Le bossu de Shiganshina (Jeren & Eremin)
La fête bat son plein dans le centre-ville de Shiganshina, devant l'église Reiss, irrigué des années plus tôt par le roi du même nom. Les habitants se laissent aller aux beuveries, aux costumes ridiculement laids et aux spectacles d'amusement plus stupide les uns que les autres. C'est toujours ce qui arrive le jour de la fête des fous que le prêtre du culte du mur, Livai, aurait bien fait bannir.
Assis dans les gadins réservés aux gens importants du théâtre, Livai attend patiemment que la tragédie grecque qu'on lui avait promise débute. Près de lui, l'auteure de la pièce, une grande femme aux cheveux mal peignés et aux lunettes proéminentes, tourne entre ses doigts son chapeau avec angoisse, stressé à l'idée de voir sa pièce jouée sur scène. Peut-être aurait-elle dû choisir une journée où la population n'est pas déjantée?
-Vous verrez mon père, déclare Hansi avec une fausse confiance, les acteurs que j'ai choisis sont géniaux! J'ai essayé de faire ressortir la peur qu'auraient les hommes face aux titans hors des murs. Je trouvais ce concept fort intéressant.
-Reste à savoir si le public pensera comme vous.
La pièce débute et les premiers acteurs commencent à parler, se faisant vite couper par des commentaires provenant des spectateurs qui rient à chaque réplique. Près de Livai, la pauvre auteure commence de plus en plus à paniquer, mordant désormais avec force son pauvre chapeau après chaque interruption.
Découragée, Hansi finit par se lever et aller sur scène pour calmer son public, ce qui n'a aucun résultat concluant. Son public s'en va, aidé par l'intrusion soudaine d'une chèvre dans la salle de spectacle. Un jeune homme entre en trombe pour récupérer l'animal. Cheveux sombres en pétard, Livai est comme toujours subjugué par la beauté que dégagent ses grands yeux émeraude. Le jeune, nommé Eren, s'arrête dans le cadre de porte pour implorer sa chèvre de le suivre.
Cette intrusion achève de vider la salle de ses spectateurs qui suivent à l'extérieur le beau gitan, qui comme souvent entreprend de danser sur la place publique pour ce faire un peu d'argent. Par la fenêtre du théâtre, Livai le regarde se déhancher comme il l'a si souvent regardé faire depuis son église. Ce bohémien est magnifique et personne avec des yeux ne pourrait prétendre le contraire. Livai observe chacun de ses mouvements avec un désir puissant qu'il tente si bien de refouler depuis des années. Eren le rend fou. Que ne ferait-il pas pour pouvoir le toucher ne serait-ce qu'une seule fois? Pour embrasser sa peau pure, le sentir contre lui.
Il doit vite se ressaisir de ses pensées obscènes. Il est pêché pour un prêtre d'avoir de telle envie, surtout envers une personne du même sexe. Ce désir est le mal et même si cela le fait souffrir, jamais il ne pourra le satisfaire.
Depuis le balcon de l'église, Armin le bossu observe avec admiration le bel Eren danser. Sonneur de cloches, il a été élevé par Livai quand il était encore petit. Mieux vaut qu'il reste éloigné des gens, seul avec ses cloches, sous peine de faire fuir quiconque verrait la malformation avec laquelle il est né. Une erreur de la nature se dit-il, mais une erreur éperdument amoureuse de ce gitan qui se donne si bien en spectacle. Jamais Eren ne le regarderait comme lui le fait...
Afin de mieux observer son danseur favori, Armin descend de sa tour. Dès qu'il met pied sur le sol, les moqueries ne tardent pas à fuseler. Armin le bossu, l'horrible sonneur de cloches... Heureusement que les cloches l'eurent rendu à moitié sourd pour le protéger de toutes ces inimitiés.
Quand vint le temps de nommer le pape des fous, titre revenant au plus laid de la journée, Eren le pointe :
-Je l'ai trouvé! Ce sera lui notre pape de fous!
Armin, trop heureux pour comprendre l'insulte, se laisse couronner en espérant que Eren le regarde enfin. Depuis le théâtre, Livai qui observe toujours la scène, se montre insulté de voir son protégé ainsi. Il sort à grands pas, puis force Armin qui ne comprend rien à le suivre.
Le duo marche un moment pendant lequel Livai ne parle pas, toujours tourmenté par les sentiments qui le submergent quand il voit Eren. Il s'en veut terriblement, mais en même temps désire plus que tout cesser de souffrir.
