Bonjour, bonjoir, bonsour, bonsoir

Mes chers compatriotes, déjà ça va pas du tout je parle comme Macron, je suis désolée je dois faire un petit ajustement pour rééquilibrer ma balance de libre pensée.

Voilà nickel.

Donc, sachez que si vous vous aventurez sur Wattpad, parfois vous tombez sur des concepts où vous vous dites "ah ouais, pas mal... aïe, non en fait". (enfin moi je me dis ça, parce que la majorité des personnes ne dépasse pas le stade de "ah ouais pas mal" et s'enfoncent dans un bourbier pas possible 😭)

Voici donc ce que j'appelle une "fausse bonne idée" :

C'est beau, non ?

Non Jean-Michel.

(je vais vite dépasser la limite d'images autorisées sur un chapitre, je le sens)

Vous : "Mais pourquoi, Ô grand Nounours, ce n'est pas une bonne idée ?"

Alors. *craque ses doigts*

Si je prends l'architecture des chapitres (je viens de perdre des lecteurs à cause du mot "architecture" à côté de "chapitre", je sens que leur cerveau a coulé), globalement l'idée c'est de regrouper des grandes thématiques qui peuvent poser problème aux individus dans leur vie. Par exemple : harcèlement scolaire, relation avec les parents, viol/tentative de...

Quoi ?

Oui-oui vous avez bien lu, vous pouvez aller vérifier sur le livre, le chapitre y est : viol ou tentative de viol. Mais continuons notre exploration de ce livre fabuleux.

L'idée de chaque chapitre, c'est que les gens expliquent en commentaire la situation problématique qu'ils ont vécu (rubrique "écoute"), et que d'autres gens leur apportent des conseils (rubrique "conseils"). Attention, spoiler alert : il y a bien plus de témoignages que de conseils.

Bon.

Si vous avez lu "Tous au bûcher", il y a une partie où j'ai expliqué que Wattpad, c'est public. Public = tout le monde peut voir ce que tu écris. A partir de là, essayer de faire de la psychologie (extrêmement intime, de surcroît), pour moi c'est comme inciter au suicide. C'est ma vision des choses, vous pouvez penser autrement bien sûr.

En fait, quand des ados commencent à creuser leur souffrance (je trouve l'image très parlante, comme de creuser sa propre tombe), c'est jamais très bon, surtout dans ces conditions. Quand vous subissez un événement douloureux (sans qu'il y ait forcément de traumatisme derrière), il faut du temps pour prendre du recul, de l'espace pour réfléchir et s'apaiser. Or là, c'est tout l'inverse qui se produit : les gens se replongent dans leur vécu (traumatisant, sur ce livre, en plus), et pour moi c'est comme s'ils déposaient leur âme dans le creux d'une main charitable, comme ça, dans le vide.

Tous les traumatismes ne nécessitent pas forcément un accompagnement psychologique. J'ai même tendance à penser que, pour s'en sortir, en fait la meilleure solution c'est d'aller de l'avant : laisser la vie suivre son cours. Parfois, en effet, on a des occasions où on peut exprimer notre douleur, mais il y a quand même un curseur à mettre, pour éviter de franchir une ligne rouge qui peut nous mettre en difficulté (ainsi que les autres). C'est aussi comme ça qu'on gagne en force : on se concentre sur d'autres choses, on libère de l'espace émotionnel dans notre tête, ensuite on peut retourner affronter ce qui nous pose problème, quitte à y revenir plusieurs fois.

Brasser constamment la douleur, c'est comme appuyer sur une plaie qui n'a pas cicatrisé : ça fait mal et ça sert à rien.

Désolée, c'était un chapitre assez fourni par rapport aux autres, mais je voulais exprimer mon avis à ce sujet. Je vous invite à en faire de même !