Chapitre 6 : Cachotteries
Snape se réveilla le premier, il se sentait bien ce matin, juste un léger mal de tête et c'est tout. Ses idées étaient claires et c'était surprenant pour ne pas dire perturbant, lui qui vivait avec une brume permanente depuis qu'il était ici ! Mais à présent ses idées étaient lumineuses, pensa le maître de potions.
Alors pourquoi le poids qu'il sentait contre lui, lui disait que quelque chose n'allait pas et que finalement ses idées n'étaient pas si lumineuses que ça !
Que faisait donc cette tête hirsute sur son torse ? À qui appartenait ce souffle doux qu'il avait envie d'avaler à même les lèvres rougies ? À qui était cette peau soyeuse qu'il était en train de caresser inconsciemment de ses doigts agiles ?
Ce parfum subtil qu'il respirait avidement, cet arôme délicieux qui l'avait hanté pendant des mois et des mois, celui de son compagnon sans aucun doute, le prenait au dépourvu pourtant il s'en délectait à plein poumon. Donc cela voulait dire qu'Harry était là près de lui. Comment le gamin avait-il atterri dans ses bras ? Comment se faisait-il qu'il se trouvait dans son lit et entièrement nu, pressé contre son corps tout aussi nu ?
Severus Snape ferma les yeux quelques secondes et les souvenirs de la journée d'hier et de la nuit revinrent dans leur totalité. L'horreur se dessina sur son visage quand il se rappela avec quelle brutalité il avait pris son compagnon. Il avait été odieux, sans douceur, ni même une préparation avant de faire de lui son amant. Et que dire des blessures qu'il lui avait infligé avec ses griffes !
Le maître de potions se poussa du corps et souleva froidement le drap d'un geste vif et son coeur souffrit de voir les plaies encore sanguinolentes de sa violence sur le corps endormi. Il était un monstre d'avoir osé lui faire ça, il s'était pourtant promis de ne jamais lui faire de mal, il l'avait juré devant Salazar et il avait failli à sa parole.
Quel genre de bête était-il ? Il ne voulait pas que cela se passe comme ça, gémit-il en se sentant coupable. Leur rencontre, si elle devait avoir lieu un jour, devait se passer sous la tendresse. Même si ce mot résonnait étrangement à ses oreilles il savait que c'était comme ça que ça devait être. L'aimer dans un endroit tranquille, savourer le moment où ils seraient seuls tous les deux et le faire sien avec amour et délicatesse.
Harry sentit dans son sommeil que quelque chose n'allait pas. Il ouvrit les yeux et aperçut Severus Snape en proie à des démons intérieurs, il semblait si torturé ! Harry suivit le regard de Snape et s'aperçut que seules les blessures le mettaient dans cet état de prostration.
-Severus ? Appela le jeune auror en essayant de capter son regard en soulevant son visage. Je te l'ai déjà dit, ce n'est rien je t'assure, je soignerais ça tout à l'heure. Là pour l'instant je n'ai pas envie de sortir de ce lit, j'y suis trop bien contre toi, reviens vers moi.
-Harry, comment... chuchota l'homme en rabaissant le drap sur leurs deux corps.
-Je suis venu, c'était important pour moi de te retrouver, expliqua le jeune homme en se collant contre l'homme qui instinctivement le ramena encore plus près de lui en prenant garde aux blessures.
-Je suis désolé, murmura Snape. Je n'ai pas été très doux avec toi, et je ne parle pas seulement des lacérations. Je suis impardonnable... j'aurai dû faire plus doucement. Et je suis d'autant plus impardonnable que nous avons fait l'amour plusieurs fois cette nuit.
-On ne peut pas dire que tu étais toi-même, et j'ai une part de responsabilité puisque c'est moi qui t'aie détaché et je ne vais pas me plaindre Severus, soupira Harry, j'ai passé une nuit très agréable, douloureusement torride, ardente et sulfureuse, très waouh ! Tu peux me croire.
L'homme sourit, puis son visage redevint grave.
-Il a fallu que tu viennes malgré tous mes interdits, n'est-ce pas ? Toujours à faire le contraire de ce qu'on attend de toi.
-Est-ce que tu vas m'engueuler pour ça ? Rouspéta Harry en se redressant les yeux brillants de colère. Parce que je te préviens de suite je ne repars pas !
