2. Le Robot-Assassin
Non loin de là, devant le magasin « Dreams » ...
— Pff...Karca, ouais, c'est c'qu'on va voir ! Bande de Karcas à la con !
Mr Harlson avait « emprunté » la batte de baseball de son fils et s'apprêtait à détruire la vitrine du magasin où se trouvaient les Karcas quand...
— Monsieur... ? Mais...que faîtes-vous ? demanda une passante.
— Ça ce voit pas ? Non ! Non, ça ce voit pas ?! Mais répondez ! Oui ou mewrd* ?!
— Euh...je...euh...je ne...vous avez vraiment l'intention de...
— Oui ! Je vais en finir une fois pour toutes avec ces Kacas à la noix !
— Monsieur, on dit "Karca".
— J'm'en fiche ! Aaaaah !
Et il cassa la vitrine.
L'alarme du magasin s'enclencha...
Du côté de Mme Harlson...
Elles venaient de rentrer des courses et Mme Harlson préparait le dîner, pendant que Josh, lui, était maintenant en train de regarder la télévision.
« Un homme a détruit une vitrine du magasin Dreams ! Voici quelque images prises par la caméra de surveillance :
— Monsieur... ? Mais...que faîtes-vous ?
— Ça ce voit pas ? Non ! Non, ça ce voit pas ?! Mais répondez ! Oui ou mewrd ?!
— Euh...je...euh...je ne...vous avez vraiment l'intention de...
— Oui ! Je vais en finir une fois pour toutes avec ces Kaca à la noix !
— Monsieur, on dit Karca.
— J'm'en fiche ! Aaaaah !
La Police a emmené ce fou au commissariat mais il refuse de nous révéler son identité, pour le moment. Voici le témoignage de la passante, terriblement choquée :
"C'est un fou ! Un fou ! Mais quelle idée de faire ça ! C'est un fou ! Et sa place se trouve dans un asile, je vous le dis !!! C'est un fou, un FOU ! "
Et maintenant, des images de son arrestation :
— Vous allez tous vous faire avoir avec ces Karcas, c'est moi qui vous l'dis ! Ils vont vous faire un lavage de cerveau et ensuite ils vont vous exterminer jusqu'au dernier ! Lâchez-moi ! Bon sang, lâchez-moi !
Voilà, c'était notre journal de 19h00 , suivi de la météo. Bonne soirée à tous ! »
— Ah ! C'est bien lui, ça ! cria Mme Harlson, qui était venue entre temps.
— On va être obligés d'aller l'chercher au commissariat , m'man ?
— J'ai bien peur que oui.
Pendant ce temps, dans un manoir...
— Ka'ca ! Appo'te moi mon cock'tail ! dit Mme Deluca, la plus riche de la ville, avec un terrible accent qui la fit prononcer « Ka'ca » au lieu de « Karca ».
— Mon nom est Kar-ca et j'ai ho-rreur que que-lqu'un l'é-corch-e !
Son ventre fit place à un énorme bazooka qui tira sur la tête de la bourgeoise.
Du côté des Harlson...
La sonnerie retentit :
— Céline, va ouvrir ! cria Josh. C'est Charles, l'amour de tes rêves !
— J'arrive ! répondit Céline qui descendait les escaliers en trombe.
Elle ouvrit la porte :
— Oh ! Salut Charles ! Bonsoir tout le monde ! Entrez, je vous en prie.
Ils entrèrent donc.
— Où est Josh ? demanda Ally.
— Ton amoureux ? Là, dans le salon, lui répondit Céline, en lui faisant une grimace.
Ally partit le rejoindre. En la voyant, Josh ne put s'empêcher de remarquer que ses yeux étaient devenus bleus clairs :
— Tes yeux sont bleus ?
— Ouais, ils changent de couleur chaque jour, ils passent du vert clair au bleu clair.
— Cool !
— Où sont tes parents ? demandèrent Mr et Mme Harold à Céline.
Mme Harold était blonde aux cheveux mi-longs et aux yeux verts clairs, elle était de grande taille et semblait avoir la pêche tous les jours. Mr Harold était un peu rondouillard et de taille moyenne. Il portait toujours des vêtements de travail et avait des cheveux roux et des yeux bleus clairs.
— Ma mère a été chercher mon père au com...euh...à son cours de musculation, répondit Céline, hésitante.
— La musculation ? Ton père fait de la musculation ? demanda Mr Harold. J'adore ça, c'est ma passion ! Où en fait-il ?
— Euh...au...club21...je crois.
— Moi aussi ! Ben ça alors ! Mais...c'est bizarre, je ne l'ai jamais croisé ?
— Oui...mais...euh...c'est normal...c'est son premier cours.
