Exploration 1/2

Destan qui s’ennuyait tout seul, attendait le retour de ses parents avec impatience. Ellana revient après un long moment. Il vit avec joie sa mère revenir. Seule. Elle était seule ? Son sourire se crispa un peu avant de totalement disparaitre lorsqu’il vit la mine songeuse d’Ellana. Elle s’approcha doucement et Destan lui demanda où était passé son père. Elle se posa tout d’abord sur un rocher aux côtés de son fils, puis commença à lui raconter qu’elle était partie dans la forêt avec Edwin pour se promener. Mais lorsqu’elle tourna la tête, il avait disparu.

- « Oui aussi simple que ça. Et je ne puis exposer les choses d’une autre manière. C’est réellement l’impression que j’ai eue. Il était à mes côtés puis quelques secondes plus tard, aucun signe de vie dans les alentours. Et je peux te dire que je l’ai cherché ! Voilà pourquoi je suis revenue aussi tard, et j’aurais continué mes recherches si je n’avais craint que tu sois en danger.

- Mais il n’a pas pu disparaitre comme ça !

- Je suis bien de ton avis…

- Quelque chose me dit que tu as une hypothèse.

Elle soupira avant de répondre :

- Faux. J’en ai plusieurs.

- Bien, et quelles sont-elles ?

- Soit il a été emmené par un dessinateur qui aurait effectué un pat sur le côté. Soit…

- Oui ?

- Mes autres théories ne tiennent pas la route.

Destan se leva si rapidement que sa mère crue qu’il allait s’enfuir en courant. Au contraire, il commença à marcher d’un pas résolu vers la forêt.

- Que fais-tu ? S’étonna Ellana.

- Je pars chercher mon père ! Il est peut-être juste perdu ou pris au piège par une racine.

- Ton père ? Se perdre ? Es-tu sérieux ! Réfléchis juste un instant.

Destan s’étant arrêté afin de répondre à sa mère se retourna vers elle et planta ses yeux dans les siens. Il avança alors lentement à reculons vers le bois, pas après pas. Ellana soutenait son regard avec force le dissuadant de faire ne serait-ce qu’un pas supplémentaire.  La puissance de se regard était imparable, son fils s’en rendit compte et se stoppa immédiatement. Son pied n'avait pas eu le temps de toucher le sol qu'il fût stopper par ce regard. Ellana soupira et le rejoignit.

- Je viens avec toi. Et puis… Tu savais depuis le départ que nous allions partir à sa recherche. Nous n’abandonnerons jamais ton père. Ceci est une promesse et tu es bien placé pour savoir que je tiens toujours mes serments. 

Elle n’ajouta rien.

Elle repartit d’une foulé rapide vers le labyrinthe feuillu, sans prendre la peine de regarder si son fils la suivait. Destan réagit vite. Il s’élança à la poursuite de sa mère en essayant de la rattraper. Celle-ci s’engagea parmi les arbres maigres et pales. Elle courait sans s’arrêter. Son fils peinait à la suivre, de plus les branches dépourvues de feuille par cette saison d’hiver lui fouettaient le visage. Les feuilles jaunies par le temps craquaient sous ses pas pressés. Il évitait les racines trompeuses qui sortaient de la terre, tournait subitement d’un côté manquant de tamponner un arbre, bifurquait à droite puis à gauche, courait droit devant, dans l’inconnu, s’enfonçant toujours plus dans les profondeurs de la forêt. Courir, encore et encore.

Sa respiration devint plus saccadée, ses mouvements ainsi que ses sens moins précis. Il talonnait sa mère depuis déjà vingt bonnes minutes. Pourtant, Ellana continuait sa course folle à travers les branches. Elle jetait un coup d’œil derrière elle régulièrement et soulagé de voir son fils continuait.

Soudain, elle pila net ! Destan trop concentré sur ses chaussures, manqua de lui foncer dedans. Il s’arrêta d’extrême justesse, pile avant de se prendre le derrière de sa mère en pleine figure. Il commença à pester de mécontentement :

- « Mais quelle idée de t’arrêter en plein milieu du chemin ! Sans me prévenir en plus ! Non mais tu imagines si je ne m’…  Waouh ! »

Devant eux, une rivière s’étendait sur plusieurs vingtaines de mètres. L’eau d’un bleu transparent laissait entrevoir les galets noirs posés au fond. Si l’eau calme et claire donnait véritablement envie de s’y baigner, elle ne s’étendait que sur un mètre, laissant ensuite place à un flot de rapides. Il était impossible de traverser. Quelques gros rochers transperçaient la surface agitée du torrent par différents endroits. De l’autre côté, la rive se dessinait. Plus exotiques, de grands arbres feuillus créait un véritable contraste par rapport au branche dénudés du côté hivernale de la rive.

- « Nous devons traverser. Lança Ellana

Quelle folie de sa part ! A croire qu’elle s’était sentie obligée de tenter de traverser cette maudite rivière ! 

- Quoi ? Il en est hors de question ! J’ai d’autre projet d’avenir que de finir déchiqueter en mille morceaux par les courants puissants qui sont devant moi !

- Pardon ? Je te signale que c’est toi qui voulais partir à la recherche de ton père.  

- Je sais mais comment veux-tu que j’y arrive !  

