Chapitre 6 :Entraînements et mésententes

Je ne l'avais pas vu venir, celui-là ! Le coup de poing fulgurant qui venait de m'atteindre au ventre m'avait de suite coupé la respiration et je n'avais pu retenir un cri de surprise ainsi que mon équilibre. Les fesses à terre, je tentai de récupérer un semblant de souffle, qui devenait erratique. Les larmes au bord des yeux, je fermai ces derniers, sentant arriver un soudain étourdissement.

Toute à ma concentration de retrouver ma vitalité d'il y avait quelques minutes, je ne pus prévenir le second coup, qui heurta ma gorge, me coupant définitivement la respiration.

J'écarquillai les yeux dans un râle rauque et levai difficilement la tête vers mon assaillant. Ce dernier, un sourire sadique aux lèvres, se tenait d'une allure provocante sur la poignée de son épée, les jambes croisées.

Non mais, j'hallucinais ! Il me lançait des attaques sans vergogne, me faisait souffrir et pendant que j'étais au sol, affaiblie, il se refaisait une petite beauté ? C'était le monde à l'envers !

Revigorée par une colère qui ne cessait de s'amplifier, je me redressai, flageolante, passai une main furieuse sur mon pantalon couvert de terre séchée, ramassai mon arme en bois et courus sur lui. Surpris de mon attaque inopinée, il n'eut pas le temps de se mettre en garde et de se défendre correctement. L'homme en face de moi tomba comme un enfant que l'on poussait d'une simple pichenette. Sans prévenir, j'explosai de rire, enfonçai mon épée de pacotille dans le sol meuble et me mis à califourchon sur lui.

— Si tu t'étais contenté de me foutre à terre, j'aurais abdiqué. Mais te voir devenir femme le temps de quelques secondes et te refaire une beauté non méritée était au-dessus de mes forces.

Sonné, il grogna.

— Tu crois vraiment gagner contre moi ? grommela-t-il, touché en plein cœur.

Si j'avais eu un éventail dans la main, j'aurais joué la vierge effarouchée, percutée dans son orgueil. La scène était si drôle que ma colère disparut comme elle était venue.

— Ce n'est pas parce que tu as une tenue de garde que tu peux prétendre en être un. Je ne doute pas que tu te sois entraîné avec Jen', mais cela ne fait pas de toi quelqu'un d'exceptionnel.

Devant mon air de gagnante, il sourit une nouvelle fois, mais à présent jusqu'aux oreilles.

— Rappelle-toi une seule règle : un gars entraîné comme moi a toujours des flèches à son arc pour désarmer son geôlier.

La tête penchée sur le côté et les yeux papillonnants, je tentai de comprendre le message qu'il m'adressait... mais je l'assimilais bien trop tard.

Empoignant fermement ma jambe gauche de son pied droit, il me crocheta pour me faire basculer sur le côté. Une fois le dos contre le sol, il attrapa mes deux bras, m'empêchant ainsi de me défendre contre une future attaque, et rejoignit mes deux poignets d'une pression assez forte pour que je gémisse de douleur.

À présent, les rôles étaient inversés. J'étais sa proie, et lui le chasseur. À moitié allongé sur moi, je sentis ses muscles se contracter à mon contact et mes forces s'amoindrirent. Son corps si près du mien ne m'aidait pas à rester sereine et en pleine possession de mes capacités. Je frémis lorsqu'il baissa sa tête vers la mienne, et que son souffle chaud chatouilla mon oreille.

— J'aime avoir les femmes à mes pieds, susurra-t-il d'un ton aguicheur.

Le sang pulsant dans mes veines, je hurlai de rage devant cet homme qui profitait de son état de supériorité face à moi. Je détestais ça. Vraiment.

Pensant que j'étais sous son contrôle, il desserra sa poigne et j'en profitai pour me dégager brusquement. Ma main partit immédiatement s'abattre sur sa joue, tandis que je lançai un « Goujat ! » bien senti avant de me redresser sans délicatesse.

