Chapitre 23 (2) (corrigé)

- Oui, cela n'a aucun sens, renchérit la comtesse qui, manifestement, n'avait plus envie de parler d'un sujet qui ne concernait pas son mari. Enfin, personne ne se pose vraiment la question !

- Naturellement, sinon ça serait beaucoup trop simple, marmonna Jane.

- Pardon ? Vous avez dit quelque chose ?

- Je disais que c'est étrange, mon père faisait partie d'un club aussi, mentit la jeune fille. Pourtant c'est la première fois que j'en vois un aussi étrange que celui-ci !

- Vous savez Miss Millers, c'est un cercle très fermé, et très secret. Seuls quelques adeptes sont dans la confidence. Mais mon mari, le comte Barmety, m'en a touché quelques mots. Il m'a parlé d'expériences mystiques... Apparemment ils essayent de rentrer en contact avec des forces étranges... Je suis heureuse que le comte et moi-même ne soyons pas mêlés à cela. Une séance de voyance est toujours amusante si vous avez des invités curieux que vous voulez impressionner. Mais si vous voulez mon avis, jouer avec des forces obscures qui nous dépassent n'amène jamais rien de bon !

« Intéressant... Vraiment très intéressant... » Réfléchit Jane. Pour une fois elle ne pouvait que donner raison à la comtesse. Jouer avec des forces qui nous dépassent ne pouvaient qu'apporter des problèmes. Même avec les meilleures intentions du monde, c'était comme marcher sur un fil invisible suspendu au-dessus d'un immense gouffre. Le moindre faux pas pouvait être fatal. Comme ce soir. Ce fameux Cercle Abyssus ne lui inspirait pas confiance, il ressemblait davantage à une secte qu'à un club où l'on se divertit agréablement pour elle. Une chose était sûre, cette société secrète où se jouaient des expériences interdites ne livrerait pas facilement tous ses mystères. Il se tramait quelque chose et Jane était bien décidée lever le voile sur les activités interdites du Cercle. Après tout, des meurtres sanglants l'avaient conduite jusqu'ici. Peut-être Jack l'Éventreur était-il parmi eux ?

La demoiselle fit volte-face, méfiante, se mit à scruter tous les visages masculins. Et si Will avait raison ? Et s'il s'agissait d'une femme ? « Non. C'est impossible. Une femme n'aurait pas la force nécessaire pour maîtriser une prostituée, aussi vigoureuse soit-elle. De plus, la médecine est exclusivement réservée aux hommes. Il est impossible que Jack n'ait pas de connaissances en médecine. »

Pourtant, Jane et Will étaient bien en possession d'une lettre écrite de la main de lady Blackwood... Qu'est-ce que cela voulait dire ? Et l'inspecteur McColl dans tout ça ? Jane pouvait difficilement ignorer les évidences. Sans parler de l'impeccable démonstration de Simon Palmer au Purple Rose Coffee. L'hypothèse que l'Éventreur soit en fait une Éventreuse manquait de crédibilité à ses yeux. Certes, l'Éventreur ne semblait pas être le même assassin qu'il y a cinq ans. Mais Jane voyait difficilement une femme dans le rôle du tueur. Ou alors elle jouait un tout autre rôle cette affaire. Elle songea à lady Blackwood. Cette veuve si mystérieuse qui était à la fois liée aux meurtres et au Cercle. Qu'avait-elle à cacher ? Était-elle la complice de toute cette mascarade ?

Une vague d'inquiétude s'empara de Jane. « Et si Maxwell Walter était ici ? Ou pire, l'inspecteur McColl ? » Elle sonda les visages des invités. Il y avait beaucoup trop de monde, si l'un des deux était présent, ou bien les deux, ce pouvait être n'importe qui. Et les masques n'y arrangeaient rien.

- Venez, ma chère, l'interrompit la comtesse Barmety d'un ton enjoué. Je vais vous présenter à ces dames.

Jane voulut protester, mais la comtesse attrapa son bras entre ses doigts boudinés dans ses gants et l'entraîna un peu plus loin dans la foule. Près du buffet alléchant, un petit groupe de dames discutait vivement en secouant leurs éventails. La chaleur était écrasante dans la pièce. Elles accueillirent Jane avec des mines intriguées.

- Mesdames, je vous présente Miss Theresa Millers. C'est sa première soirée au sein du Cercle, faites-lui un accueil chaleureux.

Jane exécuta une petite révérence, réprimant son envie de s'enfuir à toutes jambes.

