Chapitre 1


Salut mes cobayes.

Prêts pour une nouvelle expérience?

Quelques petites précisions concernant "Les cercles de l'enfer ".

- Rien ne m'appartient.

-Résumé :

Accusé de la mort de sa petite amie, Spider-Man a disparu des radars. Recherché par les autorités, abandonné de tous, trahi par cette ville qu'il protégeait, Peter Parker sombre dans la déchéance...

Wade Wilson accepte un contrat sur sa tête, bien décidé à empocher le gros lot. Mais tout ne se passe pas comme prévu... Conscient du potentiel de sa proie, Wade change de programme. Les deux hommes décident de s'allier pour écumer la ville. L'instabilité et l'intelligence manipulatrice de l'ancien super héros, combinée à la violence et la folie du mercenaire, donnent un cocktail explosif. Une relation étrange se forme entre eux, exclusive, brutale, et extrêmement dangereuse. Dangereuse pour eux deux, mais, surtout, pour le reste du monde...

- Rating M justifié. Nos " héros" sont du côté des super-vilains... Drogue, violence, vulgarités, meurtres, la totale!

- Pour matérialiser les voix intérieures de notre schizophrène de Wade Wilson, j'utilise la police gras et la police italique. Sans guillemets.

- En lectures complémentaires de cette fic, je vous conseille la divine comédie de Dante et les aventures de Sherlock Holmes de Conan Doyle. Vous ne tarderez pas à comprendre pourquoi =D

Allez, c'est parti pour quelques chapitres d'introduction, avant de passer aux choses sérieuses!

Le Vestibule de l'enfer : partie 1

- C'est beau, un ciel étoilé…

A ce moment du texte, le lecteur imagine une scène romantique: une nuit observée depuis le toit d'un building, une soirée folle de camping sauvage au milieu d'une nature enchanteresse, une séance feu de camp-chamallow-guitare sur une plage d'été…

Cette remarque aurait pu être poétique, effectivement.

Si elle n'avait pas été hurlée par la voix puissante d'un mercenaire fortement éméché.

Si elle n'avait pas été hurlée en plein milieu d'un strip-club.

Et si par « ciel étoilé », Wade voulait réellement parler du firmament et de ses merveilles.

En l'occurrence, le « ciel étoilé » évoqué n'était rien d'autre que l'ensemble des atouts de Jennifer, Sandra, Lola et Ingrid , qui, comme le voulait la tradition de cet établissement, portaient de minuscules étoiles argentées en guise de cache-tétons.

Bref, ce n'était pas si poétique que ça, en y réfléchissant bien.

Mais Wade Wilson n'était pas vraiment quelqu'un de poétique.

- C'est clair, rétorqua son acolyte.

Deux filles gloussèrent, alors que l'aventurier les soulevait toutes deux de son bras techno-organique. Nathan Summers, plus connu sous son pseudonyme de Cable. Séducteur notoire.

- Pourquoi on a attendu aussi longtemps pour revenir? poursuivit-il, hypnotisé par le spectacle suggestif qui débutait sur la scène face à eux.

- Ca fait qu'une semaine, souligna Wade. Et j'étais en vacances. MEC ! hurla-t-il alors, sans raison apparente.

Son ami sursauta, les filles vacillèrent sur sa main bionique. Il les ramena au sol.

- J'ai envie de manger des gaufres.

- Maintenant ?

- Ben ouais, pas dans trois jours ! Viens, on se casse !

- Sérieux ? ronchonna Nate, qui observait dépité Ingrid et Lola s'éloigner tranquillement.

Une main gantée de lycra rouge se referma sur son poignet, et l'extirpa de son canapé de velours.

Aucun argument rationnel n'aurait pu lui faire quitter le club, surtout pour se rendre dans le taudis où vivait le mercenaire et y subir son babillage incessant.

Mais c'est ça, le problème de l'amitié.

Ce n'est pas rationnel.

- Bon alors, maintenant que t'es plus en vacances, les affaires reprennent ?

- A fond les ballons !

Nate fronça les sourcils, prêt à se protéger à tout instant.

Au-dessus de son mythique costume rouge et noir, Deadpool avait enfilé un charmant tablier de dentelle blanche, ainsi qu'une toque ajustée.

