2.
Je me réveillai difficilement et me mit assise avant de me recoucher immédiatement. Ma tête pulsait tant que la douleur me donner la nausée. Avec un gémissement je prit mon deuxième oreiller pour l'enfoncer sur mon visage.
Bon sang mais pourquoi j'avais si mal ? J'avais l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur lui même ensevelit par des dizaines de pierres de quelques tonnes.
-Lily !m'appela ma mère depuis le bas.
L'école !pensais-je avec une sueur froide. Illico, je sautais de mes draps pour m'habiller. Mais c'était une très très mauvaise idée car la tête me tourna. Je tentais de me rattraper à ma commode, cependant ma vue se brouilla et je passais à côté, m'étalant de tout mon long.
La douleur s'intensifia encore, à tel point que j'étais à deux doigts de m'évanouir.
-Lily ?entendis-je une voix horrifiée demander.
Mon père vint s'agenouiller à côté de moi. Il passa une main dans mes cheveux, ce qui provoqua en moi une sensation bizarre, comme un déjà vu. Alors que je tentais de me souvenir, un flash m'apparut :
Ce ne fut qu'à demie consciente, entièrement terrassée par la douleur et la peur, que j'entendis quelqu'un s'approcher de moi. Je ne pouvais plus esquisser un seul mouvement, mon corps ne me répondait plus. La personne déplaça mes cheveux qui cachaient mon cou avant de me murmurer d'une voix douce :
-Ne t'inquiètes pas, maintenant c'est finis.
Je repris pied à la réalité. Mais qu'est-ce que s'était ? Je ne me souvenais pas qu'une chose pareille me soit arrivée et pourtant ce que je venais de voir... J'avais dû faire un cauchemars dans la nuit.
-Ma chérie !s'écria mon père pour appeler ma mère. Viens tout de suite ! Lily, murmura-t-il, tu m'entends ?
Je hochais faiblement la tête, ce qui fit irradier une nouvelle salve de souffrance. Mais que m'arrivait-il ? Je sentis les larmes couler sur mes joues, des larmes de douleur, des larmes d'incompréhension,des larmes d'impuissance.
-Qu'est-ce que...commença ma mère que je ne voyais pas en raison de ma vue brouillée. Lily !hurla-t-elle en faisant tomber un objet.
-Appelles une ambulance !déclara mon père d'une voix tendue.
-Oui.
-Lily, tu...
Je n'entendis pas la suite et la seule chose dont je me souvins avant tombait dans les pommes fut un autre flash :
A peine avait-elle finis sa phrase que je l'obscurité m'engloutis et je sombrais dans l'inconscience.
Je fut réveillée par le bruit. Je papillonnais des yeux et aperçut quatre infirmières qui s'affairaient autour de moi. "Des infirmières ?"me répétais-je.
-Où suis-je ?soufflais-je.
Toutes se retournèrent vers moi avec une synchronisation effrayante avant d'afficher un sourire professionnel. Celle la plus à ma droite dit :
-Nous allons appeler le médecin et vos parents.
Elles partirent l'une après l'autre après avoir fait je ne sais quoi puisque qu'il n'y avait aucune machine ou tube à mes côtés.
-Bonjour mademoiselle Warren, dit un homme en entrant. Comment vous sentez-vous ?
-Bonjour, répondis-je doucement un peu timide. J'ai mal à la tête mais mis à part ça...
Je ne terminais pas ma phrase, interrompu par ma mère qui se jeta sur moi :
-Lily ! Heureusement tu vas bien. Ce que tu as n'est pas très grave.
-Ce que j'ai ?m'étonnais-je. Je suis malade ?
-Non, rassurez-vous, lui apprit le médecin. Vous avez une simple commotion cérébrale. Mais je dois d'abord vous faire passer quelques examens. Je peux ?demanda-t-il à mes parents en leur montrant une petite lampe.
-Bien sûr !s'exclama mon père.
Le docteur s'assit sur le lit et expliqua :
-Je vais simplement voir si vous régissez bien. Gardez les yeux ouverts, ça ne durera pas longtemps.
