Chapitre 10
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Tess, Collège de New York, 8h30
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Il est 8h30. Je suis en retard.
L'annonce de mon meilleur ami m'a bouleversé et je n'ai pas réglé mon réveil.
Il a raison. Je dois partir avec lui. Pas parce que je le crois, mais parce qu'il ne s'en remettrai pas.
Je devais partir.
Bien sûr, je ne le prenais pas réellement au sérieux mais une partie de moi essayais de lui laisser une chance...
Me voilà donc en retard pour le collège alors que j'ai décidé hier soir que ce serait ma dernière journée ici. Je me préparais à la hâte. Un donut dans la main, je me mis en route. En chemin, je croisais mes voisins qui vaquaient à leurs occupations habituelles;
M. Anderson et son petit jardin, il s'évertuait à mettre ses nains et gnomes dans un ordre particulier que seulement lui comprenait.
Malheureusement, les vents violents ici étaient si fréquents et M. Anderson commençait à se faire vieux...
Il a donc décider de vendre ses gnomes les moins précieux de sa collection afin de cotiser pour payer les études de ses petits enfants, une ado toujours branchée à son casque et un garçon aux grosses lunettes qui adorait lire.
Ensuite il y avait M. et Mme Miller et leurs enfants démoniaques. C'était une famille nombreuse, qui peinait à garder le cap. Chaque mois mes parents leur versait quelques centaines de dollars pour les aider à survivre ici. Il faut dire que le prix de l'immobilier n'était pas donné ! Il y avait les jumeaux et puis les jumelles et, oh, misère ! Les triplés, ces trois enfants infernaux qui détruisaient tout sur leur passage. L'école était sans dessus dessous, les enfants étaient terrorisés. Derrière le dos de leurs parents, tout le monde les appellent les petits diables ...
Je m'interrogeais, comment serais la ville où je vivrai ? Est ce qu'il y aura les délicieuses pâtisseries de la boulangerie d'à côté ? Les centres commerciaux ? Les magasins de CD et DVD ? Les librairies? Je ne cessais de soupirer je ne connaîtra personne...
Je venais d'arriver devant la grille du collège, les vélos étaient alignés devant le grillage et chacun possédait sa place. Je déposais le mien à la va-vite et y mis un cadenas. Je sonnais pour rentrer dans le collège mais personne ne répondit. Tant pis, j'irais à la boulangerie en face de chez moi en attendant midi, l'heure d'ouverture du portail du collège. Je prenais un croissant lorsque j'entendis un bruit surprenant mais reconnaissable ; c'était le cri de M.Anderson . Je me précipitais dehors pour analyser la situation mais...
La scène me surpris. M. Anderson était poursuivi par une horde de gnomes plus vrai que nature, tenant dans leurs petites mains des pelles et des râteaux. Tant pis ! Mon dernier jour au collège attendra...
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