-Je n'ai plus envie de te voir loin de moi, et ne crie pas après moi, morveux !
-Voilà un point au moins où nous serons d'accord, je reste avec toi ! Et je crierai si je veux !
-En attendant je dois soigner ces plaies, grogna Snape en se levant et en faisant venir vers lui un baume qu'il étala sur les griffures après les avoir nettoyé. Tu as pris des risques, tu sais ça ? J'aurais pu te faire plus mal encore. Ajouta la maître des potions en reprenant sa place près du jeune sorcier.
L'auror, coquin, que la discussion ennuyait, décida de promener sa main sur le torse de l'homme. Celui-ci siffla sous la caresse, ses sens étaient encore à fleur de peau et Harry était si beau et si désirable qu'il prit sa bouche avec avidité et désir, laissant les questions qu'il se posait pour plus tard.
Les deux hommes refirent l'amour, se découvrant plus lentement, s'embrassant et se caressant avec douceur, et cette fois Snape prit soin de préparer son compagnon avant de le pénétrer et fit durer ce moment important pour tous les deux le plus longtemps possible. Harry gémissait et Snape cognait contre sa prostate de plus en plus vite jusqu'à ce qu'ils se libèrent dans un cri de plaisir.
Le sommeil les reprit, l'un contre l'autre étroitement enlacés ils fermèrent les yeux et écoutèrent le souffle de l'autre.
Plus tard, après une bonne douche qu'il avait prise avec Severus, Harry irradiant de bonheur descendit rejoindre Remus et Draco. Le maraudeur en fut heureux pour lui, il était temps que le fils de James sourit de nouveau à la vie. Bon là Harry n'avait pas trop l'air de lui en vouloir, ça lui aurait fait de la peine qu'ils en viennent à se disputer. Le lycan écouta en souriant la conversation des deux jeunes hommes.
-En tout cas, continua Malfoy. J'en connais un qui ne doit pas être beau à voir ce matin, ricana-t-il. Severus ne doit plus avoir de souffle vu vos acrobaties sexuelles et les cris qui sortaient de votre chambre.
-Severus se porte très bien, asséna une voix forte depuis la porte d'entrée. Je ne me suis jamais senti aussi bien Draco, et arrête d'ennuyer mon compagnon je te pris !
-En forme je veux bien le croire après la nuit que vous venez de passer, très en forme même, mais ce n'était pas la peine de m'en faire profiter. Je te signale que j'ai pas dormi, moi !
-Severus ! Demanda le maraudeur ébahi de le voir debout et surtout avec tous ses esprits alors que Draco ne se rendait pas compte sur le coup que Severus était sorti de la maison et qu'il s'avançait vers eux libre et serein. Tu vas bien ? Je veux dire, euh, tu te sens comment ? Comme avant ?
-Oui je vois ce que tu veux dire, Lupin, ricana le maître des potions toujours aussi narquois. Et oui je me sens comme avant, j'ai simplement un peu mal à la tête et surtout l'impression de sortir d'un horrible et très long cauchemar.
-Ça je veux bien te croire !
-Je me demande pour combien de temps vont s'accorder mes deux magies avant de recommencer à se chamailler, je ne suis pas inquiet mais il faudrait que l'on trouve une solution. Je sais qu'il sera impossible à la longue qu'elles cohabitent, ce n'est qu'une question de temps.
-Nous trouverons, Severus, en attendant je suis heureux que tu sois redevenu toi-même, se réjouit Draco Malfoy en serrant dans ses bras son parrain redevenu lui-même. Nous allons pouvoir avancer un peu plus dans les potions maintenant et trouver celle qui te conviendra le mieux pour que tu ne tombes plus dans tes cauchemars.
-Merci Draco. Je suis désolé pour les dégâts et les ennuis occasionnés, Lupin, s'excusa le maître des potions. J'ai un peu discuté avec Harry ce matin et il m'a dit que cela faisait quatre ans que j'étais là, je ne me souviens plus très bien, tout est tellement flou dans ma tête. Il me reste parfois quelques souvenirs c'est un fait, mais rien de concret.
-Vous avez seulement discuté ? Insinua perfidement le blond en se servant une tasse de café bien fort alors qu'Harry levait les yeux au ciel exaspéré des sous-entendus du Serpentard.