Il me braqua le faisceau de lumière dans la pupille gauche, puis dans l'autre.
-Bien, maintenant suivez la lumière des yeux.
Il commença à la déplacer et il me demanda en même temps :
-Vous vous souvenez de votre nom ?
-Lily Warren, dis-je.
-Votre âge ?
-17 ans.
-A quelle école étudiez-vous ?
-Le Little Flower High School de Philadelphie.
-Vous souvenez vous du coup que vous avez pris à la tête ?
Je gardais le silence, en continuant de suivre la lumière. Non, je ne savais pas.
-Ce devait être ce matin, nous avons entendu un grand fracas, intervint son père.
-Non, le contredis-je. Ce n'étais pas ce matin. Je me souviens que je me suis réveillée avec un mal de tête horrible. J'ai ensuite voulut me lever et je suis tombée avant de m'évanouir.
-Est-ce que ça a un rapport avec hier soir ?demanda ma mère.
-Hier soir ?répétais-je sans comprendre.
-Oui, il était tard et tu n'avais pas appelé. Nous nous inquiétions quand nous avons entendu du bruit dans ta chambre. Nous sommes allé voir et tu dormais profondément dans ton lit. Tu, murmura-t-elle avec inquiétude, ne t'en souviens pas ?
-Non, je suis allée au starbuck avec les filles. Puis nous nous sommes séparées. Je rentrais et ...
Et quoi ? Je ne me souvenais pas être retourné à la maison. Étais je seulement passée par le parc ? Après ma séparation avec les filles c'était le noir complet.
-Alors vous ne vous souvenez vraiment pas comment vous vous êtes blessée ?insista le docteur.
Un nouveau flash m'envahit :
-Non !criais-je de toutes mes forces.
Mais je trébuchais et tombais en arrière au moment où un craquement sinistre se faisait entendre. Sans que je puisse me retenir dans ma chute, je sentit ma tête heurter violemment une pierre.
-Lily ?demanda ma mère.
-Non, affirmais-je.
-Ce n'est rien, c'est dû au...
Le médecin continua de parler mais je ne l'écoutais plus. Quelles étaient ces visions ? Elle pensait qu'il s'agissait d'un cauchemars mais... et s'il s'agissait de souvenir ? Qu'est-ce qu'il y avait bien pu lui arriver ?
-Nous allons vous faire un IRM, termina le docteur.
J'acquiesçais, pressée d'en avoir finis.
1hplus tard :
-Tout semble aller bien. Même très bien, vous n'avez aucun hématome ou bosse, avoua le médecin comme si lui même n'y croyait pas. Vous allez simplement devoir rester environ 3 jours au repos chez vous. Je vais vous donner des médicaments pour le mal de tête.
-Merci, mon père serra la main du docteur.
-Nous avons encore quelques petites choses à signer et vous pourrez repartir.
-Nous revenons, ma belle, me murmura mon père en déposant un baiser sur mon front.
Quand ils furent repartis, je soupirais. J'allais devoir louper 3 jours de cours ! Il était hors de question de demander à Kelley de prendre des notes pour elle puisqu'elle n'écoutait jamais en cours. Sans compter qu'en ce moment même elle devait m'en vouloir à mort de ne pas être au lycée.
Deux coups toqués à la porte me sortirent de mes pensées. Avant que j'ai pu dire quoi que ce soit, les quatre infirmières de tout à l'heure entrèrent. Elles se placèrent en une ligne parfaite devant mon lit. Il y avait une était blonde, une brune, une rousse et la dernière avait des cheveux noirs comme l'ébène. Les deux premières avait les yeux bleus et les deux autres des yeux bruns. Mais deux choses les caractérisaient toutes les quatre, elles étaient d'une beauté que l'on voyait peu et une lueur sauvage brillait dans leur yeux. Elles dirent d'une même voix:
-Lily Warren, cette fois, tu ne t'en sortiras pas.
-Q-quoi ? Que faîtes vous ?commençais-je à paniquer.
-Lily ?demanda ma mère en ouvrant la porte. Nous pouvons y aller, nous rentrons à la maison.
-Oui !m'exclamais-je, voulant fuir le plus loin possible de ces quatre femmes.
