Chapitre 17 : Seynor


Ce matin Seynor était parvenu à esquiver ses mentors. Après ce qu'il avait fait la veille, il suffirait d'un rien pour qu'il craque. Le silence qui régnait dans sa tête accentuait sa culpabilité. Il n'osait pas s'approcher du lien, il avait trop peur d'y voir des ravages que lui seul avait causés.

Alors qu'il arrivait devant l'enceinte de l'académie, les premiers arrivants se faisaient déjà déposer par leurs dragons. Heureusement, une fois adossé au portail, personne ne s'approcha du dragonnien. Soudain une ombre le survola et le Faeldrmar de Galwyn atterit. Seynor s'empressa ensuite de le rejoindre, soulagé.

— Hé Seynor ! Je ne crois pas t'avoir déjà présenté Cendrar ? désigna-t-il son dragon.

Le dragonnien esquissa un signe de tête lorsqu'il salua la créature :

— Enchanté.

Le Faeldrmar abaissa sa tête pour faire face au dragonnien. Un œil presqu'aussi grand que le torse de Seynor l'analysa. En son centre, le dragonnien pouvait y voir un véritable brasier. Enfin Cendrar se releva puis disparut dans son portail.

— J'ai passé le test ? interrogea le dragonnien avec un sourire timide.

Galwyn eut une expression sceptique quand il marmonna :

— Il a du mal avec ceux qu'il ne connaît pas.

Soudain Hérénice les survola sur Zephyr. Pour la première fois Seynor tiqua sur le bandeau qu'elle portait autour du front. D'après ce qu'il voyait cela n'empêchait pas ses cheveux de la gêner en vol, alors pourquoi cacher sa peau derrière ce bout de tissu rouge ?

— Salut les garçons !

Elle se posa et son dragon disparut, non sans un regard méfiant envers Seynor. Est-ce que les dragons sentaient l'influence qu'il avait sur leurs liés ?

Peu de temps après, le professeur les rejoint.

— Bonjour à tous, aujourd'hui est un jour important ! Peu importe vos niveaux, vous allez forger votre arme ! annonça-t-il.

Des murmures enjoués se propagèrent dans le groupe que l'enseignant dut calmer.

— Mais une arme ne me servira à rien quand je ferai partie du conseil ! ricana celui qui s'était battu avec Merinor la veille.

— Ça dépend Belgar, quand nous devrons débarrasser notre ville des heremas, ça pourra être utile.

Tous les regards se tournèrent vers Seynor. Un silence s'installa comme si tout le monde attendait une réponse de la part du dragonnien qui ne vint pas. Ce dernier baissa la tête pour se cacher derrière ses mèches de cheveux quand quelqu'un prit la parole :

— Hier vous vous tapiez dessus et aujourd'hui vous voulez que quelqu'un vous tape dessus ?

Galwyn se tenait entre eux et Seynor, droit, comme pour imposer sa stature. Le professeur reprit la parole à ce moment-là, ce qui dénoua la tension :

— Pour répondre à votre question monsieur Yemiel, les dragonniens ont des traditions guerrières, c'est la raison pour laquelle nous partons tout de suite à une forge.

— Devons-nous rappeler nos dragons ? interrogea une élève d'une voix timide.

— Ça va être compliqué pour une certaine personne, railla Belgar.

— Non, nous irons à pied, rectifia le professeur sans relever, vous savez toujours vous déplacer sur vos jambes j'espère ?

Le groupe se mit en marche en silence.

— Merci Gal, marmonna Seynor sans oser lever les yeux.

— Je t'en prie mon ami, mais je ne serai pas toujours là, tu devrais apprendre à te défendre tu sais ?

Le dragonnien préféra ne rien ajouter. Ceux qui étaient liés ne pouvaient pas comprendre qu'ils auraient toujours l'avantage. Hérénice restait silencieuse, si Galwyn n'avait pas réagi, l'aurait-elle défendu ? Seynor ne voulait pas avoir la réponse à cette question.

