Restaurant
Le lendemain.
Nous commençons notre journée à 8h30 comme tous les jours ou presque.
Mon réveil sonne, au bout de la troisième fois, je décide enfin de sortir de mon lit douillet, je suis le genre de personne à mettre trois sonneries de réveil, attendre la répétition de la dernière avant de pouvoir enfin émerger, et sortir de mon lit.
Je prends une douche, prends le temps de me prélasser sous les jets chauds, l'eau coule sur ma nuque et mon dos, elle me prélasse immédiatement.
Une fois séché, je m'habille simplement, un jeans slim, et un tee-shirt et gros pull, car je suis une grosse frileuse, de plus même si nous sommes en automne, le temps est tout de même frais. Je vais bosser, pas besoin de sortir l'artillerie lourde !
Je m'affaire au petit déjeuner pendant que ma meilleure amie finit de se préparer. Un café, pour réveiller le corps, car même si j'adore le thé , ne me parlez pas avant mon café, ou je pourrais faire un meutre.
Je suis sûr que vous êtes aussi dans ce cas là, n'est ce pas?
Donc une fois le café du réveil ingurgité, je nous prépare deux thés, deux muffins aux myrtilles maison, quelques fruits frais, un jus de pomelos pour le pleins de vitamines, tout ce qu'il faut pour affronter la journée de boulot.
Une fois le déjeuner pris et débarrassé, j'enfile mon trench coat bleu marine que Béa m'a offert, je l'adore, il est fait très classe. Mes baskets blanches, et mon sac à bandoulière couleur camel.
Béa, elle, est toujours sur son trente et un, elle dit toujours que nous ne sommes pas à l'abri de tomber sur le prince charmant. Enfin un plan d'un soir lui fait aussi l'affaire. Ce qu'elle fait régulièrement, soit dit en passant. Elle s'éclate et profite de la vie, et elle a bien raison.
Pour ma part, je suis attaché aux sentiments, j'ai un peu de mal à sortir avec un homme, juste pour un soir.
Après quelques minutes de marche, nous sommes devant le restaurant. On ne va pas se mentir, c'est une belle bâtisse, elle à beaucoup de charme avec ses pierres apparentes, on dirait presque un château. En version miniature, mais il faut quand même se le dire, ce restaurant donne envie d'y aller , même avec un chef aux commandes qui est un imbécile finis. Mais ça bien sûr seuls le personnel sait comment il est.
Car lorsqu'il est devant sa clientèle pour aller paraître, il fait le coq, on pourrait presque même le trouver charmant.
Presque
Comme à son habitude, il est d'humeur massacrante à notre arrivée. Vous connaissez l'expression ? il est mal B.. ? Oui, on se pose la question. Il devrait s'envoyer en l'air de temps en temps, je pense que ça lui ferait du bien.
Parait-il que fut un temps, il avait une femme, apparement elle la quitté.
Tu m'étonnes si il est au travail comme à la maison, je veux bien croire qu'elle est pris ses clics et ses clacs
Paraît-il qu'elle est parti avec le pâtissier !
oups..
Aujourd'hui le service est plutôt calme, la moitié de la salle est remplie, un nouveau client passe la porte. Il est accueilli par le maître d'hôtel, Mickaël, il me fait signe que cette table est pour moi.
Je m'exute et m'avance vers le couple pour les accueillir comme il se doit, la femme, est une belle et grande jeune femme, je dirais un bon mètre soixante quinze, blonde comme les blés, aux yeux bleus, des yeux de biche, des mensurations parfaite. Je suis sûr qu'elle est mannequin, ou alors elle pourrait l'être. Son compagnon quant à lui, brun aux cheveux courts, les yeux verts, ces yeux .. je crois rêver quand ou.. c'est l'homme du parc, mon inconnu, c'est Bruno, l'homme que j'ai percuté pendant mon footing l'autre jour.
Et merde
Ok, là je crois clairement que je vais décédé sur place, ok, il est marié. Je m'attendais à quoi, il ne m'a pas promis la lune après tout. Comment un homme comme lui pouvait être célibataire et qui plus est s'interresser à moi?
On a juste fait connaissance autour d'un chocolat, c'est pas comme si nous sortions ensemble.
Tous des connards ces hommes, ils te font croire la lune, drague à tout va.
Non mais qu'est ce que je me suis encore imaginé.
Pauvre de toi Babeth, tu es ridicule, tu pensais vraiment qu'il s'intéresser à toi ?