-Ne t'en fais pas pour ça, répondit le loup-garou à Severus. On savait à quoi s'attendre, Albus nous avait prévenu, et puis je pense que tes souvenirs reviendront avec de la patience, confirma le lycan confiant dans l'avenir.
-Malfoy prépare-toi, tu n'as pas oublié que ce matin je t'emmenais quelque part ?
-Bon Potter, je conçois que tu sois content et tout et tout, cependant il n'est pas question que je bouge d'ici, à cause de vous deux je suis vidé, complètement lessivé.
-Mal à la main Draco ? Suggéra Severus qui savait ce que sa magie veelane, surtout pendant une nuit comme celle-ci, devait procurer comme sensation au Serpentard fatigué.
Le maître des potions n'eut pas le temps d'arriver à la table qu'il tituba alors que Draco préparait une remarque acerbe. Harry et le blond, inquiets, se précipitèrent pour le soutenir et lui éviter une chute douloureuse.
-Assieds-le Harry et fais-le manger, je vais voir si je peux lui trouver quelque chose à se mettre sur le dos, j'ai l'impression qu'il a froid malgré la chaleur, annonça le loup-garou.
-Je vais te remonter là-haut mon amour, tu y seras...
-Non, je veux rester là, juste assis et boire une tasse de thé, murmura le veela dont le visage avait considérablement blêmi. J'ai juste mal à la tête Harry, et j'ai froid, ce n'est rien ça va passer.
L'auror prit la cape chaude que Remus lui avança et la posa sur les épaules de son amant après qu'il se soit assis.
-Tu veux une potion antidouleur ou autre chose peut-être ? Proposa Draco.
-Non, oui, non, je ne sais pas !
-Severus, s'inquéta le survivant en l'entourant de ses bras protecteurs. Si tu n'allais pas bien tu me le dirais n'est-ce pas ? Et ne fais pas semblant de bien aller si ce n'est pas le cas sinon je te jure que je peux me mettre en colère !
-Tout va bien Harry, gronda l'homme qui ne crut pas une seule seconde aux menaces de son jeune compagnon. Verse-moi juste une tasse de thé, je pense que c'est simplement le contrecoup, dans un moment il n'y paraîtra plus.
-D'accord, écoute je dois m'absenter, si ce n'était pas important je resterais ici mais je dois y aller. Draco et Remus resteront près de toi et si tu as besoin de quoi que ce soit tu le leur demandes, hein ! Ajouta le survivant en faisant léviter une tasse de thé devant le veela ainsi qu'une brioche bien odorante et chaude.
-Harry, je ne suis plus un gamin, arrête de t'inquiéter et vas-y que diable ! Par Salazar, ajouta-t-il en ronchonnant alors que ledit jeune homme serrait sa main dans un geste tendre. Je me fais l'effet d'un vieux grabataire là !
-J'aime quand tu fais ton ronchon, sourit l'auror en déposant sur les lèvres de l'homme un baiser que Snape s'empressa d'approfondir en le tenant par la nuque sous l'oeil dégoûté d'un Serpentard amorphe.
-Z'allez pas recommencer hein ? Dites ! Vous n'en avez pas eu assez !
-Rassure-toi Malfoy, ce n'est que partie remise.
Le jeune homme blond fatigué gémit et reposa sa tête sur la table, découragé.
Harry s'éloigna de quelques pas sans quitter Severus des yeux, et disparut à la vue des autres pour arriver en vue d'un ancien village abandonné en France. Un petit coin reposant au milieu d'une garrigue dans un endroit très reculé sentant bon les pinèdes et la lavande. Harry se demandait, en entendant les grillons chanter, comment Lucius faisait pour supporter ce bruit incessant qui pourtant rappelait la province chaude et parfumée.
Il faut dire aussi que ça avait un charme certain et l'endroit était tellement agréable à vivre qu'il ne devait pas être difficile d'oublier le chant de ces petites bêtes bien bruyantes.
Le jeune sorcier avança vers la plus grande maison qui servait de quartier général et aussi d'habitation pour le Serpentard blond qui menait tout ça avec célérité. Lucius était là depuis un peu plus de deux ans et demi, il avait été un des premiers à venir là et depuis beaucoup d'autres avaient suivi. S'il ne se trompait pas, il devait être une vingtaine ou peut-être trente en ce moment à résider ici.