Lorsqu'ils arrivèrent à la forge, le professeur échangea avec le dragonnien à qui appartenait le lieu. Derrière eux, les ouvriers du forgeron étaient en ébullition. Ils frappaient le métal, le plongeaient dans l'eau qui sifflait, aiguisaient les lames... Tout le groupe observait avec curiosité, mais seul Galwyn suivait tous ces gestes avec passion. Seynor, lui, admirait surtout la collaboration que ces dragonniens entretenaient avec les Faeldrmars. Il y en avait deux à chaque extrémité de la zone. Dès qu'un ouvrier le leur demandait, ils crachaient leurs flammes dans la forge pour faire rougir le métal.

— Bien le bonjour les jeunes ! lança la voix forte du forgeron, aujourd'hui, je vais vous placer chacun sous la direction de l'un de mes ouvriers, c'est avec lui que vous allez créer l'arme de votre choix.

Le groupe se plaça ensuite en file indienne et il le divisa dans sa forge. Arrivé à Galwyn, son expression fascinée interpella le dragonnien.

— Toi, mon ami, tu vas rester avec moi aujourd'hui, assena-t-il en posant sa main énorme sur l'épaule de Galwyn.

Enfin vint le tour de Seynor qui avait hâte de s'atteler à la tâche. Soudain, le professeur souffla quelques mots à l'oreille du forgeron. Son visage se métamorphosa du tout au tout.

— Et vous voulez que j'apprenne à un heremas comment armer ceux de son espèce ? Pourquoi ne pas envoyer ma production chez les Nécromages pendant qu'on y est ! s'égosilla-t-il.

Seynor crut être devenu sourd. En un instant, c'était comme si le forgeron avait coupé le son de sa forge... Et de la rue. L'ensemble des passants s'étaient arrêtés à l'unisson. Tous les dragonniens aux alentours fixaient la scène. Seynor aurait voulu s'enterrer. Ou bien courir loin d'Olédrek.

— Je peux peut-être t'aider Terenor, suggéra une voix que Seynor avait l'impression de connaître.

— Alystair, encore toi ? Combien de fois je t'ai dit de ne plus mettre les pieds près de ma forge ? gronda le forgeron d'une voix menaçante.

Seynor jura même que sa main s'était rapprochée du manche de la masse à sa ceinture.

— Tu ne veux pas qu'un de tes ouvriers lui apprenne, je ne suis plus ton ouvrier donc je peux m'en charger ! Après tout, si c'est un étudiant de l'académie, tu es obligé de lui donner une arme, affirma son défenseur inopiné.

Après un échange de regard entre Terenor et l'enseignant, le premier souffla en signe de capitulation.

— Très bien, mais au moindre murmure étrange, tu dégages de ma forge, on s'est bien compris Alystair ?

— C'est limpide Terenor.

Le bruit redémarra d'un coup alors que le forgeron retournait dans la forge, accompagné d'un Galwyn à l'expression désolée. Seynor fit enfin face à son bienfaiteur, qu'il reconnut assez vite. Il s'était émacié depuis, et ses vêtements étaient en piteux état, mais le dragonnien reconnu l'homme qui avait perdu son dragon lors du conseil d'il y a quelques jours.

— Merci beaucoup.

— Je t'en prie mon gars, Terenor peut être terrifiant mais ton académie le paie trop bien pour se la mettre à dos, ricana-t-il d'un air fatigué. Tu as déjà une idée sur l'arme que tu veux que je t'aide à créer ?

Seynor secoua la tête. Il ne s'était jamais battu alors imaginer avec quoi il pourrait se défendre ! Alystair fit le tour du dragonnien avant d'armer son poing. Le dragonnien esquiva le coup sans difficultés mais resta choqué de ce geste. Alors que celui qui lui faisait face éclatait de rire, il se demandait si finalement ce n'était pas un tour joué par Terenor. Après tout, un fou ne pourrait pas lui fournir d'armes non plus. Devant l'incompréhension du jeune dragonnien, Alystair s'expliqua :

— Je suis désolé de t'avoir fait peur, c'était toujours ma technique pour voir la stratégie de combat des dragonniens. D'habitude ils contrent le coup ou bien me rentrent dedans avant, c'est la première fois que l'on m'évite. Cela étant dit, ton instinct t'aurait dicté de faire quoi après m'avoir esquivé ?