- Bien le bonsoir, dit poliment une dame vêtue en rouge, je suis lady Bucking. Très jolie robe.

Jane hocha poliment la tête en guise de remerciement. « Finalement la robe de Julie n'est pas si démodée que cela. »

- D'où venez-vous Miss Millers ? Demanda une autre dame dont l'énorme chevelure poivre sel s'amassait sur le sommet de son crâne.

- Je viens d'Amérique milady. Chicago est une ville magnifique, répondit Jane qui n'avait jamais mis les pieds à Chicago de toute sa courte vie.

- C'est que vous avez bien peu voyagé si Chicago vous contente, très chère, renifla lady Bucking. Paris, Milan... Voilà des merveilles dignes de ce nom.

La jeune fille ne trouva rien à redire à cela. Paris, Milan... Que de nom qui faisait rêver !

- Chicago, tout comme lady Fleming ! Les Américaines sont à l'honneur on dirait. s'exclama la comtesse Barmety.

- Ces... Américaines, commenta lady Bucking avec dédain.

- Margaret ! s'indigna la dame à la chevelure grise.

- Regardez-la donc Sophie ! Cette Ivy Fleming n'est veuve que depuis quelques semaines qu'elle est déjà à la conquête d'un nouvel amant ! Ce mépris pour le deuil... Je ne fais que dire tout haut ce que tout le monde ici pense tout bas, c'est insultant !

- Il est vrai qu'elle ne respecte pas la durée convenable pour un deuil, approuva une jeune femme que Jane n'avait pas remarquée jusque-là.

- Ce jeune homme à ses côtés est son nouveau jouet. Quelqu'un devrait lui dire qu'il serait plus convenable pour lui de reporter son attention sur une jeune personne digne d'intérêt, respectable et de bonne éducation comme Miss Agnew, pesta lady Bucking.

Jane contint tant bien que mal un soupir. C'était donc cela le destin d'une femme mariée, en société ? Ne pas trop s'exposer aux commérages et débattre pendant des heures sur qui attirait trop l'attention ou pas assez ?

- D'ailleurs mesdames, figurez-vous que Miss Millers connaît très bien ce jeune homme en compagnie de lady Fleming. N'est-ce pas Miss Millers ?

Jane mit un certain temps avant de se rendre compte que l'on s'adressait à elle.

- Comment ? Oh oui, en effet comtesse, répondit-elle.

- Qui est-ce ? demanda alors vivement Miss Agnew.

- Sir Edward Cordwell et moi sommes parents. Il est le cousin de mon père.

- Donc il est célibataire ? s'enquit de nouveau miss Agnew qui secoua son éventail plus vite.

Jane allait répondre qu'il n'était pas le genre d'homme fréquentable surtout si elle cherchait un mari quand l'orchestre entama une nouvelle danse. Les danseurs prirent place et la jeune fille repéra Will dans la foule, exécutant une révérence outrageusement élégante à lady Fleming. Miss Agnew les suivit du regard, la bouche grande ouverte, incapable de cacher son désarroi. Jane éprouva une légère peine pour elle. Will était ce genre d'homme ; conscient de ses charmes et qui en usait sans retenue. Le genre d'homme pour lequel il était dangereux d'éprouver des sentiments. Elle fut tout à coup heureuse que Will eût été d'un naturel désagréable avec elle dernièrement, cela le rendait assez repoussant pour qu'elle passe outre sa beauté indécente. Il était comme un poison. Oui c'est cela, un séduisant poison. Aussi doux que mortel.

La comtesse Barmety interpella un domestique en livrée qui accourut aussitôt avec un plateau sur lequel trônaient des coupes en cristal brillant, un étrange liquide rose à l'intérieur.

- Un peu de punch mesdames ? s'enquit-elle un sourire jusqu'aux oreilles.

Jane prit une coupe. Elle se risqua à porter le liquide rose pétillant à ses lèvres, sachant qu'elle supportait mal l'alcool. Enfin, un verre ne pouvait pas lui faire de mal. « Cela te donnera le courage que tu n'as pas ma vieille. » Se dit-elle. Elle prit une grande gorgée de la boisson qui lui laissa une sensation de chaleur dans l'œsophage. Cette dernière, pétillante, eut un effet revigorant qui s'accompagna un léger goût sucré. Surprise par le délicieux goût qui reposait encore sur sa langue, elle vida son verre d'une traite et en demanda un second.


