Quel auteur êtes-vous ? (2/2)

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Quelle auteure suis-je ?

Le thème d'une nouvelle activité d'écriture. Je ne m'étais jamais vraiment posé la question. Je ne me considère à peine comme une auteure. Mon copain dit que j'écris un livre, je préfère dire que j'écris des histoires. Pour moi, un auteur est reconnu, il peut toucher, sentir son livre. Écrire sur son PC quelques mots est à la portée de tout le monde. C'est l'agencement de ces lettres en mélodies soyeuses ou en images précises, qui va rendre le travail difficile et personnel. La fameuse plume de l'auteur.

Quelle plume je possède ?

Vous voyez le stylo plume que vous aviez à l'école ? Celui qui fuit et qui met du bleu sur tous les doigts ? Et bien, c'est ça, ma plume. À l'image de mon stylo, mon style d'écriture est jeune, un peu innocent ou prude. J'essaye de m'appliquer malgré les tâches. Notre calligraphie grandit et s'affirme en même temps que nous. Ma plume a fait de même. L'ordinateur de mes parents et plusieurs cahiers possèdent une dizaine d'histoires commencées, écrites à différents stades de l'enfance.

Jouer avec les mots. La magie des mots.

J'ai mis du temps avant de comprendre pourquoi les gens lisaient. Je ne comprenais pas ce qui était intéressant à lire dans les pages du manuel de lecture du CP. En quoi savoir lire "la ma da ta pa na" était important. Puis, j'ai découvert les livres. La cabane magique. Harry Potter. Tara Duncan. Le monde d'Ewilan. J'ai passé des heures et des heures à l'étage enfant de la bibliothèque du village à côté de chez mes parents. Mes écrits ont suivi ce que j'ai lu. Fantasy. Fantastique. Puis, j'ai osé descendre à l'étage adulte et trouver les Uglies. Et une nouvelle porte s'est ouverte : la science-fiction. En parallèle de mes lectures dans d'autres univers, j'ai découvert des pépites de roman réaliste. Certains récits comme celui de "Ne tombe jamais", m'ont laissé des marques indélébiles. Ce sont ces marques et cette culture littéraire qui ont nourri ma plume et mon imaginaire.

Et qu'est-ce que ça donne au final ?

Des centaines d'histoires rêvées. Mais seulement quelqu'une sont écrites ou du moins commencées. Il y a quelques histoires que j'essaye de coucher sur papier, ou plus précisément de dactylographier. Cependant, les mots écrits ne sonnent jamais tels que je les avais imaginés. Bien souvent, lorsque j'écris, j'ai une idée assez précise du message que je souhaite transmettre. La scène en création est tellement invasive que j'en rêve tout le temps, puis au moment de déverser mon cerveau, de le libérer de l'emprise des idées, les mots s'emmêlent, s'accrochent et finissent par former un pseudo gloubiboulga de l'idée initiale. Plusieurs relectures me sont alors nécessaires pour peaufiner cette nouvelle recette et en être globalement fière.

Mais reprenons, quelle cuisinière de mot suis-je ? Pourquoi j'écris ?

Parce que les idées deviennent trop présentes dans ma tête : pour me libérer. Mais pas seulement. J'écris pour comprendre. Pour comprendre le monde actuel. Grande rêveuse, utopiste, selon certains. Il parait que je devrais trouver le fonctionnement du monde normal. Lorsque des gens crèvent sous les bombes parce qu'ils n'ont pas le même dieu que les autres, pour moi, ce n'est pas normal. Lorsqu'un môme meurt de faim dans les favelas à côté des maisons quasi-vide de milliardaires, ce n'est pas normal. Lorsque l'on autorise, voir incite, les lynchages des personnes lgbt+, ce n'est pas normal. Lorsque l'on barricade des maisons abandonnées alors que des milliers de personnes en ont besoin, lorsque l'on verse de l'eau de javel sur les légumes non vendu des supermarchés, lorsque l'on considère que l'on est tous égaux mais que certains le sont plus que d'autres, lorsque l'on incite à la haine du différent, à la peur de l'autre, de l'étranger, ce n'est pas normal.