Nous sortîmes de l'hôpital et regagnâmes notre voiture. Au moment où mon père démarrait,j'aperçus sur le toit de l'immeuble quatre formes. Les quatre infirmières qui me fixaient avec une cruauté terrifiante.
Un frisson me parcourut toute entière tandis qu'un nouveau flash m'apparut :
Alors, j'aperçus l'entrée du parc où nous passions nos journée à jouer avec Kelley. Comme à peu près chaque, je décidais de passer par celui-ci car il s'agissait d'un raccourci. Si je l'aimais en tant normal, là, sans éclairage les ombres des arbres me semblaient menaçantes. Les oiseaux passant dans le ciel me faisait sursauter.
Me répétant que ce n'était rien, que je n'étais pas une petite fille, j'avançais le plus rapidement possible. Cependant, j'entendis un craquement, comme une branche que l'on casse. Traversée d'une sueur froide, je me restais paralysée sur place. Je ne parvenais pas à me retourner, j'avais trop peur de ce que je pouvais trouver.
Le parc ? Est-ce c'était là que je m'était faite cette blessure ? Je me souvint alors du flash où je tombait en arrière, me tapant sur une pierre. Peut être celle qui démarque le chemin ? Soudain, ce fut comme si j'ajoutais une pièce à un puzzle et une vision me traversa :
Je reculais sans m'apercevoir que je me dirigeais vers les pierres qui délimitaient le chemin du parc.
-Lily ? Tout vas bien ?demanda ma mère.
-Je vais très bien, répondis-je distraitement.
Non, je n'allais pas bien. J'avais peur, j'avais peur de ce que je découvrirais quand toute ma mémoire serait revenue. Je sentais que je ne devais pas me souvenir de cette nuit là. Mais pourquoi ? Je ne le savais pas. Il n'y avait que cette petite voix, ce souffle de mon subconscient qui me prévenais du danger. Cet instinct me poussait à rester dans l'ignorance, à ne pas chercher à savoir ce qui était arrivé.
Mais je devais savoir. Je voulais savoir.
Arrivés à la maison, je sautais de la voiture pour monter directement dans ma chambre et me jeter sur mon lit.
Trois jours. Trois jours à la maison. Trois jours pour recouvrer la mémoire.
Je me relevais et pris un carnet et un stylo qui traînaient par là. Je l'ouvris et assise dans mes couvertures commençait à y écrire tout ce dont je me souvenais.
J'étais dans le parc, il faisait noir. C'était parce qu'avec les filles nous étions sorties tard du starbuck. Il faisait si sombre que j'en avais peur, je sursautais à la moindre petite chose. J'avais entendu un craquement, mais je n'arrivais pas à me retourner.
Je réfléchis, tentais de me souvenir. Mais rien à faire après ça, c'était le trou noir jusqu'au moment où je me voyais reculer aux pierres au bord du chemin. Je l'écrivis en sautant quelques lignes :
J'ai reculé jusqu'aux pierres du chemin. Je sais qu'après j'ai crié et j'ai trébuché. Je suis tombée sur les pierres, c'est de là que viens ma blessure.
Je fronçais les sourcils, un détail d'un flash me revenant.
Quand je suis tombée,il y a eu un craquement bizarre. Puis, j'étais à moitié dans les vapes quand quelqu'un est venu vers moi. Mais je ne pouvais pas bouger. Cette personne a touché à mes cheveux et a dis quelque chose avant que je ne m'évanouisse.
Qu'avait dis celle-ci ? Je me concentrais autant que je pouvais. Quelques mots me revinrent et je les notais.
Inquiètes pas, finis.
Donc, il y avait une personne qui m'a aidé. Mais pourquoi je m'étais réveillée dans mon lit ?Ce pouvait-il que ce soit quelque que je connaissais et qui m'a ramené chez moi ? Mais même si c'était le cas, il ne faut jamais déplacer une personne dans ce genre de situation selon mes cours de premier secours. Sans compter que me ramener chez moi blessée sans prévenir personne pouvait aggraver les séquelles. Est qu'il y avait un rapport avec le fait que je n'ai pas d'hématomes ?
