1. Plus de tracas, Karca est là !
« Vous en avez marre de travailler sans arrêt et sans le moindre répit ? Besoin de vacances ? Maintenant ; plus de tracas, Karca est là ! Karca, le nouveau robot à tout faire ! Programmez-le, et il réalisera tous vos désirs, quels qu'ils soient ! Garçon ? Fille ? Ou peut-être les deux ? Vous avez ENTIÈREMENT le choix !
"Plus de tracas, Karca est là !"
— Josh ! Eteins-moi c'te télé ! Y'en a ras-le-bol de ce Karca ! Comme si on ne pouvait pas se débrouiller tout seuls ! Ils nous prennent VRAIMENT pour des incapables ! hurla, de tous ses poumons, Mr Harlson, le père de Josh, un grand homme brun, aux yeux marrons, qui avait environ la quarantaine.
— OK p'pa ! Mais pas la peine d'nous casser les oreilles à chaque fois que tu entends c'te pub' ! répondit Josh, vénère.
C'était un ado de 14 ans, brun aux yeux verts émeraude. Il était de taille moyenne, et avait redoublé sa classe de 4ème. Il avait horreur de l'école et préférait « surfer » sur Internet. Toutes les choses paranormales, scientifiques, et autres, le passionnait.
— Moi je trouve ce Karca-chéri très bien, mon gros chou à la crème, dit Mme Harlson à son mari, en lui redressant sa chemise. C'était une femme d'environ 1m60, bien faite, brune aux yeux verts émeraude, comme son fils.
— Et pourquoi tu ne m'appelles pas « CHERI » à moi aussi ! D'abord tu n'as pas besoin de c'te chose et, de plus, nous n'avons pas les moyens de nous en offrir un ! Puis, on s'est très bien débrouillés SANS, jusqu'à présent ! Cette idée de créer des robots à tout faire leur arrive vraiment comme une envie de PISS...d'aller...aux...toilettes !
— Mon gros chou à la crème, tu devrais arrêter avec cette expression malsaine..., dit Mme Harlson, en grimaçant, comme si, rien que de l'entendre, lui faisait mal aux oreilles.
— Et toi de m'appeler « mon gros CHOU à la crème »...ET QUELLE EXPRESSION, D'ABORD ? ! hurla-t-il avant de sortir en furie de la maison.
Dehors, il croisa sa fille aînée, Céline, qui rentrait des cours. C'était une jeune fille de 17 ans qui avait de courts cheveux châtains foncés et des yeux verts. Elle était très grande, d'environ 1m75, et maigre – certaines personnes la croyaient même anorexique, même si ce n'était pas le cas. Elle était très bonne élève et passerait son bac sans difficultés ; contrairement à son petit frère.
— Bonjour, papa ! Comment vas-tu ? Tu as vu, les nouveaux voisins vont arriver dans l'après-midi ! annonça-t-elle, un sourire jusqu'aux oreilles.
— Quoi ?! Quels voisins d'abord ?! C'est quoi cette histoire de voisins, on n'en a pas besoin, c'est comme ce Kaca !
— Karca, papa, Karca, le corrigea-t-elle, comme à son habitude.
— Oui euh...Kar...puis flûte, j'm'en fiche, D'ABORD ! Et puis cette envie de déménager leur arrive vraiment comme un envie de piss...d'aller aux...toilettes ! On était bien mieux sans voisins !
— Papa, laisse-leur le temps d'arriver ! Ils seront peut-être très sympathiques !
— Oh, laisse-moi tranquille ! ALLEZ, OUSTE !
Puis, il fit « BZZZ ! », comme s'il chassait une mouche.
Céline rentra puis demanda à Josh, qui avait rallumé la télé :
— Alors, papa et maman se sont de nouveau disputés ?
— Ouais, encore c't'histoire d'Karca, p'pa a encore entendu la pub', il a pris une crise ! ...J'te jure, t'aurais dû êt'e là !
