Chapitre 21 : Un monde nouveau
Deux mois plus tard.
Personne ne retrouva le corps de l'auror Gaylor. Personne ne demanda où se trouvaient les mangemorts disparus. Personne ne chercha à savoir où se cachait le ministre du monde magique, quoi que là ils auraient pu chercher longtemps. Les gens du Magenmagot moins que les autres ne posèrent de questions embarrassantes. Tout revint à la normale pour eux et c'était là le plus important.
Harry arriva dans son bureau de bonne humeur, il revenait en tant que chef des aurors et à ses côtés se trouvaient Ron et Blaise. Jusqu'à maintenant tout c'était bien passé. Shakelbot était le nouveau ministre, le Magenmagot, sous la houlette d'Albus, n'avait pas protesté et les sorciers et sorcières de Pré-au-lard avait salué cette nomination en fanfare.
Harry décida de rendre une visite aux aurors déchus qui n'avaient fait qu'obéir à Scrimgeour et les intima de choisir une seconde fois, garder leur place ou sortir définitivement et quitter l'Angleterre sans espoir de retour.
Tous biens sûrs acceptèrent de rester, sous certaines conditions évidemment, précisa Harry. Ron devait s'occuper d'eux et leur trouver un travail qui soit en même temps une punition pour ces hommes qui avaient suivi aveuglement un ministre fou. Bien sûr qu'ils n'allaient pas s'en sortir ainsi, il faudra du temps avant qu'ils ne regagnent la confiance des uns et des autres.
Severus quand à lui rangeait son bureau à Poudlard, le travail avait repris depuis quelques semaines. Snape avait récupéré ses anciennes habitudes, la chauve-souris était revenue dans les cachots. Les élèves le craignaient toujours et souvent Severus racontait à Harry ses journées captivantes, comme il le disait si bien. Ils étaient heureux, même si parfois Snape ronchonnait, Harry savait qu'il n'aurait pas voulu qu'il change, il l'avait aimé ainsi et il continuerait de l'aimer ainsi, avec son caractère impossible et sa mauvaise foi évidente.
Blaise et Ron eux, avaient décidé de rester vivre au village en France. Ils s'y étaient fait un petit nid et se trouvaient très bien là-bas. Galaad et Jaylis, pas encore ensemble, ce qui n'allait pas tarder, d'après Ron et Blaise, voulaient rester eux aussi au village. Albus Dumbledore avait rempli sa promesse et avait engagé le vampire comme professeur d'étude aux créatures magiques.
L'homme aux yeux bleus pétillants estimait qu'en les connaissant mieux il serait plus facile de les comprendre, il n'avait pas tort, le vieux fou.
Lucius retourna au manoir Malfoy en emportant son compagnon qu'il ne voulait plus quitter. Connors trouva la maison immense et magnifique. Le jeune métamorphe décida de se trouver un travail malgré les cris outrés d'un certain veela blond qui avait tempêté quelque peu. Bien inutilement d'ailleurs, Connors n'avait nullement été intimidé par les cris de Lucius, il savait comment prendre son veela maintenant.
Le jeune homme s'inscrivit à l'université afin d'étudier la médicomagie et ensuite trouver un emploi à Sainte-mangouste. Lucius capitula, il ne voulait pas avoir l'air d'un despote, et puis si Connors était heureux ainsi et revenait tous les jours au manoir, il ne voyait pas pourquoi il le lui interdirait. Bon, si son amour ne voulait pas céder, pour une fois un Malfoy n'avait pas gagné la partie et alors ! Il gagnera la prochaine après tout !
Connors savait que cela ne serait pas facile d'entreprendre des études à cause des préjugés, mais avec le temps les mœurs allaient changer. Il en était certain, surtout avec l'aide d'un vieux fou nommé Albus Dumbledore qui était en train de bouleverser le monde magique avec ses idées révolutionnaires.
Dans un clan de loups-garous, un certain Sirius black se promenait lentement devant la maison de Remus. Il était encore fragile mais le maraudeur avait du courage à revendre et Remus le soutenait de toutes ses forces afin qu'il s'accroche. Là il allait mieux, Merlin merci !
Sans Remus, son amour, comment aurait-il fait ? Soupira l'animagus. Son amant qui le regardait depuis la maison avec un sourire accroché à ses lèvres de le voir marcher seul pour la première fois. Comment pourra-t-il les remercier tous de l'avoir sorti de là ? C'est un véritable miracle qu'il soit vivant, oui un miracle.
Harry était venu le voir plusieurs fois avec Snape, bon Severus maintenant, Harry lui avait demandé expressément de l'appeler ainsi. Franchement il n'y voyait aucune objection, leur haine du passé était belle et bien finie. Ce soir il avait hâte de se retrouver avec Moony, le loup ne savait pas ce qui l'attendait, Sirius Black le maraudeur était de retour, et Remus allait devoir faire attention à ses fesses car ce soir Sirius avait décidé de passer une nuit torride et Remus allait aimer ça sans aucun doute.
