Chapitre 6.1 - L'amant et les explications
(Chapitre non relu)
Dans le chapitre précédent :
« Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de les tuer Commandant. Elles n'ont pas été mordues ou griffées, n'est-ce pas ?
– Non, la créature ne nous a pas touchées. Qu'est-ce que c'est exactement ?
– C'était une femme, mais...
– Silence. »
La voix menaçante du commandant à l'encontre de Zircon le fit taire. Il pinça ses lèvres et croisa les bras. Ça se voyait qu'il n'était pas ravi qu'on lui donne des ordres, mais il avait quand même écouté son commandant.
L'homme en question se retourna vers moi et je pus enfin voir ses yeux. Des yeux noirs. Éblouissants. Une allure. Intimidante. Mais je ressentais un soulagement car je l'avais enfin trouvé.
Mon amant.
Qui était aussi un meurtrier.
***
Je portai ma tasse de café à mes lèvres tout en observant le décor vieillot de la pièce. Agathe et moi avions été confinées dans une salle aux papiers peints fleuris qui se détachaient des murs. On entendait de temps à autre des couinements de souris ou rats.
Au moins, nous étions installées dans un canapé confortable et bien habillées après la douche prise. J'entendis Agathe soupirer encore une fois. Elle était stressée et n'arrêtai pas de triturer ses doigts. Je voulus me lever, mais la porte à notre gauche s'ouvrit à cet instant.
Je reposai ma tasse et aperçus les arrivants. Le Commandant suivi de Zircon et Peter. Tous les trois vêtus de leurs uniformes, imposaient le respect. Mais leurs mines sombres étaient effrayantes. Je déglutis en regardant vers la table aux bois décolorés face à nous.
Mon amant s'installa de l'autre côté de la table sur une chaise qui grinça à son contact. Zircon, le compagnon de voyage d'Agathe et Peter, l'amant d'Agathe restèrent debout de part et d'autre de leur Commandant en chef.
Après un soupir, je relevai mon regard ambré vers l'homme en face de moi. Ses cheveux noirs étaient parfaitement coiffés en arrière montrant ses traits du visage anguleux et dur. Il me fixait aussi. J'espérais qu'il ressentait les mêmes sentiments qui me traversaient. Mon coeur battait vite alors mon souffle se bloquait de temps à autre. Peut-être qu'il pensait que j'avais peur, mais au contraire, j'étais excitée de le voir enfin.
« Que faisiez-vous dans les souterrains ?
– On se promenait, » répondis-je pour le provoquer.
Je vis la mâchoire de mon amant se contracter sous la colère. Cependant, mon regard ne vacilla pas. Il ne manquerait plus qu'il me domine parce qu'il est un homme. D'après les informations des Moires, notre amant ne pouvait pas nous faire du mal, c'est contre nature. Mais avec le combat où il avait découpé en deux cette bête inhumaine, je doutais.
« Tu tends vraiment le bâton pour te faire battre, ma chère Ambre. Qu'est-ce que vous faisiez là toutes les deux ?
– Elementaire mon cher Watson, on a remarqué que chaque meurtre avait été fait près de plaques d'égout. Donc nous avons vérifié que les voyages dans les souterrains étaient possibles, dis-je de manière franche. Qu'est-ce que c'était que cette bête ? Une expérience qui a mal tourné, un animal génétiquement modifié, une nouvelle espèce ?
– Tu poses trop de questions..., soupira Zircon en passant une main sur son visage. Ce sont des femmes.
– Quoi ? répliqua Agathe, choquée.
– Des femmes qui se sont transformées en des bêtes comme vous avez pu le voir, confirma Zircon.
– Mais comment sont-elles devenues ainsi ? demandai-je, abasourdie.
– On n'en a aucune idée. Quand on les retrouve, elles sont déjà comme ça. On n'a aucun moyen de savoir qui va se transformer. La médecine actuelle... »
Zircon laissa en suspens sa phrase tout en regardant l'arrière de la tête du Commandant en chef de toute cette affaire. Lui me fixait toujours, avec trop d'insistance que cela m'agaçait. Zircon ne pouvait pas nous donner toutes les informations nécessaires en sa présence.