Non mais ta gueule, la conscience !
Je vais rester professionnel et faire comme si je ne l'avais pas reconnu.
Oui je vais faire ça.
- Madame, Monsieur, si vous voulez bien me suivre.
Le sourire, Beth, le sourire! Toujours accueillir ses clients avec le sourire ! C'est la règle de la maison.
- Cette table vous convient-elle ? je leur propose.
- Elle est parfaite, merci.
Il me répond avec un sourire, ce sourire qui lui provoque des fossettes à tomber.
Et merde, c'est un connard super craquant, fais chier !
Est ce qu'il m'a reconnue?
Il peut pas ne pas m'avoir reconnue, faut pas être bête, quand même !
- Voici la carte, souhaitez vous un apéritif pour commencer? Si je peux me le permettre, le cocktail maison est vraiment délicieux.
Une base de vodka, liqueur de pêche, jus d'ananas, de cranberries et chambord.
- On va prendre deux coupes de champagne, c'est la poufiasse qui dit ça, elle est aussi froide qu'un glaçon.
Quoi tu veux pas de mon sex on the beach ?
- Bien madame, je vous apporte cela tout de suite.
Pétasse
Et lui, s'l pouvait enlever ce sourire charmeur de son visage, ça m'aiderait.
Je m'affaire à préparer leur boissons , du champagne, sérieux, ils ont quelque chose à fêter ou quoi ?
Ma collègue arrive au même moment.
- Qu'est ce qu'il t'arrive Beth ? Tu as l'air tendue comme un string dis donc !
Je suis d'une humeur massacrante tout à coup.
- Tu vois les clients de la table cinq ? Et bien c'est Bruno et...bah sa poufiasse de femme ?
Elle hallucine, elle a des yeux ronds comme des billes.
- Quoi? Bruno ? Ton Bruno? le beau gosse que tu as rencontré l'autre jour au parc ?
- Celui là même, et il est accompagné de sa femme.
- Quoi? Comment tu sais que c'est sa femme? C'est ptet sa sœur ?
- Sérieux? arrête c'est pas soeur, il ne se ressemble même pas de toute façon.
- T 'en sais rien. Tu veux que je m'en occupe ? Si tu veux je peux lui trouver un coin sympa en forêt ou personne ne la retrouvera. Facile. Tu n'as qu' un mot à dire et je m'occupe d'elle. Tu sais bien que je ferai n'importe pour toi cherie.
- T'es au courant qu'on ne peut pas tuer toutes les personnes qui nous insupportent? allez faut que j'y aille amener leurs apéritifs.
- Voici vos coupes, accompagnées de ses amuses bouches. Croquille d'escargots en persillade, toast de foie gras sur lit de truffe.
- Merci à vous. Il me répond avec le sourire accroché au visage. Toujours aussi charmeur.
Bordel, il est tombé dans son costume. Et soit dit-passant, je sais qu'il m'a reconnue de la façon dont-il m'a regardée. Quand même il n'est pas sénile, c'est au moint un point positif.
Une fois leurs commandes prises, je m'éloigne, et m'occupe des autres tables qui me sont assignés, je ne suis plus à mon service, il me trouble et je ne suis plus à ce que je fais, il faut que je fasse attention ou je vais me faire virer.
Je lui renverserai bien son verre de vin à l'autre pimbêche, mais je me ferai virer pour ça.
Le service est bientôt terminé, la table 5 est en pleine discussion, ils ont l'air proche, trop proche.
Je leur amène le café et l'addition comme demandé. Ils sont tellement absorbés par leur conversation qu'ils ne font même pas attention à moi.
Tu es une simple serveuse, tu t'attendais à quoi?
Ils se lèvent de la table, Bruno lui met son manteau, quel gentleman . Il met le sien à son tour, se dirige vers la porte , il lance son sourire à fossettes, maudit soit ce sourire.
- A bientôt j'espère Babeth.
- Au revoir, monsieur, madame.
Ouais c'est ça, dans tes rêves mon vieux !
Je termine le travail sur les nerfs. Mon coeur en a pris un coup.
Moi qui pensais que c'était un homme bien, je me suis lourdement trompé.
Tous les mêmes de toutes manières. Tous des connards !
J'ai hâte de rentrer chez moi, un bon thé, un plaid, des gourmandises pour la déprime et se sera la soirée parfaite pour déprimer.
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