Par automatisme Seynor révéla :

— La fuite.

Le sourire d'Alystair fondit alors qu'il prenait le jeune dragonnien par les épaules :

— Non petit, tu frappes.

Ils pénétrèrent ensuite à l'intérieur et très vite toute l'attention fut braquée sur eux. Seynor pouvait presque sentir le mot "heremas" se graver sur son front. Alystair fit comme si de rien n'était et se déplaçait entre les outils comme s'il était chez lui. Il encombra d'abord les bras de Seynor de métal avant de s'arrêter devant un fourneau.

— Vu ta corpulence et comment tu vas combattre, je pense que deux armes à une main seront le mieux pour toi.

Seynor hocha la tête, même s'il n'avait aucune idée de ce que le forgeron imaginait. Son absence et son regard vide durent attirer la curiosité de son allié car celui-ci éclata de rire :

— Prends du papier, je vais te montrer.

Le jeune dragonnien lui donna le matériel et, très vite, son tuteur commença son esquisse. Et ce qu'il dessina plut à Seynor.

Lorsque les élèves quittèrent la forge, la plupart étaient fourbus. Certains d'entre eux n'avaient jamais autant travaillé physiquement, comme c'était le cas pour Seynor. Il avait mal au dos à force de porter le métal fondu du brasier à l'enclume. Ses mains avaient séché et il craignait qu'au moindre mouvement sa peau ne se déchire. Cependant, il avait adoré cette journée. Il ne deviendrait pas forgeron, c'était sûr, mais il comprenait mieux la passion de Galwyn. Voir un élément brut prendre la forme que l'on souhaitait avait quelque chose de magique.

— Je ne sais pas pour vous, mais c'est le genre de journée que je voudrais avoir tous les jours ! s'exclama Galwyn, qui était extatique.

— Ce sera sans moi, geignit Hérénice qui se massait la nuque, mon corps est au supplice mais je suis encore d'attaque pour que nous allions aux archives.

Ce fut comme une douche froide pour le futur forgeron. Il adressa à Seynor une tête de cofelion abattu, mais celui-ci répondit par un sourire désolé. Les trois se mirent donc en route vers l'amphithéâtre près duquel se tenait le bâtiment des archives.

— Tu préfères ce genre de journées à celles où tu travaillais avec ta famille dans les champs d'Eolen ? l'interrogea Hérénice.

La nostalgie se peignit sur les traits de leur ami.

— Tu es dure Néri...

Le rouge lui monta aux joues et elle replaça son bandana.

— Tu viens d'Eolen alors Gal ? essaya de participer Seynor.

— Eh oui mon ami, un fier producteur de souffle du dragon ! s'enthousiasma Galwyn, et toi alors, Seynor, d'où tu viens ?

— Je n'ai toujours connu qu'Heorick et Olédrek, expliqua le plus jeune d'un air ailleurs.

Aucun des trois ne relança la conversation avant qu'ils n'arrivent devant le bâtiment des archives. Lorsqu'ils poussèrent la porte, Seynor dut retenir un soupir de soulagement. C'était plus fort que lui, ces salles où les bibliothèques chargées de livres atteignaient presque le plafond le rendait comme Galwyn dans la forge. Comme chez lui. Sans parler du fait qu'avec Heorick il y passait autant de temps qu'à l'amphithéâtre et chez eux.

— Et maintenant ? demanda Galwyn, qui se grattait la tête comme si on l'avait mis devant une équation. Moi je propose qu'on recule doucement, on ferme les portes et on fait comme si nous n'étions jamais entrés.

