Chapitre 6
Salut mes lapins. Ça va ?
Un nouveau chapitre, qui est plus un petit interlude qu'autre chose. Il y en aura pas mal d'autres, tout au long de cette fic. C'est des chapitres ou il se passe pas grand-chose, ou on assiste juste à des moments de la vie de nos deux débiles. Pour le moment, ils sont encore timides, ils ne se connaissent pas trop, alors ce sera des moments sages. Mais quand le voile sera tombé, attendez-vous à du WTF. Je vous aurais prévenus =D Dites-moi si la formule vous plaît =)
Plein de merci pour tout votre soutien. Vous êtes mes spécimens préférés, vraiment.
Bonne lecture !
PS : pour les curieux qui se demandaient pourquoi Wade avait une carte de fidélité chez un médecin… Pour lui revendre des organes =D Ça met du beurre dans les chimichangas, voyez-vous…
Interlude. Le début de la fin. (Du monde.)
Il faudrait dix jours à Peter pour se remettre de son petit séjour entre les mains de Bone.
Wade le rapatrierais dans son QG, et prendrait soin de lui.
Enfin, « soin ».
Il le gaverait de pizza, lui collerait une manette de PlayStation dans les mains régulièrement et s'assurerait que le manque ne terrasse pas son sac de billets sur pattes.
Quand il reprendrait conscience, Peter ne s'énerverait pas.
Peut-être que la présence d'une valise, contenant 100000 dollars en petites coupures, expliquerait cette bonne humeur. Peut-être.
Leur coup d'éclat avait fait grand bruit, et on parlait d'un duo de mercenaires terribles et impitoyables dans tous les bas quartiers. Le Cartel leur était redevable, ayant pris possession de toute la ville, de tous les réseaux de distribution de son ancien ennemi, Andy.
Ce serait une paisible convalescence.
Enfin.
Aussi paisible que pouvait l'être la vie, lorsqu'on la partage avec le phénomène Wade Wilson.
Peter tapota doucement la cicatrice sur son ventre. Encore un peu douloureuse. La peau était blanche, lisse, tendue. La mince ligne grise courrait de son estomac au haut de ses abdominaux.
Le jeune homme se redressa sur ses coudes.
- Hey ! Je t'avais dit de ne pas enlever les bandages !
- Mais ça gratte !
- Mais ça fait que trois jours !
- J'en ai marre d'être couché à rien faire ! Je vais me lever ! Je veux faire des pompes, bordel !
Joignant le geste à la parole, le jeune homme posa les pieds au sol, et se leva, chancelant.
Wade se porta à sa rencontre, plaçant sa main sur le torse de son hôte pour le repousser sans ménagement.
Les genoux de Peter buttèrent contre le lit, et il fut rassit, contre son gré.
Il bougonna.
- J'ai soif. Et je veux prendre une douche. Et me laver les dents. Allez, soit cool… J'ai une forme de folie.
Tu m'étonnes. On lui a filé deux litres de sang. Ca réveillerait un mort.
Wade se laissa corrompre, et Peter lui fila entre les mains, gagnant la salle de bain.
- WILSON JE VAIS TE BUTER !
Deadpool grimaça.
Qu'est-ce qu'on a fait encore…
Il est tombé sur notre collection de pornos ?
Un Peter en furie revenait sur ses pas.
- C'est quoi ce bordel dans ma bouche ?
Un immense sourire salace lui répondit.
- Si tu dis « ma bite », je te tue.
- De quoi tu parles ? Deamnda sagement Wilson, pour éviter les ennuis.
Peter écarta les lèvres en un simulacre de sourire.
- Le truc doré immonde !
- Ben… Des implants…
- Des quoi ?
- Tu t'es fait sauter des dents je te rappelle…
- Et t'étais obligé de me faire mettre des implants dorés ? s'égosilla Peter. J'hallucine. Ma bouche est plus clinquante que le hall d'entrée du Vatican.
- Je pensais que ça te plairait…
Peter soupira, décida de ne plus jamais sourire de sa vie.
En tous cas, jusqu'à ce qu'il fasse changer ces horreurs.
- Sérieusement… Si t'étais arrivé à temps aussi…
Grognon, il fourragea dans son sac de toile pour en extraire quelques vêtements, avant de reprendre la direction de la douche.
Ses pas étaient prudents, mesurés.
Il avait sacrément dérouillé. Heureusement, Toubib était un homme compétent. Ceci, plus le sang de Wade, plus les propres capacités de l'araignée à se remettre rapidement d'une raclée…
C'aurait pu être pire.