Le lycanthrope ne l'avait pas touché une seule fois en deux mois et là c'était assez, il le voulait désespérément, il voulait le sentir et le caresser. Il voulait recommencer sa vie avec Remus, et cette fois-ci il tâchera de la garder.
Draco regarda les premières gouttes de pluie tomber sur le village de France là où il se trouvait avec Zackarius. Les deux avaient voulu rester ici, Draco en tant que potionniste et guérisseur et Zack pour continuer d'accueillir les créatures magiques qui n'avaient nulle part où aller. Galaad était là aussi, l'incube avait le devoir d'installer les hommes et femmes, qui comme lui, n'avait pas de foyer, qui comme lui n'avait pas de famille, avec Zack ils faisaient un travail formidable.
Un matin l'incube vit arriver Jaylis vêtu magnifiquement d'un pantalon de cuir fauve et d'une chemise blanche. Il était superbe et l'homme bleu sentit son cœur tambouriner atrocement dans sa poitrine. Les cheveux du vampire attrapaient la lumière, ses yeux brillaient d'envie, ses sens bouillonnaient littéralement.
Galaad s'arrêta sur sa lancée, alors qu'il allait chez Draco, et le fixa surpris. Pour qui Jaylis avait revêtu ce pantalon et cette chemise indécente ? Pour qui ses yeux brillaient-ils aussi fort ? Si un autre homme voulait le lui prendre il allait faire un carnage, pas question que son vampire soit amoureux de quelqu'un d'autre que lui !
-Où vas-tu ainsi ? Questionna-t-il assez abruptement en toisant de toute sa hauteur l'homme ténébreux qui s'était approché de lui.
-Voir mon homme, répondit Jaylis en s'arrêtant devant Galaad dont les yeux se mirent à devenir sombres.
-Ton homme ? S'exclama l'incube. Et tu te promènes vêtu ainsi pour lui ? Tu n'as pas des vêtements plus décents que cette chemise à moitié transparente ? Et ce pantalon, où es-tu allé le chercher ?
Galaad s'énervait de plus en plus, et plus l'incube s'agitait plus Jaylis était heureux.
-Depuis quand tu fréquentes quelqu'un dans ce village ? Tu ne m'en as jamais parlé !
-En vérité nous ne sommes pas encore ensemble, je venais lui dire que j'étais amoureux de lui. J'espère sincèrement qu'il ne me repoussera pas.
-Tu te fous de moi en plus ! Comment je n'ai rien vu, alors là je n'y crois pas !
-Pourtant j'ai déjà fait des sous-entendus devant lui mais il n'a rien remarqué, alors je me suis dit que j'allais foncer cette fois.
-Je veux savoir de qui il s'agit, il ne restera pas longtemps dans ce village, dis-moi son nom, Jaylis ? Se mit à gronder Galaad en se redressant encore un peu plus pour l'intimider.
-Galaad de Lonys.
Clignement d'yeux hagard pour un incube perturbé.
-Quoi...tu as dit, heu moi !
-Si je me suis fait beau, quoi que je le sois toujours, rigola le vampire qui pour le coup ressemblait à un certain blond. C'est pour toi, Galaad.
-Alors tu ne vas voir personne d'autre ? Il n'y a pas de petit-ami dans ce village qui t'attende ?
-Non, aucun, je veux que tu sois le seul, n'as-tu pas encore compris que tu es unique pour moi ? N'as-tu pas compris que je t'aime et que je veux partager ma vie avec toi ?
L'incube n'attendit pas une seconde de plus pour enlacer son compagnon, Jaylis en profita pour les faire disparaître et réapparaître dans la chambre de Galaad. Une belle chambre verte pâle munie d'un grand lit à baldaquin aux tentures cerise, une belle chambre que l'incube avait arrangée avec grand soin de ses propres mains.
Le prédateur qu'était le vampire se jeta le premier sur son compagnon, les vêtements furent un lointain souvenir deux secondes plus tard et Galaad ricana de voir le vampire si pressé, si désireux de le sentir sur lui et de le recouvrir de son corps.
L'étreinte fut sauvage, les deux hommes s'aimèrent avec avidité et passion. C'est l'incube qui pénétra le vampire, il savait qu'il serait le dominant et que Jaylis le laisserait faire, même si ce n'était pas dans sa nature. Il savait aussi qu'un jour il faudra qu'il parle de calice, mais ce jour n'était pas encore arrivé, ils avaient le temps de voir.
Le vampire soupira entre les bras de son homme, il se sentait bien et apaisé. Galaad reprit ses caresses et Jaylis y répondit volontiers.
-Tu es très actif, mon amour, je ne m'en plains pas, loin de moi cette idée. Cependant, ajouta Jaylis en rampant sur le corps de Galaad, laisse-moi faire cette fois.
-Vas-y, étonne-moi, fais de moi tout ce que tu voudras, siffla Galaad alors que Jaylis venait d'engloutir sa virilité entièrement.
Des bruits résonnèrent dans cette chambre pendant des heures, les deux hommes étaient insatiables. Ils firent l'amour plusieurs fois et s'endormirent sur le soir, repus et heureux. La vie enfin leur souriait et ces deux hommes n'allaient plus se lâcher, ils s'étaient trouvés comme Connors et Lucius comme Severus et Harry, comme Ron et Blaise, comme Draco et Zack et enfin comme Remus et Sirius.
