l'a particulièrement affecté et son père qu'il vient seulement de retrouver, et tout ça alors qu'il vient juste d'avoir vingt-et-un ans. Je vous trouve bien dur envers lui, vous lui en voulez ou quoi ?

-Pas particulièrement, je n'aime pas son air arrogant et ses airs d'enfants gâtés.

-Oh ça ! Rigola Ronald Weasley. Il n'y peut rien c'est naturel chez lui, les Malfoy sont tous ainsi, Zackarius.

-Bien messieurs, je vous laisse, essayez de dormir ce soir c'est moi qui veille.

-Merci Zack, soupira le roux. On est éreintés et ce n'est pas de refus.

-Je sais, sale nuit pour une sortie les gosses.

-Ouais comme tu dis ! Et je crois que ça ne fait que commencer. Le ministre n'a pas fini de nous pourrir la vie, cet abruti de malheur !

Le drake opina et laissa les deux jeunes hommes se reposer. Il reprit le chemin de la maison de Lucius, rentra de nouveau à l'intérieur et s'installa lui aussi dans un fauteuil face à Draco qu'il regarda un bon moment avant de faire léviter un livre jusqu'à lui. Zackarius se plongea dans la lecture tout en écoutant le souffle régulier du veela blond qui s'était endormi.

Au bout de deux heures, le drake reposa son livre et ferma les yeux à demi tout en sachant que rien ne lui échapperait, ses sens étaient très aiguisés et si quelqu'un arrivait il l'entendrait aussitôt. La seule fois où il s'était fait prendre c'est quand les aurors étaient arrivés en masse alors qu'il soignait une de ses blessures.

Pas très glorieux comme situation mais il avait retenu la leçon, et la prochaine fois il ne retiendrait plus ses coups, il frapperait et ne leur laisserait plus aucune chance de lui mettre la main dessus.

Avant de fermer ses yeux, le drake regarda Draco, le visage apaisé semblait plus doux, moins revêche. Les mèches blondes qui retombaient sur sa joue caressaient sa peau soyeuse et il eut l'envie subite de passer sa main lui aussi sur la peau laiteuse. Zack ne pouvait nier que le fils de Lucius était beau, magnifique même.

Pour une fois il avait envie de se laisser tenter, pour une fois il avait envie de vivre pour quelqu'un. Et ce quelqu'un pourrait être un jeune veela blond à la morgue incisive. Un sorcier insolent et arrogant tout à la fois, mais tellement humain, tellement plein de bonté pour son prochain. Un jeune homme impénétrable mais d'une sensualité extraordinaire qu'il venait tout juste de découvrir.

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