Mystérieux sauveur 2/2
Précédemment :
- Oui, mais... Laisse moi te poser cette question. Qui nous a sauvé ?
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- Je... Je ne sais pas. Je ne peux t'expliquer ce qui s'est passé tant la situation me parait irréelle. Enfin... tu ne me croirais pas si je te répondais de la lumière. De la lumière bleu fluo. Oui je sais c'est absurde, dit-il remarquant la tête de sa mère.
- Non du tout. Après ce qui vient de se passer je suis apte à croire que tout est possible dans cette jungle ! » Cette phrase prononcée presque en chuchotant lui arracha un énième gémissement. Gémissement qui fit frémir le jeune homme à côté d'elle. La douleur s'atténuant, elle reprit :
- « Cependant la question demeure, car la lumière a dû être manié par une main secoureuse. Main à laquelle je dois une dette. Elle m'a sans aucun doute tiré d'une mort certaine.
- Je le sais bien maman, mais je n'ai distingué que cette corde bleu fluo sortie de nulle part. La personne doit sûrement se cacher dans cette immense forêt. Si elle s'est enfuie, il est impossible de la retrouver.
- Un jour une personne m'a dit : pour tenter l'impossible, il faut d'abord croire que cela est possible. Depuis je me suis efforcé de croire ces propos ce qui est pour l'instant plutôt à mon avantage. Chut, ne dis rien. Laisse-moi écouter le murmure du vent. Je sais, je sais ! Je suis dans un état critique mais rien ne me guérira mieux que de trouver cette personne. Si bien sûr est-ce une personne.
- Non. Je ne suis pas d'accord, répond-t-il en fronçant les sourcils. Il est urgent de te soigner ! Pas de retrouver notre sauveur, même si je lui suis infiniment reconnaissant bien sûr ! Je sais que tu... »
Destan ne termina pas sa phrase voyant que sa mère avait fermé les yeux. Attentive à chaque sifflement, chaque son, chaque frottement que pouvait faire la nature. Il lui fut difficile de se concentrer à cause de sa cheville meurtrie qui brouillait ses sens. Elle prit de longues et profondes respirations. Son ouïe surdéveloppée de nature, perçut l'infime craquement que ferait un pied humain, où pas, marchant sur des feuilles mortes.
Juste là. Proche. A côté d'eux. Derrière un arbre. Sur la gauche. Elle ouvrit aussitôt les yeux en donnant immédiatement à son fils les coordonnées. Elle aurait très bien pu laisser cette mystérieuse personne s'en aller mais deux raisons l'en empêchèrent : La première, elle voulait s'assurer que ce « sauveur » n'était pas dangereux pour eux. On ne sait jamais s'il avait finalement changé d'avis... La deuxième, elle voulait réellement exprimer sa gratitude et peut-être envisager... non. Pas tout de suite. Plus tard.
Destan bondit aussitôt se propulsant d'une rapidité phénoménale à côté de l'arbre en question près à courser la personne si elle s'enfuyait. Mais non, rien. Rien. Voilà précisément le mot qui lui vint en tête ce moment-ci. Sa mère ce serait donc tromper ?
Il scruta attentivement les lieux. Un arbre de grande envergure filait vers le ciel ; au sol, feuilles mortes jaunie par le temps et champignons abondaient. Il grimpa pour vérifier que personne ne se cachait dans les hauteurs. Toujours rien. Sur sa droite, la même fleur qu'il avait eu l'occasion de croiser un peu plus tôt. Celle de plus d'un mètre de diamètre et d'une odeur caractéristique de pourriture. Rien au monde, ne l'aurait fait rester sur place. Rien !
Sauf le petit mouvement que fit la fleur géante. Elle se déplaça seulement de quelques millimètres mais cela suffit à alerter Destan d'une anomalie. Les fleurs ne sont pas sensées s'avoir se déplacer non ? Enfin aux dernières nouvelles en tout cas.
Il s'approcha doucement ravalent la nausée qui lui montait à la gorge. Pris un morceau de bois et frappa brusquement un des pétales géants. Il répéta son action plusieurs fois avant d'être pétrifier de surprise. La fleur se changea soudainement en une jeune femme. Elle devait surement avoir son âge. C'est le cris d'Ellana qui le ramena sur terre et qui lui permis d'attraper au dernier moment le bras de cette fille.
