Chapitre 29 (4) (corrigé)

Média : Un superbe montage réalisé par une amie que je devais ABSOLUMENT vous montrer ! Comment vous décrire la joie quand vous m'envoyez le fruit de votre travail quand mon histoire vous inspire... C'est que du bonheur ! Merci encore, c'est un superbe cadeau (qui pour l'occasion fête les 30k) !

Ce fut avec un certain soulagement que Jane rentra chez elle, même si cette dernière s'avéra surprise lorsqu'on l'informa que sa tante était de sortie. Suspicieuse mais néanmoins pas mécontente de pouvoir se retrouver seule sans prétexter une nouvelle excuse, Jane grimpa lentement les escaliers qui menaient à l'étage quand les bruits d'une dispute l'interpellèrent.

- Quoi ? Mais je me fiche bien qu'elle soit malade ! Cela fait des jours qu'elle est malade !

La demoiselle reconnut la voix de Julie qui lui parvenait de la cuisine, surprise de voir sa cousine dans un tel état, elle tendit l'oreille pour essayer de saisir le sujet de la discorde.

- Mais Miss Julie... C'est que Béatrice est vraiment malade, elle est clouée au lit, elle a de la température et... tâcha d'expliquer Lizzie.

- Un rhume de printemps n'a jamais tué personne, Lizzie, rétorqua Julie. Vous rendez-vous compte que j'ai dû faire appel à ma propre mère pour m'aider à me préparer ce matin ? Et puis je ne vais tout de même pas faire le ménage et la cuisine à sa place non plus ! C'est son travail que je sache ! Si elle croit que je vais venir lui servir le thé à cause de quelques douleurs, elle se leurre !

- Pardonnez-la Miss Blancksfair, la pauvre se sent très mal depuis quelques semaines... Peut-être souffre-t-elle du climat capricieux ?

- Ce n'est pas une excuse pour se prélasser toute la journée dans son lit. Dites-lui de se réveiller et de se mettre rapidement au travail sinon ce sont les pavés dans la rue qu'elle devra astiquer !

Le ton de Julie était sans appel, implacable. Jane mesura alors toute la fermeté dont devait être dotée une maîtresse de maison. Julie en était une. Julie avait du caractère. Julie était faite pour diriger son petit monde. Julie était bonne à marier. Bien plus que Jane qui avait le comportement d'une adolescente effrontée. C'était cela que la société attendait d'elle, une femme capable de gérer d'une main de fer son foyer et ses domestiques, mais silencieuse face à un mari, et c'était cela qu'elle n'était pas capable de leur donner. Alors pourquoi diable s'obstiner à vouloir la fiancer ?

La jeune fille soupira et reprit sa route. Il est vrai, elle était tellement accaparée par son enquête qu'elle n'avait même pas remarqué que Béatrice n'était plus dans les parages depuis quelques temps, voilà une convalescence qui s'éternisait !

Assise face à sa coiffeuse, Jane défit les nombreuses épingles qui retenaient sa chevelure brune. Sa masse fauve s'écroula dans son dos dans un torrent d'ondulations lumineuses. Elle se massa longuement les tempes et le crâne avant d'ouvrir un des tiroirs du meuble. Elle en sortit un vieux livre où elle conservait des lettres, des morceaux de papiers griffonnés à la hâte, et une liste de mots qui n'avait ni queue ni tête pour les curieux qui tomberaient « par hasard » dessus. Sur cette fameuse liste, elle s'appliqua à rajouter un énième élément, le solennel « Attrape-moi si tu peux » que Jack avait laissé à la vue de tous sur un des murs de la morgue.

C'était un message des plus inquiétants. Si Jack s'amusait à se montrer ainsi en public c'était sans doute pour semer la panique. Quoi de plus lugubre qu'une provocation inscrite en lettres de sang... Quoi de plus dangereux que de souligner l'incompétence de Scotland Yard et de l'inspecteur McColl... Quoi de plus malsain que de mettre le feu aux poudres.

