Une prison contre une autre
[Partie 4]
Je repris connaissance peu de temps après, Bacann était maintenant encercler par les trois bêtes son sort était scellé...
Ma tête me faisait atrocement mal, et mes jambes ne cessaient de trembler. Mais il fallait que j'agisse une nouvelle fois. Je ne pouvais pas me permettre de le laisser mourir et affronter la déesse seul. Difficilement, je me mis sur mes deux jambes, pas très sûr de mon équilibre. Discrètement, je m'approchai de la bête tout en faisant signe des yeux à Bacann de se jeter sur une autre au même moment. De façon synchronisée, on plongea tout deux sur notre victime, je lui enfonçai avec toute la puissance qu'il me restait la lame de ma dague dans la nuque. Je sentis le corps du monstre se raidir puis s'affaiblir aussitôt pour s'écrouler au sol lourdement. On se concentra aussitôt sur la bête qui restait. D'un pas décidé, on s'approchait dangereusement d'elle. Dans son regard reflétait la haine une furie meurtrière. Elle était en mauvaise posture mais n'avait pas peur pour autant. Son sort fut réglé rapidement et parfaitement.
Le temps de reprendre mon souffle, mes jambes m'abandonnèrent. Les fesses au sol, surpris par la chute, le regard dans le vide tout en essayant de réaliser ce qui se passait. C'était la première fois que je me retrouvais en mauvaise posture et cette sensation de faiblesse m'était très désagréable et je me refusais qu'elle se reproduise. Je me retournai vers Bacann, durant tout le combat je ne m'étais absolument pas préoccupé de lui et j'avais peur qu'il n'ait pas réussi à s'en sortir. Je le vis appuyé au mur tout aussi bouleversée et épuisée que moi. Une fois que je m'étais assurer que tout allait bien, je me relevai et me dirigea vers ce que je pensais être le chemin de la sortie.
- Tu vas où ?
- Je sors de cet enfer.
- Et tu sais où est la sortie ?
- Bien sur que non ! Mais si tu veux rester ici et que ces monstres reviennent tu peux, mais moi je ne traîne pas plus longtemps dans cet endroit.
Il ne répondit rien à mes réflexions et se contenta simplement de m'emboiter le pas.
On reparti dans ce périple sans fin, à longé des couloirs froids et poussiéreux et tout ça dans un noir abyssal. On était simplement éclairée et réchauffé par les torches fabriquées sur le vif afin de savoir où l'on mettait les pieds. Mes orteils étaient complètement gelés ce qui handicapé mon avancée. Je ne prêtais guère attention à l'homme qui me suivait, même si au fond de moi, je savais que je ne voulais pas qu'il meurt. Sinon je l'aurais laissé se faire dévorer par ces créatures peu de temps avant.
Soudain je m'immobilisai, je venais de sentir sur mon visage un vent chaud. Ce vent bien trop agréable comparé au froid glacial qui habitait ces murs ne pouvait venir que du dehors. Je cherchai une entaille sur le mur, un accès afin de localisé par où pouvait se trouver la sortie.
- Que ce passe-t-il ?
- Je sens de la chaleur, il y a forcément une sortie toute proche qui pourrait nous faire sortir de ce labyrinthe infernal !
Chacun de nous tâtait les murs de pierre dans ce noir sans fin, jusqu'à que la main de Bacann disparaisse dans une faille, cela le déséquilibra et provoqua chez lui un petit cri de surprise.
- Bon je crois avoir trouver notre sortie, le courant d'air vient d'ici.
Après ces paroles il s'engouffra dans les ténèbres et je le suivis sans tarder.
Nous étions enfin sortit de cet enfer interminable. Je respirais l'air extérieur à pleins poumons et profitait de la délicate chaleur du soleil couchant désertique. Au moment de rouvrir les yeux je vis un voile noir tomber sur ces derniers, luttant pour ne pas qu'il se ferme mais sans succès...