S'il avait l'apanage complet du cuisinier, la méthode et les ingrédients employés inquiétaient très fortement le cyborg.

- Dis-voir… T'as pas confondu la farine et du talc ?

- Ben non, j'ai besoin des deux.

- Attends… Le talc c'est pour mettre dans les gaufres ?

- Nan, c'est pour mettre dans le cul !

Nate leva les yeux au ciel. Il débarrassa sommairement un coin de la table de cuisine pour s'y asseoir.

Une épaisse fumée noire sortait de la poêle du cuisinier et envahissait l'atmosphère.

L'odeur de goudron fit tousser l'aventurier.

- Merde, Wade, tu fais chier, j'vais pouvoir jeter mes fringues en rentrant… Et les poireaux, là, c'est pour les gaufres aussi ?

- Nan, c'est pour offrir.

- Sérieux ?!

- Mais non abruti. C'est pour mettre dans le …

- Ouais, c'est bon, c'est bon, j'ai compris… Bon alors, tu reviens dans le business ?

- Ouaip ! Deadpool dans la place ! fanfaronna l'intéressé, agitant sa poêle comme un beau diable.

« Mais depuis quand il faut une poêle pour faire des gaufres ? » releva à très juste titre son invité.

- Alors, tu commence par quoi ? Attends laisse-moi deviner… Spider-Man !

Deadpool éteignit enfin le gaz, faisant couler une mixture grisâtre dans le gaufrier.

- Probablement pas. C'est toujours le SHIELD et le FBI qui le recherchent ?

- Ouais.

- Quatre-cent mille dollars, c'est pas mal, mais vu la bête, le rapport temps passé/ cash gagné est pas excellent. Et je te dis pas le nombre de types qui doivent lui courir après en ce moment ! Trop de concurrence.

Depuis deux mois, les autorités ratissaient la ville, et même l'état tout entier, à la recherche de l'homme araignée.

On l'avait retrouvé dans une position fort peu enviable, le corps d'une jeune femme morte dans les bras. La moitié de la ville avait été détruite, le père de la jeune femme avait également perdu la vie.

Stacy-quelque chose.

L'enquête éclair avait martelé cette conclusion sur tous les écrans, toutes les ondes du pays : Spider-Man avait viré de bord. Anciennement chouchou des citoyens, il se hissait au rang d' ennemi public numéro un, et avait purement et simplement disparu.

- A mon avis, il a changé de pays, il se la coule douce au soleil. J'aurais fait ça à sa place ! Non, je le laisse aux autres. J'irai faire un tour surunchasseursachantchasser . com .

- Tu tomberas sans doute sur une annonce de Bone. Avec le coup qu'il vient de se prendre…

Wade tourna un visage vaguement intrigué.

- Ah ouais ?

- Mec, t'étais ou en vacances ? Dans une grotte ? Comment t'as pu louper ça !

- Désolé pour moi, les vacances c'est jouer à black ops et me toucher. Pendant une semaine non-stop. Tu racontes ?

Déjà, Cable soupirait, dépité d'être obligé de reprendre l'éducation de son ami à zéro.

Il croisa les jambes sur la table, ignorant les tornades de fumée noire qui sortaient du gaufrier.

- Ramène-toi.

Wade s'exécuta, débranchant tout de même l'appareil électrique qui émettait des grésillements de mauvais augure.

Le cyborg ouvrait une page internet, et dans ses favoris, il choisit , le plus célèbre site d'annonces pour mercenaires désargentés.

Câble passa distraitement les dernières annonces publiées, pour rejoindre directement celle qui l'intéressait.

Deadpool siffla d'admiration en découvrant l'offre.

- Deux-cent mille ? La vache, il est énervé le père Bone ?

- Tu m'étonnes… Un type, un inconnu, sorti de nulle part, a mis ko la moitié de son QG et lui a volé pour je ne sais pas combien de came…

Wade fit dérouler les différents descriptifs, jusqu'à atteindre la photo du malheureux qui avait énervé un géant de la drogue.

Une photo en noir et blanc, de mauvaise qualité, récupérée par une caméra de sécurité probablement planquée dans le bureau du Kingpin.