Heureusement que le petit village comportait une vingtaine de maisons et qu'il pouvait caser tout le monde et que chacun avait mis la main à la pâte pour s'occuper du reste comme de la cuisine, des rénovations et de bien d'autres choses. Et bien que l'endroit soit incartable ils se devaient tous de faire attention de ne pas trop utiliser leur magie même si en France, les hybrides n'étaient pas recherchés et emprisonnés voir tués pour le moment comme en Angleterre.
Le jeune homme entra dans la maison de couleur claire aux volets bleus et se dirigea vers la droite là où se trouvait le bureau que Lucius avait installé avec tout le confort dû à son rang, comme il disait souvent en plaisantant.
Harry n'avait jamais regretté son choix d'avoir sauvé l'homme, celui-ci n'était pas du tout tel qu'il le connaissait avant. Le rôle qu'il avait joué auprès du lord noir lui avait causé un préjudice insurmontable auprès de la communauté sorcière. Seuls quelques privilégiés savaient ce qu'il en retournait et de ce qu'il avait dû endurer pour rester en vie.
Les deux hommes se saluèrent chaleureusement puis Lucius Malfoy resta interdit les yeux gris plissés et le nez humant le Gryffondor.
-Toi tu l'as retrouvé ton Severus ! Affirma-t-il. Je sens son odeur partout sur toi et il y en a une autre toute aussi forte que je ne parviens pas à déterminer, je trouve ça bizarre d'ailleurs puisqu'elles se mélangent.
-Et celle de Draco tu peux la détecter ?
-Donc tu les as trouvé tous les deux, sourit l'homme. Et où sont-ils dis-moi ? Et comment vont-ils ?
-Ils sont toujours en Angleterre, et Draco va bien Lucius. En faite je suis venu te chercher, nous avons besoin de toi et Severus est trop faible pour transplaner sinon je l'aurais amené ici.
-Harry, tu sais bien qu'aussitôt que j'aurais un pied sur le sol anglais les aurors seront après moi.
-Pas avec moi comme transporteur, figure-toi que j'arrive sans peine à dissimuler les odeurs.
-Et à ton avis je sens quoi là sur toi ?
-Parce que je le veux, Lucius, seulement parce que je voulais que tu les sentes.
-Je préviens Blaise dans ce cas et je te suis.
-Il est là ?
-Oui, nous avons récupéré un drake, les aurors l'avait enfermé à Azkaban depuis hier, il fallait faire vite pour le sortir de là tu t'en doutes ! Un dénommé Zackarius, enfin bref ! Blaise a fait comme d'habitude avec Weasley, les gardiens n'y ont vu que du feu, ils l'ont sortit de là en un rien de temps et après quelques sorts d'oubliettes ils l'ont ramené ici.
-Vous êtes sûr de sa fiabilité ? Tu sais que le ministère est rusé, Lucius, il peut sciemment introduire un espion dans nos rangs.
-Aucun danger ! Il a reçu sa dose de veritaserum comme les autres.
-Comment est-il, je l'ai déjà vu peut-être ? Demanda le survivant.
-Non je ne pense pas c'est un peu le genre ermite, il a à peu près mon âge, très grand les cheveux noirs tirant un peu sur le bleu avec un symbole sur le côté du cou indiquant ce qu'il est. Un guerrier ça c'est certain, il est impressionnant.
-Comment a-t-il fait pour se faire prendre dans ce cas ?
-D'après ce qu'il nous a raconté cela faisait des jours qu'il essayait de leur échapper en plus de ça il avait été blessé assez gravement et c'est en se soignant que les autres l'ont surprit en pleine nuit. Ils s'y sont mis à plusieurs pour le stupéfixer et encore certains ont subit des morsures et se trouvent encore à l'infirmerie. Je te dis pas le raffut que ça a provoqué quand ils ont dû se rendre compte de sa disparition ce matin de la prison !
-Ouais, j'imagine bien ça et je te parle même pas de la tête de Scrimgeour, le drake devait être une prise de choix pour lui.
-Oui, une belle prise si tu veux mon avis.
-Magnifique je me trompe ? Sourit le Gryffondor taquin.
-Exact ! Il s'agit d'un très bel homme.