Alors que je me réveillais difficilement avec une douleur à la tête comme si on venait de me marcher dessus, 3 énormes lionnes de taille surhumaine patrouillait autour de mon corps et celui de Bacann. N'osant faire aucun geste, je réfléchissais à une échappatoire. Autour de moi il n'y avait rien, seulement du sable et ces 3 lionnes. L'une d'elle s'arrêta et me regarda et ensuite tappa fermement de sa patte gauche. Suite à cela, le sol se mit à trembler dangereusement et le sable à se faire engloutir par une force invisible. Je vis le corps encore inconscient de Bacann glissé vers cette force incompréhensible.
- Bacann ! Hurlais-je.
Mon corps sans force partit le rejoindre sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je pu seulement constater impuissante le sort qui m'attendait. Au moment de me faire engloutir par le sable, se fut tout autre chose qui se trouvait devant moi de tout sa grandeur, et qui me surplombait majestueusement.
Mon dieu... Et c'était le cas de le dire car ce tenait fièrement devant moi la seule et l'unique, la dévoreuse de monde, la lionne prestigieuse, Sekhmet. On se regarda bacann et moi dans les yeux, démuni par ce que l'on voyait devant nous. Immobile pris autant par la stupéfaction que par la peur, ne sachant que faire.
- Mes chers enfants...
La voix de la déesse prononça ces quelques mots suavement, provoquant dans tout mon être des frissons indescriptible. Elle était puissante et on pouvait croire qu'elle résonnait dans tout le monde égyptien jusqu'à nos pauvres os qui en tremblaient.
- Vous avez dérober ce qui ne devait être pris !
Sa voix devenant plus sombre et plus rauque me donnait envie de prendre mes jambes à mon cou laissant en offrande le pauvre Bacann. Je tenais à la vie bien trop courte, si éphémère comparé à son monde sans fin. Par réflexe, je portai ma main à la sacoche ou se trouvait le cœur de Sekhmet. Mais rien. Le vide.
- C'est ça que tu cherches voleuse ?
Les créatures à ses paroles, grognaient monstrueusement vers Bacann et moi. La voix pleine de haine, et ses yeux transperçant mon corps... Je voulais hurler, m'excuser, et sortir d'ici au plus vite mais c'était impossible je le savais.
- Créature insignifiante que vous êtes ! Vous avez eu le culot de me défier. Vous me faites un si joli cadeau. Voilà bien trop longtemps que je n'ai pu m'abreuver du sang des Hommes.
Je me ressaisis et essaya de me calmer afin d'organiser mes idées. On avait réussi à obtenir ce qu'on voulait : défier Sekhmet. Maintenant il fallait en assumer les conséquences.
Mon esprit assassin se mit à détailler la déesse de haut en bas. Elle était magnifique mais surtout imposante et effrayante, elle possédait une armure de métal d'un noir profond probablement forgé dans l'obsidienne. Sa taille simplement gigantesque nous surplombait de toute sa hauteur. Nous n'étions que de simples insectes face à elle. Dans sa main droite, le cœur saignant, que j'avais dérobé. Elle le porta à sa poitrine et dans une lumière rouge étincelante, le cœur regagna sa place naturelle.
- Si vous saviez le temps que j'ai mis à engager des minables insectes afin qu'il me ramène mon cœur et que ma force et ma résurrection se termine. Qui aurait parié que ce serait la vermine d'Anubis qui accomplirais cette mission ? Elle s'esclaffa et son rire retentit dans tout le désert.
Elle savait donc qui j'étais depuis le début... Cela n'arrangeait rien sachant la haine qu'elle portait envers Anubis.
Tout de suite je compris immédiatement son point faible avec ce qu'elle venait de me dire. Sans son cœur elle ne serait donc rien. Restait donc plus qu'à le détruire, mais comment ? Je doute qu'une simple flèche de la taille d'une brindille y fasse quelques choses...
Alors que j'étais en pleine réflexion j'entendis Bacann me hurle de faire attention. En effet ses créatures que nous avions croisé dans le temple. Je l'évitais de justesse en faisant une roulade sur le côté mais d'autres arrivaient à la charge. Bacann et moi on se mit dos à dos afin que chacun assure les arrières de l'autres. Soudain c'est en voyant la lance imposante arrivé sur moi que j'eu une idée.
