« Je vais leur parler. Nous devons rester un peu plus longtemps.

– Et vous pensez qu'ils vont accepter ? dit Zircon, sceptique.

– Arrêtez de discuter avec moi, n'est-ce pas ? »

Je soupirai avant d'hocher la tête vers Stan. Je me dirigeai vers l'arrière où je pouvais sortir de l'appareil. Mais avant cela, j'ai mis une combinaison. Comme je ne savais pas si les particules dans l'air ou le sable étrange étaient toxiques ou non, je préférais me protéger. Très hermétique et de couleur grise, elle collait à la peau humaine comme une seconde peau. Seuls mon visage et mes mains n'étaient pas couverts. Les yeux humains ne pouvaient pas voir la combinaison, mais un androïde comme Stan pouvait faire un scan pour connaître cette information.

Main en l'air et dans le calme, je restais devant eux. Mes poumons s'étaient rapidement accoutumés à l'air tandis que mes chaussures marchaient sur la surface rigide et graineuse. La texture était vraiment semblable au sable. J'avais l'impression de voler, mais je savais que ce n'était pas vrai. La gravité était moins puissante ici que sur Terre. Je ne sentais pas de chaleur ou de fraicheur non plus.

Soudain, une planète apparut à l'horizon. Une bleue. Étonné par l'événement, je ne pouvais pas regarder autre part. Souriante, je m'assis sur la surface sableuse et observai la planète se lever.

« Hey ! Tu fous quoi ? demanda la voix de Zircon à travers l'oreillette.

– C'est super beau non ? Pourquoi il n'y en a pas sur terre ? La lune est trop sombre avec sa surface grise et blanche.

– Je vais te tuer, chica. Tu es pire que moi, tu sais ? Rappelle-toi que tu étais censé négocier une façon de ne pas être abattu. »

Clouée sur place, je tournai lentement ma tête vers l'armée. Je me levai et attendis quelques minutes. De longues minutes. Trois personnes sortirent du plus grand vaisseau spatial. Je regardai la femme sous forme humaine qui ne me semblait pas amicale. Comme une amazone, elle avait tressé ses cheveux et portait peu de vêtements qui serraient ses formes. Elle avait cette aura effrayante qui me fit froid dans le dos. La négociation ne sera pas aussi facile que je le pensais.

Derrière elle, des personnes non humaines étaient aussi présentes. Trois mains, une peau de couleur rose, deux têtes attachées à un corps, toutes sortes de monstres habitaient cette planète. Ils étaient sauvages, comme des animaux, mais armés d'un désintégrateur à la main. Ils suivirent leur chef avec un visage sérieux.

« Qui êtes-vous ? Vous n'étiez pas invité sur cette planète.

– Euh... Je suis de la délégation... Chocolat. Notre vaisseau spatial a eu quelques problèmes et nous avons vu cette planète, alors nous avons atterri là. Nous ne voulons aucun mal. Pourrions-nous au moins rester quelques jours pour réparer notre moteur ? »

La femme me regarda avec scepticisme.

« Notre Chef vous parlera, étrangère. »

Elle leva la tête, avec du mépris dans le regard puis se tourna vers son vaisseau spatial avec ses hommes. Je soupirai, puis la fille me fit un signe de la main pour me demander de la suivre. Stan, Zircon et Agathe sortirent de notre vaisseau.

« Tu vas bien ? demanda Agathe, paniquée.

– Oui, ne t'inquiète pas, » dis-je en souriant.

Elle était la meilleure amie de Zircon. Tous les humains sur la Terre de ce monde avaient été cryogénisés pendant des centaines d'années. Nous étions les plus chanceux d'après les dires du Commandant, parce que certaines personnes ne se réveillaient jamais de leur sommeil.

« T'es une idiote, restée assise alors qu'on allait se faire attaquer ! » me sermonna Zircon.

Avant que je ne lui crie dessus à mon tour, Agathe lui donna une tape derrière sa tête. Il détestait cela et elle le savait. Je secouai la tête et soupirai tandis que Zircon se frotta les cheveux.

« Tu aurais pu me réveiller ! J'ai juste dormi une heure et voilà tout ce qu'il s'est passé ! dit Agathe.

– Pas de notre faute, on était occupés, » dit Zircon, toujours en grimaçant.

Stan quant à lui, restait fidèle à lui-même, silencieux alors que nous montions dans leur vaisseau.