Exploration 2/2
Voyant que l'araignée géante n'esquissait aucun geste, elle l'observa plus attentivement et remarqua qu'elle ne semblait pas vivante. Son inactivité l'étonnait et à bien regarder, il n'y avait aucune toile dans les alentour. Puis tout à coup, elle rangea ses poignards dans leurs étuis près de sa taille en éclatant de rire. Destan, perdu, la regarda effarer de sa réaction. Celle-ci désigna la fameuse « araignée » un grand sourire aux lèvres. Elle alla même jusqu'à toucher la plante du bout des pieds. Et c'est à ce moment-là que Destan soupira et relâcha la tension qui était montée dans ses membres.
L'araignée en question n'était-enfaite qu'une plante noire. La ressemblance choquait. Haute, avec de longs filaments sur ses côtés comme des pattes velus, elle avait l'étrange impression de vouloir les dévorer. De nombreux bourgeons noirs en son centre avaient l'inquiétante ressemblance à des yeux globuleux.
Destan frissonna, ses jolies pensées étaient remplacées par un monstre aux pattes velus qui sortait tout droit d'un cauchemar pour le tourmenter. Après s'être remis des événements, mère et fils se remirent en marche. Ils continuèrent à s'enfoncer, rencontrant parfois des fleurs plus extravagantes les unes que les autres.
Un petit cours d'eau filait à travers la flore abondante. Il alimentait en eau de petites et mignonnes fleurs jaunes qui poussaient à sa surface. Elles n'étaient pas très grandes, une longue tige s'enfonçait dans le sol humide. Elles contrastaient énormément avec la plante cauchemardesque qu'ils venaient de voir.
Destan, comme alerté d'un sixième sens stoppa devant ces curieuses plantes. Il ne bougeait pas, les observant longuement ce qui attira la curiosité de sa mère.
- « Viens, déclara t'elle. »
Il attendit encore quelques instants, avant de déclarer qu'il ne se sentait pas très bien dans ici. Sa mère ne comprenait pas ce qui lui arrivait. D'accord, parfois elle aussi sentait quand un endroit n'était pas sûr. Mais quoi de plus normal sachant qu'ils étaient dans une jungle, et que des centaines de prédateurs s'y trouvent sûrement ? Elle haussa les épaules et enjamba le petit ruisseau pour prouver à son fils qu'il n'avait rien à craindre. Elle frôla les petites fleurs de son pied, qui semblèrent frémir. A peine celle-ci l'eut elle franchie, qu'une tige verte s'enroula autour de son pied droit et enserra sa cheville, manquant de la faire trébucher.
Ellana saisit immédiatement son poignard et de sa lame tranchante essaya de sectionner la liane. Celle-ci fut aussi dure que de l'acier. La jeune femme fronça les sourcilles d'incompréhension.
Non seulement, la liane prit l'autre pied d'Ellana en otage mais elle faillit briser son arme. La mère de Destan se retrouva prisonnière dans la boue. Elle donnait vainement de grands coups sur les tiges, mais impossible de les faire lâcher prise ! Son fils couru à son secours mais une autre liane surgit hors de l'eau et fusa vers lui. Il n'eut le temps que de se jeter en arrière pour l'éviter. La liane n'ayant pas réussi à attraper sa proie ondula dans les airs, frémissant, comme les fleurs jaunes avant elle, mais de frustration cette fois.
Soudain, le cri strident d'Ellana retentit à travers toute la forêt ! Elle vit effroyablement les pétales des fleurs s'ouvrirent afin de dégagées d'énormes bouches armées de dents pointues. Leurs mâchoires s'écartèrent assez pour enrober le bout de sa chaussure. Elles attaquèrent les pieds de la marchombre, grignotant la semelle qui n'allait plus tenir longtemps à ce rythme.
Destan saisit l'arme de sa mère et s'acharna sur les lianes, donnant des coups plus forts tentant en vain de la libérer. Mais déjà les fleurs avaient pénétré sa chair. Elle cria de plus belle, de peur et de souffrance.
D'autres fleurs surgirent du sol devenu poisseux par le sang et s'élancèrent à leur tour, se séparant en deux groupes. Un qui tentait d'attraper le jeune homme, l'autre qui resserrait son emprise sur la jeune femme. Ellana compris qu'elle ne pouvait s'en sortir. Les plantes étaient trop nombreuses. Et son fils n'allait pas tarder à suivre le même sort qu'elle s'il ne s'enfuyait pas bientôt. Il fallait qu'il parte, sinon elle s'en voudrait à vie. Enfin, si elle parvint à survivre ! Et puis, si sa mort ne tardait pas à venir elle n'aurait pas trop de douleur. C'est sur cette dernière pensé qu'elle pria son fils :
- « Vas t'en ! Cours, ils y en apparaissent de partout ! Retrouve ton père, il doit bien être quelque part. Je vais essayer de me libérer.
