Maintenant voilà déjà une heure que toutes les Lunes Démoniaques étaient réunies avec les pourfendeurs en plus de Muzan. Certains humains restaient méfiants vis-à-vis d'eux tandis que d'autres se lâchaient complètement.

Bien évidemment, les pourfendeurs avaient toujours avec eux leurs katana. Même lorsque c'était la fête, si cela se passait en pleine nuit, personne ne savait ce qui pourrait se produire alors garder les katana était la décision la plus sûre à prendre.

Senjuro restait à proximité de Tanjiro, n'étant pas très rassuré de la présence de démons. Limite, le jeune Rengoku était accroché au Kamado. Ce dernier rigolait doucement.

— Ça va aller, Senjuro, rassura le garçon. Je ne sens rien de mauvais pour le moment. Ils sont réellement là pour s'amuser.

— Je sais... Mais ça me fait bizarre d'être avec des démons... Surtout les plus puissants...

Entendant des bruits de pas s'avancer vers eux, les deux garçons se retournèrent et virent Akaza avec Kyojuro. Ils semblaient tous les deux bien s'entendre.

— C'est lui ton petit frère ? demanda la troisième Lune au Pilier de la Flamme.

— Oui ! C'est Senjuro !

Le démon aux cheveux rouges se pencha afin de scruter de l'oeil le jeune blond. Ce dernier fut pris d'un sursaut de peur et se mit un peu plus derrière Tanjiro.

— Il te ressemble beaucoup. On dirait toi dans une version miniature.

Kyojuro se mit à rire bruyemment.

— En effet, on se ressemble beaucoup !

Akaza observait encore Senjuro avant de lui dire gentiment.

— N'aie pas peur, je ne compte pas m'en prendre à toi. Si je le voulais, je l'aurais déjà fait plus tôt.

Senjuro hocha la tête et restait près de Tanjiro, ce premier tenait l'haori du second comme pour demander sa protection. Tanjiro rougissait légèrement.

— C'est ton petit ami ? questionna Akaza.

Senjuro et le Kamado devinrent tous deux tout rouges à cause de la question du démon. Le Pilier de la Flamme avait un regard amusé.

— Non... répondit le jeune blond. Ce... Ce n'est pas mon petit ami...

— Je ne pense pas que Senjuro aime les garçons. Après, il a encore beaucoup de temps pour réfléchir à cela et connaître ses préférences. Il est encore jeune ! ajouta le grand frère sans effacer son sourire.

Du côté de Nezuko, elle se trouvait avec Daki dont cette dernière lui avait retiré son serre-tête à cornes rouges pour la coiffer de la même manière qu'elle-même.

— Tu seras beaucoup mieux comme ça, ajouta la sixième Lune.

La petite Kamado était contente d'être coiffée, c'est quelque chose qu'elle adorait beaucoup donc elle se laissait faire.

Le frère de Daki, Gyutaro, se trouvait avec Tengen. Makiwo, Suma et Hinatsuru dévisageaient le démon, n'ayant pas du tout confiance en lui. Néanmoins, l'Uzui et la seconde Sixième Lune Supérieure semblaient s'entendre comme si ils étaient les meilleurs amis du monde.

Ou comme des rivaux...

— C'EST PARTIT !! se mit à hurler Tengen. CELUI QUI FAIT LE PLUS DE POMPES GAGNE !!

— Je suis prêt à te battre !! répondit le démon aux cheveux verts avec confiance.

— FAISONS-LE AVEC PANACHE !!

Ils se mirent tous les deux en position de planche et ils commencèrent à pomper. Ils étaient tous deux très rapides. Les autres les regardaient, se demandant si ils étaient sérieux. Les trois kunoichi se demandaient pourquoi elles l'avaient épousé déjà.

Muzan se remit à soupirer, n'ayant pas bougé de son emplacement d'origine. L'Ubuyashiki laissa échapper un petit rire.

— Pourquoi ne pas t'amuser, toi aussi ? Ça doit faire des siècles que tu n'as plus fait ce genre de choses.

Muzan lui répondit si vite après ses paroles qu'on aurait dit qu'il lui avait coupée la parole.

— Je n'ai aucun intérêt pour ce genre de choses.

En tapotant de la main la surface en bois sur laquelle Kagaya était assis, il lui proposa de s'installer à côté de lui.
Le Roi Démon lâcha un soupire et s'assied sans rien dire.
L'Ubuyashiki avait l'air de faire comme si il observait la soirée malgré qu'il était aveugle.