— Ah ! Je comprends mieux maintenant.
Céline servit l'apéritif en attendant l'arrivée de ses parents.
— Avez-vous entendu l'histoire de cet homme qui a brisé la vitrine du magasin Dreams ? demanda Mme Harold.
— Euh...non...répondit Céline.
— Quelle honte, vraiment ! N'est-ce pas chéri ?
— Euh...oui...quelle honte ! Surtout que c'est moi le directeur du Projet21 !...
— Quel Projet21 ? Mais de quoi parlez-vous ? demanda Céline.
— Euh...club21...pourquoi...qu'ai-je dit ?
— Vous avez dit « Projet21 » !
— Non...euh...non...en tous cas je voulais dire club21 !
— Oui, peut-être, mais je ne vois pas du tout le rapport avec Dreams !
— Oui...mais c'était...juste pour meubler ma phrase.
— Mais, qu'est-ce que le Projet21 ?
— Mais ça n'existe pas, très chère ! J'ai dit ça comme ça !
— Ah ! Mais il fallait le dire plus tôt.
La porte claqua. C'était Mr et Mme Harlson qui rentraient.
— Ah ! Vous voilà enfin ! dit Céline.
— Bonsoir ! Mr Harlson, comment s'est passé votre cours de musculation ? demanda Mr Harold.
— Musculation ?..., fit Mr Harlson, sur un ton d'incompréhension.
— Quelle muscu... ? ajouta Mme Harlson, mais elle fut coupée par Céline :
— Hum ! Oui papa, comment s'est passé ton premier cours ?
— Euh..., puis Mr Harlson et sa femme comprirent l'invention de leur fille. A...à merveille ! Je crois que je vais y retourner, ça me plaît vraiment !
— Et qu'avez-vous fait ?
— Euh...des artères...oui, je crois que ça s'appelle comme ça.
— Hum...et si nous passions à table ?! proposa Céline, pour changer de sujet.
— Très bonne suggestion ! approuva sa mère.
Au dîner...
Mr et Mme Harold passèrent leur temps à observer les faits et gestes de Mr Harlson, jusqu'à ce que Mr Harold dise :
— Il me semble que vous avez un vague air à celui qui a fait tout ce scandale à Dreams ?
— Qui...moi ? Oui...exact...ma femme m'a dit la même chose tout à l'heure, pourvu que l'on ne me prenne pas pour lui !
— Oui, vous avez raison, il ne vaut mieux pas qu'un passant vous prenne pour lui, je n'ose même pas imaginer quelle serait sa réaction ! fit Mme Harold.
— Hum, moi non plus...dit Mr Harlson.
— Dis, Ally, apr'...on r'tour'ne r'gar'der la télé ?
— Ouais, et apr' on ira sur Intern'.
— Oui, mais si vous regardez la télévision, Josh, ce sera dans ta chambre...n'est-ce pas, maman ? répliqua Céline.
— Oui, tu as raison, Céline. Sinon vous n'entendrez rien, mes chéris...alors...Dîtes-vous que ce sera mieux pour vous, hmm ?
— Ouais, m'man...soupira Josh. Mais a'rête de nous appl' comme ça, s'tô plaît...
— Oui, j'arrêterai de t'appeler comme ça à condition que tu arrêtes de mâcher tes mots, surtout devant nos invités, c'est compris, mon petit chéri ? dit Mme Harlson.
Pendant qu'elle grondait Josh, Céline riait intérieurement, se moquant de son frère. Mais une question se posa soudain dans son esprit, ce qui la fit arrêter de rire : « Qu'est-ce que ce Projet21 ? », car elle avait des doutes sur ce qu'avait dit Mr Harold.
— Dis donc, Céline, j'ai vu que tu étais inscrite au nouveau fan-club-girls du centre commercial, cela m'a semblé bizarre, toi qui parais si sérieuse ? ! demanda Ally.
— Euh...non...tu as dû te tromper ! Ah ! Ah ! N'importe quoi !
— Toi ! Inscrite à un truc aussi nul comme tu n'fais que l'dire ! se moqua Josh.
— Non...Je ne me suis pas trompée du tout, il y avait écrit « Céline Harlson ». En fait j't'l'demande parce que j'y suis inscrite. J'ai pensé que si j'm'inscrivais, j'me f'rai plus vite des amis, mais comme tu y es inscrite et que je connais encore personne, j'me d'mandais si tu voulais bien qu'on y aille ensemble, samedi prochain, qu'en penses-tu ?
— Pourquoi pas ? Cela me ferait très plaisir, après tout.
— Merci, Céline.
— De rien.
— Mais...j'croyais qu'tu n'étais pas inscrite ? demanda Josh.
— Eh bien tu crois mal ! lui répondit Céline.