C'était cela qui préoccupait Jane. La jeune fille avait rapidement compris que le but de Jack l'Éventreur était de retourner le peuple contre les autorités et semer le chaos sur son passage. Pourquoi ? Pour s'amuser ? Pas seulement, mais c'était ce que Jane en concluait. Le pire ne tarderait pas à venir.

Alors qu'elle réfléchissait sur un moyen de connaître l'identité du cadavre disparu, son regard fut attiré par un papier plié sous sa brosse à cheveux. La jeune fille s'en empara, certaine que ceci n'était pas d'elle, Jane était beaucoup trop prudente pour laisser ses documents à portée de main des habitants de la maison Blancksfair !

Avec appréhension, elle déplia le papier à son nom.

« Dear Jane,

Douce et tendre Miss Warren... Je suis tremblant d'excitation à l'idée que vous allez bientôt lire cette lettre. Je vous ai vu ce matin à la morgue, je ne savais pas ce que vous comptiez faire là-bas mais vous êtes tombée à pic ! Du moins pour voir ce cher inspecteur se faire humilier publiquement... Mais il reprend du poil de la bête, je suis assez content, il va peut-être être moins lent maintenant. Que pensez-vous de mon petit message ? Est-il à votre goût ? J'avoue, j'aurais souhaité être un peu plus loquace, mais je commençais à être à court de sang... Oups !

La prochaine fois je vais veiller à ce que ma réserve soit plus conséquente...

Enfin ! Cessons ces mondanités et entrons dans le vif du sujet si vous le voulez bien !

La dernière fois vous avez prouvé que vous étiez digne de me tenir tête en résolvant l'énigme que je vous avais posée. Elle n'était pas bien difficile et au lieu qu'une vie soit perdue, ce soir-là ce sont deux vies qui ont été prises. Vous avez sacrifié votre meilleur pion ma chère colombe, j'espère que cette erreur vous servira de leçon. Cela dit, je vais vous laisser une seconde chance, parce que vous étiez magnifique déguisée en catin. Je vous offre une ultime opportunité de m'attraper, mais avant, essayez donc d'aller au bout de cette énigme...

Elle est belle, elle est belle la Vénus au teint doré, comme elle est belle notre Vénus des malheureux quartiers. Et elle est triste la Vénus aux cheveux de blés, et elle pleure notre déesse de la beauté, elle chante son désespoir le soir de son petit cœur brisé.

Quelle tristesse sur son visage de soie froissée, quel chagrin que la perte de l'être aimé ! Mais qu'elle sèche ses larmes sa Majesté de nos trottoirs, sa malédiction est sur le point d'être brisée. Au beau milieu de la nuit, à l'heure fatidique, celle du crime, les rayons du soleil seront ternis pour l'éternité. Elle ira danser dans les flammes de l'Enfer, dans une valse macabre, l'impure hirondelle de nos ruelles.

Ô notre Dame du vice, de ton sang le parvis se teintera, ô Vénus lubrique au coup fatal ta vie s'éteindra.

Attrapez-moi si vous le pouvez,

Jack l'Éventreur. »

En fin de compte, le pire allait venir plus vite que prévu.

Bonzzooooir !

Oui, je suis enfin de retour (pour vous jouer un mauvais tour très certainement !)

C'est après 2 semaines de calme et isolée sur ma petite île que je reviens inspirée pour cette histoire et déterminée à vous en faire voir de toutes les couleurs ! J'ai eu beaucoup de mal avec la fin de ce chapitre (d'où ce découpage dégueulasse et la ridicule longueur des deux derniers chapitres) mais enfin, le voilà bouclé !

Donc, j'attends vos hypothèses : qui est selon vous le cadavre volé ? Pourquoi ? Et surtout à cause de qui ? Pourquoi Jack décide-t-il de se montrer ailleurs que par ses meurtres ? Et surtout cette énigme sera-t-elle la dernière ? Des idées ? Jane arrivera-t-elle à coincer l'Éventreur ?

A vous !

(Oh et un mini dessin au passage pour dire que je suis de retour ahah !)


Ceci est la version corrigée.

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