Toutes ses incohérences à grande échelle créent un monde que je trouve anxiogène et terriblement terrifiant. Alors, j'écris, j'écris pour essayer de comprendre, j'écris pour me soulager. Mon esprit mathématique essaye de créer une solution à chaque problème, mais parfois, la solution est tellement simple, que mon âme d'enfant se tait laissant place à l'adulte qui va essayer d'analyser pourquoi cela ne se fait pas. Je n'ai pas la prétention de dire que mes solutions d'enfants n'ont jamais été imaginées. Dans chacune de mes grandes histoires, j'essaye de faire ressortir ces incohérences, ces choses qui font que parfois, on se dit : "dans quel monde, on vit ?"

On m'a parfois reproché d'être trop politique. Qu'il fallait ménager mon lecteur, au cas où il ne penserait pas comme moi, au cas où il se sentirait blessé par les propos de mes personnages. Religion : chut. Politique : chut. Et bien non, je m'amuse avec. Je suis persuadée que l'on peut en tant que lecteur, comprendre et être d'accord avec un personnage qui de base a des idées contraires aux nôtres. La manière d'amener la chose, de voir le contexte, passer de l'autre côté du miroir en quelque sorte, fait grandir. Alors, oui, mes personnages sont politisés. Avec des avis que je ne partage pas forcément. C'est aussi un jeu d'écriture que de se mettre à la place de quelqu'un contraire à nous.

Quand j'écris, je m'y prends comment ?

Je suis quelqu'un de désordonnée dans l'écriture, - il n'y a qu'à voir ce texte -, mais de structurée dans sa tête. J'ai facilement besoin de me recentrer sur ce que j'écris, de réorganiser mes paragraphes et l'ordre de mes idées. Cependant, j'ai besoin de classer, de lister et d'organiser mes idées dans ma tête. Cela me permet d'avoir une vision plutôt précise du rendu émotionnel que je souhaite avoir, des idées que je souhaite faire passer. Je rêve en couleur et en musique. Je peux passer de nombreuses heures à chercher une musique pour être dans le bon mood pour écrire. J'ai bien souvent une image colorée de mes personnages, colorée autant dans le caractère que dans le visuel.

Je suis aussi très impliqué dans mon histoire, je vais me documenter, ouvrir mon univers pour pouvoir imaginer de nouvelles choses. Même lorsque j'écris du fantasy. J'aime découvrir de nouvelles idées à travers des cultures que je ne connais pas. Je me perds facilement dans les méandres du web... Mais c'est pour la bonne cause !

Alors, au final, quelle écrivaine est-ce que je suis ?

Je suis Yaya.


Mayarahnee

Meilleure auteure de l'année 2034

— Bon, elle fiche quoi, Maya ? On lui a donné rendez-vous pour 20 heures, non ?

— Laisse tomber, Peek, elle s'est dégonflée.

— Comment ça, dégonflée ? On devait l'aider à remplir son formulaire pour prétendre au titre de meilleure auteure de l'année 2034 !

— Justement. Y a pas un truc qui te chiffonne, dans ce que tu viens de dire ?

— ...

— Voilà. On aurait dû flairer l'arnaque dès qu'elle a accepté de participer à ce concours.

— Fait chier... Du coup, on fait quoi, on rentre à la villa ?

— Nan. On a le formulaire, alors on va l'inscrire quand même.

— Euh... attends, t'es sérieuse ?

— Ouep. J'aime pas les lapins et après le coup qu'elle m'a fait la dernière fois, ce ne serait qu'un juste retour des choses...

— J'suis pas sûr qu'elle le prenne bien, ça...

— J'en ai rien à foutre. Alooooors, nom de l'auteur ? On met Maya Rahnee ?

— Ouais, son nom de plume, quoi.

— Elle assume rien, celle-là, c'est dingue... Bon, depuis quand elle a commencé à écrire ?

— Aucune idée. Ça doit remonter à loin...

— Si tu me ressors le speech sur les vieilles peaux trentenaires, je t'éviscère.

— Relax, Meghan, t'es pas encore tout à fait une vieil... aïeuh ! Ça va, on a qu'à mettre depuis l'adolescence ! C'est bateau, ça passera crème.

