Chapitre 10 : Lui


Je l'ai revue, enfin. Mon cœur a bien sûr fait un bond dans ma poitrine et je ne sais jamais quoi faire lorsque cela arrive. Pourtant...Au vu du nombre de fois que je vais la voir puisque je force le destin...(un peu ?), je devrais m'habituer.

Je crois qu'elle était heureuse de me revoir car lorsque je suis entré dans le bus, je voyais des yeux pétillants m'accueillir d'un mouvement de tête gracieux. 

Nous sommes en début de semaine, j'ai pas mal de travail puisque les bacs blancs arrivent, même si la semaine prochaine, c'est les vacances de Noël. J'espère que d'ici vendredi, nous serons amenés à nous recroiser. J'ai tellement envie de passer plus qu'un trajet de bus avec elle. J'ai envie de savoir ce qu'elle aime, ce qu'elle fait, ce à quoi elle pense et si elle pense un tout petit peu à moi. 

C'est beau de rêver... Mais je voudrais la connaître davantage. Elle a l'air fragile, sans réellement l'être. Lorsque je la voyais, avant que l'on commence à se parler, je l'entendais souvent souffler, comme exaspérée, en regardant son portable. A croire que cela l'agaçait ce qu'il se passait. Je pense qu'elle a son petit caractère, mais qu'elle est gentille comme tout car je la vois souvent demander aux personnes âgées si elles veulent s'asseoir à sa place. Je l'ai vu aider une maman avec sa poussette, se faire toute petite pour laisser plus de place aux personnes présentes dans le bus. 

Ma mère me raconte que lorsqu'elle la croise, elle aussi dans le bus, elle lui sourit, lui dit bonjour. Aujourd'hui, comme à notre habitude depuis plus de deux semaines, nous discutons de tout, de rien. Elle a l'air d'être plus que joyeuse et j'aimerais bien en être la cause. La conversation commence à dévier sur les cours, puis sur la vie, les vacances. Ma mère et ma sœur sont là avec moi, alors j'ai plus discuté avec elles qu'avec la fille du bus mais nous avons quand même papoté. 

Lorsque je descends du bus, j'attends ma famille puis je l'attends elle, pour prendre les devants et lui parler encore un peu, laissant derrière moi les deux femmes de ma maison. C'est agréable mais le moment de la « séparation » arrive trop vite. J'ai l'impression que c'est la fin de tout alors que cela en représente plutôt le début. 

Espoir es-tu là ?

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