— Premièrement, on dit « OUI » et pas « OUAIS ». Deuxièmement, ce n'est pas bien de jurer sans raison. Et, troisièmement, il faut que tu arrêtes de passer ton temps devant cette fichue télévision et de surfer sur Internet ! Tu ferais mieux de réviser tes leçons.
— J'ai pas d'interros, ç'sert à rien !
— Justement, il faut que tu les révises quand même, on ne sait jamais, peut-être auras-tu un devoir surprise à la rentrée, qui sait ?
— Moi j'le s'rais d'abord ! Et nous n'sommes pas de la même planète, chère sœurette ! affirma-t-il, fièrement.
— Pfff...elle tourna les talons et s'en alla dans sa chambre, « réviser » ses cours.
Une dizaine de minutes après...
Tutt tutt ! Une voiture, volante, arriva suivie de cinq camions «volants » de déménagement.
— Céline, les nouveaux voisins sont là ! ...cinq...camions...DÉMENT !!! s'écria Josh.
— Enfin ! Les voilà ! Cela faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment ! dit Céline, rêveuse.
— Céline !...
— Oui ?...
— On l'sait qu'd'puis hier !
— Pfff...
Soudain, du côté des voisins...
— MOLO, MAIS MOLO !!! Karca1, j't'ai d'jà dit que j'l'ador', c'ui-là ! hurla Alyson, la nouvelle voisine.
Elle avait elle aussi 14 ans et avait redoublé sa 4ème année de collège. Elle était de taille moyenne (légèrement plus petite que Josh), blonde aux reflets roux, et ses cheveux en dégradés ondulaient jusqu'à ses épaules.
Dans ses magnifiques yeux bleus clairs...non, attendez, aujourd'hui, ils étaient verts clairs...bref, dans ses magnifiques yeux on pouvait voir son inquiétude face à son robot ; Karca1, un robot garçon, tenait le carton où se trouvait son ordinateur dernier modèle. Il ne faisait pas attention et faillit le renverser :
— Bon, STOP ! Lâche c't'ordi !
Karca le lâcha donc...
— Mon dieu ! Mais qu'est-c't'as fait ?! Pourquoi t'as fait ça ?! Mais quel abruti c'Karca ! J'avais bien dit à maman de n'pas les ach'ter ! C'est vraiment des imbéciles ! Je lui dis d'le lâcher et cet idiot...qu'est-c'qu'il fait ?...il le lâche !!! Mon ordi ! Mon pôv' ordi ! Mais qu'est-c'qu'il t'a fait ?! Mon ordi-chou ! Comment tu vas ? Dis-moi qu'ça va ! Mais allez, bon sang, dis-le !!!
Céline et Josh étaient arrivés sur place et observaient la scène, bouche bée. Alyson, croyant que c'était Karca2, le robot fille, se mit à pleurer dans les bras de Josh.
— Ben dis donc, on dirait qu'ça va pas fort ? lui demanda Josh.
— Euh...Mais tu n'es pas...euh...euh...
— Oui ?
— Désolée, lui répondit Alyson, rouge de honte.
— C'est rien. Comment va ton ordi ? Il est destroy ?
— J'crois bien, ouais, malheureus'ment à cause de ce....
— Pas d'insultes, mademoiselle ! l'interrompit Céline.
— D'où elle sort celle-là ? Et pour qui elle s'prend ?! On dirait mon frère, en plus !
— « Fffrère » ? ...Fu m'as appelé, fère foeurette ? dit un garçon de l'âge de Céline, qui venait d'arriver.