- Bacann récupérée cette lance ! lui criais-je à travers la tempête de sable qui venait d'arriver
- Qu'est-ce que vous voulez faire avec cette chose ? hurla-t-il
- Pas le temps d'expliquer.
La lance dans les mains je m'avançais vers la lionne pendant que mon acolyte s'occupait de ses créatures. Trop occupé à regarder le combat de ses monstres contre Bacann elle ne me vit pas me rapprocher d'elle. Je ne suis pas une experte dans l'infiltration pour rien ! Je m'y alors toute la force et la précision que je pouvais dans ce lancer pour placer le projectile dans le centre du cœur de la déesse. Alors que je m'attendais à toucher ma cible le sol se mit à trembler et un mur de sable apparut devant la dévoreuse de monde. Je perdis l'équilibre pour la énième fois aujourd'hui et mon visage s'écrasa dans le sable. Du sable pleins le nez et la bouche, complètement épuisé pas tous ses évènement je pestais-je tout en crachant le sable qui n'avait rien à faire là.
Je commence à en avoir plein le derrière de son aventure débile ! pensais-je
Quand je relevai la tête Bacann se tenait devant moi les yeux écarquillé et complètement pétrifié. Oh non... Que se passait-il encore... Une chose et sur mon lancer avait lamentablement échoué. Je me retournai au ralentit vers la supposé déesse et qu'elle fut mon étonnement en voyant ce chien répugnant, avec un grand sourire narquois, responsable de ma vie désespérante.
- Anubis... Lâchais-je tout bas.
- Anat ma chère amie...
- Amie bien sûr... Esclave plutôt.
- Tu es libre de ton fardeau, tu n'as plus besoin de récolter des âmes pour moi car un destin bien mieux t'attends !
- Pardon ? Que voulez-vous dire ?
Je ne comprenais rien au discours de se chacal. Mais je sentais que ce que j'allais apprendre me plairais guère.
Vois-tu ma chère Sekhmet et moi avons peut-être jouer un peu avec toi, rien de bien méchant il faut bien qu'on n'occupe notre éternité comme on peut. Mais il s'avère surtout que tu as relevé les défis haut la main et que tu seras le cadeau parfait pour Seth. Ton caractère et ta force de feu occuperont assez pour laisser Osiris un petit temps en paix.
Pardon j'avais bien entendu ? J'étais donc le cadeau du dieu Seth... Tout sauf lui, je préfère rester l'esclave d'Anubis dans ce cas-là !
Vous êtes en train de me dire que Sekhmet et vous, vous vous êtes payé ma tête ? Je ne suis le cadeau de personne et encore moins de Seth !
Comprends-nous, pour nous les dieu, vous êtes insignifiant. Et nous pouvons prendre le risque de subir la colère de Seth.
Mais il en est hors de question
Sekhmet agacé renchérit aussitôt :
Nous ne te demandons pas ton avis. Répondit-elle froidement
Tu as un mois, pas plus pas, moins pour profiter de ta misérable vie humaine.
Après ses mots, le sol se déroba sous ses pieds et perdit connaissance. Quand elle ce réveilla elle était complètement perdu, Bacann la regardais avec tendresse et compassion.
Anat c'est donc ton vrai prénom ?
Je relevai la tête vers lui et lui fit un sourire timide. Contre toute attente il ce leva vers moi et me pris dans ses bras. Je m'effondrais à ce geste comme jamais auparavant et pleura toutes les larmes de mon corps.
Si j'avais su que ce n'était pas par choix que tu faisais ça... Je n'aurai jamais été aussi infecte avec toi
Je ne pouvais rien lui répondre tellement je pleurais. Mais son contacte et son geste me faisait tellement du bien. J'aurais aimé que ce moment dur éternellement
Aller viens je vais te faire vivre le meilleur mois de toute ta vie !
FIN
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