En fait, Josh était bouleversé car il ne pensait pas qu'Ally serait comme sa sœur, il pensait qu'elle était comme lui, mais il s'était trompé...enfin presque :
— Josh , t'as fini d'manger ? lui demanda-t-elle.
— Ouais, on peut aller r'garder la télosh, s'tu veux.
— Eh bien, allons-y.
— Hum hum ! fit Mme Harlson.
— Quoi ? demanda Josh.
— Tu n'aurais pas oublié quelque chose, par hasard ?
— Euh...
Il prit un air attendrissant :
— P'vons-nous sortir de table s'tô plaît, m'man ?
— Comment ?
— Est-ce que nous pouvons sortir de table s'il te plaît maman ?
— Oui, bien sûr, mon ché...
— Hum ! l'interrompit Josh.
— Excuses-moi mon lap...mon...hum...Josh.
Ils sortirent alors de table et allumèrent la télévision :
« Bienvenue sur Clipmax l'émission qui déchire un max' !...Euh...excusez-moi...mais...je viens de recevoir un message important...attendez...nous devons laisser place au journal...cette émission reprendra plus tard !
Voici le journal de 20h00...enfin normalement...nous avons une terrible nouvelle : l'un des Karca... »
— P'pa, m'man, v'nez vite voir ça ! cria Josh.
Tous accoururent.
« ...vous savez, ces nouveaux robots, s'est révolté ! Tout le monde connait le manoir Grifints où vivait Mme Deluca, bien sûr ! Eh bien, elle lui a demandé un cocktail et, comme vous le savez tous, Mme Deluca a un accent très bizarre, elle a écorché son nom, sans le faire exprès, cela a donner « Ka'ca » au lieu de « Karca ». Celui-ci, l'ayant mal pris, a voulu se venger et a sorti son arme puis il lui a tiré dessus. Voici le témoignage de sa fille, Angélica, qui a vu la scène de la fenêtre de sa chambre. Ensuite elle s'est cachée, de peur que le Karca s'en prenne à elle :
"C'était ho'ible ! HO'IBLE ! D'où lui so't cette a'me ? Aucoune idée ! Son vent'e s'est ouve't et il a toué ma mè'e ! Je me plains à Mr Ha'old ! Le di'ecteu' de cette ent'ep'ise, qui nous a vendou ce Ka'ca ! Son vingtéounième Ka'ca ! L'un des modèles ounique ! Et je 'évéle son sec'et : le P'ojette vintéoune est le projette su' quoi il t'availle en ce moment, dans leu' labo'atoi'e qui s'étend sous toute la ville ! Je sais même son ad'esse ! Il habite en face d'oune petite famille dou nom de...tutt ! "
Désolée. Elle était un peu bouleversée et cela l'a poussée à raconter des bêtises. Bien. C'était le journal de 20h00...normalement...et nous reprenons avec l'émission Clipmax'. Au revoir, et à demain ! »
En entendant ça, Mr Harlson poussa un cri de triomphe :
— AH ! J'vous l'avais dit ! Vous m'aviez TOUS pris pour un fou ! Ce désir d'me prendre pour un fou vous prend vraiment comme une envie de piss...et puis POURQUOI j'me r'tiens de l'dire, hmm, pourquoi ? Et puis, zut ! J'vais l'dire c'te fois, et pour de bon ! Ce désir d'me prendre pour un fou vous prend vraiment comme une envie de PISSER oui, PI-SSER ! ! ! Et pourquoi vous m'regardez comme ça, hein ? ! Allez, fermez la bouche ! Ah, ça y est ! Vous m'prenez encore pour un fou, c'est ça ? PUIS ZUT DE FLUTE !
Et il sortit en furie de la maison.
Une fois qu'il eut reprit ses esprits, Mr Harold s'écria :
— Alors c'était lui le briseur de vitrine, hmm ? VOUS NOUS AVEZ MENTI ! MAIS QUELLE BANDE DE MENTEURS ! SORTONS D'ICI ! C'EST TOUS DES FOUS, ICI ! SORTONS ! SORTONS ! SORTONS DE CET ASILE ! CHARLES ! ALLY ! DEHORS ! Allez, viens, chérie...ALLY, JE T'INTERDITS DE REVOIR CE GARÇON ET CETTE FILLE ! ILS VEULENT TE CONTAMINER, TOI AUSSI ! ! ! ET PUIS, ZUT ! PARTONS !
Une fois qu'ils furent dehors, Mme Harlson eut le temps de courir et de crier derrière eux :
— N'EMPECHE QUE MON MARI AVAIT RAISON ! CE N'EST PAS UN FOU ! C'EST VOUS LE FOU ! ! !
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