Pour une fois Hérénice ne rit pas à sa blague. Au contraire, elle leva les yeux au ciel d'un air exaspéré avant de se diriger vers une table.

— Qu'est-ce que j'ai dit ? s'étonna Galwyn à Seynor.

Celui-ci haussa les épaules mais il ne put s'empêcher d'admirer Hérénice. Elle naviguait entre les rayonnages, la main au niveau des livres qu'elle frôlait du bout des doigts. Est-ce qu'ils avaient enfin un point en commun ?

Ils s'installaient quand Heorick les vit alors qu'il se dirigeait vers la sortie. Son regard se planta dans celui de Seynor avec un drôle d'air. Il s'approcha d'eux avec une expression contrariée. Pourquoi, cette fois-ci, cela semblait tant le gêner ?

— Bonjour jeunes gens, tu nous présentes, Seynor ? enjoignit-il son protégé.

— Je te présente Galwyn Perbron et Hérénice Qaltel.

Heorick analysa les deux jeunes dragonniens avant de s'arrêter sur Hérénice.

— Tu es la fille de Klaris ?

La dragonnienne hocha la tête avec fierté et un sourire étira les lèvres du mentor.

— Elle dit beaucoup de bien de toi, je suis heureux que tu aides Seynor. Quant à toi je ne te connais pas, d'après ton nom tu viens du sud de la République ? suggéra-t-il à Galwyn.

— En effet conseiller, je viens d'Eolen, d'une famille de cultivateurs.

— Pas de "conseiller" entre nous, signala Heorick d'un geste de la main, les amis de Seynor peuvent m'appeler par mon prénom !

Les trois dragonniens échangèrent un regard surpris avant qu'Heorick ne reprenne :

— Maintenant, puis-je savoir pourquoi trois jeunes personnes comme vous sont venues s'enfermer dans les archives plutôt que de profiter des premières chaleurs d'Ostrar ?

— C'est bien ce que j'ai essayé de leur expliquer ! se plaignit Galwyn qui semblait heureux d'avoir un allié.

— Parce que nous avons un exposé à préparer, asséna Hérénice avec un regard mauvais pour son ami, on doit présenter une des affaires du conseil.

À ces mots Heorick écarquilla les yeux. Son regard semblait être attiré par Seynor quand il leva les mains pour les intimer de ne pas bouger.

— Très bien jeune fille, installez-vous, je vous apporte de quoi travailler !

— Oh non cons— Heorick ! se reprit-elle, nous ne voudrions pas abuser de votre temps, on peut très bien chercher !

Galwyn haussa les sourcils comme s'il avait entendu la voix de Promethion.

— Non, non, ne bougez surtout pas ! assura le mentor de Seynor qui disparaissait déjà entre les rayonnages.

— Nous aurions vraiment pu y aller, souffla Hérénice.

Galwyn, qui s'était déjà avachi sur une chaise, lui fit signe de faire de même.

— Néri, si ça lui fait plaisir ne gâche pas tout ! Cela dit, il avait vraiment l'air de ne pas vouloir nous voir déambuler ici.

— Je suis bien d'accord... marmonna Seynor qui observait toujours l'endroit où avait disparu Heorick. Je vais voir s'il a besoin d'aide ! lança-t-il.

Il suivit ensuite son mentor sans attendre de réponse de la part de ses amis. Il mit du temps à le retrouver et tomba finalement sur lui dans une rangée, la main posée sur un livre. Il donnait l'impression de le reposer avec rancœur. Seynor quitta sa cachette à ce moment d'un pas lourd.

— Te voilà Heorick, je voulais savoir si tu avais besoin d'aide.

Son mentor sursauta et éloigna sa main du livre comme s'il s'était brûlé.

— Non, c'est bon, j'ai trouvé ce qu'il vous faut pour travailler, affirma-t-il.