Je retranscris toutes ces questions sans réponses sur le papier.
Je dus m'endormir car ce fut quelques petits coups frappés à ma porte qui me réveillèrent. Je crus un instant qu'il s'agissait des infirmières mais un tête blonde apparut.
Faith.
Je me forçais à sourire pour lui dire :
-Entres.
-Moi aussi je suis là !s'exclama une autre voix irritée.
Faith entra accompagnée de Kelley qui comme je m'y attendais, faisait la tête.
La petite blonde s'assit sur mon lit en me regardant avec inquiétude.
-Tes parents ont dis que tu avais une commotion cérébrale. C'est vrai ?
-Heu, oui.
Je sentais que j'allais devoir leur mentir. Je n'avais aucun mal à le faire avec mes parents ou Faith même si je détestais ça. Mais si Kelley était là, j'étais dans une position délicate car elle savait toujours quand je mentais.
-Comment tu t'es fais ça ?s'horrifia Faith.
-Je ne me souviens pas, le choc m'a fais perdre la mémoire. Tout ce que je sais c'est que c'est arrivé hier soir en rentrant.
-Tu veux dire juste après qu'on t'es laissée ? Mon Dieu ! Excuses-nous, Lily !s'écria mon amie.
Une douleur irradia dans ma tête suite à son ton de voix un peu trop fort. Sous son œil anxieux je me massais les tempes tout en répondant dans un souffle :
-Tu n'as pas à t'inquiéter. Ce n'est rien de grave, je vais simplement devoir rester 3 jours sans faire d'effort. Je ne pourrais donc pas venir en cours.
-Je te prendrais les cours, me répondit-elle.
-Et comment tu as fais pour rentrer chez toi avec une commotion cérébrale ?intervint Kelley pour la première fois.
Je la regardais, soutenant son regard perçant.
-Faith, dis-je sans détourner les yeux. Tu peux nous laisser, s'il te plaît ?
-Oui.
Elle partit sans demander son reste, comprenant que l'orage allait bientôt éclater entre moi et Kelley.
-Alors ? Comment ?insista mon amie
-Je te l'ai dis, je ne me souviens pas.
-Comme par hasard, tu oublie ce moment là. Tu ne trouves pas ça bizarre ?dit-elle avec incrédulité.
Bizarre ? Je n'y avais pas réfléchis. Alors ce ne serait pas normal ou... naturel ? Cette perte de mémoire. Quelqu'un m'aurait intentionnellement effacé la mémoire ? Mais pour quelle raison ?
Non, je déraillais ! Personne ne peut effacer la mémoire. Ce serait... surnaturel. Ce qui n'existe pas. C'est donc impossible.
-Lily ? Tu m'écoutes ?s'énerva Kelley.
-Oui. C'est juste que je ne vois pas où tu veux en venir. Que je mens ?
Mon amie me toisa, et déclara d'une voix caverneuse :
-Je ne sais pas moi-même ce que je crois. Mais une chose est sûre, tu caches quelque chose.
-Mais non, Kelley !mentis-je.
-Où est ce que tu portais hier ?s'enquit-elle en m'ignorant.
Je fronçais les sourcils et regardais mes habits que j'avais gardé depuis mon réveil. Un débardeur gris et un leggins noir que je portais la nuit. Je ne mettais même pas aperçus que j'étais pieds nus, même à l'hôpital.
Mais elle avait raison. Où étaient les habits que je portais hier ? Ce n'étais pas ceux là. Alors la personne qui m'avait ramenée m'avait aussi changé les habits ? Je me sentis idiotement rougir en me demandant s'ils'agissait d'un homme ou d'une femme.
-Lily !m'appela Kelley avec impatience.
-J-je ne sais pas.
Sans que je lui en donne l'autorisation elle entra dans ma salle de bain. Je me précipitais à sa suite en m'exclamant :
-Mais enfin qu'est-ce que tu fais ?
-Tu disais que tu ne savais pas où ils étaient ?ricana-t-elle.