Les poings serrés, je n'attendis pas de voir la tête qu'il tirait et marchai d'un pas rapide vers notre grotte, là où nous dormions depuis une semaine.

Une fois arrivée à l'intérieur, je fus accueillie par le plus jeune de notre groupe : Jen'. Il me sauta littéralement au cou, un fou-rire secouant ses épaules.

— Waouh ! J'en reviens pas ! Comment tu l'as mouché ! Jamais personne n'a osé s'en prendre à lui aussi ouvertement.

D'abord étonnée de sa réaction, je finis par esquisser un sourire. Ce jeune homme parvenait très souvent à calmer mes sautes d'humeur.

— Il l'a bien mérité, me défendis-je, les bras croisés, feignant encore d'être en colère.

Le brun me regarda, sourit de toutes ses dents et finit par un clin d'œil.

— Je ne te le fais pas dire ! Par contre, la soirée risque d'être joyeuse, compléta-t-il d'une grimace.

Je haussai les épaules : je m'en contrefichais. Au moins, désormais, il savait à quoi s'en tenir avec moi. Certes, je voulais bien qu'il m'aide à me défendre, mais sans jamais user de ses pouvoirs de séducteur.

J'étais installée depuis quelques minutes près de Jen', qui me montrait comment il prenait soin de ses flèches, lorsque Paris revint, la mâchoire crispée. En le fixant, je pus apercevoir une veine battre contre sa tempe, confirmant ainsi sa colère. Sans un regard vers nous, il se dirigea vers le fond de la grotte et s'installa contre la paroi, les jambes croisées, la tête contre le mur et les paupières fermées.

Le plus jeune ricana à mes côtés et je me tournai vers lui, surprise, l'interrogeant silencieusement :

— Tu l'as bien énervé. C'est sa façon à lui d'essayer de se calmer.

Je clignai des yeux, sceptique. Si le simple fait de lui dire le fond de nos pensées pouvait le vexer, qu'est-ce que donnerait quelque chose de pire ?

Comme s'il avait lu dans mon esprit, mon compagnon continua :

— Il peut être très sensible suivant la personne qui lui dit ses quatre vérités. S'il apprécie plus qu'il ne le montre cette dernière, il est contrarié.

Je savais qu'il n'avait pas voulu me gêner en disant cela, mais je sentis soudainement mes joues s'empourprer. Pour éviter qu'il ne le remarque, je me levai précipitamment et retournai prendre l'air. Alors que je les laissais entre hommes, je sentis leurs regards se poser sur ma nuque et un frisson parcourut mon échine.

***

Dehors, la pluie tombait dru, en accord avec nos pensées.

Regardant le ciel, je laissai les gouttes d'eau mouiller mon visage, tandis que je fermais les yeux de délice. La sensation de fraîcheur me fit plus de bien que je ne le pensais et, bientôt, je fus trempée de la tête aux pieds. Cependant, je m'en fichais. Après l'épisode du village, c'était une sorte d'accalmie que j'acceptais avec plaisir.

J'avais encore du mal à digérer le fait qu'on ait dû abandonner les villageois à leur triste sort, mais les deux soldats qui étaient à nos trousses ne nous auraient sûrement pas laissé le temps de nous expliquer. Pour eux, nous étions une engeance à détruire et à ramener auprès de leur maîtresse : la Reine Noire.

Une grimace se figea sur mes traits, et la tranquillité que j'avais pu ressentir durant quelques secondes venait de disparaître aussi vite qu'elle était arrivée. Je ne savais toujours pas ce qu'elle avait contre moi, et j'étais curieuse de le savoir, même si je me doutais bien que tout cela ne m'amènerait pas que des réponses, mais plutôt beaucoup de soucis.

