Chapitre 2
Trois coups résonnèrent sur la fine porte de bois.
-Entrez, claironna Renard qui connaissait déjà l'identité des nouveaux venus.
Igor et Paula émergèrent de l'étroite entrée, chacun un sac à dos sur les épaules. Paula avait son arc et ses flèches, et Igor ne semblait pas plus détendu que la veille.
-Bonjour les amis ! entonna Renard.
-Salut, répondit Paula dans un sourire.
-Sache, tonna Igor lorsqu'il frôla le jeune homme, que je ne suis PAS ton ami.
Il passa ensuite son chemin pour aller rejoindre Paula dans la salle à manger.
-Bon, commença le canidé, on va partir... euh... bientôt. J'espère que vous avez pris tout votre nécessaire, et que vous êtes prêts !
-Tu nous prends pour qui, grogna le lutteur, tu nous a dit de prendre le nécessaire hier, et on est pas des lapins de six semaines, on sait tout de même se débrouiller. Je te rappelle que je suis champion mondial donc ne t'avise pas de te mettre en travers de mon chemin.
-Champion du monde, répéta Paula, pas mal pour un antrophane !
-Et ouais, répondit fièrement le champion, pas besoin d'être à moitié animal pour gagner !
-Je sais bien, mais en matière de force, il y a des animanes qui sont largement avantagés.
-Oui, je sais, mais ça renforce d'autant plus mon mérite !
-Je n'ai pas dit le contraire.
-Euh... les interrompit Renard, s'il vous plaît, on peut parler de l'expédition ?
-Oui, bien sûr, répondit Paula.
-Donc, continua le brun, vous avez pris vos affaires, j'ai pris les miennes, et j'ai préparé des réserves de nourriture. J'ai pris des fruits qu'on mangera rapidement, j'ai fait des sandwiches – jambon-beurre, ça ira ? – et j'ai pris pas mal de pain. Ça devrait tenir un peu, non ?
-Pas sûr, répondit Igor, mais de toute façon, on va prendre de l'argent, et on pourra acheter de quoi manger. Personnellement, j'ai pris de quoi payer.
-Moi aussi, annonça Paula.
-Ah... Bah je vais... chercher mon porte-monnaie... fit Renard en se levant, gêné.
Il sortit de la pièce, et se dirigea dans ce qui semblait être sa chambre. Igor et Paula se regardèrent et laissèrent échapper un petit rire. Le jeune homme revint avec – comme annoncé – un porte-monnaie dans la main.
-Voilà, fit-il.
Il le rangea dans son sac à dos, puis s'assit et se tourna à nouveau vers ses équipiers.
-Donc voilà, maintenant qu'on a de quoi, nous allons partir vers le Massif des Gaurges.
-Tu nous l'a déjà dit hier, l'informa Igor.
-Oui, bah c'est pas grave, mieux vaut deux fois que... que zéro fois...
-Oui oui, bah enchaîne.
-D'accord. Nous allons partir vers ce massif, et j'ai pris une carte du pays. Enfin, pas mal de cartes assez détaillées de chaque région et une carte globale.
-Oui, et donc ? s'impatienta le lutteur.
-Nous allons partir vers ces montagnes, et nous allons traverser pas mal de prairies pour y arriver.
-Attends, tu veux dire qu'on va y aller à pieds ?!
-Oui, les villages où reposent probablement les clefs sont des villages assez loin, assez « perdus » comme diraient certains. Si ils étaient accessibles de tous, tout le monde aurait fait le rapprochement entre leurs clefs et le temple. On peut donc s'attendre à tout, là-bas. Mais il n'est pas si loin, la marche ne durera pas plus de trois jours.
-Oh la la... trois jours à marcher... se lamenta le lutteur.
-C'est pour ça qu'on a besoin de nourriture.
-Oui oui, c'est bon, j'ai compris !
-Quand nous mettons-nous en route, demanda calmement Paula.
-Eh bah... hésita Renard, dès que possible. Dans l'idéal, nous partirions immédiatement, bien que je comprendrais que vous préféreriez vérifier mes plans et mon sac après avoir fait ma connaissance...
-Nan, c'est bon, râla Igor. Allez, on y va ? Prêt pour trois jours de marche ?!
-On va d'abord prendre une voiture ou un métro pour aller aux abords de la ville.
-Allez, on y va, je supporte pas de rester là à rien faire. Allez, go !
Sur ce, il se leva dans un grognement et se dirigea vers la porte. Paula et Renard se levèrent donc à sa suite, sans oublier leur sac à dos respectif.
Le trio se dirigea donc vers la station de métro la plus proche et prirent le train souterrain pour rejoindre les abords de la ville.
Ils se mirent alors en marche et traversa les champs, vérifiant qu'ils prenaient la bonne direction avec la boussole que Renard avait pris soin d'emmener.
Ils s'arrêtèrent quand le Soleil commençait à se coucher. La ville n'était plus visible à l'horizon, ils s'assirent donc au milieu de cet horizon éternellement vert.
-Bon, on va manger un peu, annonça Renard.
Il sortit de son sac des sandwiches, comme annoncé quelques heures plus tôt, et des pommes. Il les distribua à ses équipiers en prenant soin de s'en garder autant, puis entonna :
-Bon appétit !
-Merci, à toi aussi, répondit Paula.
-Ouais, c'est ça, bougonna Igor. Bon appétit.
Le trio commença son repas en croquant à pleines dents dans le pain garni de jambon.
Après ce repas bien mérité, le trio se coucha dans les prairies vertes qui séparaient leur ville natale du massif des Gaurges.
-Bonne nuit, fit Renard.
-Bonne nuit, répondit Paula.
-Bonne nuit, acheva Igor.
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