la barque


Le souffle discret de Zéphyr emportait les plis de sa robe. Maladroitement, elle se fraya un chemin vers les barques qui attendaient patiemment d'être empruntées, le long des rives calmes du lac, en prenant soin de ne pas plonger ses bottines dans les flaques. La tête baissée vers ses pieds, Mélaine joignit la troupe assemblée devant les emmbarcations de bois. Quand vint son tour de poser son pied fragile dans la barque, un jeune homme retint son attention; elle le vit en plissant les paupières. Il se trouvait là avant elle. Mélaine se plaça le plus loin possible de lui; ses mains aggripèrent plus fermement son parapluie de dentelle. Un homme se mit à manœuvrer la barque.

D'habitude, elle préferait fixer ses genoux mais elle se surprit à lever la tête et à l'observer du coin de l'œil. C'était un grand homme aux doigts fins qui semblaient si doux et à la chevelure de cendres qui caressaient sa nuque. La jeune femme ouvrit la bouche pour finir par mordre ses lèvres, au risque de faire échapper ses pensées. Elle en resta émerveillée, incapable de ne pas regarder cet inconnu. 

Ce dernier, Mallaury, bougeait de même ses doigts sur sa jambe. Il se tourna vers celle qui le regardait et croisa ses yeux, dans lesquels il crut un instant les voir colorés de rouge. La pluie qui se déposait sur ses larges épaules ne l'importunait pas, tant l'expression de la demoiselle l'hypnotisait — il en oublia de profiter de la vue que lui donnait le tour en barque. Il désirait savoir ce qui se cachait derrière cette peau pâle et ces longues mèches de feu. Leurs regards se fuyaient pour mieux se retrouver, toujours dans ce silence, brisé seulement par la pluie et les croissements des corbeaux. 

Mélaine voulut se rapprocher de l'homme, s'abreuver de ses yeux si noirs, mais elle n'en fit rien. Une voix grave sortit de la bouche de cet inconnu, si profonde qu'elle sentit ses muscles se raidirent pour quelques secondes. Il lui demanda son nom.

— Mélaine. Et vous ? 

Elle l'observa à nouveau, les courbes de son nez, de sa machoire, jusqu'à l'adoration totale.

Le jeune homme suivait ce regard, perplexe devant les myriades de réaction qu'elle lui provoquait: s'il se sentit puissant et désiré par son expression, sa voix douce le rendit aussi faible qu'Ulysse face aux sirènes. 

— Mallaury. 

Un sourire qui ressemblait presque à une grimace flotta sur les lèvres carmins de Mélaine. 

La barque continuait sa nage tandis qu'ils poursuivaient la contemplation se leurs visages ruisselants. Un éclat argenté scintilla dans l'eau vert bouteille du lac; ce subtil bout pointu apparut à la surface sans qu'ils s'en aperçoivent. La pluie, quant à elle, frappait toujours aussi violemment; des longues trainées transparentes longèrent leurs joues. Un plumage noir survola la plaine. 



🐟

oui c'est bien moi. j'avais écrit ça pour un devoir de français l'année dernière, je l'ai un petit peu modifié mais dans l'ensemble c'est mon moi de un an (oui déception je sais je sais) ça va peut être me décider à réécrire haha (jsuis deter vous en faites pas) en vrai jen suis assez fière et en plus jai eu une bonne note et un bon commentaire donc ça fait du bien à l'égo un peu (ça veut dire quoi allez à l'essentiel oh il critique mon style) bref bisous à la revoyure 

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