Celle-ci se retourna et lui donna un violent coup de pied dans le tibia, il lâcha prise et tomba grognant de douleur. Il réussit miraculeusement à se jeter sur ses jambes stoppant sa course ce qui l'a fit tomber elle aussi. Destan rampa jusqu'à elle, il immobilisa avec ses jambes les pieds de la jeune femme, de peur de se reprendre un coup (une fois ça va deux c'est trop !), et bloqua ses mains. Il murmura pour lui-même un : « ça y est je te tiens ! » Voyant qu'elle fini par se calmer, il la relâcha gardant tout de même ses mains en otages.
- « Mais calme toi donc ! Je ne te veux pas de mal, c'est promis ! Je souhaite juste te remercier de nous avoir sauvés, moi et ma mère. »
- LACHE-MOI !
- Si tu me promets de ne pas t'enfuir oui.
- LACHE-MOI !
- Tu ne t'enfuiras pas ?
- LACHE-MOI !
- Très bien je te lâche c'est bon, mais arrête de crier !
Il confirma ses dires en levant ses mains, la sauveuse n'esquissa aucun geste de fuite. Elle restait cependant extrêmement méfiante et sur ses gardes. Destan revint auprès de sa mère qui avait observé la scène de loin, ne pouvant en aucun cas agir. Ellana demanda à la jeune fille d'approcher. Et étonnamment c'est ce qu'elle fit.
Lorsqu'elle vit pour la première fois Ellana, se précipita près de la Marchombre et observa les blessures de ses chevilles. Elle secouait tristement la tête en cachant son visage émus de ses mains. Après quelques minutes elle se décida enfin à prendre la parole d'une voix doucerette.
- « Il faudrait pensés ces blessures. Et vite ! Elles risquent de s'infecter et cela n'est vraiment pas souhaitable. »
Ellana était étonnée, d'une part que cette jeune demoiselle parle la même langue qu'eux, mais en plus elle s'inquiétait pour elle. La Marchombre prit soin d'abord de la détailler. Grande, fine et musclé aux cheveux châtain clair et aux yeux couleur vert d'eau. Elle portait pour simple tenue une petite jupe large faite de fleurs rouges, et un haut de fougère verte. Un habit parfait pour se fondre dans un décor naturel. Elle devait avoir à peu près le même âge que Destan, c'est-à-dire quinze ans. Vit-elle ici ? Si oui y aurait-t '-il un peuple dans cette forêt ? Peut-être qu'il pourrait les accueillir le temps qu'elle guérisse. Après plusieurs minutes de réflexion, elle répondit à la jeune fille.
- « Pour cela il faudrait que j'aie le matériel nécessaire pour me soigner, et comme tu peux le constater nous ne possédons rien. »
La jeune fille rougit et voulut s'enfuir mais Destan la retint une nouvelle fois par le bras.
- « Attends ! Je ne sais même pas comment tu t'appelles ! Enfin je veux dire... Ma mère a besoin d'être soigné en urgence. Et puis comment veut tu que nous survivions dans cette jungle inconnue ? On aura besoin de toi pour traverser la forêt et quelque chose me dit que tu la connais mieux que nous. Quoi qu'il en soit, tu nous serais d'une grande aide. S'il te plait ! le supplia t'il.
- Je veux bien vous accompagner à une seule condition. Je fais ce que je veux quand je veux ! Personne ne décide à ma place et quand je dis quelque chose, vous m'obéissez. Et dès qu'elle est rétablie (elle pointe Ellana de son doigt) vous rentrez chez vous et vous m'oubliez. »
Ellana voulut protester mais Destan ne lui en laissa pas le temps.
- ça fait plusieurs conditions, mais qu'importe j'accepte.