En dehors de cette grosse lacune, le caractère du plus âgé du groupe commençait vraiment à m'irriter. Son côté lunatique se faisait de plus en plus ressentir, et même s'il n'avait pas trop ouvert la bouche durant les derniers jours, je sentais qu'au fond de lui, il bouillait de tout relâcher. Sauf que je n'étais pas une femme qui se laissait faire. Peut-être avait-il, dans son passé, eu affaire à une gente féminine soumise, mais avec moi, il risquait d'avoir des surprises. Même si j'avais vécu au chaud dans un palais une bonne partie de ma vie, je m'étais forgée à force de brimades et d'insultes constantes. Il voulait qu'on s'entraîne ? Il voulait m'apprendre les rudiments de la défense ? Très bien, j'étais ouverte à ses cours. Mais de là à utiliser son côté supérieur, il y avait un grand fossé.

Énervée, je laissai un grognement retentir dans ma gorge. C'était à mon tour de serrer les poings et de lancer un regard furieux en face de moi. Pauvre arbre qui n'avait rien demandé. Il recevait ma colère qui n'était destinée qu'à une seule personne... qui faisait sa petite méditation pour se calmer.

Piquée au vif de cette constatation, je fis demi-tour et entrai telle une furie dans notre habitation précaire. L'épée de Paris était posée par terre et je la récupérai d'un mouvement brusque. Le raclement de la lame contre le sol de pierre ricocha contre les parois et ce fut d'un œil meurtrier que le blond me lorgna.

M'avançant vers lui, je pointai le bout de son arme sur son visage.

— Tu veux extérioriser ta colère ? Très bien ! Mais fais-le intelligemment en m'apprenant à me défendre, au lieu de grogner dans ton coin, lâchai-je, énervée.

Derrière moi, Jen' poussa un cri de surprise. Je l'entendais d'ici me rétorquer : « Je sais que je t'ai dit que ça lui ferait du bien d'entendre ses quatre vérités, mais ne va pas trop loin. » Cependant, ce n'était pas mon trait de caractère principal. Soit j'allais au bout des choses, soit je ne faisais rien.

Et là, je n'étais pas prête à abandonner.

Le plus âgé du groupe mit du temps à réagir, à tel point que nous entendîmes le vent claquer contre les feuilles, bien que nous fussions éloignés.

Quelques secondes après mon « attaque verbale », il se leva précipitamment. S'il avait essayé de me surprendre, il s'était trompé. Je commençais à le connaître, et la colère, trop bien présente en moi, me permettait de me concentrer plus que de raison sur ce que je désirait : le faire réagir.

— C'est ce que tu veux vraiment ? grogna-t-il en s'approchant dangereusement de moi.

Je ne bougeai ni la tête, ni mes lèvres. Seuls mes yeux lui accordaient une réponse. Je ne comptais pas céder. Même si je me doutais que mon intervention me coûterait des heures de courbatures, j'étais déterminée. Un simple clin d'œil de sa part me réjouit plus que je ne l'imaginais. Son côté lunatique était-il passé en mode joyeux ?

J'eus ma réponse quelques secondes plus tard, mais pas celle que j'espérais. Retirant sa veste, il la balança ensuite sur le sol, en me crachant au visage :

— Parfait. Montre-moi ce que tu sais faire. Tu as intérêt d'être à la hauteur, je n'entraîne pas les feignants.

Pinçant les lèvres, je m'empêchai de rétorquer et sortis de la grotte, la haine et la fierté se battant dans mes veines.

Une fois à l'extérieur, je lui jetai son épée aux pieds, ce qui le fit ricaner.

— Ne vois pas si haut, je suis sûr que tu ne sais pas te battre à mains nues.

Pour le coup, je ne pouvais pas le contredire. Feu le roi m'interdisait ces entraînements, avec comme excuse que je n'aurais pas besoin de me défendre, tant qu'il serait auprès de moi. Jusque-là, il avait eu raison. À présent, ce n'était plus le cas.

Je grognai pour la forme, ce qui amusa mon futur adversaire. Sans prévenir, il se mit en position : jambes fléchies, un pied en avant, l'autre en arrière, les deux mains ouvertes et à hauteur de la poitrine.

— En place ! me lança-t-il d'un ton péremptoire.