Je fixais la poubelle où elle avait trouvé mon haut de la veille. Elle déplia le tissu et se figea, devenant d'une pâleur inquiétante.
-Kelley ? Qu'est-ce qu'il y a.
-L-Lily, murmura-t-elle sous le choque sans lâcher du regard le derrière de mon haut. Qu'est-ce que tu as fais ?
-Pardon ? Que veux-tu dire ?
Je me plaçais derrière elle et je sentis mon sang se retirer de mes veines. Sur le tissu blanc s'étendait une tache écarlate qui ne faisait aucun doute sur ce qu'elle était . Du sang.
Comme si elle se réveillait Kelley me retourna sans ménagement et fit glisser les bretelles de mon débardeur.
-Il n'y a rien, m'apprit-elle.
-Mais alors d'où ce... ce... D'où vient-il ?demandais-je sansparvenir à dire le mot "sang".
-Je ne sais pas.
-Ce n'est quand même pas... Celui de quelqu'un d'autre ?m'affolais-je.
Kelley posa le haut sur le lavabo du côté du sang. Elle passa ses doigts dessus et écarta le tissu pour y découvrir un trou, comme si quelque chose s'était planté dedans.
Alors, une vision me fit perdre l'équilibre :
Mais je n'eus même pas parcouru une dizaine de mètres qu'une douleur irradia dans mon épaule. Je ne pus retenir un cri de souffrance en m'arrêtant. Mon dieu ce que ça faisait mal ! Je me laissais glisser au sol. Puis, je tournais ma tête pour apercevoir mon épaule.
"Oh putain !"pensais-je, je ne suis pas le genre de personne à parler comme ça, mais là, c'était tout ce que je trouvais à dire. Un couteau était planté dans ma chair, laissant peu à peu mon haut s'imbiber de sang.
Je sentis les bras de Kelley me soutenir tandis que je tentais de calmer mes halètement.
-Lily ?paniqua mon amie.
-C'était moi. C'était bel et bien moi.
-C'est impossible. Tu n'as aucune blessure.
-Je sais. Je sais bien, Kelley ! Mais ces flashs. Ces souvenirs. I-ils sont réels. Et je... Je ne sais pas. Je sens que je ne devrais pas essayer de retrouver ma mémoire. Mais je veux savoir.
-Je suis sûre que ce n'est rien, voulut me rassurer mon amie.
Elle posa une main sur mon épaule droite et de nouvelles images apparurent :
Comme pour appuyer son argument, il remua la lame dans mon épaule, m'arrachant un cri qui me glaça le sang même à moi.
Je repoussais Kelley si fort qu'elle faillit tomber dans la baignoire.
-Li...
-Non ! Laisses-moi. Je veux que tu partes.
Elle me regarda encore une minute avant de partir. Je retournais dans ma chambre dès que j'entendis la porte de cette dernière se refermer. Je repris mon stylo et notais ce j'avais vu dans mes derniers flashs.
Quand j'eus finis je relâchais mon stylo comme s'il m'avait brûlée. Je sentis les larmes venir et je me pris la tête entre les mains. Mais qu'est-ce qu'il se passait? Pourquoi quelqu'un m'avait poignardé l'épaule ? Soudain, les mots des infirmières me revinrent : "Lily Warren, cette fois, tu net'en sortiras pas.". Alors elles aussi voulaient s'en prendre à moi ? Mais bon sang pourquoi tout ça m'arrivait à moi ?
J'étais toujours en proie au désespoir quand ma mère vint m'apporter à manger.
Je la regardais sortir avant de prendre mon assiette et jeter son contenu dans la poubelle de salle de bain. J'y mis également mon haut taché de sang. J'ouvris mon armoire à pharmacie et en sortis le briquet que Kelley avait laissé là après sa passe cigarettes.
Sans attendre, je l'allumais et le déposais également dans la poubelle. Avec un peu de chance mes parents ne sentiraient pas l'odeur de brûlé. Quand j'estimais que les "preuves" étaient détruites j'ouvris le robinet de douche et plaçais la poubelle en dessous.
Une fois le feu éteint, je m'allongeais sur mon lit, remuant et retournant des dizaines de questions sans réponses.
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