Chapitre 17
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Tess, En fuite, coucher du soleil
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Les collines verdoyantes s'étendaient à perte de vue, fleurissant le paysage. Des arbres centenaires bordaient le sentier en contre bas. On distinguait avec peine le mince contour d'un château volant, semblait-il. Un grand pont reliait la prairie à une magnifique petite presqu'île. Un temple rayonnait d'ailleurs en contrebas.
Les cours d'eau coulaient partout, chargeant l'air d'humidité. De petites gouttelettes s'amoncelaient sur le col de la chemise que j'avais enfilé pour le trajet, la mouillant au passage. Malgré tout, la sensation de froid me faisant frissonner n'enlevait rien à la beauté du paysage. En bas de la falaise, se trouvait de nombreuses cascades, une grande forêt à la végétation luxuriante qui semblait abriter un paquet d'espèces différentes, Des fleurs géantes...
Tout un tas de merveilles naturelles...
On avançait parmi les jonquilles, pâquerettes et coquelicots à un rythme régulier non sans peine. Le chemin à parcourir semblait éternel.
Le parfums des multiples fleurs de ce paysage se mêlait parfaitement avec l'odeur de Gabriel.
C'était un spectacle incroyable...
Un concert de voix semblait d'ailleurs se mêler à cette joyeuse fête. Les oiseaux chantaient, les lucioles voletaient et les abeilles bourdonnaient. Quelque part, très loin, il me semblait avoir entendu un chien. Ou peut être était-ce le fait que j'ai quitté ma ville hier soir ?
Le soleil venait de se coucher, la nuit ne s'était pas encore installée, et le ciel oscillait entre le bleu nuit et la teinte orangée...
Dommage que je n'ai pas apporté mon téléphone pour capturer cet instant magique...
Gabriel me jeta un coup d'œil amusé et me promit un sourire aux lèvres :
- Je t'emmènerais dans une cité gnome tu vas voir, c'est bien plus joli qu'ici...
Le tout s'étendait sur une magnifique et grande falaise, surplombant de petites îles calmes sur une mer déchaînée.
Le vent marin sur nos visages nous rafraîchissait chaque seconde, mais la température n'en restait pas moins agréable...
- Il y a des gens qui vivent ici ? M'enquis-je, séduite et impressionnée.
- On ne sait pas. Répondit-il, pensif. C'est un terrain neutre...
- C'est si beau, dis-je pour combler le vide.
On suivait un sentier escarpé recouvert de plantes par les années depuis une bonne vingtaine de minutes, nos pieds se lassaient, on devait faire une pause avant de s'écrouler par terre. Ça faisait maintenant une journée entière qu'on marchait.
- Comment fais-tu pour être aussi endurant ?
- Un des nombreux pouvoirs des elfes apparemment...
- Tu me transformera en elfe hein ? Promis ??
Il fit volte face.
- Est-ce vraiment ce que tu veux ?
Je gardais le silence. S'agissait-il d'un avertissement ?
En attendant, je sentais que j'allais m'écrouler à terre. Il fallait que je fasse une pose...
J'allais le lui demander lorsque...
D'un coup, Gabriel se stoppa net.
- Stop, m'ordonna-t-il.
Je m'exécutais, étonnée.
Il sortit un prisme violet de sa poche. Non mais franchement qui se balade avec ?!
Et le brandit à la lumière éclatante du soleil. Il prit une lueur verte teintée de bleue et scintilla.
- Tiens ma main, m'intima-t-il à la dernière seconde.
Et, sous la pâle lueur des étoiles et de l'astre des nuits, et dans le brouillard à moitié dissipé, Gabriel et moi disparûmes...
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