Je ne me fis pas prier et essayai de trouver une stature qui me paraissait potable : le buste penché en avant, les membres inférieurs légèrement écartés et les poings serrés. Ne me laissant pas l'occasion d'attaquer la première, il se jeta littéralement sur moi, dans un cri bestial. D'un un geste automatique, je dérivai sur ma droite, faisant ainsi déraper Paris qui, en plein élan, pensait m'atteindre de plein fouet. Contente de moi, je jetai un œil vers l'entrée de la grotte et aperçus Jen' lever les deux pouces vers le haut. Je ricanai bêtement avant d'être projetée dans les airs et d'atterrir lourdement sur le sol.

Choquée, je posai mes mains sur la terre meuble et levai un regard outré vers celui qui m'avait attaquée de dos. La colère se lisait dans mes yeux, tandis que dans les siens, dansait une arrogance monstrueuse. Il était fier de son coup, en plus. Lorsque je le vis sourire à pleines dents, je sus qu'il attendait de moi une réaction vénéneuse. Il pouvait aller se brosser.

Je me relevai dans une grimace de douleur et me mis face à lui. Je savais que j'allais regretter les paroles à venir, mais je voulais savoir jusqu'où il irait pour me mettre à bout.

— C'est tout ce que tu sais faire ? Prendre les gens à revers et ne pas leur laisser le choix de combattre ou mourir ?

Une lueur d'étonnement passa rapidement dans ses iris, avant de se changer de nouveau en colère. Retroussant ses manches, il s'approcha d'un pas sûr de lui et me toisa de haut en bas. Il épousseta son pantalon et se remit en place, sans aucune réplique.

Comprenant que l'entraînement n'était pas fini, j'en fis de même, un fin sourire aux lèvres. Durant son petit spectacle, j'avais aperçu une lueur de fierté et d'amusement dans son regard. Peut-être que cette petite guerre entre nous était terminée et que nous allions nous défendre dans la joie et la bonne humeur. Du moins, c'était ce que je souhaitais. Je voulais certes apprendre, mais pas dans ces conditions.

— Bien, petite impertinente. Tu as réussi à me remettre à ma place, mais sache que ce sera l'unique fois que tu auras le plaisir de voir que je ne trouve aucune réponse à te faire. Le combat reprend dès maintenant, ponctua-t-il d'une voix amusée.

Je ne pus m'empêcher de glousser, sans toutefois perdre mon objectif du jour. J'avais retrouvé mon Paris, celui dont j'appréciais la présence et qui, même avec ses manières rustres, me promettait une surveillance et une défense constantes.

Les heures suivantes furent entièrement consacrées aux positions à adopter, mes faiblesses, mes points forts, les conseils à apporter et des simulations en tout genre. Je ressortis de là comblée, ravie, mais épuisée et mes jambes ne me soutenaient plus. Cependant, je ne m'en plaignis pas : ces petits désagréments étaient là pour me prouver que j'avais bien travaillé et qu'ils étaient présents sur moi et en moi pour de bonnes raisons.

Je crois que la blessure à la tête fut la pire que j'aie pu recevoir pendant ces temps de souffrance. Nous avions recommencé pour une énième fois un exercice que j'avais du mal à intégrer. Me croyant invincible, je me mettait toujours en tête de me méfier seulement du jeu de jambes de mon adversaire, quand celui-ci venait sur moi, dans l'ambition de me mettre à terre. De ce fait, j'avais eu constamment les yeux cloués au sol, détectant le moindre faux-pas. Lorsque ce mouvement était enfin arrivé, j'avais dévié de quelques centimètres sur ma gauche et Paris en avait profité pour feinter et me faire un croche-pied, me prédéterminant à embrasser le sol.

Il ne s'était pas arrêté là et, une fois démunie et complètement dans l'impossibilité de me défendre, il s'était jeté sur moi, tel une furie et, n'ayant pas calculé sa force, avait abattu son morceau de bois sur mon crâne. Si au début, cela ne m'avait pas dérangée plus que cela, la douleur était survenue quand je m'étais relevée, m'obligeant à prendre appui sur lui.

Le mal avait envahi ma tête, comme si un sorcier tentait de prendre possession de mon esprit et un voile noir m'avait fait perdre l'équilibre. Mon ami et professeur avait alors déclaré cette séance terminée, et nous étions retournés à la grotte, attendus de pied ferme par un Jen' complètement apeuré.