— Mouais. Comment elle écrit ?

— Ben... en tapant sur les touches du clavier, comme tout le m... ?

— Nan, j'veux dire, comment elle appréhende le bordel ?

— Ah ! En se faisant du mal.

— Ok, merci de ta participation. Je vais écrire qu'elle rêvasse longtemps quand elle est censée bosser, et qu'elle imagine d'abord ses personnages avant de les faire morfler. Qu'elle les développe jusqu'au poil de fion, que ça fait des machins hyper complexes et qu'elle doit tout noter sinon elle oublie.

— Tu sais qu'elle a été jusqu'à donner un nom au chat qui squattait au Centre pour mineurs ?

— Amateur. Elle a imaginé le papier peint de ma chambre d'enfant.

— La tarée.

— Carrément. Un beige immonde avec des petites pâquerettes, tu te rends compte ?

— Ouais... Prochaine rubrique : pour quelle raison écrivez-vous ?

— Parce qu'il n'y a que dans ça qu'elle déchire ?

— Meggie, t'abuses !

— Je sais, elle tient tout juste la route, m'enfin c'est le concours du meilleur auteur 2034, hein ! Si on veut qu'elle ait ses chances, faut enjoliver un chouïa !

— Elle est douée dans d'autres trucs !

— Genre ?

— Je... J'avais pas l'intention de détailler. T'as qu'à dire qu'elle cherche à évacuer les bizarreries qui tournent dans sa tête. Et pour se prouver qu'elle est capable d'embarquer des gens dans ses délires.

— Évidemment qu'elle en est capable. Les gens nous kiffent, ils adhèrent forcément au reste. Bon, dans quel but est-ce qu'elle écrit ?

— Les nouvelles : pour se challenger et explorer de nouvelles choses. Sa trilogie : euh...

— A cause d'une promesse, non ? Puis les jumeaux lui ont fait les yeux doux, elle a pas pu résister, alors elle s'est collé de quoi se faire plaiz' pendant dix ans.

— Ah ouiiii, elle en avait déjà causé, de ça !

— Heureusement qu'elle a poursuivi, quand même. Deals tout seul, ça faisait un peu pitié.

— Tu dis ça parce que t'es pas dedans.

— Absolument pas. Exception est juste meilleur.

— Attends de voir le tome 3, alors...

— Je fais que ça, d'attendre. J'en ai des escarres au cul.

— Vu ce que tu trafiques avec Tobias en attendant, je pense que c'est plutôt des brûlures et que ça te dérange pas tant que ça...

— Peek, sois sûr que ton insolence se payera un jour et que je serai la première à ricaner devant ta déchéance. Bref, la menace étant posée... Qu'est-ce qu'elle retire de tout ça, Maya ?

— Une bonne grosse barre de rire ?

— Quand je suis en pleine lumière, ouais, mais en général ?

— La satisfaction ?

— Peek, cette fille est une éternelle frustrée.

— J'suis pas d'accord, elle manque surtout de confiance en elle.

— Ben voyons, comme c'est pratique...

— Si, si, je t'assure. Plus tu lui vas lui faire de compliments, plus elle va se dire qu'elle les mérite pas et se mettre la pression ensuite pour essayer d'être à la hauteur.

— Une chance que j'sois une gentille fille, moi. Je voudrais pas mettre ma créatrice adorée mal à l'aise.

— Tu m'étonnes... Prochaine question, combien de temps elle consacre à l'écriture ?

— Trop et pas assez à la fois.

— Euh... tu développes ?

— Elle se plante souvent devant son ordi, mais parfois, y a rien qui sort. Ou alors elle va balancer des tartines et des tartines un jour, puis tout effacer sur un coup de tête le lendemain. Et le surlendemain, ramer pour retrouver ce qu'elle a écrit l'avant-veille, parce que finalement c'était pas trop dégueu.

— ...

— Oui, c'est de son cerveau qu'on est tous nés, Peek.

— Tu peux pas m'en vouloir d'être épaté à chaque fois...

— Je te trouve relativement équilibré, toi, t'as de la chance.