La nuit commence à tomber dans les rues de Shiganshina et les passants se font de plus en plus rares. À un moment, Livai cesse de marcher en entendant la magnifique voix d'un garçon qui chante. Il l'aurait reconnu entre mille. Envouté, l'homme se tourne vers Armin.
-Va me chercher Eren.
-Maitre... je... il est si beau.
-Je n'y peux rien s'il est beau, ce n'est pas mon problème ni celui de personne. Je déteste savoir qu'il me rend fou, qu'il m'attire comme il attire hommes et femmes. Va me le chercher!
Armin, qui ne peut désobéir à celui qui l'avait élevé et logé, avance vers le jeune homme qui doit se diriger vers chez lui. À contrecœur, le bossu tente de l'attraper, mais effrayer, le gitan se défend. Regrettant soudainement son choix, Livai s'enfuit en laissant la nuit camoufler son crime.
Attiré par les hurlements, un noble chevalier passant par-là suit le bruit. En voyant qu'Eren se fait attaquer par ce monstre, il le libère en l'embarquant sur son cheval, tandis que ses hommes capturent le pauvre Armin afin qu'il paie de ses crimes. Ce dernier ne comprend rien. Pourquoi Livai lui aurait demandé de faire quelque chose de mal, lui qui de nature si bonne?
Le garçon qui vient de se faire agresser est effrayé, s'agrippant un peu trop fort à son sauveur qui l'observe en souriant. Quel magnifique garçon... Jean a beau être un homme de haut rang, son amour pour la chaire reste pour lui impossible à contrôler. Dès qu'il voit quelqu'un qui lui plait, garçon ou fille, il se fait un devoir de l'avoir pour lui, et ce, malgré le fait qu'il soit fiancé depuis peu avec une sublime demoiselle du prénom de Mikasa.
-Pourrai-je savoir quel est le nom du beau garçon que je viens de sauver des villes mains de cette créature? S'enquiert d'une voix mielleuse Jean.
Eren le regarde avec surprise, autant sous le charme de ce beau visage long. Ses joues tournent aux pourpres quand il prend conscience de leur proximité.
-Eren, messire.
-Eren? En voilà un joli prénom. Je me nomme Jean. Cela veut dire celui que Dieu pardonne. (C'est moins joli que Phébus qui veut dire soleil dans la version originale, mais bon, c'est la vraie étymologie).
-C'est un joli prénom aussi.
Eren est totalement sous le charme de ce chevalier, il ne peut cesser de le dévorer des yeux, le cœur battant. Quand Jean le laisse descendre de sa monture, il lui dit :
-Je vous donne rendez-vous au cabaret du val d'amour ce vendredi, 22 heures pile.
-Je ne vous dis pas oui, mais pas non.
Satisfait de cette réponse vague, Jean partit en laissant Eren seul, les pensées ne faisant que retourner vers son beau chevalier.
***
Hansi est ruinée. Sa pièce de théâtre censé lui donner de quoi se nourrir est un désastre monumental et excepté les vêtements qu'elle porte, elle n'a plus un rond. Son cœur grogne et elle se maudit d'avoir choisi le métier de poète plutôt que de marier un homme aisé. Mais qui aurait voulu d'elle? C'est une artiste libre, hors de question qu'elle appartienne à un profiteur.
Elle marche dans les rues sombres de Shiganshina à la recherche d'un lieu où passer la nuit. Les quelques personnes qu'elle croise, pour la plupart des truands quémandant la charité, la regardent drôlement. Ils lui font peur.
Les gens semblent de plus en plus nombreux aux files de son avancée, certains lui demandent d'être généreuse et même si elle leur dit qu'elle est sans le sou, ils insistent :
-Moi je suis certain que tu nous mens, poète. Une jolie créature comme toi doit bien avoir l'âme généreuse?
-Mais... je vous jure que je n'ai rien! Je suis à la rue, fauché!
-Je suis certain que tu mens ma colombe.
Le truand s'avançant dangereusement vers elle, Hansi prend peur et commence à courir le plus vite qu'elle peut à travers les mendiants se moquant d'elle. S'enfonçant trop profondément dans les rues, elle ne se rend d'abord pas compte qu'elle vient de pénétrer sur le territoire des ailes de la liberté, une communauté de truands, sans papiers que les règlements ne touchent pas.
Malchanceuse, elle s'arrête juste devant leur chef. Un grand blond du nom d'Erwin qui s'autoproclame roi de ces gens. Il regarde l'intrus avec surprise. Hansi vient pour reculer en sentant le danger, mais un homme de carrure massive la retient. Elle est dans le pétrin.
-Et bien... Qui ose pénétrer les ailes de la liberté sans invitation? S'enquiert Erwin en se levant de son trône de fortune.