En effet, vu de l'extérieur, cet assaut lui avait paru bien pire que ce que nous avions vécu. Nous voyant arriver, il s'était précipité sur nous, invectivant son aîné de tous les noms d'oiseaux existant dans ce monde et m'avait pris sous son aile. Tel un grand frère choyant sa petite sœur, il m'avait soignée avec les moyens du bord. « Soignée » était un grand mot, je n'étais pas à l'article de la mort, même si pour lui, c'était le cas. J'en avais beaucoup ri, jusqu'au moment où il m'avait fourré un morceau de papier dans la bouche pour me faire taire. Et ça avait marché. Bigre, je devenais trop docile dès qu'un adolescent s'inquiétait pour moi. Enfin, pas un adolescent, mais Jen'. Tout simplement Jen'.

Une bouffée d'amour m'avait soudain prise par surprise, me faisant promettre de prendre soin de lui au péril de ma vie. J'étais prête à tout pour ce gosse qui était entré dans ma vie à cause d'une flèche qui avait failli m'atteindre parce qu'il n'avait pas su viser correctement.

***

Nous nous trouvions à présent autour d'un feu et d'une biche que Paris avait chassée pendant que le plus jeune prenait soin de moi. Même si j'exécrais toujours autant de tuer une bête innocente, je n'en gardais pas moins les pieds sur terre : il fallait nous nourrir. Nous étions désormais recherchés par des gens peu recommandables, et il était hors de question de retourner dans un village et de mettre les habitants en danger.

D'ailleurs, je trouvais bizarre de ne pas avoir de nouvelles des deux gardes du hameau brûlé, et j'en informai notre ami.

— Lorsqu'ils sont dans le cadre militaire, la première leçon qu'on leur inculque est la discrétion. Il ne faut pas croire qu'ils nous ont oubliés. C'est juste qu'ils prennent le temps de nous tendre un piège, dans le plus grand silence possible.

Sa réponse provoqua des frissons que je ne pus contrôler, réveillant ainsi mes courbatures. J'évitai de gémir, ne voulant pas alerter le jeune homme, qui semblait bien anxieux de l'annonce de notre meneur. Je l'étais tout autant, cela ne présageait rien de bon.

— Ça fait déjà une semaine que nous sommes là, c'est une semaine de trop. Demain, nous quitterons cet endroit de fortune et nous essayerons d'en trouver un autre. Nous ne devons pas rester plus de deux jours sur un même lieu, au risque que l'on nous rattrape ou nous entende. L'avance que l'on avait sur eux est maintenant révolue, ils ont eu tout le loisir de nous rattraper. Nous sommes dorénavant bien plus en danger qu'il y a quelques heures.

Voyant mon regard horrifié, il se sentit obligé de continuer sur sa lancée :

— Si nous sommes restés autant de temps ici, c'était pour une bonne raison : j'avais besoin de savoir si tu nous étais fidèle et si tu étais prête à changer totalement de vie et à t'entraîner aux rudiments du combat. Tu m'as prouvé à plusieurs occasions que c'était le cas, et à présent, sache que tu as toute ma confiance, et que tu fais désormais partie de ma famille, à part entière.

Si sa première explication m'avait fait plus de mal que je ne le pensais, la seconde avait apaisé cette douleur et réchauffé mon cœur. J'étais rassurée de savoir que maintenant, il m'acceptait dans son petit groupe, et je me promis de ne pas le décevoir.

Ce fut sur ces paroles que nous éteignîmes le feu et que nous nous couchâmes. Le lendemain risquait d'être long, et il fallait que nous soyons au meilleur de notre forme pour appréhender la nature qui se présentait à nous.

Néanmoins, la nuit fut écourtée par un bruit qui nous réveilla en sursaut. Il était déjà temps pour moi de montrer que ces quelques entraînements d'à peine trois heures m'avaient bien servi, même si je commençais à sentir les courbatures poindre doucement.

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