Il avait les cheveux très bruns, gras parsemés de pellicules, et la coupe au bol, le visage très pâle remplit de gros boutons rouges, les yeux noirs avec de grosses binocles ronds ne laissant apparaître que ses pupilles. Il avait un nez très allongé et recourbé vers la fin ainsi que des oreilles décollées. Le pauvre portait un appareil dentaire avec des dents de lapins et, pour couronner le tout, on aurait dit qu'il n'avait que la peau sur les os ! De plus, il portait un ensemble jaune à carreaux rouges qui ne l'arrangeait pas du tout car il avait son pantalon jusqu'au dessus du nombril tenu par des bretelles marrons. Bref, il avait toute l'apparence d'un intello et, bien qu'il n'en était ABSOLUMENT PAS UN, il avait une VÉRITABLE tête de « shooté».
— Non Charles, j't'ai pas app'lé !
— Oh, bonzour ! Moi, f'est Farles...
— Farles ? ! Il existe c'prénom ? le coupa Josh.
— Non, c'est Charles ! le reprit Céline. Tu disais, Charles ?
— Fa f'est... il n'y a rien à faire, f'est ma fœur. Feuillez l'efcuzzer.
— On l'excuse, répondit Josh.
— Mais, c'est une façon de parler, Josh ! Moi c'est Céline et cette chose à côté de moi est Josh, dit-elle avec dégoût.
— Et moi c'est Josh. Cette affreuse chose qui est à côté de moi, c'est Céline. Comme je lui ai déjà dit, nous ne sommes pas, mais alors pas du tout, de la même planète ; heureusement d'ailleurs. Au fait, il se tourna vers Alyson, pour ton ordi, tu peux v'nir chez moi, j'en ai un, j'crois qu'c'est l'même qu'toi.
— Merci, c'est vraiment sympa d'ta part ! lui répondit Alyson. Au fait, moi c'est Alyson, mais appelle-moi Ally !
— Charles ? Tu diras à tes parents que vous êtes invités à dîner chez nous ce soir. Si vous êtes d'accord, le dîner sera prêt à 20h00. A ce soir, dit Céline, d'une voix aimable, en lui faisant les yeux doux.
Puis elle ajouta, d'un ton méprisant :
— Allez, Josh, on rentre.
— Non mais oh ! Chuis pas ton chien, et toi t'es pas ma mère ! Alors, très chère, je fais ce qu'il me plaît de faire ! lui répondit Josh.
— Non évidemment, un chien est trop beau pour être toi !
— Alors là, ça t'vas bien d'dire ça ! Même le gros bulldog au coin d'la rue est magnifique à côté de toi !
Elle se retourna vers le chien puis vers son frère :
— Ben toi tu es plus laid qu'un cochon ! Pff....
Elle tourna les talons et rentra chez elle.
— Bon allez j'vous laisse moi aussi, j'ai des choses à faire. Bon courage pour l'déménagement ! fit-il à Ally en lui adressant un clin d'œil.
Puis il partit en courant pour retourner sur Internet. Céline alla vers sa mère pour lui annoncer que les voisins viendraient dîner ce soir. Malheureusement pour elle, sa mère n'avait pas prévu ce dîner et il fallait donc faire les courses.
— Puisque c'est toi qui les as invités, tu iras faire les courses avec moi ! lui répondit sa mère.
— Mais j'ai des devoirs à finir !
— Tu as deux semaines de vacances pour ça !
Ils étaient au mois d'avril, c'était donc les vacances de Pâques qui venaient de commencer.
— Oui, mais moi je voulais m'en débarrasser !
— Prépare-toi, on part dans cinq minutes.
— Et Josh, qu'est-ce qu'il fait, lui ?
— Je ne sais pas.
— Pourquoi n'irait-il donc pas proposer son aide aux voisins ?
— C'est ce qu'a fait ton père, et ils lui ont répondu que ce n'était pas la peine car ils ont leurs deux Karcas qui font tout à leurs places, mais ils lui ont dit que c'était très gentil quand même. Ton père s'est mis dans une colère noire dès qu'il a entendu le mot « Karca », et il est partit en courant, je ne sais pas du tout où il est allé.
— Pff... c'est pas juste !
— Je vais démarrer la voiture, tu es prête ?
— Oui.
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