-Bien tu me raconteras ça là-bas, laisse un mot à Blaise, m'étonnerait qu'il soit déjà levé. Dis-lui que tu pars avec moi et que je te ramènerais plus tard dans la journée. Pas la peine qu'il s'inquiète inutilement, qu'il prévienne Ron par la même occasion que je serais absent mais que je viendrais le voir bientôt.
-Dis ! C'est plus un parchemin qu'il va me falloir c'est un livre entier.
-Allez, Lucius, on n'a pas le temps là !
-Je fais aussi vite que je peux, morveux, en attendant dis-moi plus sérieusement comment vont Draco et Severus ?
-Ben justement c'est pour ça que je suis venu te chercher, Severus a eu un problème et je crois que tu es le seul qui puisse nous aider puisque vous avez la même magie veela.
-D'accord mais tu m'intrigues là ! Et Draco ?
-Il va bien, tu pourras t'en rendre compte toi-même dans quelques secondes. T'as fini d'écrire ?
-Oui, opina le blond en jetant le parchemin via la cheminée de Blaise quelques maisons plus loin, avec une pincée de poudre de cheminette. On peut y aller.
Les deux hommes sortirent sous le soleil brûlant, ils transplanèrent et atterrirent dans les sous-bois sous l'oeil étonné et hagard d'un loup-garou, de deux veelas et d'un directeur d'école qui discutaient tranquillement en prenant un petit-déjeuner.
-Père ! S'écria le jeune sorcier blond en sursautant. Je savais bien que Potter ne vous avez pas tué !
-Pour ça il aurait fallu qu'il m'attrape, Draco ! Et il n'est pas né celui qui mettra la main sur un Malfoy aussi facilement.
-Lucius, rigola Harry. Laisse-moi rire veux-tu ! Je te signale que tu n'avais aucune chance contre moi.
-Que tu dis, gamin ! Que tu dis.
Lucius Malfoy salua les autres amicalement après avoir serré son fils dans ses bras, voilà tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vu et celui-ci avait tellement changé que s'en était pas croyable.
Les autres hommes refermèrent leurs bouches qu'ils avaient gardées ouvertes sous la surprise et Lucius se retourna vers Severus.
-Comment vas-tu Sev ? Lui demanda-t-il en étant heureux de revoir son ami qu'il avait perdu de vue pendant quatre ans car il était lui aussi en fuite.
-D'abord je veux que tu recules de mon compagnon, grogna l'homme le regard noir prêt à bondir. Et restes loin de lui je te pris !
Le blond tressaillit en entendant cette voix si froide le mettre en garde, ses sens se mirent en alerte, quelque chose n'allait pas chez son ami. Néanmoins pour plus de prudence il recula de quelques pas. Il ne tenait pas à subir les foudres d'un veela en colère et Severus était à peu de chose prêt à lui sauter dessus et d'ailleurs il arborait une aura noire et ça ce n'était pas bon signe pour lui. Un veela jaloux n'était jamais bon à affronter.
Harry soupira et alla près de Snape, il se posta derrière lui et le prit dans ses bras en murmurant contre son cou des paroles que seul le ténébreux professeur entendit. Les effets ne se firent pas attendre et Draco grogna, les menaçant de leur pourrir la vie s'ils osaient ne serait-ce que penser à rejoindre leur chambre pour faire des galipettes alors qu'ils devaient discuter de choses importantes.
Les deux hommes eurent le toupet de le regarder d'un même œil moqueur et se calmèrent sous le sourire indulgent d'un certain vieil homme qui s'amusait follement. L'aura noire rejoignit le corps de Snape et tous purent s'attabler sans craindre de recevoir les répliques d'un certain veela jaloux aux ailes noires et aux crocs impressionnants.
Lucius prudent tout de même, se plaça près de Draco et de Lupin, pas qu'il craignait Severus car leur force était égale certainement. Mais Harry avait dit que son ami avait un problème et il ne tenait pas particulièrement à se battre contre quelqu'un de plus faible que lui, pas par la force mais simplement dans sa magie.
D'ailleurs en parlant de magie il se rendait compte maintenant que Severus en avait une autre en lui, un loup, ou loup-garou, mais comment était-ce possible ? Donc c'était ça qu'il avait senti sur Harry tout à l'heure au village, le maître des potions s'était fait mordre par un lycan. Comment avait-il pu survivre à ça ?
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