Ce même soir, d'ailleurs, Sirius réapprenait avec le loup, l'amour. Remus ne put résister au regard de l'animagus qui brûlait de désir en le détaillant des pieds à la tête.
-Toi tu as une idée derrière les oreilles ! Accusa le loup en rigolant.
-Moi, non ! Pourquoi tu crois toujours que je sois ainsi, j'ai changé je te signale, dit le plus sérieusement du monde Sirius black.
-C'est ça ! Regarde-toi là, tu calcules encore un truc pas possible, Siri.
-Viens te coucher, chuchota l'animagus qui s'était déjà allongé entre les draps, complètement nu.
-Est-ce que tu crois me tromper ? Tu crois que mon flaire ne me dit pas ce que tu manigances ?
-Ton flaire peut bien te raconter ce qu'il veut, moi je sais que je te désire, Remus. Et ce soir j'ai besoin de toi, mon amour.
Le professeur Lupin eut un rictus machiavélique, il se déshabilla et s'enfouit sous les draps puis attrapa le corps de son amant et le plaqua contre le sien.
-Je me demandais combien de temps tu tiendrais, Siri. Je n'en pouvais plus d'attendre moi non plus.
-Alors aime-moi, Remus, fais-moi me sentir vivant, prend mon corps et fais-moi tien de nouveau.
Les deux hommes s'aimèrent fougueusement toute la nuit. Ils crièrent de plaisir, leur plaisir. Les coups de reins de Remus étaient violents et enflammés. Les virilités se gorgèrent douloureusement, l'attente avait été si longue avant qu'ils ne puissent faire l'amour à nouveau. Sirius apprécia la hargne de Remus, il cria quand le loup le mordit à l'épaule et y laissa l'empreinte de ses dents.
Les draps se souviendront longtemps de la vigueur des deux amants, de la semence de Sirius qui arriva par à coup entre les doigts du loup. La chambre se souviendra des doux murmures et des baisers échangés et de l'orgasme foudroyant du lycan.
Sirius et Remus se promirent de profiter de leur seconde chance, d'éviter les traquenards et Sirius dut promettre de rester loin des sottises propres à lui-même. Remus savait qu'il parlait pour ne rien dire car Sirius resterait toujours Sirius. Et finalement il l'aimait aussi un peu pour ça.
Harry revint fourbu de sa journée de travail, le silence était un vrai régal dans les cachots. Severus devait l'attendre avec impatience, c'était la première fois qu'ils étaient séparés aussi longtemps.
-Enfin, te voilà morveux ! Tu en as mis du temps, voilà deux heures que je t'attends !
-Deux heures, déjà !
-As-tu oublié que tu devais voir Pompom ce soir ?
-Merdum, oui tu as raison, j'ai complètement oublié.
-N'as-tu pas été malade aujourd'hui ? As-tu mangé correctement ce midi ? J'ai dit à Ron et à Blaise de te surveiller et s'ils ne l'ont pas fait ils auront de mes nouvelles !
-Sev chéri, tu deviens tyrannique là ! Et ça me contrarie, et tu sais que je ne dois pas être contrarié, susurra doucereusement Harry Potter.
-Arrête de te foutre de moi, je sais que tu n'es pas ennuyé, tu dis juste ça pour que j'arrête de te harceler.
-Ah tu vois ! Toi-même tu reconnais que tu me harcèles, ricana le survivant.
-Allons-y, tu n'y écoperas pas, tu veux savoir et bien tu sauras !
-Je sais déjà ce que j'ai, Severus, pourquoi tu m'obliges à y aller ? Se plaignit le jeune homme.
-Question de sécurité, attendre un bébé ne se traite pas à la légère, gronda le maître des potions. Voilà déjà un mois que tu retardes ce moment.
-Bon d'accord j'y vais, capitula le plus jeune. Sinon tu ne me laisseras pas tranquille.
-Je t'accompagne, morveux, je veux savoir ce que Pompom va te dire. Et pas la peine de rouspéter !
Les deux hommes quittèrent les cachots et le veela attrapa la main de son compagnon en croisant leurs doigts amoureusement. Ils allaient avoir un enfant, pensa l'homme qui sourit, ses lèvres fines s'étirèrent joyeusement. Un bébé de Harry, le rêve de toute sa vie et c'est son amour qui allait lui faire ce cadeau.
Le château de Poudlard décidément faisait bien des heureux, la vie avait reprit son chemin, tout marchait comme sur des roulettes et Albus Dumbledore avala, pour la trentième fois, un de ses bonbons au citron en souriant devant le tableau de Godric Gryffondor et de Salazar Serpentard en leur faisant un clin d'œil de l'air de dire.
« Vous voyez, moi aussi je sais rendre les gens heureux avec mes manigances, comme quoi ça sert d'être manipulateur tant qu'on le fait pour le bien des personnes que l'on aime ! »
FIN
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