Un type, vraiment, comme l'avait dit Cable. Grand, pas épais, emmitouflé dans un sweat-shirt trop large pour lui, le regard fuyant et cerné de noir, des cheveux bruns en désordre. Une bonne gueule, si on omettait les traits caractéristiques du junkie défoncé sept jours sur sept.

- Mais il sort d'où, lui ? Il a une sacrée paire, en tous cas, admira Wade.

Pour s'attaquer au Maître Andy Bone, il fallait en avoir une sacrée paire, en effet. Son réseau de distribution étalait ses tentacules jusqu'en Arizona, et la réputation de ses produits n'avait d'égale que celle de ses crises de colère meurtrières.

- On n'sait pas, commenta fatalement Cable, plissant les yeux pour essayer de deviner l'identité du coupable. C'est un costaud, visiblement.

- Optimisé ?

- Pour avoir niqué la gueule de treize gars à Andy, ouais, je pense.

Wade attrapa machinalement la pile de gaufres – autant que l'on puisse qualifier ainsi les briques noirâtres qui atterrirent sur la table-, songeur.

- Vas-y, connecte toi avec mon compte. J'vais envoyer un CV.

- Ah ouais ?

- Ouais, j'suis curieux.

Cable s'exécuta, postant en ligne la candidature de Wade – CV, lettre de motivation préfabriquée et références.

Unchasseursachantchasser . com était une merveille. Comme Cadremploi, mais pour les tueurs. La technologie facilitait énormément le contact entre mercenaires et employeurs.

Après quelques minutes à peine, un faible bip avertit les deux compères que la candidature de Wade avait été étudiée.

Et validée.

Le rendez-vous - ou l'entretien d'embauche, question de point de vue- était fixé au lendemain matin.

Wade croisa les jambes sur la table, les mains derrière sa tête.

- Les affaires reprennent. Franchement, mec… Qui peut bien être assez con pour s'en prendre à Andy ? Il veut mourir ou quoi ? Vraiment, entrer dans son QG, lui défoncer ses gars et repartir avec sa came… Notre homme est un candidat au suicide. Je me demande ce qui a pu le pousser à une telle extrémité…

Deux jours plus tôt.

La mâchoire craqua, produisant un son écœurant.

Quelques insultes moururent au milieu des cris de douleurs.

"Merde… Il va rameuter tous ses collègues, à faire autant de boucan."

Un coup de poing savamment placé au niveau de l'estomac plia l'homme de main en deux. Il tomba au sol, le souffle coupé.

Peter grimaça, debout face à son adversaire désarmé dont les yeux ne quémandaient plus que la pitié.

Il se mordit la langue, contourna l'homme à genoux, hésita une demi-seconde.

Un coup de pied puissant envoya le malheureux s'écraser au sol, dans les tréfonds de l'inconscience.

Quelques gerbes de sang tapissaient désormais la moquette du couloir.

Quelle idée, aussi, cette couleur crème insipide. C'est salissant.

Peter demeura un instant immobile dans le couloir, aux aguets.

La réalité lui apparut comme déformée.

Les lourds rideaux de mauvais goût, tailladés, les impacts de balles dans les murs, dans les tableaux de maître issus du marché de l'art illicite, ce même marché qui finançait probablement le terrorisme et blanchissait l'argent de la drogue…

La lumière orangée, douloureuse, lui brûlait les yeux. Quelques gouttes de transpiration roulaient le long de son visage, se perdirent entre ses lèvres, salées.

Il s'adossa au mur le plus proche, tremblant soudain de tous ses membres.

Ce couloir était de très mauvais goût.

Les corps qui le jonchaient – on pouvait en compter sept- n'amélioraient pas le tableau.

La vision d'un voyou, la tête en sang, les mains pressées contre une blessure au ventre comme pour retenir ses propres boyaux, accentua sa nausée.

L'adolescent se retourna brusquement et aspergea la moquette du contenu de son estomac.

Il s'épongea vaguement le front à l'aide des manches de son sweat crasseux, et se frotta les yeux pour tenter de rassembler les fragments de sa concentration émiettée.

Le manque, clairement, n'aidait pas à se concentrer.

L'espace d'un instant, il voulu renoncer.

Mais il songea aux insomnies, aux courbatures si fortes qu'elles en étaient douloureuses, aux crises de paranoïa et d'anxiété…

Il ne pouvait pas rester comme ça.