— Ne trouves-tu pas que nous sommes bien mieux ainsi ?

— Que veux-tu dire par là ? répondit Muzan à Kagaya sur un ton de voix agacé.

L'homme aux cheveux bruns prit quelques secondes avant de répondre.

— Tes démons avec mes enfants. Tous ensemble, sans aucun sang qui ne coule. Comme en ce moment même.

Le Roi Démon observait la fête. Il remarquait effectivement que tout le monde semblait s'amuser, ne pensant plus au fait qu'ils étaient ennemis.

— Tu les appelles donc tes "enfants" ? questionna Muzan.

— Oui. Je les considère tels que mes enfants. Chaque pourfendeur est précieux au sein de l'organisation mais aussi dans mon coeur. Comment vois-tu tes démons ?

L'homme aux courts cheveux noirs baissa la tête, faisant mine de réfléchir, se remémorant des moments avec chacun de ses sbires.

— Je ne les vois que comme des pions.

— Je sens que tu ne dis pas tout.

Muzan tourna le regard vers Kagaya. Ce premier ne l'observait pas avec haine, mais plutôt avec surprise.

— Tu remettrais ma parole en question ? Comment peux-tu savoir de comment je les vois ?

— Ça s'entend à ta voix. Je sais que, tout ce que tu souhaitais, était d'avoir une vie normale en étant en bonne santé et bien entouré.

Le Roi Démon redirigea les yeux vers les Pourfendeurs et les démons. Il ne savait pas quoi répondre mais il savait que c'était vrai. Il n'avait jamais demandé à être mourrant, il ne voulait pas avoir une vie aussi courte et futile. Il souhaitait vivre pleins de choses dans sa vie et savoir ce qu'était le bonheur.

— Je ne tiens pas à en parler, avoua-t-il.

— Je respecte ton choix. Mais sache que tu peux t'amuser et te relâcher sans craintes. Être un démon ne veut pas dire que ta vie est entièrement sombre.

— ...

La discussion s'arrêta lorsque la voix d'Akaza retentit dans tout le Q.G., attirant l'attention de tout le monde.

— Kyojuro !! Je te défie, moi aussi !!

Se mettant à rire, le Pilier de la Flamme lui demanda à quoi pensait la Troisième Lune.

— Je veux que l'on fasse une battle de danse ! Maintenant !!

— Intéressant... Cette idée me plaît tellement que j'en ai le coeur qui s'enflamme !! Montrons nos pas les plus flamboyants !!

Les deux rivaux allèrent au centre du terrain et les musiciens changèrent de disque pour une musique plus entraînante. Nakime s'était jointe à eux avec son biwa.

— Je te laisse l'honneur de commencer, Akaza !

— C'est partit !

Le démon se lança, il montra ses meilleurs pas de danse. Il n'était pas du genre à danser mais il avait retenu des pas qu'il connaissait dans sa vie d'humain dans laquelle il dansait lorsqu'il n'était pas au dojo. Ne se rappelant plus de son ancienne vie, les pas de danse étaient les seules traces de son moi du passé.

Tout le monde fut impressionné, il faisait des mouvements impressionnants et assez acrobatiques. Sa danse ressemblait énormément à du break dance.

Les démons encourageaient Akaza qui donnait le meilleur de lui-même et qui était très concentré comme si il s'agissait d'un combat à mort.

Une fois terminé, tout le monde applaudit, même le Rengoku. La Troisième Lune le regarda quelques secondes avant de dire.

— À toi. Seras-tu meilleur ?

— C'est ce que l'on verra.

La musique changea à nouveau et Kyojuro démarra. Ses pas avaient l'air plutôt précis et recherchés comme si il avait pris le temps d'apprendre la chorégraphie. Le début semblait plutôt simple et lent mais le rythme de ses pas s'accélérèrent et la danse devint plus complexe. Certains avaient du mal à suivre tellement il était rapide.

L'on pouvait voir à son visage qu'il s'amusait énormément et qu'il était lui aussi très appliqué dans sa chorégraphie. Il faisait de temps à autre des mouvements de déhanchés, ce qui faisait craquer quelques filles qui le trouvaient beaucoup trop sexy. Kyojuro avait gagné le coeur d'une bonne partie des spectatrices.

Quand il termina, tout le monde applaudit une nouvelle fois mais bien plus fort suivit des cris de quelques filles. Le Pilier de la Flamme fit un clin d'oeil à son rival comme pour le taquiner.

— On dirait que j'ai gagné, Akaza ! En tout cas, tu t'es montré très flamboyant !!