- JAMAIS ! JAMAIS, TU ENTENDS ! Nous allons nous en sortir. Ne connais-tu pas un moyen de survivre à cette plante ? Demanda t'il désespérer.
- Je n'ai jamais pénétrer dans une forêt telle qu'elle. Et, dans tout Gwendalavir, aucun livre ne parle d'elle et de ses monstres qui y vivent. Je crains qu'il fasse se débrouiller seul. Mais cours. Toi au moins aura la vie sauve.
- Si tu restes je reste. C'est une certitude que tu ne pourras m'enlever. »
Il virevoltait ne laissant aux lianes l'ombre d'une chance de le toucher. Mais il fatiguait et la souffrance de sa mère n'aidait en rien à la situation. Elle essayait vainement de se libérer poussant des cris à chaque fois que les fleurs tentaient petit à petit d'arracher sa peau. Son fils regarda désespérément le poignard de sa mère, incapable de lui venir en aide. Il ne pouvait que se contenter d'observer ce spectacle larmoyant à une distance respectable. Les lianes qui sortaient de plus en plus de la terre aidaient à présent leurs semblables.
- « POURQUOI CETTE FICHU ARME NE SERT-ELLE A RIEN ? ELLE N'AIT MÊME PAS CAPABLE DE COUPER CES SATANER LIANES ! QUI EST LE FORGERON ASSEZ STUPIDE POUR POUVOIR CRÉE UN OBJET DE LA SORTE ? Hurla Destan. »
Sa mère devenait très pâle. Elle ne pouvait arracher elle-même les lianes de peur que ses mains elles aussi se retrouvent prisonnières. Elle serra dents et poings avant de lui répondre d'une voix rendu rauque par ses hurlements.
- « Je n'en sais pas plus que toi. Elle a été dessiner par Ewilan. Elle a voulu la lame la plus tranchante et la plus incassable qu'il soit tenu d'exister. De plus ce poignard ne m'a jamais déçu. Il se pourrait que ces lianes soient immunisées contre ce genre d'objet.
- Mais c'est impossible ! Non je refuse d'y croire. »
Sur ces mots Destan partit. Il coupa un morceau de bois à l'aide du poignard et reviens. Il le façonna le plus vite possible, de manière à former un pieu. Il frappa de toute ses forces, enfonça le bois tranchant dans leurs membranes gluantes. Rien n'y fit. Destan poussa un rugissement de colère. Son impuissance le rendait fous de rage. Sa mère commença à s'enfoncer dans la terre visqueuse. A présent, elle hurlait les yeux écarquillés, comme si le contact avec la terre lui faisait encore plus mal que les fleurs ! Malgré tout, elle tenait encore debout. Du sang coulait à flot de ses chevilles meurtries. Dans un râle rauque, elle prononça une dernière phrase.
- « Je t'aime mon fils. Sois en certain.
- NON ! NON, ÇA NE PEUT PAS FINIR COMME ÇA ! Tiens bon, encore un peu. Le temps que je trouve un moyen de te libérer. Je t'en prie... »
Ces mots ressemblaient trop à un adieu. C'était un adieu. Ellana ferma les yeux, la bouche tordue dans un rictus de torture. Ellana, la grande Marchombre qui avait résisté à maintes épreuves ! Qui c'était fait planter par deux fois un sabre dans le ventre, allait mourir, dévoré par de simples plantes ! C'était trop injuste. La vie est injuste. Elle n'avait pas pu voir son fils s'épanouir. Prendre son envol. Elle allait finir en pâté pour fleurs démoniaques. Quel euphémisme !
Destan, n'y tenant plus s'effondra, des larmes roulant sur ses joues pâles de terreur. Il ne pouvait supporter cette scène. Sa vue se flouta, il ne distinguait plus rien. Et pourtant il regardait de tous les côtés en quête d'aide. Il poussa un cri de désespoir qui résonna se répétant dans les profondeurs lugubres de la forêt.
- « A l'aide. A L'AIDE ! IL Y A BIEN QUELQU'UN DANS CETTE FOUTUS FORET ! VOUS M'ENTENDEZ ? AYEZ PITIÉ, AIDEZ-NOUS. Aidez-la... »
On est sur un de mes chapitres préférés !!! Des remarques ? Est-ce qu'on retrouve bien la personnalité d'Ellana ?
Et sinon C'EST ENFIN LES VACANCES !!!!!!! On va pouvoir profiter et moi écrire encore plus ! Vous avez prévu des petites choses ? Je suis très curieuse en se moment ...
Ah oui dernière chose : j'ai refais ma cover !
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