Chapitre 5 : Besoin d'un plan
Après avoir bandé les plaies de Duchantier, nous nous mirent en route sous les menaces de D-4999, qui m'avait volé mon sac en bandoulière au passage, et n'en prenait même pas. J'étais étonné que le garde réussisse à marcher malgré ses nombreuses blessures. Il grimaçait en se tenant le torse, mais avançait comme s'il était en pleine forme. Je me demandais ce qu'il lui était arrivé pour avoir la moitié du corps aussi forte et résistante.
On passa le checkpoint dont les portes étaient explosées et entrèrent dans "l'Entrance"
-Vous restez bien devant moi, dit le D, si je vous vois tenter quoi que ce soit vous allez vous retrouver au sol avec une balle à l'arrière du crâne.
Les couloirs étaient vides, la plupart du personnel devait être en sécurité, ou en train de s'occuper de la brèche. On passait devant des bureaux grands ouverts, des salles de repos retournés, et tout un tas de pièces fermés à clef.
-Vous vous arrêtez, MAINTENANT ! S'écria notre tortionnaire.
En face de nous se tenait une porte blindée, celle du Bunker. Et devant elle se tenait deux agents de sécurité, armes en main.
-Ici la Team Gamma, au Bunker, on a un 10-14 avec une D armé.
-Vous ne bougez pas, Hurlais la D, sinon ils vont crever !
-Calmez-vous, nous n'allons pas tirer. Qu'est-ce que vous souhaitez en échange d'eux.
Je laissai échapper un rire nerveux, qui fut réprimandé par un coup de canon à l'arrière de ma tête
-Je veux me barrer d'ici, et sans entourloupes !
Les gardes se regardèrent et l'un d'eux commença à parler dans sa radio sans qu'on puisse l'entendre. Après plusieurs secondes, il dit :
-Voilà ce qu'on va faire : Tu vas nous rendre les deux otages et nous te laissons part-
-Pour que vous me fusillez après ? Le coupa le classe-D. Vous me prenez pour un con c'est ça ?
-J'ai une meilleure proposition, dis-je en fixant les gardes, le D vous rend Duchantier, et me garde jusqu'à la sortie. De là, il me relâchera et pourra partir tranquillement
-Escarra, vous n'allez pas-
-On va faire ça oui ! Interrompis le D. Et si vous tentez de nous suivre, je le descends !
Je fis un discret clin d'œil à Duchantier. J'avais un plan en tête, il devait juste me faire confiance. Ils font pleinement confiance a deux imbéciles alors pourquoi pas à moi ?
-... Nous acceptons le marché.
D-4999 poussa Lucas vers les gardes avant de me mettre le canon sur la tempe et de reculer. Je fis de même, en jetant un regard vers mon ami, qui me fixait en fronçant les sourcils. Il allait pouvoir recevoir des soins adaptés à ses blessures, et moi, j'allais m'occuper de ce prisonnier qui était allé bien trop loin...
-Tu m'as tiré d'un sacré pétrin toi ! Heureusement que t'es pas trop con, sinon t'aurai reçu du plomb dans la tête
Me faire narguer par cet idiot me donnait une forte envie de répliquer, mais son canon sur ma tempe m'en dissuadait. C'est très convaincant comme méthode.
-On arrive proche de la Gate, et de la, la sortie sera à portée de main pour toi
-Parfait, dit-il en riant, je n'aurai plus à pourrir dans cet endroit maudit. Rien qu'en sortant, j'ai vu que vous aviez cramé un de mes collègues. Il marchait encore et l'un de vos potes le narguait avec un pistolet à eau. Vous êtes vraiment dérangés ici !
-C'est surtout lui le détraqué... murmurais-je
-Qu'est-ce que vous avez dit ?
-Rien, je me parlais à moi-même...
-Bon, maintenant tu vas m'ouvrir cette porte et je vais te laisser partir...
-A ce propos, j'aurai une faveur à vous demander...
Il me regarda en fronçant les sourcils. Mon cœur battait à cent à l'heure, mais je devais avoir l'air serein.
-Voyez-vous, il faut une carte comme la mienne pour ouvrir. Mais j'aimerai éviter que l'on... m'accuse de vous aider. Ce qui veux dire que vous devriez ouvrir avec ma carte. Vous pouvez même la garder, si vous avez envie.
Je lui tendis ma carte en le regardant dans les yeux. Il me regarda dubitatif, et la pris lentement.
-Si vous le dites, j'en aurai une peur rien à faire une fois dehors de votre bout de plastique.
Il se retourna alors pour se diriger vers le lecteur de carte. Je me relevai doucement sans faire de bruit pour pas qu'il me remarque. Tout se passa alors très vite.
Je saisis une seringue de ma ceinture et lui planta dans la gorge, avant de lui donner un coup dans les jambes pour le faire tomber. Il tenta de se relever mais ses muscles s'immobilisèrent. Il me regarda avec fureur tandis que toutes ses forces le quittait. Je retirai la seringue en disant
-Confection personnel. Désolé, mais vous allez devoir rester immobiliser quelques heures afin que la sécu vous récupère.
Je récupérai mon sac et commença à vérifier que tout allait bien
-Et je vous avais dit d'en prendre soin, mais évidemment vous ne vous rendez pas compte à quel point c'est précieux ! J'espère que les échantillons sont intacts
Tandis que j'examinais le dernier flacon, il se passa quelque chose de terrible :
Une goutte de corrosion tomba, pendant ce qu'il semblait des minutes, avant de tomber sur le bout de mon index droit.
La douleur était insoutenable. Je hurlais à la mort. Je sentais la corrosion lentement de propager dans mon doigt. Je regardai autours de moi, paniqué, avant de voir un couteau à la ceinture du D. Je le saisis et, juste avant que la corrosion atteigne la paume, je tranchai d'un coup sec mon doigt. Ma vue se troublait, mon sang éclaboussait le sol. J'entendais des bruits de pas et des voix se rapprocher tandis que je perdais connaissance.
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