Le démon aux cheveux rouges leva les yeux au ciel en soupirant mais il finit par lâcher un petit rire. Ses yeux se dirigèrent vers le Rengoku et il sourit.

— C'était amusant. Je voudrais ma revanche, la prochaine fois !

— Compte sur moi pour te battre à nouveau avec une autre danse enflammée !!

Ils se mirent à rire de bon coeur ensemble tandis que Tengen et Gyutaro étaient toujours en train de faire leur compétition de pompes depuis tout à l'heure. Makiwo tentait de convaincre son époux d'arrêter, le sentant trop fatigué malgré le fait qu'il ne cessait pas de repousser ses limites.

Au final, ce fut Gyutaro le gagnant de cette bataille. Il se releva en tendant sa main à son adversaire dans le but de l'aider à se lever.

— Ne croyais-tu quand même pas que tu allais me battre ? se moqua le démon aux cheveux verts.

— J'aurais pu te vaincre. Il ne faut jamais sous-estimer son adversaire !

— Je suis un démon, je ne peux me fatiguer de cette manière. Je peux faire des pompes pendant des jours sans m'arrêter, je ne serais pas fatigué. Toi, tu es un humain. Tu as bien plus de limites et de fragilités.

— Certes mais je suis sûr que je pourrais te battre dans d'autres domaines.

Les deux continuaient leurs débats sur leur force, se croyant meilleur que l'autre. Muichiro, lui, il était installé à une table et sculptait dans une citrouille afin de faire un visage qui ressemblait étrangement au masque de Kotetsu, le garçon qui vivait au village des forgerons.

Un vase apparut à proximité de Tokito dont Gyokko en sortit pour regarder ce que faisait le Pilier de la Brume. Un rire moqueur et aiguë s'échappa de la Lune Supérieure.

— Que c'est laid...

— Je ne t'ai pas demandé ton avis. Et lorsqu'on ressemble à un poisson pourri, on se tait.

Le démon prit ses dires pour de la provocation et son ton devint plus froid.

— Tu veux que je te montre c'est quoi le vrai art ? Les morveux comme toi n'y comprendront jamais rien alors laisse-moi te donner une leçon !

— Je n'en ai pas besoin. Je ne tiens pas à avoir des goûts bizarres suite à une influence aussi étrange et loufoque que la tienne.

Tokito parlait avec tellement de calme mais ses mots en restaient tout de même tranchants comme une lame de katana. Gyokko s'énervait de plus en plus et perdit patience mais Tanjiro s'incrusta avec Senjuro dont ce dernier restait à l'écart du démon.

— Ne vous disputez pas, s'il vous plaît ! Nous sommes là pour nous amuser alors ne gâchons pas une soirée aussi extraordinaire ! dit Tanjiro.

Muichiro ne répondit rien, il s'en fichait pas mal et voulait juste continuer sa sculpture sans être perturbé plus longtemps.

— Mmh... fit Gyokko. Halloween est la fête des morts, n'est-ce pas ?

— Oui ! rétorqua le Kamado.

— Alors j'ai le droit d'utiliser mon art pour cette soirée...

Sachant de quoi il s'agissait, le Kamado afficha une mine dégoûtée.

— Je ne tiens vraiment pas à voir des cadavres...

Senjuro fut surpris par les paroles de son ami et il agita nerveusement les mains devant lui.

— En effet, lança le blond. Ce n'est vraiment pas une bonne idée. Passons une soirée joyeuse et non une soirée où l'on voit des atrocités...

Suite à ses paroles, le cadet de Kyojuro attrapa le bras de son ami aux cheveux rouges afin de l'attirer autre part, ne se sentant vraiment pas à l'aise avec Gyokko qui lui donnait la chaire de poule.

Un gloussement inconnu se fit entendre. Il s'agissait du rire de Muzan qui, en se rendant compte de son action, en était très mal à l'aise. L'Ubuyashiki sourit même si d'un côté il était surpris de l'entendre aussi joyeux.

— Bon... C'est vrai que ce genre de choses m'ont pas mal manquées... se confia le Roi démon.

Kagaya hocha la tête, Amane était toujours à ses côtés tandis que les enfants s'amusaient avec les autres. L'homme était persuadé depuis le début qu'il allait réussir un moment ou à un autre à faire changer d'avis le Kibutsuji qui se montrait si insensible et froid.

— Alors profite un maximum de cette soirée, répondit le Maître des pourfendeurs. Tu ne le regretteras pas, je t'en fais la promesse.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Lecture.