Chapitre 2: Thomas


"La galerne soufflait sur la côte. La mer était agitée et les vagues se fracassaient sur la falaise. Spica sentit le vent lui caresser le visage. Une odeur d'iode planait. Spica était au milieu d'un champ de menhirs. Elle se promenait sur le bord de la falaise. Les mouettes volaient au-dessus de la mer. Spica admira leur vole. Elle aussi voudrait voler, être libre de ses mouvements, ne pas dépendre de la gravité terrestre. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Elle ouvrit les yeux. Elle ne trouvait plus au bord de la falaise, mais dans un couloir. Les murs étaient recouverts d'une tapisserie usagée. Il faisait sombre. Du sang était répandu sur le sol. Le cadavre d'une femme se reposait au milieu de la flaque rouge.

- Spica c'est toi ?

Une silhouette s'avança et tendit la main vers elle. Une main robotique couverte de sang.

- c'est à ton tour.

Spica vit le couteau de boucher dans l'autre main, elle comprit tout de suite. Elle se retourna et se mit à courir. Le même décor défilait comme si elle n'avançait pas. Quelque chose l'agrippât à l'épaule..."

Spica, se réveilla en sursaut. Elle avait la bouche sèche et était en sueur. Elle se passa un coup d'eau sur le visage. Elle mit un jean, un t-shirt et sa veste en cuir. Elle sortit dans le jardin derrière la maison avec des couteaux. Un pommier était planté au fond. Elle prit une lame et la lança sur une cible qu'elle avait peinte sur l'arbre. Elle était habile avec les couteaux et d'une précision incroyable. Spica retira les lames du tronc. Elle se retourna. Un homme lui faisait fassent. Elle prit un couteau et se mit en position de défense. Qu'est-ce qu'il faisait ici lui ? L'homme était en costard. Il était blond et avait les yeux bleus. Sa mâchoire carrée lui donnait un air sérieux, mais son sourire le rendait charismatique. Il était jeune. Spica était déstabilisé par ce sourire. Il était jeune. Il devait avoir la vingtaine.

- Spica Korsen ! Toujours égale à elle-même. Solitaire et se sent menacé par n'importe qui. S'exclama l'homme en costard.

- Il y a de quoi ? Vous êtes chez moi. Je ne vous connais pas. Et vous connaissez mon nom. Qui êtes vous ? Et que faites vous dans ma maison ? Répliqua-t-elle.

- Je m'appelle Thomas, dit, il en souriant. Je dirige la rébellion. Et je viens t'embaucher.

- Pff, une rébellion ! Pouffa Spica. Et contre qui ? L'anarchie ? On peut rien n'y faire ! S'exclama-elle.

- Nan contre ceux qui nous ont abandonnées. S'exclama-t-il. C'est aussi une vengeance contre tous ces politiciens qui ont laissé leur peuple mourir ici. Je sais que tu as une haine envers eux. Que tu veux te battre pour une aussi bonne cause.

Elle ne savait pas comment réagir. Il savait presque tout d'elle.

- Et qu'est-ce qui vous fais dire que je vais vous suivre ?

- Je t'ai observé pendant six ans. Je sais comment tu réagis. Je connais tes faiblesses, ton histoire. Je sais que tu veux venir, mais tu te méfies de moi et tu as raison. Mais je peux te rendre plus fort te rendre un semblant de vie et non une errance. C'est cette errance qui te rend faible. Viens avec moi, rejoins la résistance et bat toi pour tes idées.

Spica était tombé sous le charme de se discourt. Il avait raison si elle voulait changer le cours des choses et sauver une planète parasitée par l'humanité, il fallait rejoindre la résistance. Mais on lui avait appris de ne jamais suivre quelqu'un qu'elle ne connaît pour une cause qui la dépasse. Mais ce Thomas avait la même idéologie qu'elle. Elle ne savait plus quoi penser. Ses muscles commençaient choper des crampes à force de rester dans la même position. Elle détendit ses muscles remis le couteau dans son fourreau à sa ceinture.

- Bon ! Si tu veux nous rejoindre, viens à Whitechapel demain vers sept heures. Nous partons pour mars dans deux jours.

Sur ces mots Thomas se retourna et partit. Spica le suivait des yeux. Elle savait plus où elle en était et si oui, elle allait suivre cette inconnue.

Spica, avait passer le reste de la journée à ressacer se qu'il venait de ce passer. C'était le soir et elle n'avait toujours pas décidé si oui, elle partait avec ce fameux Thomas. Elle n' était plus une gamine, elle avait 21 ans et elle se méfiait toujours du loup. Était-ce une tare, ou une bonne chose ? Elle ne savait pas, mais son instinct lui disait de suivre cet homme. "Aller! Se dit-elle, je vais le suivre après tout, il n'avait rien de méchant ce Thomas". Elle prit un sac mis le peu d'affaires qu'elle avait, mangea un petit bout et se mit au lit. Elle se demanda comment ils allaient faire pour aller sur mars.