- Je m'ennuie…
- T'as qu'à réfléchir à un plan pour le SHIELD !
Tchak.
- Ah bon ? T'es réparé, on repart à l'aventure ?
- Plus vite je pourrais me séparer de toi, avec mon argent, mieux ce sera !
Tchak.
- T'es pas gentil… Pourquoi tu dis-ça ? T'as pas l'air malheureux ici !
- Je fais un effort pour survivre à notre cohabitation. Mais ne crois pas que j'y prends du plaisir !
Tchak.
- Aie ! Loupé ! Héhé…
Wade retira la lame qui venait de perforer sa main dans un bruit de succion déplaisant.
Adossé au mur, immobile, il servait de cible vivante à Peter qui s'entraînait au lancer de couteau.
Peter l'avait déjà loupé trois fois en vingt minutes. Dont deux fois dans la tête.
Il n'effleura pas un instant la conscience de Wade que ces échecs puissent être volontaires.
L'araignée soupira, vint récupérer les lames fichées dans le mur qui souffrait de cette activité, et regagna sa position, à l'autre bout de la pièce.
Tchak.
- Ça va être plus dur, le SHIELD… Coulson c'est pas Jo le clodo. Il a un cerveau, lui.
- Moi aussi.
Un large sourire déforma le masque de Wade. Il pencha la tête juste à temps pour éviter le couteau qui fonçait droit entre ses deux yeux.
- Hééé ! Fais-gaffe, je vais finir par croire que tu le fais exprès ! Je t'ai sauvé la vie, mec ! T'as ma rate, je te rappelle ! Je te l'ai donné ! Alors que c'était ma rate préférée !
Un mince sourire lui répondit.
- C'est surtout pour toi revenir… Tu ne pourras pas t'introduire dans un QG du Shield comme tu l'as fait dans ce salon de massage…
Wade jura.
Son kart venait de se faire expulser de la route arc-en-ciel, par celui de Peter.
Peter qui, au passage, regardait à peine l'écran. Distrait, occupé à chercher un plan. Et qui dessinait distraitement de la main gauche sur un vieux ticket de caisse.
Peter qui avait un tour d'avance sur tout le monde.
- Mec… Tu me dégoutes… T'as jamais pensé à devenir un gamer professionnel ?
- Un quoi ?
- Pff…
Deadpool soupira, revint dans la course, les yeux plissés.
A côté de lui, Peter jetait la manette. Il avait fini la course et croisait les bras, songeur, le ticket de caisse posé face à lui.
Dessin fini. New York vu d'un hélico. Pas mal.
- Pas drôle de jouer avec toi… Putain de don de précognition... Tricheur…
- Comment tu pourrais revenir me chercher… Si seulement on avait un peu de talents… Il y en a qui peuvent se téléporter, et moi je me retrouve avec le gars dont le seul talent et de pouvoir saouler ses ennemis à mort.
- Je peux me téléporter ! souligna Wade, révolté.
Peter se redressa d'un bond.
- Blague ?
- Ben non ! J'ai un téléporteur ! Dans ma ceinture !
Il pointa fièrement son entrejambe de l'index, dans un geste tendancieux.
C'en fut trop pour Peter. La manette passa directement du coussin à sa main, puis de sa main au front de Wade ou elle s'explosa en petits morceaux, débris d'étoile filante éparpillés sur le canapé.
- Aieuh…
Profitant de l'effet de surprise, Peter se jetait sur son aîné, toutes griffes dehors.
Ils s'empoignèrent, glissèrent, s'écrasèrent au sol dans un mélange confus de bras et de jambes.
- Tu te fous de ma gueule ! Tu peux te téléporter et tu m'as laissé crever chez Bone ! Il suffisait de venir me chercher ! Abruti !
- Oui, bah, j'ai oublié ! se défendit pitoyablement Wade, se protégeant vainement des coups qui pleuvaient sur lui.
- Oublié ? A quel point peut-on être aussi débile ? J'ai failli crever ! A l'article de la mort ! Des côtes pétées, plus de rate, plus de dents ! Tout ça parce que tu as oublié que tu pouvais venir me chercher en te téléportant ?
- Pour un type à l'article de la mort, je te trouve super violent ! le railla le mercenaire.
Son pied droit se cala sur le torse du jeune homme, et le repoussa à l'autre bout du tapis, les séparant l'espace d'une seconde.
Mais Peter, à peine redressé, le souffle coupé, revint à la charge.
Wade choisit la fuite. Peter sur les talons, il contourna la table basse, plusieurs fois, sentant parfois une main se refermer à quelques centimètres de sa combinaison.