Il récupéra les livres sur une table pendant que Seynor mémorisait l'allée et visualisait la position de l'ouvrage mystérieux. Ils rejoignirent ensuite ses amis où ils retrouvèrent Hérénice écroulée de rire. Seynor manqua de s'éclater la lèvre à force de la serrer entre ses dents, de quoi avaient-ils bien pu parler pour qu'elle soit aussi belle et heureuse ? Son regard s'attarda sur Galwyn dans lequel il crut se voir : en adoration devant ce rire. Qu'est-ce que Seynor aurait donné pour en être l'initiateur...

Heorick toussota à ce moment et Hérénice se reprit. Le rouge lui monta aux joues et elle n'osait pas regarder les arrivants dans les yeux. Pour garder bonne contenance, elle réarrangea son bandana. Cette action attisa l'agacement de Seynor, qu'est-ce qu'elle cachait en dessous ? En dépit de la présence de son tuteur, le dragonnien chercha à pénétrer les pensées de son amie. Il voulait savoir ! Hérénice releva soudain la tête, une étincelle de peur dans ses yeux qui trouvèrent immédiatement ceux de Seynor. Il cessa immédiatement son action mais il eut l'impression que cela n'échappa pas à Heorick.

— Bon, je vous ai apporté de quoi travailler alors... Je vais vous laisser, lâcha ce dernier, le regard fixé sur son protégé.

— Oui, Heorick, on se voit ce soir de toute façon, tenta de le rassurer Seynor.

Le conseiller hocha la tête et prit, lentement, la direction de la sortie. Le jeune dragonnien s'installa à la table avec ses camarades quand Heorick quitta les archives.

— Alors ? lui demanda Galwyn.

Seynor lui fit signe de se taire alors qu'il prenait un des livres sur la table comme si de rien n'était. La porte s'entrouvrit et, avec un sourire espiègle, Galwyn lança :

— C'est vous Heorick ? Vous avez oublié quelque chose ?

La porte se referma sans que quiconque réponde mais cela déclencha l'hilarité du dragonnien. Seynor ne s'attarda pas plus longtemps et retourna dans l'allée où il avait surpris Heorick. Sa main se posa sans hésitation sur le livre et il revint à la table. Il le jeta au milieu de ses amis. Est-ce que le secret le plus lourd de sa vie se cachait entre ces pages d'archives ?

— Ces archives remontent à dix-sept ans, releva Hérénice qui avait lu la couverture.

— Les conseils de l'année de ma naissance... révéla Seynor. Heorick ne voulait pas que j'ai ce livre.

Les doigts de la dragonnienne tapotèrent la couverture quand elle marmonna :

— Il y a peut-être une bonne raison.

Le regard de Seynor se braqua sur elle et Galwyn lui mit un coup d'épaule :

— Allez Néri, tu ne vas pas me faire croire que tu as peur d'un livre ?

— Ce n'est pas pour moi que j'ai peur, imbécile, rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel.

Seynor tira de nouveau la chaise et affirma :

— Ne t'en fais pas pour moi, je veux des réponses, peu importe la forme qu'elles ont.

Ses deux amis se regardèrent puis Hérénice ouvrit le livre.

— Il manque des pages dans ce livre, annonça-t-elle.

— Quoi ? s'affola le dragonnien qui jeta sa chaise en se levant.

Il attrapa l'ouvrage et remarqua, comme Hérénice, que des pages avaient été déchirées. Ses doigts frôlèrent l'endroit où le papier avait été arraché.

— Alors je ne saurais jamais ? souffla-t-il abattu.

— Tu peux quand même avoir des indices ! s'écria la dragonnienne en récupérant le livre.

Elle remonta quelques pages auparavant et le redonna à Seynor. Celui-ci ne sut pas ce qu'il devait regarder quand Hérénice s'impatienta :

— Il est écrit qu'à l'époque Héorick était le seul conseiller qui en fasse encore partie aujourd'hui... Et que le conseil que tu cherches a été réalisé sans témoin.

— Ça veut dire...

— Qu'il n'y a que d'Héorick que tu pourras avoir ta réponse.

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