Le lendemain au réveil, elle prit un petit déjeuné, prit ses affaires et se mit en route. Il lui fallait une heure et quart d'où elle avait élu domicile pour aller à Whitechapel. Elle longea le long de la Tamise sur près le trois-quarts du trajet. Elle bifurqua au Nord. Elle se demanda ce qu'il l'attendait à Whitechapel à part un homme avec un sourire en costard ultra charismatique. En débouchant sur la rue, elle vit une foule de personnes regroupées autour d'un avion à allure inhabituelle. Les ailes de l'engin étaient replié sa forme rappelait l'allure d'un faucon. Elle était en extase devant l'avion. Elle n'avait jamais vu d'engin de cette taille. Une main se posa sur son épaule, elle sursauta et vit Thomas à côté d'elle.

- Alors ? Tu as décidé ? Demanda-t-il.

- Oui je viens. Tu sors ça d'où ? Lui répondit-il

- Nous avons recyclé tout les métaux qu'on pouvais trouver, que soit dans les voiture, des avions et autre. Nous avons fait de même pour le vaisseau qui nous emmènera jusqu'à mars. Il en vas de même pour notre arsenal. Aller vient, on va nous attendre.

Il monta dans l'avion qui pouvait accueillir deux cents personnes. Elle le suivit. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle sentait quelque chose de particulier entre elle et Thomas.

Ils avaient décollé depuis une petite heure. Spica était assise entre Thomas et le hublot au fond de l'avion. Elle avait une boule au ventre. C'était la première fois qu'elle utilisait un autre moyen de transport que ses jambes. Elle pouvait en déduire qu'elle n'était pas la seule dans ce cas. Le stress de s'écraser se voyait dans tous les visages à bord de l'engin à part celui de son voisin. Thomas s'était endormi lors du décollage. Elle s'était surprise à la contempler pendant qu'il dormait. Thomas l'attirait beaucoup. Une question la taraudait, elle avait compris que les autres personnes dans l'avion étaient des recrues, mais elle ne savait pas où est-ce qu'ils allaient. Elle tourna la tête et regarda dans le hublot. Une mer de nuage à perte de vue s'étalait devant elle. Elle se mit à rêver.

"Elle était dans les airs avec des oiseaux autour d'elle et un faucon pèlerin planait à ses côtés. Elle le regarda voler avec grâce et rapidité." On remuait à côté d'elle. C'était Thomas qui se réveillait. Il regarda sa montre et se tourna vers Spica.

- Bon, on va atterrir, dit-il.

- On va où ?

- Nous sommes en Guyane française. Nous allons atterrir vers la plateforme de lancement d'où vas décoller notre vaisseau. Tiens regarde le voilà.

Spica regarda à travers le hublot. Il venait de passer devant aéronef de plus de 3 000 mètres de haut. Le vaisseau était incroyable. On pouvait apercevoir des partis de grand monument. Un vrai pêle-mêle de monument historique. La tête de la Statue de le Liberté reposait au milieu du vaisseau. Le vaisseau ressemblait à un grand crucifix. De plus, l'architecture du vaisseau était essentiellement gothique. Une vraie cathédrale de l'espace. Des arcs-boutants supportaient le pont du vaisseau. Une merveille architecturale.

- Tout est en métal, expliqua Thomas, nous avons récupéré tous les métaux de l'état de New-York et je peux te dire que ce n'était pas du petit boulot.

- C'est magnifique ! Souffla-t-elle.

L'avion se posa à le vertical. Les passagers sortirent et des soldats armées d'arme en tous genre les accueillir. Thomas serra la main d'un soldat se tourna vers les recrues.

- Je vous laisse avec le lieutenant Carter, il vous guidera à vos quartiers et vous expliquera les règles.

Le lieutenant Carter avait la peau noire. Son visage grave imposait le respect. Il intimidait Spica et son uniforme n'arrangeait pas tout. Elle regarda autour d'elle et vit une vraie base militaire. Des barbelés entouraient la base des bâtiments et des entrepôts à perte de vue. Le fameux vaisseau spatial se trouvait au milieu du camp.

Le lieutenant leur fit visiter un peu les lieux. Le self, le gymnase, les quartiers, pour enfin arriver au dortoir. C'était des dortoirs de vingt personnes.

- Les filles et les garçons dorment dans le même dortoir et ont les même quartiers, informat Carter.

- Quoi ? S'écria une fille.

- Y a pas de "quoi" vous avez les mêmes quartiers point barre. On vous attend pour dix-neuf heures au self.

Spica s'installa à un lit. Elle s'allongea. La fille qui avait protesté se posa sur le lit d'à côté.

- Salue-moi, c'est Cassie.

- Salut, lui répondit Spica.

- Tu le connais ce Thomas ?

- Nan, pourquoi ?

- Je ne sais pas, vous avez l'air proche.

- Ah !

- Sinon, tu t'appelles comment ?

- Spica.

- Ok... Et tu n'es pas plus causante que ça ?

- Ouais.
- Ok.
Spica n'aimait pas trop le contact avec les autres, elle a toujours évité de s'attacher à quelqu'un.
À l'heure prévue, elle partit au self Cassie la suivait. Arrivé au self, elles prirent un plateau chacune et se servirent à manger. Spica se posa la question sur comment ils pouvaient trouver toute ces ressources de la base. Elle mangea avec Cassie à une table, c'était la première fois qu'elle mangeait un vrai repas avec une entrée, un plat chaud et un dessert. Et à en juger. Par la façon de manger de Cassie, elle n'était pas la seule. Après avoir mangé, elles retournèrent au dortoir et s'allongèrent pour s'endormir dans un profond sommeil. Demain, ils allaient partir pour mars.

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