Quelques verres plus tard, le bal paraissait nettement plus divertissant pour Jane. Les anecdotes de la comtesse Barmety étaient plus intéressantes qu'elles en avaient l'air. Et pour couronner le tout, la demoiselle avait désormais du mal à réprimer son envie de danser, qu'importe qu'elle fût seule sur la piste.

– Un autre verre Theresa ? lui proposa la comtesse.

– Avec plaisir Charlotte ! répondit Jane avec entrain.

Au même moment où elle allait vider un nouveau verre, elle aperçut du coin de l'œil une silhouette élancée fendre la foule avec élégance. La peau laiteuse, vêtue d'une robe de soie noire élégante, parée de ses plus beaux atours en matière de pierreries, une chevelure flamboyante, des lèvres couleur cerise, et des yeux verts perçants qui n'accordaient guère d'attention au monde autour d'elle. Accompagnée de son habituelle aura démoniaque et fascinante, lady Blackwood se frayait un chemin à travers les invités comme une vision éthérée. Elle s'arrêta près d'un groupe d'hommes, dont un lui baisa la main, puis elle s'excusa :

- Veuillez excuser mon retard sir, je sais ô combien il est pourtant impardonnable de ma part de négliger à ce point mes amis ces derniers temps, expliqua la lady. Des affaires de dernières minutes sont les seules à blâmer. Lord Stanbury serait-il déjà arrivé ?

Jane n'entendit pas la réponse de l'homme dans le brouhaha. Mais elle reconnut le jeune homme à la redingote de velours bleu nuit qui s'approchait de lady Blackwood d'un pas assuré. Will fit une petite révérence et baisa la main de la veuve noire, à la manière d'un paon qui entame une parade de séduction. Lady Blackwood parut surprise par tant d'audace, elle jaugea le jeune homme de la tête aux pieds, à la manière d'une panthère sauvage qui observait son futur dîner. Cependant, elle ne refusa pas un verre de cet inconnu qu'elle avait déjà pourtant croisé et froidement éconduit.

William offrit son bras à la lady, laquelle se méfia tout de même avant de se laisser flatter par son interlocuteur et ils se dirigèrent tout deux vers le buffet. Quand ils furent à sa hauteur, Jane se rendit compte qu'elle n'avait cessé de les fixer. Lady Blackwood se trouvait à moins d'un mètre d'elle et tout ce que Jane trouvait à faire, c'était de la fixer bêtement. Lady Emma Blackwood le remarqua, et adressa un sourire poli à la petite sotte qui la regardait avec son air ahuri collé au visage. Emma Blackwood avait l'habitude de susciter admiration, ce fut sans doute pourquoi elle ne sembla pas s'offusquer de ce regard insistant pourtant malpoli.

Cela n'échappa au jeune Irlandais qui accompagnait la splendide épouse de feu le comte Blackwood, et il se posta devant Jane avec un regard interrogateur. Il profita de leur proximité pour lui glisser discrètement une mise en garde.

- Y aurait-il un problème Miss Millers ? murmura-t-il entre ses dents.

- Dites-le-moi si je vous dérange durant votre tête à tête galant, rétorqua Jane avec une moue moqueuse alors qu'elle reprenait une gorgée de punch.

- Je vous demande pardon ? (Perplexe, il s'approcha davantage d'elle.) Allez-vous bien ? Mais, qu'est-ce que... (Il lui arracha son verre et le porta à ses lèvres.) Attendez, c'est de l'alcool ?!

- Du punch sir Edward ! Du punch ! le corrigea-t-elle avec un petit sourire taquin.

- Vous rendez-vous compte de...

- Sir Cordwell ? l'appela lady Blackwood. Un problème ?

Jane épousseta la redingote de Will, sa petite main gantée s'attardant sur son torse.

- Vous avez raison Edward, profitez de votre soirée. Moi, je vais rendre une petite visite au lord, annonça-t-elle suivit d'un petit hoquet.

- Non Jane vous... Diable ! Jane !

Will tenta de la retenir, en vain. Elle vida le reste de son verre et demanda ouvertement à la comtesse Barmety la raison de l'absence du lord. Ce à quoi la comtesse répondit :

- Mais ma chère enfant, le lord n'assiste jamais à ses soirées ! Il n'apparaît qu'à la fin. On dit qu'il a un certain sens du spectacle, ce qu'il préfère par-dessus tout c'est le grand final. Cet homme est imprévisible. On dit qu'il adore se faire attendre.

« Parfait, c'est donc le moment ! » Se dit Jane. Si elle voulait avoir une chance d'intercepter le lord c'était maintenant, avant qu'il ne se mêle à la vague d'invités et qu'elle ne puisse plus l'approcher. Elle n'était pas aussi lucide qu'à son arrivée, mais elle avait tout de même les idées assez claires. Enfin... Elle le croyait.