- Hum... A ce que je sache, je suis encore t'a mère, et c'est toujours moi qui prends les décisions, répliqua Ellana. Alors j'accepte tes conditions dans la mesure du vraisemblable. Mais petit inconvénient : je ne peux plus marcher... »
Destan voulait savoir où elle allait les emmenés mais celle-ci refusait catégoriquement de leur indiquer l'endroit, sous prétexte que c'était sa vie privée et qu'elle était encore méfiante. Après plusieurs protestations, il accepta et entreprit de fabriquer un moyen pour transporter Ellana. Il se questionnait toujours sur le lieu final. Quelques hypothèses lui vinrent à l'esprit : Chez elle, car elle devait bien posséder une maison ou un abri pour dormir et se cacher des prédateurs. Ou alors dans un endroit sécurisé comme une caverne ou une grotte. Peut-être qu'elle va les emmener dans son village et qu'ils feront la découverte du peuple de la forêt. Mais qu'elle forêt mystérieuse ! Pas la peine de chercher trois cents ans, il ne trouvera pas. Personne dans son monde n'a conscience que cet enfer vert existe. Personne ne pouvait envisager tomber sur des plantes démoniaques, y survivre de peu et faire la connaissance d'une jeune femme aussi étrange que sa forêt. Une jeune femme qui le regarde d'ailleurs en ce moment très bizarrement.
- « Quoi y a un problème ! Dit Destan
- Non, je me demandais quand tu allais revenir sur Terre. Maintenant que c'est fait, tu pourrais m'aider à construire un engin pour transporter ta mère. »
Ils fabriquèrent en premier une espèce de brouette en terre mouillé et en feuilles résistantes. Dès qu'Ellana fut assise à l'intérieur, elle céda sous son poids, la faisant tomber par terre dans un petit cri de douleur.
Ensuite ils voulurent faire des béquilles en branchages mais Ellana leur rappela que ses deux chevilles étaient hors d'état de marcher. Destan proposa un fauteuil roulant mais ils ne pouvaient pas fabriquer ça ici et puis cela prendrait trop de temps car le ciel s'assombrissait et la nuit n'allait pas tarder. Finalement, ils optèrent tous pour un petit siège que Destan portera sur son dos. Après de longues minutes d'attentes, ils posèrent enfin Ellana sur le dos de son fils. Le crépuscule faisait son apparition alors que les trois amis s'empressèrent de traverser le bois sombre. Ils rencontrèrent quelques fleurs sauvages et animaux nocturnes, cependant ce n'était pas ça qu'ils guettaient. Ils avaient tous la peur de se retrouver nez à nez avec les mêmes lianes cauchemardesque qui avaient manqués de peu d'engloutir la jeune Marchombre. Malgré le fil bleu que possédait toujours la jeune fille.
Leur crainte s'avéra infondée, car ils ne rencontrèrent ni fleures démoniaques, ni animaux sauvages. Un long moment plus tard, lorsque le soleil avait presque disparu, la jeune fille s'arrêta soudainement dans un endroit comme les autres, qui ne parut différent, à Destan et Ellana, des autres coins de la forêt. Pourtant il fallait bien s'y résigner, il était arrivé à destination. Ellana examina précautionneusement les lieux. En voyant qu'elle ne trouvait rien, leur guide montra du bout des doigts d'immenses lianes qui tombaient d'un grand arbre droit, tellement grand que l'on ne voyait pas son sommet. L'arbre était âgé d'au moins deux centaines d'années, ce qui invitait au respect. Elle examina pré cautionnement les alentours pour vérifier que personne ne la regardait et prit soigneusement entre ses doigts une de ces lianes vertes et posa son pied droit dans un petit trou qui semblait fait pour cette action. Elle tira d'un coup sec. Sous les regards effarés d'Ellana et Destan, la liane commença à monter doucement, puis plus rapidement vers la cime de l'arbre. Puis elle disparut des yeux des deux jeunes gens tout surpris. Ellana entrepris d'imiter les mouvements de la fille des bois, elle posa son pied et tira sur la liane. Elle eut juste le temps d'ordonner à son fils de faire la même chose, qu'elle se posât sur une branche et se retrouva aux côtés de la jeune fille.
Destan fut bientôt à leurs côtés. Ils montèrent une branche plus haut, et là, une porte apparue ; encré dans le bois lisse de l'arbre, elle s'ouvrit facilement, laissant place à une jolie pièce qui elle-même comprenait plusieurs autres portes. Mère et fils furent très étonnés, une maison dans un arbre ? Mais Ellana sourie, elle habitait autrefois elle aussi dans une cabane pendant son enfance. Ses deux pères adoptifs lui manquaient, qu'auraient-ils faits s'ils découvraient une forêt sauvages inconnu de tous ? Evidement. Ils auraient tout de suite commencé l'exploration comme eux.
