Chapitre 11

***

Ashley, Paris, 21h

***

Plus que frustrée, je me promenais dans la ville, mon sac de sport sous le bras. Alors comme ça, mon père ne voulait pas me croire ? Eh bien c'est ce qu'on verra. 

Tout d'abord, je me rends chez le libraire. Rien ne vaut une bonne lecture...Cette fois-ci, mon choix se porta sur la passeuse de mots. Retournant sur mes pas, je me rends à la boulangerie, m'acheter un en-cas et me posais dans le parc. Dévorant ma baguette, je savourais ce moment de tranquillité. À mesure que je découvrais le caractère de la protagoniste je m'identifiais de plus en plus à elle. Les mots étaient choisis avec une telle facilité.... Ils coulaient sur la page blanche, et moi, le vampire, buvait ses paroles, avide de connaître la suite de l'histoire.

Il fallait que je trouve un carnet. Je venais de me rendre compte que ma vie était consacrée à l'écriture. Mille pages plus tard, me revoilà, debout, finissant ma seconde baguette. Me promenant une fois de plus dans le quartier, je déambulais dans les allées du quartier, évitant les coins sombres. On était vendredi et les bars étaient remplis. De la musique résonnait des enceintes d'un restaurant bouté de nuit. En bas, près du port, les restaurants étaient blindés et refusaient carrément des clients...

Après de longues minutes de marche, je trouva une petite boutique miteuse vendant des carnets.

Le soleil venait de se coucher, et toutes les autres boutiques avaient fermé. Tant pis, elle n'a pas l'air si effrayante en fin de compte.

Je bénis dans la boutique, ou des centaines de milliers de carnets étaient entassés, rempli de poussière. Elle était sombre, et il n'y avait qu'une unique source de lumière. Celle-ci était une ampoule qui pendait misérablement au plafond. J'effleurais les carnets, à la recherche de celui qui me correspondait le plus, je n'avais toujours pas croisé le vendeur, pourtant la boutique était ouverte, j'avais poussé le battant sans Problème. Je m'en occuperai plus tard, pour l'instant, il fallait que je trouve mon carnet, peu importe si je devais y passer la nuit. Je finis cependant par le dénicher, une de carnet vert fluo, après plus d'une heure de recherche laborieuse. Lorsque je me présente à la caisse, le vendeur surgit derrière moi. Je poussa un cri bref et strident.

–  êtes-vous folle ? Susurra le vendeur à la peau, encore plus pâle qu'un vampire. J'aurais pu me faire prendre !

- Euh, vous faire prendre ? ! Mais par qui ??

- Oubliez mademoiselle . Qu'est-ce qui vous amène ici ?

- Rien de particulier, je viens juste d'acheter ce magnifique carnet. Dis-je en le lui tendant.

- Avec ceci ? Puis-je vous proposer la dernière plume de la plus grande des collections ?

Je finis par opter pour une grande plume blanche majestueuse.

- Ce sera tout merci.

Je paya et sortis de la boutique.Le vent frais me giflais le visage, mais je m'en fichais. Cela me faisait du bien. Je me rendis soudain compte que tous mes membres tremblaient. Cette rencontre m'avait perturbée. Tant pis, je mettrais ça dans un coin de ma tête...

En chemin vers ma maison, je sortis mon nouveau carnet de son sac, et l'observa :

La reliure était teintée de doré, et la couverture était un ciel étoilé. C'était exactement ce que je cherchais, un carnet pour me perdre dans sa contemplation...

Sur la quatrième de couverture, était noté en bleu ;

Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on a atterri au milieu des étoiles...

Mais lorsque je fus rentrée, ce fut une toute autre histoire.

Mon père avait surgi dans l'entrée, paniqué.

- Mais où étais-tu passée ? J'ai eu une peur bleue ! 

Une peur bleue ? 

Mon œil ouais...


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top