- En te laissant guider par tes sens et ton instinct. Je sais que tu en es capable.

Voyant qu’il restait septique elle ajouta :

- Que se passerait t’-il si tu tombais dans ce torrent ?

- Je me ferais emporter violemment par le courant, lacérer par les rochers acérés, comme je viens de le dire, et servirait de nourriture aux piranhas que j’aperçois là. Il pointa du doigt des poissons aux dents pointus qui nageaient dans l’eau agitée.

- Très bonne analyse. Maintenant que tu as conscience des risques de la traversé, tu seras plus apte à te montrer prudent et surtout attentif. Au moindre faux pas, tu finis dans l’eau. A la moindre erreur, tu serviras de repas à ces gentils poissons. Je passe en première, tu me suivras et imitera mes gestes mais fie toi à ton instinct. Il est le plus fort de tous les atouts. Ai-je été claire ? Non attends, prend le temps de me répondre. C’est très important.

Destan déglutit difficilement, ravalant ça peur.

- Très clair. 

Ellana posa son pied sur une première pierre. Puis sur une deuxième, une troisième une quatrième. Arrivée vers le milieu du torrent, elle se retourna afin d’observer la progression de son fils. Le début de la traverser se passa sans encombre. Mais à lorsque l’eau redoubla d’intensité, leur ascension se compliqua. L’eau qui frappait les rochers les rendaient glissant.  Destan failli tomber à plusieurs reprises mais il réussit toujours à se retrouver son équilibre. Sa mère n’avait pas ce problème, l’eau semblait l’éviter. Ou alors est-ce Ellana qui l’évitait. Elle avançait sûr d’elle.

Destan tenta de l’imiter : Poser délicatement un pied sur une pierre, onduler son corps pour garder l’équilibre, ne pas tomber, recommencer le même schéma sur un autre rocher. Après de longue minutes, Ellana ayant achevé sa traversé l’attendait. Elle observait chaque mouvement qu’il faisait. Lorsqu’il atteignit enfin la rive, un soupir de soulagement lui échappa, en écho à celui de son fils. L’épreuve qui semblait être insurmontable s’avéra finalement moins difficile qu’il ne le pensait.

De ce côté de la rive, la végétation était complètement différente comparé à celle que Destan avait l’habitude de rencontrer. Les arbres beaucoup plus grand et touffus, les odeurs bien plus marquées. Les fleurs peu présentent et par-dessus tout, l’humidité était presque suffocante. Destan concerta sa mère du regard, et vit qu’elle commença à s’enfoncé dans la sombre forêt. Sombre par le peu de lumière qui arrivait à se frayer un passage entre les étroites branches des arbres. Effrayante par sa végétation inconnue et ses bruits d’animaux. Le bruit dominant restait le torrent qui déchirait les flots bruyamment et ses rapides qui crachaient les pauvres cailloux qui se retrouvaient sur son chemin.

Plus ils s’enfonçaient dans l’espèce de jungle, plus les plantes devenaient extravagantes.

Une fleur géante, rouge à pois blanc poussait sur la terre humide. De son diamètre de plus d’un mètre d’envergure, elle prenait toute la place disponible. Une odeur nauséabonde semblable à un cadavre en putréfaction se dégageait de son centre. Destan se boucha le nez en grimaçant de dégout. Il y a vraiment des choses qui ne devraient pas exister, pensa t’il. Sa mère s’empressa de l’imiter en s’éloignant à grand pats.

Plus loin ce trouvait de très grands arbres aux troncs multicolores et aux grosses racines. Ils avaient l’écorce d’un mélange de couleur de bleu, de rouge, de beige, de violet et de marron. Les débris d’écorce qui tombaient, formaient de petits tas multicolores autour duquel des oiseaux aux long bec prélevaient des morceaux surement afin de se construire un nid.

 Les deux aventuriers continuèrent leur chemin, et leurs pensées prirent la forme d’un joli arc-en-ciel.  

Soudain, apparu sur leur droite une gigantesque araignée ! Menaçante à en mourir de peur, et d’autant plus venimeuse comme l’indiquait sa couleur rouge et noir. Destan sursauta et écarquilla les yeux de stupeur.  

Ellana, après quelques secondes d’incompréhension, dégaina ses deux poignards en un temps record et se mit immédiatement en garde. Un air résigné sur le visage, elle se plaça entre son fils et la bête, son seul corps comme bouclier.

Un seul et petit corps. Un corps qui ne faisait absolument pas le poids. Mais un corps puissant et musclé. Un corps, une âme. Deux lames, quatre membres parés à passer à l’action. Des griffes mortelles. Elle était prête. Elle pourrait donner sa vie contre celle de son fils.  

J'ai dépassé les 1700 mots alors merci de ne pas m'en vouloir pour cette longue absence. Ça m'énerve de dire ça par ce que je sais que beaucoup trop de gens le dise, mais c'est sincère et puis j'ai passé des examens donc voilà quoi. Bref pour ceux qui liront jusque-là, ( oui, oui je sais très bien que y en a qui saute les messages de l'auteur. Je vous rappelle que je suis lectrice), et bien sachez que je vours remercie, car grâce au nombre de vote et de vues, ma mère fût vraiment surprise de constance tout ça.

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