— Héhé, je sais. C'est parce que j'suis son préféré.

— T'es le préféré de tout le monde, putain... Alors que t'es juste un personnage secondaire, en fait.

— Attends de voir le tome 3...

— Tu l'as déjà dit.

— J'ai trop hâte d'être au tome 3.

— Frimeur. Bon, je crois qu'on a tout... Ah, non, on a pas parlé de l'édition !

— Ben... Y a pas de rubrique édition.

— On va l'ajouter au verso.

— Qu'est-ce que tu veux dire là-dessus ? Maya a toujours hésité à se lancer.

— Ouais, ben la preuve qu'on a eu raison de la pousser au cul. Regarde, elle va devenir la meilleure auteure 2034, là !

— Alors, non, c'est un concours. Y a plein d'autres participants, et pas que du menu fretin, tu vois.

— Quoi, t'as pas confiance en elle ? En nous ?

— En nous, si. On est carrément sexy, comme personnages. On pourrait organiser des courses de limaces qu'on arriverait quand même à rendre le truc attrayant. Mais Maya... Ben, c'est Maya, quoi.

— Comment ça ?

— Me force pas à le dire, j'aurais l'impression de cracher dans la soupe.

— Pardon, tu déconnes, là ? Je veux bien qu'on dise ce qu'on veut sur la boss, qu'elle est tordue et tout – parce que franchement, qui va aller vérifier qu'on sert bien des Biggs Original Angus burger au Mr Biggs Bar & Grill de la Dixième Avenue à New York ? – mais je peux pas te laisser insinuer qu'elle nous ferait perdre une compétition pareille. D'accord, elle a la trouille des gens et une confiance qui frôle le zéro absolu, mais elle a foi en nous. Elle sait qu'on vaut le coup, et que si on est aussi bons, c'est grâce à elle. Ça m'fait mal de l'admettre, mais sans Maya, on vaut guère mieux que les crottes du clébard de Liv. Quoi, pourquoi tu souris comme ça ?

— Héhé...

— ...

— ...

— T'as fait exprès, hein ?

— La sénilité te guette, vieille peau, tu m'as même pas vu venir. Allez, tu signes d'un beau M et on envoie tout ça avant que la patronne rapplique et trouve un truc ignoble à nous balancer à la tronche dans le tome 3.


MysterioShaanmed

QUEL AUTEUR JE SUIS ?

Cette question m'exaspère, m'énerve. Je ne m'étais jamais, au grand jamais, posé cette question, je ne me considérais pas comme un auteur, ni même vraiment comme un écrivain, ou plutôt je n'y avais jamais pensé.

Puis, un des autres habitants de ce majestueux Manoir à demander à ceux qu'ils veulent de répondre à cette question...

Ceci est le quatrième texte que j'écris ayant pour but de répondre à cette question...

Pour moi, un auteur est quelqu'un qui crée quelque chose à partir de rien pour montrer ses rêves, ses émotions, ses ambitions, ses valeurs et/ou ses pensées, le pourcentage de chaque variant en fonction de l'auteur, évidemment. Certains disent qu'un auteur est une espèce de titre que l'on reçoit en étant connu, d'autres que nous nous donnons nous-mêmes ce titre lorsqu'on croit en être digne. Le dictionnaire dit qu'un auteur est "juste" quelqu'un qui crée.

Je suis un être vivant qui écrit des histoires sorties de souvenirs que je ne suis pas censé avoir. Je suis donc un auteur selon certain et pas un auteur pour d'autres, cela dépend de la définition qu'à chacun comme beaucoup de choses...

Mais bon, partons du principe que je suis censé être un auteur alors je suis quel "type" d'auteur ?