-Je me suis perdu messire! Je vous promets que si vous me laissez partir, je ne reviendrai plus jamais ici. Vous avez ma parole de poète.
-N'est-ce pas toi la poète minable qui m'as brisé les oreilles avec cette pièce de théâtre horrible sur les titans? Une promesse, ça se brise, je ne peux malheureusement pas te croire.
Les sans-papiers se rassemblent autour de la scène en rigolant, tandis que Hansi sent ses jambes ramollir sous la crainte.
-Mike, donne-moi ton avis, ordonne Erwin.
Le colosse qui maintient la femme se penche et renifle tel un chien son cou, ce qui la fait frémir de peur. En se relevant, Mike sourit à son roi :
-J'opterais pour la corde ou le mariage.
-Choix intéressant... Qu'on apporte la corde pour la pendre!
Hansi tente de se débattre alors que le renifleur la fait monter sur un tabouret, passant la corde autour de son fin cou. Elle ne peut pas mourir comme ça!
-Si un homme la veut pour épouse, je lui donne une minute pour le dire, sinon elle sera pendue.
Effrayé par la perspective de mourir, Hansi tente de sourire à chaque homme venant le reluquer, disant des blagues à son sujet. Que quelqu'un la prenne!
-Je vais l'épouser, s'exclame une voix douce.
Hansi se sent folle de joie. Elle ne mourra pas encore! Sans grande motivation, Mike lui retire la corde du cou et lui permet de descende du banc tandis que le bel Eren se place devant elle. C'est lui qui veut l'épouser? Dans son malheur, elle tombe vachement bien.
-Tu en es certain? S'étonne Erwin, Eren, penses-y un peu...
-Je déteste vous voir pendre n'importe qui! Cette femme n'a rien fait pour mériter votre mépris?
C'est ainsi qu'Hansi devient la femme d'Eren, plutôt sa partenaire pour mendier quand il danse sur la place publique, car aucun contact physique n'existe entre les deux. Eren ne fait que penser à son beau Jean, qu'il a décidé de revoir vendredi au val d'amour.
***
Vendredi arrive et fou de joie, Jean pénètre dans le célèbre cabaret reconnu pour la débauche dont font preuve les clients. Comme il est un habitué de la place, le propriétaire lui donne sans besoin de paroles la clé de la chambre.
-Garçon ou fille cette fois? Demande avec curiosité le propriétaire.
-Garçon. Ce soir j'ai rendez-vous avec le bel Eren.
Le vieil homme sourit alors que Jean s'assoit à une table pour attendre. Certains de ses anciennes conquêtes, dont un jeune garçon nommé Marco qui a longtemps été son favori vient le voir, mais Jean les repousse gentiment.
Quand la porte s'ouvre enfin pour laisser entrer le beau brun, Jean se lève pour aller l'accueillir. Il lui tend le bras pour l'apporter dans la plus belle chambre de l'auberge qui lui est toujours réservée. Ils font un peu la conversation, mais il est clair que là n'est pas le but de la soirée.
Hypnotisé par un amour naïf, Eren se laisse faire quand Jean se penche pour déposer ses lèvres sur les siennes dans un premier baiser qui le fait rêvasser. Le chevalier pousse doucement son amant sur le dos afin de passer ses jambes de chaque côté de son mince bassin, le regard fiévreux de désir, leurs langues dansant à un rythme endiablé.
Livai a suivi Eren, comme il le fait souvent depuis l'incident qu'il a créé avec Armin. Il s'en veut de lui avoir envoyé son protégé et espère se faire pardonner en la protégeant du prochain danger l'affligeant, ce qui est le cas ce soir. Il n'a pas aimé la voir discutée avec Jean dont la réputation de coureur n'est plus à faire et ses doutes se sont empirés quand il l'a vue entrer dans ce cabaret.
Livai regarde à travers toutes les fenêtres à la recherche de celui qu'il cherche. Il s'arrêta brusquement en voyant sur un lit Eren, torses nus, sur lequel Jean l'embrasse langoureusement. Comment cet homme ose abimer la pureté d'Eren... il n'a pas le droit... il ne le permettra pas!
Pris d'une colère folle, le prêtre se faufile avec délicatesse par la fenêtre. Les deux amants ne virent pas plus qu'une ombre, mais Eren remarqua bien la lame brillante qui s'enfonça dans le ventre du pauvre chevalier qui s'écroula sur le sol.
***
Livai a paniqué quand est venu le temps d'expliquer pourquoi Jean est au bord de la mort. Ne pouvant admettre que la jalousie l'a gagné, lui, l'homme d'Église reconnu, il avoua avoir vu Eren se changer en titan pour poignarder la pauvre victime.