« Cela voudrait dire que les femmes mortes étaient des bêtes elles aussi ? Oh, seigneur, c'est vous qui les avez tuées ? demanda-t-elle en observant son mari d'un air horrifié.
– Agathe..., murmura Peter.
– On a merdé pour ces bêtes-là. Elles ont réussi à sortir des égouts alors qu'on se battait. D'où les corps sur le pavé des rues.
– Mais pourquoi ne pas avoir enlevé ces corps ?
– Tu crois quoi Sherlock, qu'elles se déplacent seules ? Non, elles sont au moins deux, et nous pas assez pour les tuer. Nous ne sommes pas des surhumains, on est fatigués alors qu'elles sont toujours d'attaque, » répliqua Zircon avec sarcasme.
J'allai lui répondre quand le Commandant se leva, faisant crisser la chaise.
« Pourquoi tout leur dire Zircon ? demanda-t-il en continuant de me fixer.
– Ces filles peuvent nous aider à les tuer. Ambre est venue spécialement ici pour nous aider et...
– Les connais-tu ?
– Cela changerait quelque chose si je les connaissais, Adonis ? »
La réplique ne plut guère à mon amant qui se retourna vers Zircon. Je me levai doucement avec un soupir d'agacement. On n'avançait pas à cause d'Adonis.
« On est trop impliquées maintenant, il faut que vous nous disiez tout, dis-je avec force.
– Hors de question, gronda-t-il.
– Il a peur que vous soyez comme ces femmes-bêtes, avoua Zircon.
– Ma femme n'est pas un de ces monstres, répliqua rapidement Peter en croisant les bras.
– Mais oui, je ne le suis pas ! Mais attendez, cela voudrait dire que vous ne savez qu'elles sont des monstres qu'après transformation ? demanda Agathe, étonnée.
– C'est compliqué..., répondit Zircon. Elles...
– Cela suffit. »
La voix d'Adonis coupa toute discussion. Je comprenais bien pourquoi il était réticent à nous dévoiler des informations, mais nous n'étions pas des monstres. Pouvait-on dire à Adonis et Peter que nous venions d'un autre monde ? Les Moires l'accepteraient-elles ?
Dans le doute, je tentais de leur dire la vérité.
« Écoutez, nous ne venons pas de... »
Ma phrase fut interrompue par la sonnerie d'un téléphone. Sonnée par le gong apparemment. Je vis Adonis prendre avec rage l'appareil. Après quelques minutes où sa colère semblait s'agrandir, nous restâmes silencieux. Il raccrocha avant de se tourner vers nous.
« Elles sont encore en haut. »
Cette déclaration fit soupirer Zircon et Peter.
« Des femens, dit Zircon qui se fit aussitôt frapper par Agathe.
– Ce sont de simples femmes qui manifestent dans les rues, car elles en ont assez de ce tueur qui sévit dans Grimvice, expliqua la jeune femme rousse. Enfin, les tueurs...
– Ouais, et elles sont chiantes celles-là. Et le problème c'est qu'elles pourraient bien être des monstres aussi. La plupart de ces femmes sont des prostituées, et donc des potentiels monstres, dit Zircon.
– Zircon, parle encore et tu es viré. »
La sentence d'Adonis fut glaciale. Tout le monde se tut. Zircon se mordit la lèvre pour éviter de répliquer, mais moi je le pouvais.
« Adonis, il faut que tu nous fasses confiance maintenant. Tu n'as plus le choix. »
Je m'approchai de lui en restant à quelques centimètres de son corps. Je pouvais sentir sa chaleur me saisir alors que ma main se posa sur sa joue. Elle lui caressait la mâchoire pour qu'il se détende, mais le visage d'Adonis s'éloigna de moi. La déception devait se voir sur mes traits, mais il avait le dos tourné.
Soudain, la porte s'ouvrit et un autre homme en uniforme que je n'avais jamais vu parla : « Il y a un autre monstre au Nord, Commandant. »
Voilà un début de chapitre ! Je posterai la suite le plus vite possible, encore désolée pour la longue attente >< Le début d'année a été bien occupée.
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