- Allez junkie-boy… Laisse-moi ! hurla-t-il, sautant par-dessus fauteuils et bureau pour fuir.
La course poursuite les mena à travers tout l'appartement, laissant derrière eux un désordre plus important encore que celui qui régnait ici-bas d'ordinaire.
- Et puis je l'avais déjà utilisé devant toi je te signale ! T'avais qu'à y penser, toi ! s'indigna Wade, alors qu'une bouteille de bière volante sifflait à ses oreilles.
Ils débarquèrent dans la salle de bain. Wade sauta dans la baignoire, s'arma du pommeau de douche et alluma l'eau froide au maximum, ultime rempart défensif.
Peter hésita devant le flot glacé.
- Comment ça, tu l'as utilisé devant moi ?
L'instant s'étira, alors qu'ils reprenaient tous deux leurs respirations.
- Ben oui… Pour aller chercher ta came.
- COMMENT VEUX-TU QUE JE M'EN SOUVIENNE ?! J'ETAIS COMPLETEMETN DEFONCÉ !
- Oui bah c'est ta faute ! Tu vas quand même pas m'accuser de ta faiblesse !
Peter pesa le pour et le contre. Une longue seconde, qui s'étira à l'infini.
Contre.
Froid. Humide. Désagréable.
Pour.
Wade. Avait. Un. Téléporteur. Et il l'avait laissé mourir. Ou presque.
Contre.
Il était encore faible, et se démener ainsi pourrait rouvrir ses points de suture.
Pour.
Le mercenaire était si stupide qu'il avait oublié de mentionner un équipement susceptible de leur épargner de désastreux effets secondaires. Comme, des côtes cassées. Une rate perforée.
Contre.
Il y allait avoir de l'eau partout par terre. Et il faudrait nettoyer. Et Wade ne nettoierait pas, alors c'est lui qui se taperait le ménage.
Pour.
Coller une beigne à cet abruti… un soulagement indescriptible.
Contre.
Stupide.
Pour.
Jouissif.
Peter se rua à l'assaut de Wade, bravant le rideau d'eau glacée.
- KYAHAAAAH !
- Allez, avoue… On s'est bien marrés, quand-même.
Un regard pas si noir que ça répondit au mercenaire. Et même, l'ombre d'un sourire démentait l'attitude sérieuse de Peter.
A quatre pattes tous les deux dans la salle de bain, ils épongeaient de grosses flaques à l'aide de tout ce qui leur tombait sous la main : serviettes de bain, serpillières, torchons.
Peter prenait un malin plaisir à essuyer le sol avec le jean préféré de Wade.
Le combat n'avait pas eu de vainqueur, mais deux perdants.
Deux perdants qui avaient inondé les lieux, et effrayé la collection de canards en plastique du mercenaire.
Désormais, ils étaient tous les deux appliqués, concentrés sur leur tâche.
- Tu m'as fait des bleus… Commenta Peter, découvrant quelques nouvelles douleurs sur son abdomen.
- Oui bah tu as failli me crever un œil !
- Tu t'en fous, ça repousse !
Ils rirent tous deux. Peter essora moqueusement le jean au-dessus de l'évier.
- Tu sais, je pensais à un truc, poursuivit Wade. Je suis un vieux cancéreux… T'es un jeune junkie paumé… On devrait faire de la Meth ! Dans un camping-car ! Ça marcherait bien !
Peter lui jeta une éponge pour le faire taire, avant de retourner à sa flaque.
Étrangement serein.
En fait, contre toute logique, il n'en voulait pas au mercenaire.
Il ne lui en voulait pas, d'avoir omis de mentionner le téléporteur. Il ne lui en voulait pas d'avoir mis dix ans à rappliquer alors qu'Andy Bone le fracassait.
Il ne lui en voulait même plus de lui avoir tiré dans les genoux.
Et ce, pour une raison toute simple.
Il ne s'était pas senti aussi vivant depuis bien longtemps. Des semaines, des mois, même.
Alors oui, il avait mal, oui, il avait encaissé pas mal de coups. Oui il se vengerait. Pour la forme.
Peut-être que je suis SM, en fait, constata-t-il platement.
Mais au-delà de la douleur, ou de la peur, il y avait autre chose. De plus grand.
Il y avait le frisson.
Le goût du risque, l'amour du danger.
Le torrent d'adrénaline qui s'écoulait dans ses veines, rien qu'à l'idée de devoir affronter le SHIELD, avec un bon paquet d'argent en jeu.
- Wade. J'ai un plan.
Voilà pour vous, mes lapins. Ça vous plaît ?
En attendant, des bisous sur vos moustaches.
Laukaz
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