Tous le crurent et Eren est arrêté et jugé pour la tentative de meurtre sur Jean, accusé de plus d'être un titan, créature crainte vivant dans la forêt. Anéanti par la presque mort de l'homme dont il est amoureux, le beau garçon cesse de se défendre et fut livré au gibet.
Attendant tristement son sort entre les barreaux de la prison qui le maintien, il repense à son beau chevalier. Quand Jean sera guéri, il viendra le chercher et tous deux pourront s'enfuir lointains, hors des murs de cette ville. Ils pourront vivre leur amour sans plus aucun souci à se faire. Souriant à cette agréable pensée, il met du temps avant de remarquer la présence d'un inconnu encapuchonné, le regardant dans un coin. De petite taille, Eren fut convaincu de l'avoir déjà vue.
-Vous, souffle-t-il, vous me rappeler cette ombre qui me suit depuis un moment déjà, cette ombre qui a poignardé le chevalier Jean. Qu'est-ce que je vous ai fait pour qu'ainsi vous me détestiez?
Livai relève doucement la tête, retirant sa capuche désormais inutile. Il n'aime pas voir son homme en cage, préférerait le voir danser et chanter à nouveau. Son cœur est lourd alors qu'il admire les grands yeux verts d'Eren. Hypnotisé par sa beauté, il s'avance vers les barreaux, faisant reculer de peur le prisonnier.
-Je ne te déteste pas, affirme faiblement Livai, au contraire même. Je... je t'aime.
-Alors qu'ai-je donc fait pour qu'ainsi vous m'aimiez?
-Un jour tu dansais sous la fenêtre de la cathédrale. Tes mouvements étaient si gracieux, ta voix si belle. Depuis ce jour, chaque fois que tu te produis sur la place publique, je t'observe... Je suis prêt à te libérer de cette cage, mais uniquement si tu t'offres à moi.
Une vague de dégout envahit Eren qui se lève avec colère. Comment cet homme peut lui demander cela?
-Partez dans ce cas, car jamais vous ne pourrez me toucher!
Blessé, Livai tourne les talons afin de sortir de la prison. Comment Eren peut préférer la mort que se donner à lui? Il ne demande pas la lune, veut uniquement toucher son corps ne serait-ce qu'une fois. Fatalité...
Eren fut libéré quelques heures plus tard par l'intrusion des ailes de la liberté, venu le sauver après avoir appris de la bouche du bossu où se trouvaient leurs amis. Ne pouvant le ramener avec eux sous peine qu'il soit rapidement retrouvé par les gardes, Eren fut confié à Armin qui le cacherait dans la salle des cloches en attendant qu'ils trouvent une manière de le sauver définitivement. Bien qu'au début le brun ait peur du blond, il ne tarda pas à apprécier sa présence. Le bossu s'avéra un homme cultivé, montrant avec grande joie ses livres à Eren, lui parlant de ses rêves d'un jour sortir de cette ville.
-Toi, tu as vu hors des villes? Demande le blond avec intérêt, est-ce vrai qu'il existe une étendue d'eau dans lequel on retrouve du sel?
-J'ai fait le tour du continent, voyagé de ville en ville avec les ailes de la liberté. Je t'assure que cette étendu d'eau existe et plus encore! Il y a des déserts glacés, des paysages à couper le souffle. Tu partiras avec nous la prochaine fois.
Armin sourit, rêvant déjà de devenir un bohémien comme lui. Son cœur bat alors qu'il l'observe se coucher devant lui pour la nuit. Est-ce possible d'aimer autant quelqu'un? Dès qu'Eren fut endormi, le bossu passe sa main dans sa belle chevelure, décidé à veiller sur son ami cette nuit.
***
Jean déteste avoir été surpris en pleine adultère, avec un homme en plus! Pour se sortir de ce pétrin dans lequel il s'est plongé, il n'eut d'autre choix que de mentir à sa belle Mikasa en racontant avoir été envouté, que jamais il n'irait voir ailleurs. Elle le crut, à l'unique condition qu'Eren soit exécuté. Si tel est l'unique prix à payer pour se laver de tout soupçon, alors il fera son possible pour réaliser cette volonté.
***
Toujours insulté de ce rejet, Livai n'hésite pas à dénoncer Eren qu'il sait cacher dans le clocher. S'il ne peut pas l'avoir, alors personne ne le pourra. Il dit ses soupçons à l'armée qui ne tardent pas à entourer la cathédrale dans l'espoir d'arrêter le monstre.