Je suis un auteur écrivant des histoires essayant d'emporter ses lecteurs dans d'autres mondes, certain étant extrêmement proche de celui-ci, enfin de montrer des vies qui ne sont pas censées exister, mais qui ont eu lieu, que ça soit seulement dans ma tête ou non. J'écris pour libérer ma tête de cette myriade d'êtres racontant leurs vies. J'écris par passion pour cette infinité de monde extraordinaire. J'écris par ennui de ce monde qui me semble être bien trop banal, et qui est pourtant à la fois extrêmement destructeur et dangereux et recelant en son sein une multitude de magnifiques trésors de chair et d'os. J'écris pour essayer, à mon échelle, à empêcher l'oubli total de ces vies donc je suis le seul gardien et à "améliorer", même de peu, la vie en ce monde via des histoires qui semblent à la fois bien trop réelles pour être imaginaires et bien trop mystiques pour être réelle. Peut-être cela ne sert-il à rien, peut-être que tout ce que j'écris est vain, que cela n'est pris que pour des banales histoires sans importance, sans sens. Peut-être, mais ça ne m'empêche pas et ne m'empêchera jamais d'essayer. Je suis un éternel insatisfait, du moins pour mes textes, trouvant toujours que ce que j'ai écrit n'est jamais suffisant pour décrire ce que j'ai perçu, pour faire ressentir ce que j'ai ressenti.

J'ai écrit ma première nouvelle vers mes 10 ans, la deuxième fut écrite deux ans plus tard, je les ai écrites pour des contrôles de français et je n'aurais jamais cru que j'allais les poster quelque part ou que j'allais en écrire d'autres juste par envie et pas par "obligation".

Puis, il y a peine deux ans, je suis tombé par hasard sur une application qui allait changer ma vie, WattPad. Je cherchais juste de nouveaux livres et nouvelles à lire et j'en ai trouvé par milliers. Voyant que ces personnes étaient pour la plupart des gens "normaux" et pas des auteures extrêmement connus et que la plateforme semblait regorger de personnes sympathiques, j'ai posté mes deux nouvelles déjà écrites, après avoir corrigé les fautes hein... et je fut assez surpris, des gens ont lus et on semblait apprécier ce que j'avais écrit, on m'a aussi offert quelques conseils pour m'améliorer. Enhardi par cette positivité qui semblait ressortir de ces commentaires, j'ai commencé à écrire d'autres histoires qui trottaient dans ma tête.

Et comme vous l'avez très sûrement remarqué, mes pensées semblent voler librement passant de l'une à l'autre sans transition et la plupart du temps sans lien visible.

Qu'est-ce que j'en retire ? Je n'en retire rien et beaucoup en même temps.

Je suis content d'avoir écrit une histoire qui me semble assez bien pour que j'en sois satisfait. Je suis heureux de savoir que d'autres me lisent et que certains semblent même aimer.

Je suis un fou dispensant des paroles de sagesse à ce qui m'entourent dans de brefs instants de lucidité.

Je suis un sage aux multiples personnalités passant d'un protecteur préférant détruire des centaines de mondes que de perdre ceux à qui il tient, à un destructeur essayant de dévorer dans l'ombre tous ceux qui nuisent à ses protégés.

Je suis un "écrivain" racontant les vies d'êtres qui ne sont pas censés avoir existé en essayant de les transmettre le plus possible, pour que mes lecteurs ne les oublient pas et apprennent d'eux enfin de, qui sait, améliorer, ne serait-ce qu'un peu, leur vie et celles des autres.

Je suis un homme possédant une vielle âme, un corps de jeune adulte et l'esprit d'un enfant.

Je suis un observateur pouvant rester des heures à écouter d'autres parler, ne participant que quand ma présence est décelée, mon nom est mentionné, et encore, ou si je pense qu'il faut que j'intervienne, que ça soit justifié ou non d'ailleurs et très souvent sur un coup de tête...

Je suis un naïf pouvant passer de la joie extrême à la dépression en passant par quelque chose ressemblant au syndrome de l'imposteur, et vice-versa, en une fraction de seconde tout en étant toujours atteint par le syndrome de Peter Pan...

En bref, je suis juste un humain bien dérangé essayant de faire de son mieux en décrivant des rêves venus d'ailleurs...

Et mes derniers mots, comme j'écris toujours des derniers mots, sont "Les choses les plus belles sont celles que souffle la folie et qu'écrit la raison. Il faut demeurer entre les deux, tout près de la folie quand on rêve, tout prêt de la raison quand on écrit."

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