Jane profita de l'enjouement des invités pour une nouvelle danse afin de s'éclipser sans attirer l'attention. Quand elle eut refermé les portes, elle emprunta le couloir sur sa gauche, il devait bien mener quelque part, si on la surprenait elle n'aurait qu'à prétendre qu'elle s'était perdue. Cet endroit était immense, ce ne devait pas être la première fois qu'un invité décidait de partir à l'exploration et ne retrouvait plus son chemin dans ce dédale de couloirs. Le château était désert et elle frissonna de plaisir dans cette atmosphère si romanesque. Dans l'immensité du silence, seuls les pas de Jane résonnaient, étouffés par l'épais tapis persan qui recouvrait les pierres centenaires sous ses pieds. Les murs de pierres étaient à peine éclairés, et malgré les épais rideaux l'air frais donnait la chair de poule à la jeune femme. Tout était silencieux, la musique de l'orchestre semblait n'être qu'un lointain souvenir, celui d'une autre époque. Et si ce bal n'était l'œuvre que des fantômes du passé ? Un pandémonium moyenâgeux fait de masques, de soie et de punch. Elle dut être honnête avec elle-même ; elle avait quitté le bal sur un coup de tête et elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle cherchait, ni où elle allait. Perdue dans ce labyrinthe glacé, elle envisagea de faire demi-tour, de retourner au bal... si elle parvenait à en retrouver le chemin.

Hors de question de changer d'avis ! Elle persista dans sa démarche visionnaire lorsqu'elle remarqua un rai de lumière qui provenait de dessous une porte fermée. Intriguée, elle se faufila jusqu'à la pièce. Le château entier dansait à une telle heure, qui donc pouvait fuir une soirée si charmante alors que la fête battait son plein ?

Jane tendit l'oreille ; le silence. Par chance, la porte n'était pas fermée à clé, cependant la pièce était aussi animée que les couloirs lorsqu'elle poussa doucement la porte. Vide, mais éclairée comme en plein jour. C'était une grande salle comme Jane en avait si souvent rêvé : le plafond haut décoré d'un splendide candélabre de cristal, d'immenses fenêtres en fond donnant sur un jardin et une fontaine dans laquelle nageait une sirène de pierre. Au centre trônait un bureau en bois brillant, magnifiquement sculpté, un meuble digne de se trouver à Versailles. Les murs étaient tapissés de tant de livres que Jane n'aurait sans doute jamais assez d'une vie pour en lire la moitié, d'ailleurs elle ne se priva pas pour effleurer les reliures en cuir des ouvrages du bout des doigts tandis qu'un feu mourait dans l'âtre de la cheminée. Quelqu'un était venu ici et venait de partir, mais la porte ouverte et la lumière chaleureuse signifiait qu'il n'allait pas tarder à revenir. Au-dessus de l'immense cheminée en marbre, Jane reconnu les armoiries du lord : un lion avec deux rapières croisées sur sa tête. Rien à voir avec le fameux léviathan... Ce fut à cet instant qu'elle comprit où elle était. Elle avait trouvé le bureau de lord Stanbury.

La jeune femme sentit son cœur accélérer sa course dans sa poitrine. Elle comprit qu'il fallait qu'elle saisisse cette occasion qui ne se reproduirait pas de sitôt, peut-être même jamais.

Jane accourut près du bureau sur lequel s'amassait une pile de papiers en désordre. En fouillant guidée par la bonne fortune, elle mit la main sur une lettre frappée du blason du comte Blackwood ; à savoir le fameux renard. L'écriture ne lui était pas inconnue non plus et cela ne fit que confirmer un lien entre la veuve Blackwood et le lord. Sa manœuvre de piètre pilleuse s'interrompit lorsqu'un bruit parvint à ses oreilles et dans son empressement elle fit tomber une foule de papiers au sol. Aussi vite que son état précaire le lui permettait, elle saisit les feuilles froissées pour les remettre sur le bureau. Le bruit se manifesta de nouveau, bien plus près cette fois. Sans doute était-ce le fantôme ou le vampire qui hantait ces lieux, furieux qu'une intruse se soit aventurée aussi loin sur son territoire. Son pouls s'accéléra, son cœur tambourina dans ses tempes, ses mains tremblaient tellement qu'elle eût comme l'impression qu'elles se désagrégeaient irrémédiablement. La demoiselle s'empressa de tout remettre en place, quand un papier abîmé s'échappa pour s'échouer sur le parquet brillant.