Les ailes de la liberté apprennent le danger pour leur ami et décident d'intervenir en s'imposant face aux soldats du roi. Tous les gitans se réunissent, excepté Hansi, qui préfère rester chez elle en se convainquant qu'elle est la seule qui pourra raconter cette histoire.
De la tour, Eren aperçoit le combat qui existe par sa faute. Il se sent terriblement coupable... surtout quand il reconnait Jean dans les soldats ennemis. Ainsi donc il l'a abandonné? Une larme roule sur ses joues. Il ne peut pas laisser ses amis se battre pour lui, subir un massacre par sa faute! Juste avant qu'il ne se décide à les rejoindre, il aperçoit Erwin se faire poignarder. Ça en est trop, il ne peut pas laisser faire.
Sans qu'Armin n'ait le temps de l'arrêter, Eren sort de la cathédrale pour prendre part au combat. Il n'a à peine le temps de donner quelques coups que deux bras puissants l'entourent. Il reconnait Jean. Peut-être n'est-il pas un traitre? Pourtant ses traits sont durs, sans remords alors qu'il l'apporte à l'échafaud. Eren a beau se débattre, mais rien à faire. Un soldat entoure son coup de la corde, puis la trappe est ouverte. Il servira d'exemple devant ces sans-papiers... Dans un dernier regard vers l'homme qu'il aimait, les pieds d'Eren touchent le vide, son cou craque, puis plus rien.
Depuis le clocher, le cœur d'Armin se fend quand il voit le corps de l'homme de son cœur pendu au bout d'une corde. Paniquer, il entreprend une course pour sortir de l'édifice, croisant de ce fait celui qui l'a élevé. Livai a le visage paniqué, figé par l'effroi. Le blond comprend aussitôt que c'est lui qui a vendu la position d'Eren.
-Pourquoi avez-vous dit l'emplacement d'Eren! Hurle-t-il, il est mort par votre faute!
-Car il avait refusé mon amour...
Pris par la rage, Armin pousse de toutes ses forces l'homme d'Église dans les longs escaliers se trouvant derrière lui. Livai hurle, jusqu'à se retrouver inerte au pied celles-ci.
Armin n'a aucun remords sur son acte, le cœur déjà trop brisé par la mort d'Eren. Il court jusqu'au gibet décroché la carcasse de son beau brun qu'il serre dans ses bras en pleurant toutes les larmes de son corps. Leurs âmes vivront a jamais ensemble, eux que tout a éloignée dans leur vie terrestre.
C'est de tristesse qu'Armin meurt, tenant toujours contre lui l'amour de sa vie. À jamais leurs deux corps resteront entrecroisés, montrant aux générations futures la grandeur de leur amour.
Fin
-Hey, Armin, tu sais qu'on est censé nourrir les chevaux? Grogne Jean qui fait justement manger un cheval, je n'ai pas envie de me taper tout le travail... et pourquoi tu souris comme ça?
Armin ferme son cahier en souriant, fier de cette nouvelle histoire qu'il ajoute à ses comptes. Il lève ses yeux vers Jean, qui effectivement fait tout le travail depuis plus d'une demi-heure. Il devrait songer à l'aider? Laissant précieusement son livre sur le tas de foin où il était assis, il agrippe une chaudière.
-Alors les jeunes, avez-vous presque terminé? Demande froidement Livai qui vient de pénétrer dans l'écurie, il faudrait que vous passiez le balai.
-Nous avons presque fini caporal-chef!
-J'y compte bien. Tiens, c'est quoi ça? Pourquoi vous laissez trainer vos cochonneries.
Livai se penche pour agripper avec curiosité le cahier d'Armin qu'il ouvre. Ce dernier panique et court lui retirer des mains avec une vitesse qu'il ne soupçonnait pas lui-même.
-C'est un journal intime! Rien d'intéressant.
-Je vois...
Sur ce, il fait demi-tour pour sortir de la bâtisse. En espérant qu'il n'a pas aperçu son nom!
Je tenais à faire ce One shot qui parodie la célèbre comédie musicale Notre Dame de Paris puisque je suis une très grande fane. Je la regarde en DVD depuis que je suis gamine et il y a deux ans j'ai eu la chance d'aller voir la véritable cathédrale qui m'à éblouie... cette année, je suis aller voir la nouvelle version qui se jouais sur scène. De toute beauté!
Si vous avez aimé la fin triste, je vous conseil d'écouté cette chanson chanté par Garou (Casimodo) quand Esmerala meurt.
[Il devrait y avoir un GIF ou une vidéo ici. Procédez à une mise à jour de l'application maintenant pour le voir.]
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