Jour 24 - Scandale chez les momies
Des lamentations de désespoir résonnèrent dans la pyramide. Il fallait dire que ce n'était pas beau à voir. On avait volé les bandelettes mortuaires de la momie de la princesse Nazli. Un crime de premier ordre ! Il était strictement interdit de bafouer la tombe du pharaon et de sa famille. De toute évidence, il n'avait fallu que deux millénaires pour que les hommes l'oublient.
Cela faisait trois jours que le quotidien de la famille était bousculé après l'irruption d'hommes étranges dans leur sanctuaire. Ils n'avaient cessé de tripoter les murs, les sarcophages, les urnes funéraires et même la momie de Ramsès, le chien de la princesse, soit disant à des fins scientifiques. Pharon les avaient appelé des hérétiques. Ils ne croyaient pas qu'il était un Dieu sur Terre, la réincarnation vivante (enfin, mort-vivante) de Râ, le dieu du soleil, le dieu de tous les dieux.
Tripoter Ramsès passait encore, après tout, le pauvre toutou n'avait pas eu d'attention depuis des centaines d'années, mais là, ils avaient découvert la princesse ! La pauvre avait hurlé de désespoir en se réveillant et en constatant l'état de son corps, rongé par les bestioles depuis des centaines années et à présent presque fossilisé. Ils avaient même osé plonger un doigt dans ses orbites vide pour vérifier que les embaumeurs lui avaient bien retirer le cerveau.
Mais pour qui se prenaient-ils ces goujats ?
Pharaon était très mécontent, et il n'hésita pas à le leur faire savoir en revenant brusquement à la vie pendant qu'ils lui tâtaient l'entre-jambes en se demandant pourquoi il y avait encore une bosse étrange si ses noisettes étaient décharnées depuis des millénaires.
Les hommes poussèrent des cris de frayeur et se ruèrent vers la sortie, terrifiés. L'un ne prit pas garde et se prit les pieds dans un piège à trappe. Propulsé vers un bain de pics de bois, il termina empalé. Son collègue eut plus de chance et réussit à quitter le monument, non sans une malédiction divine. Toute personne qui entrait dans la pyramide serait condamné à mourir dans l'année.
Il n'y crut pas, bien sûr, jusqu'à ce qu'un an plus tard, il se fasse emporter par un bus. Un autre quelques années plus tard avala une termite et s'étouffa en étudiant le sarcophage de pharaon. Un dernier se prit une météorite sur le coin du nez, venant de nulle part.
Depuis ce jour, plus personne n'osa déranger le sommeil de Pharaon et sa famille. La princesse Nazil décida de rester nue, ce qui ne plut pas à son père, mais apparemment c'était la mode de la surface donc il ne pouvait rien dire. Il fallait bien vivre avec son temps, l'éternité, c'est long.
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