Elle se pencha pour le ramasser mais suspendit son geste : il s'agissait d'une lettre qui était signée « Chef Louis Nolan, Scotland Yard. ». Son sang ne fit qu'un tour et ses yeux s'empressèrent de dévorer les mots tatoués sur la page blanche.

« Lord H. Stanbury,

J'ai bien reçu votre dernière lettre et ai compris votre demande. Aussi je tenterai d'y répondre au mieux comme lors de notre dernière rencontre.

Les corps des victimes sont toujours à la morgue. Personne n'est venu les réclamer pour l'instant, nous prévoyons de les enterrer au cimetière d'Highgate très prochainement. Aussi nous avons appris que l'Éventreur avait envoyé une lettre au patron du Daily Telegraph. La lettre raconte que ce n'est pas fini, ce fou revendique les meurtres récents, mais pas ceux de 1888 étonnement. Il fier et n'est pas près de s'arrêter. J'ai empêché cette lettre d'être publiée pour le moment. Inutile d'effrayer la population davantage.

La Couronne vous remercie pour votre aide.

Brûlez cette lettre après lecture. »

Jane n'en revenait pas. Cette lettre était une preuve de plus. La preuve que lord Stanbury communiquait avec Scotland Yard au sujet de Jack l'Éventreur... Pourquoi ? Pourquoi diable un homme important comme le lord trouverait un quelconque intérêt à cette sordide enquête ? Jane admettait volontiers que l'affaire avait de quoi passionner, et inquiéter. Cela étant dit... Plusieurs choses n'allaient pas, à commencer par cette « demande » du lord au chef de Scotland Yard. Quel genre de demande pouvait-il formuler auprès de la police ? Et quel lien pouvait-il y avoir avec Jack l'Éventreur ? Quel intérêt pouvait trouver le lord à savoir où seraient enterrées les victimes ? Cela semblait totalement incongru !

Cette fois les bruits se rapprochaient dangereusement, rythmés sur une cadence de pas lent et bruyants comme l'était un métronome. Un éclair de lucidité traversa l'esprit de Jane qui se rendit à l'évidence ; elle n'avait pas le temps de s'enfuir, ni de se cacher. Il était trop tard. Avant d'être prise sur le fait, elle tenta d'en mémoriser quelques lignes. Elle ramassa la lettre qu'elle cacha derrière son dos, elle eut tout juste le temps de faire le tour du bureau quand le battant de la porte s'ouvrit lentement.

Bonsoir ! Oui, il est un peu tard je sais, mais avec les jours qui s'allongent je perds la notion du temps, que voulez-vous ! Mais voici l'ultime partie du chapitre. Encore une fois il me restait 2 400 mots et je trouvais idiot de poster deux fois 1 200 mots à une semaine d'intervalle, alors j'ai préféré tout vous donner d'une traite. J'espère que ça vous satisfait ? :)

Alors, qu'avons-nous à dire sur ce chapitre ? Pour commencer, la lettre. Que vient faire cette maudite lettre en plein milieu ? Lord Stanbury ? Magouiller avec Scotland Yard ? On y croit ? Apparemment le lord essaie d'aider... Convaincus ou pas ? Et qui va surprendre la petite Jane (qui a un peu abusé du punch) ?

Et là je vous entends déjà "Mais Laura tu nous as parlé d'un bal. Un bal c'est là où on danse BORDEL ! Tu nous a déjà spolié une danse la première fois, mais pas deux !" Et je ne vous dirais qu'un seul mot à ce sujet... Patience. ;)

Rien à voir mais je me suis rendue compte cette semaine que ça va bientôt faire un an que j'ai commencé à publier les Chroniques ici, que d'émotion ! Et en plus on approche des 20k !! C'est tellement génial ! Si je m'y attendais ! Déjà 10 vues c'était exceptionnel pour moi... De vous voir toujours plus nombreux à me lire me réchauffe le cœur. Milles mercis.

(Dernière chose, il est vrai que je suis peu active ces derniers temps, et j'ai du mal à répondre à tout le monde... Alors je ne vous snobe pas, mais j'ai très très peu de temps à l'approche des concours, et pour couronner le tout Wattpad n'en fait qu'à sa tête, alors je ne reçois pas les notifications de vos commentaires parfois... Je suis désolée, je fais quand même de mon mieux :( )

Je vous souhaite un bon week-end ensoleillé ! :) <3


Ceci est la version corrigée.

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