Chapitre 1 - Chocolat au lait
Le soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez lorsque Louis mit un pied dehors. Les lumières des réverbères étaient encore allumées et la ville commençait tout juste à s'animer. Emmitouflés dans un épais manteau, une écharpe autour du cou et des gants protégeant ses doigts déjà gelés, Louis regarda autour de lui et poussa un soupir. Pas un de ces soupirs tristes, fatigué, impatient de retourner chez lui. Même s'il devait bien admettre qu'il serait resté avec plaisir au chaud dans son lit. Non, c'était un soupir de joie, lorsqu'il levait le regard pour admirer les illuminations de Noël déjà accrochées depuis quelques jours dans ce quartier où il avait grandi. Il n'y avait rien qui le rendait plus heureux que ça. Enfin si, il y avait une chose et en prenant une grande inspiration, Louis pu la sentir et son sourire s'agrandit encore un peu plus. Cette bonne odeur, qui signifiait que le mois de décembre avait officiellement commencé, amenant avec lui la période de Noël, le jeune homme, l'attendait toute l'année.
Cette délicieuse odeur, provenait d'une petite boulangerie installée dans le quartier depuis sa plus tendre enfance. Il se souvenait, du haut de ses sept ans, s'être arrêté devant la vitrine pour la première fois, de grands yeux émerveillé devant tant de couleurs, tant de gourmandise. Il se souvenait avoir regardé sa mère avec espoir et une adorable moue à laquelle elle n'avait pas pu résister. Ils étaient ensuite rentrés dans cette jolie boulangerie qui dégageait les meilleurs effluves qu'il n'ait jamais sentis. Sa mère avait alors acheté des cookies, un pour lui et un pour elle. Encore à ce jour, Louis restait persuadé, que si le bonheur avait un goût, se serait certainement celui de ces cookies. La qualité des gâteaux en tout genre n'avait jamais baissé, bien au contraire, le gardant fidèle accro au sucre qu'il était.
Mais en ce mois de décembre, cette boulangerie avait une saveur différente. Le mois de décembre signifiait, les cookies aux saveurs de Noël, une raison pour laquelle Louis attendait avec tant d'impatience les fêtes de fin d'année. Il sentait déjà le goût sur sa langue, si bien qu'il en frissonna de plaisir. Alors sans plus attendre et pour ne pas être en retard à la fac, il se précipita vers la boulangerie, dont la vitrine était elle aussi décorée aux couleurs de Noël. Devant la porte, il pouvait déjà voir que plusieurs personnes attendaient d'être servie, sa réputation n'était plus à faire. Le jeune homme prit une grande inspiration et entra à l'intérieur pour se mettre au bout de la file de clients impatients, espérant qu'il resterait ce cookie qu'il aimait tant. Un cookie aux pépites de chocolat au lait, avec des zestes d'orange, qui le rendait si fou. À la pensée qu'il se ferait sûrement le plaisir de s'en prendre deux, son sourire s'étira.
Au tour du client juste devant lui, Louis s'impatienta, s'il avait encore était un enfant, il se serait sûrement mis à sauter sur place, comme il le faisait enfant, quand il venait avec sa mère. Quelques secondes de plus et l'homme devant lui paya avant de s'en aller avec un sachet e une baguette sous le bras. À son tour, Louis s'avança en relevant la tête avant de se figer en apercevant la personne derrière le comptoir. Ce n'était pas la dame qu'il connaissait, celle qu'il avait toujours vu et avec qui il n'avait aucun mal à parler. Non, c'était son fils, il aurait pu le reconnaître entre mille, ils étaient allé à l'école ensemble pendant presque toute sa scolarité. Et il était sûr qu'il ne pouvait pas se tromper, car pendant presque toute sa scolarité, il l'avait regardé avec des étoiles pleins les yeux.
Ce garçon si enjoué, sociable et souriant, qui semblait si gentil avec tout le monde et aimé de tous. Louis avait d'abord espéré qu'il serait un jour son ami, qu'un jour, il oserait lui parler, pour partager avec lui un bout de son goûter et que de ce fait, leur amitié serait scellée. Puis il avait grandi, n'avait jamais osé parlé à ce garçon, mais le désir de devenir son ami, c'était transformé en tout autre chose, en un béguin qui l'avait poursuivit jusqu'au lycée, alors qu'il était juste bon à rougir si l'autre avait le malheur de lui demander de lui prêter une feuille de cours. Cette histoire à sens unique, c'était finalement terminé quelques semaines avant la fin du lycée, lorsque Louis avait vu son béguin embrassait une fille à pleine bouche avant de lui prendre la main pour l'accompagner jusqu'à sa salle de cours.
Et voilà qu'il le retrouvait ici... Louis n'aimait pas ça. Incapable de prononcer un mot, il recula de quelques pas et fit signe aux clients derrière lui de passer. Il savait qu'il serait incapable de prononcer des mots cohérents s'il s'approchait de lui. Ce n'était pas une nouveauté pour lui, depuis toujours, il souffrait d'une timidité maladive. Il se souvenait encore de la première fois qu'il avait réussi à rentrer ici seul, pour demander lui-même son propre cookie. Haut comme trois pommes, il était venu pendant des jours et des jours devant cette boulangerie sans oser entrer seul à l'intérieur. Il y avait eu ensuite l'étape où il était rentré avant de ressortir en courant, jusqu'à ce grand jour, où il s'était approché du comptoir, le cœur battant pour demander un cookie. La vendeuse, qui avait suivit son aventure depuis le début, avait été tellement fière de lui, qu'elle lui avait offert un deuxième cookie pour son exploit. Après ça, Louis n'avait plus jamais eu peur de rentrer dans la boutique.
Du moins jusqu'à aujourd'hui où il se retrouvait devant Harry Styles, sa carrure impressionnante, ses yeux pétillants et son large sourire alors qu'il servait les clients. De nouveau, son cœur battait à tout rompre et il avait de plus en plus chaud dans son manteau. Il ne pouvait pas aller lui parler, il serait bien incapable d'afficher plus de trois mots, il n'y était jamais arrivé... Mais qu'est-ce qu'il risquait ? C'est vrai, ils ne s'étaient pas vus depuis des années, et emmitouflé dans son manteau, son écharpe et le bonnet enfoncé sur la tête, se serait sûrement impossible de le reconnaître.
« Bonjour, je vous sers quelque chose ? »
Louis prit une grande inspiration, puis deux et quand le dernier client s'en alla et que Harry porta son attention pour lui demander ce qu'il voulait, il prit son courage à demain et s'en alla en courant de la boutique après avoir soigneusement évité le regard du jeune homme.
Quelle désolation... Cette foutue timidité lui pourrissait la vie depuis toujours. Il pensait avoir fait des progrès depuis. Voilà plusieurs années qu'il ne s'était pas retrouvé bloqué et incapable de sortir des sons. Mais c'était Harry Styles, il avait été une personne bien trop fascinante pendant toutes ces années, qu'il lui semblait incapable de surpasser sa timidité. Pour vu qu'il ne soit pas là tous les jours... Il ne voulait pas passer à côté de ces cookies tout le mois de décembre...
___________________________
Hello ! Je vous avez promis des choses pour ce mois de décembre et bien voilà une petite fiction bien niaise et mignonne à souhait pour Noël.
On commence avec un premier chapitre, petit mais rassurez-vous, le deuxième est déjà trois fois plus long. J'espère réellement qu'il vous plaira et que cette petite fiction mettra du baume au coeur à ceux qui ont du mal à se mettre dans l'ambiance de Noël.
Prenez-soin de vous, je vous embrasse !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top