Il lui en fallait.

Et la double porte, au bout du couloir, l'appelait irrésistiblement.

Il était si proche. Si proche.

Il déglutit avec difficulté, se frotta longuement les mains pour contenir les tremblements, et enjamba le corps inconscient de son dernier adversaire.

L'homme avait toujours les doigts serrés autour de l'arme qu'il n'avait pas eu le temps d'utiliser.

Un Glock 17.

Peter avait eu l'occasion d'en voir, braqués sur lui, du temps où il était encore Spider-Man.

Aussi répugnant qu'il puisse trouver l'idée, il s'empara de l'arme, la soupesa, vaguement dégoûté par le contact du métal.

Mais il y aurait d'autres hommes de main, à l'intérieur du bureau de Bone.

S'il n'y avait pas Andy Bone lui-même.

Et alors, abîmer et mettre hors d'état de nuire ne suffirait peut-être plus…

Il frissonna. Un éclat de lucidité prit le dessus sur son esprit embrumé.

Était-il vraiment tombé aussi bas ?

Une nouvelle série de crampes d'estomac écrasa cette idée, et le poussa à avancer.

Trou noir.

Lorsqu'il reprit conscience, Il était allongé par terre, la joue collée contre cette éternelle moquette, crème et écarlate. Une nouvelle série de voyous inconscients ou gémissants se tordaient au sol, près de lui.

Une douleur tonitruante lui déchirait le cerveau.

Il flottait dans l'air une odeur de peur et de mort.

Fébrile, le jeune homme se redressa, s'appuyant à un bureau d'acajou ou sa main laissa une trace rougeâtre de mauvais augure. Assis sur une belle chaise Louis quelque chose, la tête renversée en arrière, un brigand de haute stature embrassait l'inconscience. Peter, pris d'un doute morbide, s'approcha pour vérifier son pouls.

Faible, mais présent.

"Merde… C'est Beyrouth ici…"

La pièce était sens dessus dessous. Des coussins éventrés, des bijoux répandus au sol, un large miroir brisé en mille morceaux…

Dans l'un des éclats, Peter aperçut son visage, et la large entaille qui lui barrait le côté droit, de l'arcade sourcilière jusqu'à la lèvre.

Un rapide état des lieux lui apprit qu'il écopait également d'au moins deux côtes cassées, le poignet gauche en miettes et deux larges coupures dans le dos.

Maintenant qu'il le savait, la douleur l'accaparait, brûlait sa peau.

Il ne fallait pas trainer ici. Bientôt, tous se réveilleraient.

Il l'espéra.

« Au pire on s'en fout… Des dealers, des fabricants, des tueurs probablement…»

Il n'était cependant pas tombé suffisamment bas pour que cet argument sonne juste à ses propres oreilles.

Il grimaça en contournant le bureau, et commença à fouiller tiroirs, étagères, armoires.

C'est dans le faux plafond qu'il trouva son bonheur. Il démonta plusieurs lattes, debout sur le bureau.

Des dizaines et des dizaines de sachets transparents plein d'une poudre brunâtre à blanche, des armes, beaucoup d'armes, beaucoup d'argent en liquide. Des explosifs.

Sans difficultés, Peter se colla au plafond, ses mains se refermant sur son butin avec avidité.

Il laissa l'argent, les tableaux, les armes.

Entre ses mains, la poudre compactée sous forme de petits cailloux palpitait presque.

Il fourra autant de sachets qu'il put dans ses poches, ses baskets, contre son torse et son ventre.

Son cœur tambourinait entre ses côtes fêlées, douloureusement.

Il aurait voulu consommer immédiatement, sur place. Il faillit se laisser tenter.

C'était signer son arrêt de mort.

Sans plus attendre, il prit la fuite, laissant dans son sillage un amas de douleurs et de misères.

Et d'une colère à naître...

Voilà pour ce prologue mes petits Cobayes! Un commentaire? Une suggestion? Un avis, des pronostics?

Je ne peux pas garantir mon rythme de publication. Mais bon. Comme vous êtes ma drogue, à priori, je ne devrais pas tenir longtemps avant de récidiver...

A très vite,

Laukaz

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