L'histoire n'est qu'une suite de répétitions. Un grand livre où les chapitres se succèdent et se ressemblent. Guerres, conquêtes, gloire, ambitions, pouvoir, amours et trahisons sont les mêmes protagonistes et les hommes sont les outils.

   Les Dieux nous observent depuis les Cieux. Ils nous protègent ou nous persécutent, nous aiment ou se moquent de notre existence. Il en a toujours été ainsi et toujours il en sera. Seul un fou tenterait de comprendre leurs motivations, au risque de sombrer encore plus profondément dans la folie.

   Pour ma part je suis convaincu que nous les hommes, malgré les méfaits et les épreuves qui composent notre existence, ne sommes pas dépendant des jeux des dieux mais uniquement de notre audace ou de notre orgueil, comme la devise de ma Maison, la Maison Pandolfi, l'indique «L'audace mène à la victoire, l'orgueil nous livre à l'ennemi». Une devise qui remonte à bien des siècles, aux temps du Grand Froid.

À cette époque nulle ne savait ce qui allait advenir. L'Ancien Empire n'était plus, le chaos et l'anarchie régnaient en maîtres. Nos ancêtres en ces temps obscures étaient livrés à eux même. Il n'y avait que deux solutions: tuer ou se faire tuer. Inutile de dire qu'en ces temps les guerres étaient monnaie courante.

L'Empire de Salia avait disparu et les tribus barbares des Montages du Nord avaient déferlé sur cette terre malade. Sans aucunes résistance pour les stopper, certaines tribus purent créer de véritable royaumes, comme ceux de Riedonia et Namnetia, situés au Nord; ou encore Burdgalia, le royaume de l'Ouest. Quant à la famille impériale, bien trop divisée pour mettre un therme à ces invasions, se déchira encore plus dans une lutte fratricide.

Rien ne semblait indiquer que nos ancêtres allaient sortir de ce monde de ténèbres et de morts.

Aujourd'hui pourtant, la longue période d'obscurité appartient au passé et désormais un nouvel empire domine ces terres fertiles, autrefois couvertes du sang des innocents. Celui de ma famille: l'Empire Pandolfien.

Initialement cependant, tout portait à croire que jamais mes ancêtres allaient être les pères fondateurs d'un empire. Toutefois, ce fut bel et bien ce qu'il se produisit.

   Je suis Agelmund II, fils du roi Bertwalt, héritier du Trône Impériale et chroniqueur de la dynastie Pandolfienne.