Mais le moment n'était pas aux réflexions mais à l'action. La maîtresse des lieux déclara d'une voix claire et joyeuse :
- « Voilà ! Nous sommes arrivés. C'est chez moi. Ici, c'est la première pièce. Je l'appelle la salle aux mille voies, vous comprenez pourquoi... »
Elle ouvrit une part une toute les portes que contenait la pièce et expliqua que chaque porte possédait une signification particulière. La première, apparue tout simplement pour répondre à son besoin de dormir. C'était un petit dortoir fait de lits en bois marron clair disposés de part et d'autre de la chambre. Les draps étaient faits de large feuille douce et chaude, et le lit recouvert d'une couche de mousse soyeuse. Dans la deuxième, il y avait une salle à manger avec des chaises en forme de fleurs et de nombreuses étagères. Sur chacune d'entre elles, des fruits et des légumes étranges reposaient. Il y avait là de quoi tenir tout un hiver. Mais, l'hiver existe-il ici ?
Ils passèrent ensuite à la troisième qui pouvait servir de dressing. De nombreux habits étaient accroché. Il y avait des robes, chacune différente de l'autre. Une faite de fleurs jaune et noir comme des tournesols, une autre bleue et blanche, une rouge et rose ou encore une cousu à partir de mille pétales formant des motifs particuliers. Des bas et des hauts étaient aussi entreposés. Tous souple, mais tous d'une matière caractéristique. En mousse des bois vert sombre, en fougères épaisse hérissé de piquants, en fil gris touffus, en feuille jauni de pourriture et encore pleins d'autres plus étranges les uns que les autres. Destan questionna la jeune fille sur cet accoutrement. Elle répondit d'un rire embarrassé.
- « Oh ! Ce n'est que mes habits. Pour sortir j'en met des différents en fonction du temps, de l'heure... Ce sont mes tenus de camouflage en quelque sorte.
- Comme celle que tu portes. Quand je t'ai vu, on aurait dit une vraie fleur.
- Heu... oui on peut dire ça. Bon, continuons. »
Ils arrivèrent finalement dans une salle somptueuse. Un petit bassin d'eau douce creusé dans l'écorce de l'arbre, était placé en plein milieu, la lumière de la Lune entrait par un trou qui faisait office de fenêtre. L'eau était d'une clarté incomparable et la lumière qui se reflétait dessus créait l'illusion de miroirs. Du lierre ornaient les contours de la pièce recouvrant complétement la surface disponible sur le mur de bois. Il y régnait une atmosphère féerique, comme si leur lumière divine venait tout droit de leur royaume.
- « Cet endroit est de loin un de mes préférés.
- Je peux comprendre, ajouta Destan. »
Leur guide reporta son attention sur Ellana. Elle lui demanda de se déshabiller et de se baigner dans le bassin. Cette dernière, à qui la tête tournait de plus belle continuait de perdre du sang. Elle qui d'habitude était très résistante, elle n'avait plus vécu telle sensation depuis fort longtemps. Elle attendit que les deux jeunes sortent et se coula doucement dans l'eau limpide de la source. Aussitôt une fine cascade dégoulina du plafond pour jaillir doucement sur sa tête. L'eau l'enrobait de sa douceur. L'adolescente revient les bras chargés de fils fluorescents et les enroba autour des blessures de la marchombre. Ellana ferma les yeux.
Et doucement tout doucement elle se sentait plongé. Plongé vers où, ça personne ne le sait mais la sensation était tellement agréable. Et le chant de l'eau si envoutant. Ellana pouvait presque le comparer au murmure qu'elle avait entendu il y a bien longtemps. Ce murmure gravé à vie dans sa mémoire. Qui revenait pour elle.
Et voilà et attention ce n'est pas un Chapitre de rien du tout la longueur me pardonne. A vrai dire je ferais maximum 2 partie pour un même titre car de base ce Chapitre va avec le précédent mais bon ça fait bcp sinon.
Passons aux chiffres :
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