La dévoreuse
[Partie 2]
Je sentais que les pas de mon cheval se faisaient de moins en moins sur, heureusement que le tombeau se trouvait là, juste en face de nous, Khu méritait bien une pause et du ravitaillement.
- Il faut attacher les chevaux près de l'eau pour ne pas qu'il se déshydrate le temps qu'on explore cet enfer.
Il me suivit sans un mot. Une fois les chevaux attaché nous nous dirigeâmes vers la seul ouverture accessible
- Magnifique j'ai les pieds tremper !
- Arrêter donc de vous plaindre ! vous m'obliger à vous guider dans ce tombeau, donc suivez-moi et fermer-là.
Je le vis se plaindre tout bas, mais je ne préférais pas relever. Les pieds complètement trempés, nous avancions avec difficulté dans l'eau et le sable de l'oasis pour atteindre l'entré du tombeau. Je mis enfin le pied sur quelques choses de plus dur. Des pierres, ce devait être l'ancien chemin qui permettait de ne pas patauger dans cette eau. Une fois à l'intérieur, la luminosité se faisait vraiment timides, le sol était humide et une odeur âcre me prenais à la gorge. Je continuais à avancer dans les profondeurs obscures de ce couloir sans fin.
- Vous ne m'avez pas dit votre prénom ? Je suis Bacann
- Pensez-vous que nous soyons assez proches pour que je vous dise comment je m'appelle ? Il n'y a rien à savoir à mon sujet. Je suis une ombre qui, quand on me croise, on voit la mort. Vous n'avez pas besoin dans savoir plus !
- Sachant que nous risquons de passer plusieurs heures ensemble, je pensais qu'il était normal que nous sachions chacun nos prénoms ? Sinon, comment dois-je vous interpeller dans ce cas ?
- Appeler moi simplement Chédi
- Je présume que ce n'ai pas votre vrai prénom ?
- Non, Attention !
Je m'arrêtai net dans ma marche quand je me trouvai face à un cobra quelques mètres plus loin sur le sol.
- Plus un pas. Passer moi mon arc et mes flèches maintenant !
- et risquer de...
- de mourir avec douleurs suite au venin de cobra oui.
Résigné, il me redonna tout mon équipement. Concentré sur le serpent qui se trouvait un peu plus loin, j'encochais ma flèche sur mon arc. Bandant l'arc au maximum, ma respiration se faisait de plus en plus lente au fur et à mesure que ma concentration augmentait. D'un geste franc, je lâchai la corde et ma flèche fila dans l'air pour venir se loger en plein dans la tête de la créature d'Apep.
- Vous n'êtes pas une assassin pour rien.
- Vous pensiez quoi ? Que je faisais de la cuisine pour mes victimes ? Assez parler suivez moi nous n'avons pas la journée, il faudrait partir avant la tombée de la nuit. Le désert est froid pendant la nuit.
Des heures et des heures de recherche à travers les longs couloirs froids et humides du tombeau de Sekhmet, nous avais mener pour le moment à rien. La nuit dehors, avait enveloppée le désert blanc depuis déjà une bonne heure à mon avis. Soudain malgré ce noir, j'entraperçu une timide lumière à travers une fissure dans le mur. Je me dirigeai vers elle curieuse de savoir d'où ça provenais, et j'eu le souffle couper quand je vis ce qui se dressait sous mes yeux.
Dans une salle immense, ce dressait une statue incommensurable, faite d'or et de pierres précieuses. Cette majestueuse statue représentait la lionne sanguinaire assoiffée de sang, Sekhmet. La statue magnifique et immense, oublier au yeux de tous tout comme la déesse-elle même ce trouvait derrière ce mur de roche.
Je détaillais cette beauté sous tous ses angles. La tueuse était installée élégamment sur son trône fait d'or massif recouvert par une peau de chacal. On voit qu'elle apprécie Anubis...
Comparer aux autres statues et relique de l'Égypte que j'avais pu voir tout au long de ma vie, celle-ci était immense, mais surtout tailler et sculpter avec minutie et élégance. Le cœur anatomique rouge au niveau du ventre du chat, entouré par les mains de cette dernière, attira mon regard comme un aimant. La façon dont se positionnaient les mains, incitait au défi de le récupérer ce rubis étincelant d'une lumière venu d'un autre monde.
- Là ! Disais-je accompagnant ma parole d'un geste de la main.
- Tu pense que c'est la relique ?
Je tiquais un peu sur le tutoiement mais décida de ne pas y prêter l'attention.
- Que veux-tu que ce soit, de la décoration ? Répondis-je désespérée. La pierre est beaucoup trop mise en valeur pour qu'elle n'est pas d'importance. Même si ce n'est pas la relique, cet objet nous permettra d'y accéder ça, j'en suis sûre !
- Et bien va donc la chercher, ne reste pas planter là !
- Mais bien-sûr, à vos ordres capitaine !
Il esquissa un sourire bien trop provocateur à mon goût. Mon sang ne fit qu'un tour, j'en avait plus que marre de ces moqueries et de ces propositions. Il allait connaître le jugement d'Anubis !
Je le saisissais à la gorge avec une dextérité sans pareil et une précision hors pair. Serrant suffisamment ma poignée pour le faire suffoquer légèrement.
- Je ne suis ni ton esclave, ni ton exécutrice. Je ne sers qu'un patron et c'est le dieu des embaumeurs, Anubis. Tes remarques et moqueries, gardes les pour toi ou sinon je me ferais une joie de te faire connaître le jugement de l'âme !
Il perdit son sourire aussitôt et me défia du regard pour cacher sa peur évidente. Quand je le relâcha, il toussota un peu plus loin, sans le regarder, je me dirigeai vers mon objectif.
J'étudiais donc la façon dont j'allais pouvoir grimper sur les genoux de la déesse et ainsi récupérer le cœur de rubis.
- Passer moi la corde. Lui exigeais-je.
Il s'exécuta sans se faire prier, encore perturbé par notre altercation qui s'était produite un peu plus tôt. Une fois la corde en main, j'essayais de diriger le nœud vers les doigts de la déesse. De là, il me restait plus qu'à me hisser le long des parois d'or de la robe du chat. Après deux essais raté, le lasso s'accrocha enfin sur le pouce de la main droite de la déesse. Je testai ensuite la solidité de mon mécanisme et commençai mon ascensions laborieuse.
Malheureusement, les parois glissantes dues au métal, m'empêchaient d'avancer et me faisaient redescendre au point de départ.
- Et si tu enlevais tes chaussures ? Ta peau contre le métal ne glissera pas.
Je lui lançai un regard de tueuse, honteuse qu'il m'est vu me débattre nerveusement et sans aucun succès alors que la solution était si simple.
J'ôtai donc mes chaussures et repris mon périple. En deux trois mouvements, j'étais arrivé à mon objectif.
***
Partie finis ! Bien plus courte que la première ahah mais je me suis dit que sinon je ne posterai jamais la suite si ça continuait comme ça. J'espère réussir à écrire la suite pour la semaine prochaine, mais je ne promet rien...
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