Elle les observait de loin, cachée parmi la nature. Elle vit cette jeune femme hurler de douleur. Elle vit ce jeune homme se démener et crier de désespoir. Elle les vit se débattre de toute leur force. Et elle ne fit rien. Elle les observait en attendant qu'ils disparaissent, submergés par les lianes. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir vivant. Personne n'avait jamais survécus. Et si le jeune homme abandonnait sa compagne et s'enfuyait dans la forêt, il serait immédiatement pris en chasse par les protecteurs. Elle avait par plusieurs fois déjà assisté à ce spectacle. Tellement de fois que sa pitié en était compromise. Et justement, elle ne devrait ressentir plus aucune pitié. Alors pourquoi ce sentiment si fort qui fait battre son cœur dans sa poitrine ? Pourquoi avait-elle l'impression qu'il était de son devoir de leur venir en aide ? Elle ne pouvait pas les laisser mourir. Du moins, pas avant qu'elle ne sache pourquoi paraissent-ils si spéciaux.

Elle sentait qu'ils lui seront utile plus tard, qu'elle aurait besoin d'eux. Quelle ironie ! Avoir besoin des humains ? De simples humains ! Alors que son peuple leur voue une haine des plus puissante ? Il était formellement interdit de leur venir en aide. Il fallait les laisser endurer la souffrance, leur rendre la pareille. Et elle avait juré auprès des anciens de défendre les causes son peuple anéantit. Elle ne pouvait pas enfreindre son serment ! Si ?

Ces deux inconnus dégageaient une aura tellement spéciale, tellement différente des autres humains qu'elle a pu rencontrer. Elle ne pouvait se résigner à les abandonner. Au diable les conséquences que ces actes auront créées ! Elle enleva le filament bleu fluo qui lui servait de ceinture et le lança dans les airs à la manière d'un lasso.

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Alors qu' Ellana agonisait, surgit de l'inconnu un long fil bleu fluo. Il virevolta dans les airs le temps de quelques secondes avant de fuser d'une rapidité phénoménale vers la mère et son fils. La corde s'enroula délicatement autour des lianes qui retenaient Ellana prisonnière. Le fil comprimait les plantes comme pour les étouffer. D'un mouvement fluide, les lianes furent sectionnées, d'une facilité ahurissante lorsque l'on sait qu'elles résistent aux lames les plus effilés qu'il soit tenu d'exister.

L'arme bleu empêchait les autres lianes de reprendre possession de leur proie, le temps que la malheureuse se libère. Les plantes ondulaient profuses au sol, mais elles étaient immédiatement arrêtées dans leur course. Leurs débris volaient dans tous les sens et se retrouvaient dans la terre souillée par le sang de la Marchombre. Impuissants.

Destan se précipita pour aider sa mère à sortir du petit ruisseau devenu marée de boue et de sang, afin de l'éloigner du sol glissant. Ellana s'effondra sur le dos après seulement quelques pas ne pouvant se tenir debout. Son fils essaya alors de la trainer par terre afin de l'éloigner le plus possible de la menace. Il la laissa au pied d'un arbre feuillu qui lui semblait sans danger. Il s'accroupit alors à ses côtés. Il suivit des yeux le fil si furtif qu'il semblait être de la lumière pure. De la lumière bleu fluo. Bleu fluo ?

Puis soudain, lorsque toutes les fleurs furent exterminées, il repartit d'où il était venu, comme soudainement attiré par une force inexplicable. Destan rassuré reporta son attention sur sa mère, l'observant avec inquiétude. Il attendit ainsi plusieurs minutes avant qu'elle n'ouvre de nouveau les yeux.

Elle affirma se sentir mieux, ce qui était vrai. Seulement, on ne pouvait dire qu'elle était au meilleure de sa forme. La souffrance lisible sur son visage tirait ses traits. Elle ne voulait cependant pas trop inquiéter son fils. Alors elle releva la tête et dévisagea effrayamment ses chevilles maculées de sang encore frais. Elles étaient dans un état déplorable au possible. Ellana se demanda même si elles pouvaient encore supporter son poids.

Des centaines de questions lui vinrent à l'esprit. Cependant elle réussit à n'en poser qu'une seule. Une seule et simple question. Une question qu'elle murmura lentement d'un souffle saccadé.

- « Comment vas-tu ?

- Bien, très bien maman. Oh si tu savais à quel point je suis heureux ! Nous sommes sortis d'affaire ! Je... je ne sais pas comment j'aurais fait sans toi. Je ne peux même pas l'imaginer tellement cela... »

Des larmes commençaient à rouler le long de ses joues pâles. Elles s'arrêtèrent bientôt, rassuré par Ellana. La douleur de son fils était une énième souffrance pour elle.

- « Chut... Tout va bien. Tout va bien. N'imagine pas ce qu'il ne s'est pas passé. Calme-toi. Voilà. Tu vois, on est ensemble, tous les deux.

- Pour toujours hein !

- Oui, pour toujours mon chéri. Maintenant je voudrais savoir une chose d'accord.

- Mais tu es tellement fatiguée !

- Oui, mais... Laisse moi te poser cette question.

Qui nous a sauvé ?

Saloute ! J'ai vraiment voulu m'arrêter sur un moment de suspense, c'est pourquoi il n'est pas très long.

J'espère que vous avez aimé ♡♡
900 vues ! (Bon vous avez déjà ptet vu, mais c'est juste INCROYABLE !) 😚